Historique de la flottille 32F

Créée le le 1er janvier 1958 sur la base de Cuers-Pierrefeu, la flottille 32F, équipée d'hélicoptères d'assaut HSS1, rejoint la BPAN Lartigue le 18 février de la même année. Elle participe aux opérations de maintien de l'ordre dans le sud oranais et sur la frontière algéro-marocaine. Le 26 février 1959, un témoignage de satisfaction du ministre des armées lui est décernée. En juillet 1962, après avoir effectué plus de 20 000 heures de vol au-dessus de l'Afrique du Nord, la flottille rallie la base de Saint-Mandrier où elle est reconvertie en formation de lutte anti-sous-marine.

Deux ans plus tard, en juin 1964, la flottille 32F est affectée à Lanvéoc-Poulmic dans le cadre du redéploiement des forces aéronavales vers l'Atlantique. La formation fournit le détachement du porte-hélicoptères Jeanne d'Arc. Le ler février 1970, l'apparition du Super-Frelon, procure à la flottille la capacité tout temps pour les missions de lutte anti-sous-marine et de sauvetage.

Dauphin 365N et 365F : les différences
Du 15 septembre 1997 au 1er juin 2001, la 32F armera des Dauphin 365N et non 365F, qui est le Dauphin appelé Pedro, à cause de son emploi sur le porte avion alors que le 365N est le Dauphin appelé SP pour Service Public et mis en oeuvre par les détachements de service public du Touquet, Cherbourg, La Rochelle et Hyères.
Le 1er septembre 1981, l'état major de la marine décide la reconversion de l'unité en flottille d'hélitransport opérationnel tout en conservant les missions de service public. Enfin, le 1er septembre 1993, une autre mutation significative dans le domaine d'emploi des Super-Frelon, confie à la flottille 32F les missions de soutien spécifique à la Bretagne. Renforcée, à partir du 15 septembre 1997, par 4 Dauphin 365N basé au Touquet, Cherbourg, La Rochelle, et Hyères. La 32F est alors présente sur tout le littoral français métropolitain.

Le 7 février 1999 vers 1h du matin, le détachement 32F de service public en Méditerranée, basé à Hyères, a été mis en alerte par le Cross La Garde afin d'évacuer une personne de l'île de Porquerolles, les conditions météo (40 à 45 noeuds de vent) ne permettant pas une évacuation par moyens nautiques. Vers 2h30 du matin, après l'évacuation de la victime vers l'hôpital Font-Pré à Toulon, le Dauphin Rescue 24 était dérouté vers la baie de Marseille afin de retrouver un nageur parti en début d'après-midi. Retrouvé quelques minutes plus tard sur un rocher au large du cap Croisette, le rescapé, en état de choc, était hélitreuillé rapidement et évacué sur l'hôpital de la Timone à Marseille, en état d'hypothermie avancée. Après quelques heures de repos, le détachement était à nouveau sollicité par le Crossmed pour évacuer deux marins blessés sur le cargo grec Legaspi, pris dans la tempête à 60 nautiques au sud de Toulon. (Cols Bleus n°2474 du 20 février 1999 - Photo Marine nationale)

Dans la nuit du 27 octobre 2000, le détachement de la 32F au Touquet a été appelé pour procéder à une évacuation médicale sur le chalutier français Ecamias. Après avoir embarqué un médecin du Smur de Boulogne, le Dauphin de service public s'est rendu sur zone. Le plongeur et le médecin ont été treuillés à bord du bâtiment. La victime souffrant de blessures à l'abdomen et au thorax a été évacuée sur l'hôpital de Boulogne. (Cols Bleus2549 du 11 novembre 2000)

Le 10 novembre 2000, sur une mer grosse, avec des creux de 8 à 10 mètres, un Super-Frelon et un Seaking de la marine espagnole ont sauvé l'équipage d'un voilier de 25 mètres, le Creightons Naturally, qui étaient en perdition au beau milieu du Golfe de Gascogne. Alertés par le Cross Etel, un Super-Frelon de la 32F basé à Lanvéoc-Poulmic et un Atlantique de Lann-Bihoué ont immédiatement décollé pour repérer et tenter de porter assistance aux marins britanniques en perdition. Après une première tentative infructueuse, les sauveteurs français ont treuillé 9 des 18 membres de l’équipage, descendus dans les embarcations de sauvetage du navire pour faciliter les opérations de treuillage. Les neuf autres membres d’équipage devaient être hélitreuillés dans la foulée par un hélicoptère espagnol (assisté par un second Super-Frelon français venu en renfort) et ramenés à Gijon. Trois marins blessés ont été pris en charge à leur arrivée à Lanvéoc. Se plaignant respectivement de douleurs au coude, de contusions thoraciques et d’entorse, ils ont été hospitalisés. (Le Télégramme - F.Roux - 7 novembre 2000)

