Escorteur
rapide Le Corse
L'escorteur
rapide Le Corse est le premier bâtiment de combat de surface (et de haute
mer) à avoir été lancé et admis en service en France après la Seconde Guerre
mondiale. Élément marquant du programme naval 1950, il symbolise le
renouveau de la flotte française.
Baptisé le 4 mars 1952, il est mis sur cale le 15 mars de la même
année à l'arsenal de Lorient, et lancé le 5 aout de la même
année. Il inaugure ainsi la série des escorteurs rapide type E50 (Le
Corse, Le Brestois, Le
Boulonnais, Le Bordelais).
Admis
au service actif le 23 avril 1955, jour de son arrivée à
Toulon, il est affecté à la 1ère division d'escorteur
rapides (DER) du Groupe d'Action Anti-Sous-Marine (GAASM), et puis sera basé
à Brest à partir de la fin 1959.

L'escorteur rapide Le Corse à Bordeaux (1970). |
Fin
1956, Le Corse participe à l'intervention franco-britannique
de Suez. Avec Le Bordelais,
il détecte un sous-marin ennemi et reste au contact plusieurs heures
(5 novembre 1956). Le bâtiment de retour à Toulon le 27 décembre
1956.
À
partir de la fin de 1959, il est affecté à la 9ème DER, intégrée au GEA2 (Groupe
des escorteurs et avisos de la 2ème Région) lequel est particulièrement chargé
des sorties au profit des Écoles de la 2ème région maritime, dont la célèbre
École des Mousses.
Le Corse est mis en réserve le 2 novembre 1964, en attente
sous le pont de l'Harteloire à Brest. Réarmé le 9 janvier
1970, il sert par la suite et jusqu’à son désarmement, au sein de la 1ère
DER, dépendant de la flottille des escorteurs de l’Atlantique (FLOLANT) (*).
Le
4 juillet 1973, son étrave est sectionnée, suite à
un abordage par l'escorteur d'escadre Du
Chayla. Plutôt que de reconstruire une étrave complète, on découpa
celle du Bordelais, alors en réserve
au fond de la Penfeld (près du bassin du Salou) et on la greffa sur Le
Corse pour les quelques années qui lui restaient à servir.
L’escorteur
est condamné en 1975 et la dernière cérémonie
des couleurs a lieu le 31 janvier 1975. Sa coque, en attente en rade abri
à Brest, prend le n°Q 541. Après avoir servi de cible à un missile Exocet
MM38 tiré de la Jeanne
d'Arc (31 octobre 1975), il est coulé, un an plus
tard, le 30 octobre 1976, par une torpille du sous-marin
Psyché, qui va
sectionner le navire en deux parties. La partie avant qui refusait de sombrer
sera achevée à coup de canon
de 100 mm par l'escorteur d'escadre Vauquelin.