Escorteur
d'Escadre Guépratte
Douzième
d'une série de 18 escorteurs d'escadre, le Guépratte
fut conçu comme escorteur antiaérien avant d'être
refondu anti-sous-marin. Mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de Bretagne
à Nantes en août 1953, lancé le 8 novembre 1954, il est
admis au service actif le 6 juin 1957.
Le
14 décembre 1966 est contitué le Groupe Naval d'Essais de Missiles
(Groupe M). Ce groupe travaille au profit du Centre d'essais des Landes
et étudie le comportement des engins balistiques. Il comprend l'escorteur
d'escadre Guépratte, Le
Savoyard, Le Basque (remplacé plus tard par Le Breton),
et la 24ème division de dragueurs de mines.
Sa
refonte en bâtiment anti-sous-marin est effectuée à
l'arsenal de Brest d'août 1968 à août 1970.
Le
12 mai 1981 reste un des temps fort dans la vie de ce bâtiment. En effet,
ce jour là un sous-marin nucléaire soviétique de la
classe Victor (6 000 tonnes en plongée) est débusqué
à 50 nautiques devant Toulon, alors qu'il est en train de
pister le porte-avions Clemenceau.
Le Guepratte, la frégate Georges-Leygues
et plusieurs avions de patrouille maritime Atlantic
et hélicoptères de lutte anti-sous-marine Lynx,
se mettent en chasse. Le sous-marin tente tout pour semer ses poursuivants.
Il stoppe brutalement, pour rester le plus silencieux possible, puis pousse
des « pointes » de l'ordre de 30 noeuds (55 km/h). Après
18 heures de chasse, le sous-marin est contraint de faire surface, puis de
quitter la zone.
A
son désarmement le 5 août 1985, l'escorteur d'escadre Guépratte
avait parcouru 640 000 milles en 2600 jours de mer. Sa coque prend le numéro
de désarmement Q643 le 13 mars 1986. Elle est coulé
le 9 novembre 1994 par deux missiles Exocet
AM39 tirés par un avion de patrouille maritime Atlantic
de la flottille 23F et par
un Super-Etendard.
L'escorteur
d'escadre Guépratte fut le premier bâtiment à porter
ce nom, mais le nom du vice-amiral est repris de nos jours par la frégate
furtive Guépratte (du type La
Fayette).
Le
Guépratte avait pour ville marraine, Granville.