Le 6 février 2001, Madame Erignac, veuve du préfet de Corse assassiné le 6 février 1998, a remis le premier prix de l’association des amis de Claude Erignac, destiné à récompenser l’humanisme et le courage au service des collectivités, au PM Pascal Chevalier, plongeur de la 32F. Ce plongeur avait été particulièrement méritant lors du sauvetage de l’équipage du pétrolier Erika le 12 décembre 1999. Le PM Chevalier s’était déjà illustré par son courage lors du sauvetage de l’équipage de 2 chalutiers en perdition, le Julien Queré et Jean Germaine. (Le Point - photo Mathias Hillion)

Le 5 avril 2001, une opération de secours a permis d'évacuer les 4 occupants d'un sloop de 10 m gravement endommagé entre Sète et Antibes. D'abord rejoint par la frégate Jean-Bart, l'équipage a été hélitreuillé par le Dauphin de service public de la flottille 32F stationné à Hyères. (Cols Bleus n°2570 des 14 et 21 avril 2001)

En mai 2001, la 32F et la 34F ont reçu chacune du ministre de la Défense un témoignage de satisfaction pour leur action de service public. Sont notamment mises en exergue les interventions lors des naufrages de l'Erika et du Ievoli Sun, "tout un accomplissement dans la discrétion de nombreuses autres missions pour la sauvegarde des usagers de la mer"(32F) ainsi que"d'autres sauvetages moins médiatisés (qui) ont montré que les organismes de secours disposent d'un outil performant à toute heure et quelles que soient les conditions météorologiques"(34F). (Cols Bleus n°2576 9.6.2001)

Le 1er juin 2001, dans un souci d'optimisation, l'état major de la Marine décide de regrouper les hélicoptères de même type dans les mêmes flottilles. C'est pourquoi les Super-Frelon de la 35F rejoignent la flottille 32F à Lanvéoc-Poulmic, à l'exception d'un seul qui reste stationné sur la BAN Hyéres, où il remplit des tâches de service public sur la façade Méditerranéenne. En outre, les Dauphin SA365N de Hyéres, La Rochelle, Le Touquet et de Cherbourg retrouvent la flottille 35F qui les a vu naître.

Le 15 octobre 2001, le chalutier Saint-Alour signale un marin blessé : deux phalanges sectionnées. Le Super-Frelon de service public de Lanvéoc-Poulmic ramène la victime en moins de 15 mm à l'hôpital de la Cavale blanche où il est soigné. (Cols Bleus n°2591 des 27/10/2001 et 03/11/2001)

Au 1er avril 2002, la 32F disposait de 7 Super-Frelon. Les équipages de Super-Frelon sont en alerte à 4 heures (2ème alerte), après les Lynx de la 34F (basés à Lanvéoc-Poulmic) pour la facade Atlantique, et après le Dauphin de service public (basé à Hyéres) pour la facade méditerranéenne. Ils devraient cependant reprendre la 1ère alerte (2 heures) sauf pour le Super-Frelon de Hyères.

En début de soirée le 23 avril 2002, un marin du chalutier espagnol Nuevo Marie Reyes est signalé blessé par un hameçon planté dans l'œil. L' intervention à grande distance, plus de 130 nautiques, nécessite l'envoi du Falcon 50 M de la 24F qui guidera le Super-Frelon de la 32F. La parfaite coordination des deux aéronefs permet le treuillage et l'évacuation rapide du blessé vers l'hôpital de Brest.

Le 8 août 2002, l'Atlante, un navire à passagers de 28 m et d'une capacité de 236 personnes qui assure la liaison entre La Turballe et Le Palais a signalé au Cross Étel qu'il procédait à l'évacuation de ses passagers à cause d'une importante voie d'eau. Le Cross, chargé de la coordination des secours sous l'autorité de la préfecture maritime de Brest a diligenté sur zone d'importants moyens maritimes et aériens, publics et privés dont L'Alcyon et le Dauphin SP de La Rochelle. Dans un premier temps, les personnes secourues ont été acheminées sur l'île de Houat par un autre navire à passagers. Au même moment, un Super-Frelon treuillait une équipe de 4 marins-pompiers avec 2 motopompes d'épuisement afin de procéder avec l'équipage du navire au colmatage de la brèche et au pompage de l'eau. Pour s'assurer qu'aucun passager n'était tombé à la mer, le chasseur de mines Céphée et un Falcon 50 M ont patrouillé pendant plusieurs heures. (Brèves MN)

Dans la nuit du 25 au 26 août 2002, le chalutier Cistude des Sables-d'Olonne déclenche sa balise de détresse à 120 km de l'ouest de l'île de Sein. Des recherches sont lancées avec deux autres chalutiers, un Falcon 50M, un Super-Frelon et le Capricorne. Deux canots de sauvetage vides sont retrouvés, puis, quelques heures plus tard, 3 hommes, sur les 7 que compte l'équipage, sont repêchés par un chalutier, et hélitreuillés par Super-Frelon vers Brest. Le Capricorne retrouve l'épave peu après par 158 mètres de fond. Une enquête judiciaire montrera que le naufrage provient de la collision avec un chimiquier norvégien, le Bow Eagle.

Le 21 octobre 2002, deux Super-Frelon de la 32F, ont prêtés main forte au Lynx de la 34F détaché sur le Primauguet, pour l'évacuation et la prise en charge des 18 membres de l'équipage du cargo panaméen Georgios S, victime d'une importante voie d'eau dans la salle des machines, au large de Penmarc'h.
Le premier Super-Frelon était sur zone à 4 h 50, où déjà les évacuations avaient démarré avec l'hélitreuillage par Lynx des six premiers marins déposés sur le Primauguet. Les douze autres marins seront récupérés une demi-heure plus tard par le Super-Frelon, « deux par deux, confiera le plongeur, car le temps de flottaison du cargo semblait compté... Nous avons trouvé des naufragés relativement calmes : le plongeur du Lynx les ayant rassurés sur leur sort. En revanche, la situation fut difficile à gérer car le pont était humide et glissait énormément ». L'équipage était composé des LV Renaud Guillermet, EV1 Arnaud Cadieu, PM Thierry Delaveau, PM Roland Primel, MP Cyrille Lereste, MED Laurent Lely et SM. Julie Dubois.
Le second Super-Frelon a récupéré les six premiers naufragés du Primauguet pour les acheminer sur la terre ferme. L'équipage était composé des EV1 Etienne Picard, CC Ludovic Guihem-Ducléon, Pascal Pouliquen, PM Yvon Coraguer, SM Hubert Thiebaut, PM Le Bot et Michel. A noter que, dans la nuit suivante, la 32F est à nouveau intervenue à 150 nautiques ouest de la BAN pour récupérer un pêcheur blessé sur un chalutier. (Le Télégramme - 24/10/02)


La commune de Chambourcy est en fête le 13 janvier 2003 à l'occasion du parrainage de la flottille 32F.
L'ex bâtiment océanographique néo-zélandais (désarmé) Monowai était remorqué par un bâtiment togolais, le Polar, quand il s'est trouvé en difficulté à 35 km des côtes finistériennes, dans la nuit du 26 au 27 octobre. La remorque s'étant rompue et les conditions météo ne permettant pas d'intervenir, un Super-Frelon de la 32F dépose une équipe d'intervention et d'évaluation à bord. L'Alcyon tente un prise de remorque qui se révèle infructueuse par des creux de 8 à 10 mètres. L'Abeille Flandre appareille et réussit alors à prendre le bâtiment en remorque. Une nouvelle rupture du cable oblige un nouveau décollage de Super-Frelon pour assistance. La prise de remorque et à nouveau effectuée et le convoi peut rentrer à Brest le lendemain. (Cols Bleus N°2637 du 16/11/2002)

La commune de Chambourcy est en fête le 13 janvier 2003 à l'occasion du parrainage de la flottille 32F. Dès ce matin, des enfants de la classe de CM2 rencontrent les marins, puis un hélicoptère amène les autorités maritimes à l'espace Panorama, au parc Defresny. Une garde militaire armée rend les honneurs et dépose une gerbe au cimetière, puis une cérémonie a lieu à la mairie.

Le 13 mars 2003, des moyens très importants sont mis en œuvre pour sauver deux plaisanciers britanniques en difficulté à 300 km environ de la pointe de Penmarc’h. En panne de carburant et incapables de manœuvrer à la voile, les passagers du Your Prestige déclenchent leur balise de détresse en début d’après-midi. Le Crossa Etel dérouté un Atlantique vers la zone d’évolution du voilier puis demande au cargo irlandais Arklow Rider de le prendre en remorque. Malheureusement, quatre heures plus tard, la remorque cédait et le voilier se retrouve à la dérive avec ses deux passagers. Le Crossa Etel, en liaison avec la préfecture maritime de l’Atlantique déclenchait alors une opération de récupération mettant en œuvre un Falcon 50 et un Super-Frelon à bord duquel les deux naufragés sont treuillés vers minuit, puis évacués vers la BAN Lanvéoc-Poulmic.

Le 8 mai, le détachement de la flottille 32F à Hyères conviait un certain nombre d'invités au 40è anniversaire du premier vol du Super-Frelon ; parmi eux, un invité de marque en la personne de Jean Boulet qui effectua ce vol le 7 décembre 1962. A cette occasion le SF n° 165 arborait une décoration spéciale.

Pendant le week-end du 10 et 11 mai 2003, la côte méditerranéenne a été touchée par des nappes de pétrole d'origine inconnue pouvant provenir d’un dégazage sauvage. Une mission de reconnaissance aérienne a permis de signaler la présence d'une importante nappe d'hydrocarbure à 7 km au large des îles de Lérins, près de Cannes. L'hélicoptère Super Frelon de la 35F/Hyères équipé pour larguer des produits d'épandage a été dépêché sur la zone pour intervenir sur cette nappe. Les plages entre Menton et Roquebrune-Cap-Martin ont été souillées. La baignade y a été interdite. Deux bâtiments de la Marine, le Mérou et la Carangue, sont intervenus pour lutter contre cette pollution.

Le navire de transport de passagers Fou de Bassan a heurté, jeudi 19 juin, une roche près de l’île de Bréhat. Il transportait 136 passagers ; plusieurs d’entre eux ont été blessés dont trois sérieusement. Un important dispositif de secours a été mis en place sous la coordination du cross Corsen avec le soutien du sémaphore de Bréhat. La préfecture maritime a mis en place un Super Frelon médicalisé sur le complexe sportif de Ploubazlanec où la préfecture des Côtes-d’Armor avait installé un poste médical avancé, un PC mobile et une cellule de soutien psychologique.

2004

Le défilé aérien du 14 juillet 2004 à Paris a vu la plupart des hélicoptères de l'aéronautique navale représenté : Un Lynx de la 34F vole de concert avec deux autres Lynx de la 31F devant trois Dauphin et Panther des flottilles 35F et 36F et un Super-Frelon de la 32F.


Marquage serré de l'Esperanza (octobre 2004 - Photo FO Corman).

Le 18 août 2004, un homme de 45 ans et sa fille de 25 ans, qui se trouvaient à bord de leur voilier de 12 m, ont appelé le Cross d'Étel pour être évacués. Les deux plaisanciers en hypothermie se trouvaient à une cinquantaine de kilomètres au sud-ouest de Belle-Ile, et ne parvenaient plus à naviguer. Un Super Frelon a réussi, à la deuxième tentative, a hélitreuiller les deux passagers vers l'hôpital de la Cavale-Blanche de Brest. Le mauvais temps a considérablement ralenti l'opération. Le voilier, à la dérive, a été pris en charge par le Malabar et remorqué en direction de Lorient.

Le 17 septembre 2004, un Super-Frelon de la flottille 32F effectue l'évacuation sanitaire du capitaine (attaque cardiaque) d'un chimiquier de 118 m, le Dutch Navigator dans le sud ouest de Penmarc'h. Au retour, l'équipage du SF remarque une trace d'irisation sur 15 km de long et 25 m de large dans le sillage de l'Atlantis Charm, un cargo battant pavillon chypriote. Un Falcon 50 de la flottille 24F arrivé rapidement sur zone, constate la pollution. Dérouté, le cargo est escorté par le Cormoran jusqu'à Brest. Le procureur a fixé la caution à 200 000 €.

Début octobre 2004, une opération, du nom de Neptune, est montée de manière à escorter 140 kg de plutonium militaire américain, en transit vers La Hague, pour retraitement. Le plutonium doit être débarqué à Cherbourg à partir de navires civils spécialement conçus pour ce type de transport. Les écologistes de Greenpeace entendent perturber le bon déroulement de cette opération. Une flottille de navire de Greenpeace se positionne à proximité de la rade, avec à leur tête l'Esperanza. Plusieurs unités de la Marine sont dépêchés sur place, dont la frégate Latouche Tréville, et un Super-Frelon de la 32F. Le 3 octobre 2004, un voilier appartenant à la flottille de Greenpeace, et skippé par le célèbre navigateur Eugène Riguidel, est intercepté les hommes du Commando Jaubert. Il venait d'entrer dans la zone de la rade de Cherbourg interdite à la navigation.

Le 12 octobre 2004, un Super-Frelon de la flottille 32F effectue l'hélitreuillage d'un des marins d'un chalutier du Guilvinec, le Bara Brenn, qui se trouve à environ 50 km dans l'ouest de la pointe Saint-Mathieu. Le marin, qui venait d'avoir une alerte cardiaque, est transféré sur l'hôpital de la Cavale Blanche à Brest.

Le 15 octobre, un Super-Frelon de 32F, escorté d'un Falcon 50 de la 24F, effectue l'hélitreuillage d'un marin chinois du tanker norvégien Stavenger Prince, à 240 km au sud-ouest de Penmarc'h. Le marin souffre de blessures aux jambes et aux bras, avec suspicion de fracture. Le sauvetage est réalisé par une mer forte et un vent de force 7.

2005

Le Frajenn, un ligneur immatriculé à Audierne, a coulé, le 6 janvier 2005, après avoir été renversé par une déferlante près du phare de Tévennec, au large de la pointe du Raz.
La Cassiopée, ainsi que les BE Lion et Panthère, les vedettes SNSM d'Audierne et de l'île de Sein, une vedette des Douanes, ainsi que l'hélicoptère de la Sécurité civile, relayé par un Super-Frelon de la 32F, ont quadrillé en vain le secteur de Tévennec. Le poisson autopropulsé du Cassiopée a toutefois localisé l'épave qui reposait par 50 mètres de fond, au nord du phare. Une plongée a donc été décidée en début d'après-midi pour inspecter la coque et vérifier si le corps du propriétaire du bateau porté disparu ne se trouvait pas à l'intérieur. La plongée n'a rien donné.

Le 13 janvier, en hélitreuillant un marin pêcheur blessé à l'épaule, à 150 km à l'ouest d'Ouessant, un Super-Frelon a réalisé le 2.000e sauvetage effectué grâce à ce gros hélicoptère mis en service en 1970.

Mercredi 19 janvier à 13H00 locales, le bateau de pêche espagnol Apar a déclenché sa balise de détresse à 200 kms à l’ouest de l’île d’Yeu. Un avion Falcon 50 a été envoyé sur zone, ainsi que le Germinal. Une vingtaine de navires de pêche à proximité se sont joints aux recherches. Une fois localisé, le patron du Apar a pu être hélitreuillé par un hélicoptère Super-Frelon et être hospitalisé.


Le vraquier Black Pearl a perdu plus de 2000 m3 de planches de bois. (Photo Marine nationale)
Un marin-pêcheur du chalutier Bara-Ar-Vro du Guilvinec a été évacué, le 8 mars, à la suite d'une hémorragie digestive. Un Falcon 50 de la 24F a guidé l'hélicoptère Super-Frelon jusqu'au bateau, situé à 280 km dans le nord-ouest de Lanvéoc, à la limite d'intervention du Cross Corsen. Hélitreuillé, l'homme a été transféré à l'hôpital de Brest.

La Marine a dépêché le 8 novembre différents moyens nautiques et aériens pour secourir les skippers de deux multicoques de 18 mètres (60 pieds) qui se sont retournés dans la nuit durant la transat Jacques Vabre. La Jeanne d’Arc est arrivé au contact des deux multicoques Orange Project et Foncia, retournés à environ 240 milles nautiques à l'ouest de Penmarch. Par ailleurs, un Super Frelon de la 32F a hélitreuillé les marins de Orange Project et de Foncia. L'opération a duré une partie de l'après-midi, car elle était rendue difficile par les conditions en mer, avec des creux de huit mètres et un vent soufflant à 80km/h, avec des rafales à 90km/h.

Le Black Pearl, un vraquier maltais qui transportait des planches de bois, a été pris dans un fort coup de vent, le 12 novembre, au large de la pointe Saint-Mathieu. Le cargo, qui a perdu 2.000 m³ de planche de bois de sa cargaison, a pris une important gîte de 35º.
Le bâtiment de soutien Argonaute a été chargé de récupérer les planches de bois à la dérive au milieu du rail d'Ouessant. Une équipe d'experts de la Marine nationale et du Centre de sécurité des navires (Affaires maritimes), a été hélitreuillé à bord par un Super-Frelon de la 32F sur le Black Pearl qui a été pris en remorque par l'Abeille Bourbon et ramené à Brest.


Quatre cargos signalent la perte ou l’éventration d'une centaine conteneurs dans une violente tempête. (Photo G. Rueda)

2006

Le 17 février, quatre cargos signalent la perte ou l’éventration d'une centaine conteneurs dans une violente tempête en mer d'Iroise et Manche : Le panaméen Cote d’Ivoirian Star, le libérien P&O Nedlloyd Mondriian, le CMA-CGM Otello, et le bateau algérien Ibn Sina 2.
Une équipe d’évaluation est envoyée sur ce dernier par Super Frelon. Un Falcon 50 effectue le suivi de la position les conteneurs, un aéronef des Douanes faisant de même. Les bateaux de sauvetage d’assistance et de dépollution Alcyon, pour le nord de la zone, et Argonaute, pour le sud, ont appareillé chacun avec une équipe de plongeurs pour récupérer les conteneurs.

Le 20 février, le Cross Corsen reçoit une demande d’évacuation médicale en provenance d’un porte-conteneurs italien, le Grande Nigeria, qui se trouve à environ 110 km au nord d’Ouessant. Un marin du bord s’est cassé un bras. Un Super Frelon procède à l’hélitreuillage du blessé dans des conditions difficiles, sous un vent de 75 km/h et avec une mer présentant des creux de 5 à 6 m. La victime est transportée au centre hospitalier de La Cavale-Blanche, à Brest.

Le 16 août, le caseyeur Sergagil contacte le CROSS Etel pour signaler une voie d’eau dans la cale machines alors qu’il se trouve à 110 km dans le sud-ouest de la pointe de Penmarc’h. Un Falcon 50 part de Lann-Bihoué pour guider un Super Frelon de la 32F, qui dépose son plongeur sur le Sergagil. Cinq membres de l’équipage sont hélitreuillés à bord de l’hélicoptère et déposés à Lanvéoc. Le patron pêcheur et le plongeur restent à bord afin de poursuivre les opérations de pompage. Le Sergagil est remorqué vers le Guilvinec.

Le 28 août, un sloop anglais de treize mètres, le Cerienthe, lance un appel de détresse, à 280 km au sud-est de la pointe de Penmarc’h (29). Un Falcon 50 décolle immédiatement de la base de Lorient avec pour mission de tracer la route à un Super Frelon médicalisé qui décolle peu de temps après de Lanvéoc. Le Super Frelon hélitreuille, dans des conditions météo difficiles, un des deux plaisanciers britannique de 64 ans, blessé grièvement à la nuque et au front. L'homme sera emmené à l’hôpital de la Cavale-Blanche, à Brest.

2007

12 février : Victime d’un malaise, une personne âgée de la maison de retraite d’Ouessant a été évacuée par Super Frelon, les conditions atmosphériques ne permettant pas à un hélicoptère civil d’effectuer cette opération.

12 février : Un Super-Frelon hélitreuille trois marins blessés du chimiquier Philippine vers l’hôpital de la Cavale Blanche à Brest. Les blessures des marins semblent consécutives à un mouvement du navire pris dans le mauvais temps.

2 avril : Un incendie se déclare sur l'épave du porte-conteneurs Rokia Delmas, échoué dans le sud-est de l’île de Ré depuis le 24 octobre dernier suite à une avarie totale de propulsion. Différents moyens ont été dépêchés sur zone, dont l’Abeille Languedoc. L’origine accidentelle de ce feu est due à l’oxydécoupage du pont. En fin d’après-midi, un Super-Frelon a décollé de la base navale de Brest avec 6 pompiers et leur matériel. Le 3 avril, l’incendie était maîtrisé.

27 avril : Un navigateur solitaire norvégien de 34 ans, à bord du Sinergi, un voilier de 10 m, lance un appel de détresse à 90 km à l’ouest d’Ouessant. Malgré de mauvaises conditions météo, un gazier, le Siguas Ettrick, réussi à prendre à son bord le malade. Ce dernier est hélitreuillé, par un Super-Frelon de la 32F, guidé par un Falcon en raison des mauvaises conditions de visibilité, puis transporté à l'hôpital de Brest. Une autre évacuation médicale par Super-Frelon, s’est déroulée à partir d’un chalutier espagnol, le Kain, à 135 km au sud-ouest de Penmarc’h, l'un des marins venant d’être blessé à la tête par une poulie.

19 mai : Un Super Frelon de Lanvéoc-Poulmic hélitreuille un passager, victime d'une hémorragie digestive à bord du Funchal, un paquebot qui croise à 50 km au nord de l’île de Batz. Le malade est transporté à l’hôpital brestois de La Cavale Blanche.

8 juin : Un abordage entre le cargo Italien Grand Benelux (177 mètres) et le voilier français Cassiopée se produit à environ 90 kilomètres dans le nord ouest d'Argenton (Finistère). L'un des 4 membres d'équipage du voilier est victime d'un traumatisme crânien. Un Super Frelon hélitreuille la victime et la dépose à l'hôpital de la Cavale Blanche à Brest. Le cargo poursuit sa route vers Southampton et le voilier, victime de grosses avaries, se rend à Douarnenez.

9 juillet : Victime d’un incendie dans l’un de ses compartiments machines, le ferry Sardinia Express de la Corsica Ferries effectuait une liaison entre la Sardaigne et l’Italie. Les hélicoptères Super-Frelon, Dauphin et Lynx sont mobilisés pour hélitreuiller une équipe de marins-pompiers de Toulon, de pompiers et de médecins à bord. Vers midi, le Sardinia Express est remorqué par le ferry Mega Express de la même compagnie, jusqu'à Bastia. Aucun des 229 passagers et équipages n’est blessé.

25 juillet : Dans des conditions de mer particulièrement difficiles, le bateau de pêche de Concarneau Hé Pourquoi Pas 2, est drossé contre les roches au pied d’une falaise du Cap Sizun (29) et disloqué par la mer. Réfugiés pendant trois heures sur un éperon rocheux battu par les flots, les six membres d’équipage ont finalement été hélitreuillés par un Super-Frelon et conduits sains et saufs au Centre hospitalier de Douarnenez. Peu après, la Thétis se rendait sur zone pour évaluer les risques de pollution par carburant.

17 août : Le chalutier Sokalique, avec sept hommes d’équipage à bord, fait naufrage à environ 100 km au nord de l’île d’Ouessant. Deux autres chalutiers retrouvent un radeau avec six membres d’équipages particulièrement choqués à bord. Un Super-Frelon et un Falcon 50 sont dépêchés afin de retrouver le commandant disparu. Son corps sans vie sera retrouvé peu après. Les causes de ce naufrage sont probablement dues à une collision avec un cargo, l'Ocean Jasper. Ce dernier a été dérouté sur le port militaire de Brest.

11 septembre : Un hélicoptère Super-Frelon de la flottille 32F transporte trois canons, datant de la fin du XVIIe siècle, sur le fort du Petit Bé à Saint-Malo, ainsi que six charges de matériaux pour réhabiliter la façade.

2008 : Super-Frelon vieillissant, arrivée de l'EC-725


Le 10 mars, une vaste opération de sauvetage est déclenchée pour porter assistance à cinq marins pêcheurs bretons dont le chalutier la Marie Louise Berthe est en train de sombrer. L’équipage du Super-Frelon gardera une « vision d’apocalypse de cette intervention ».
7 janvier : Le chalutier La P'tite Julie, immatriculé à Saint-Brieuc, avec 7 marins à son bord coule à environ 54 kilomètres dans le nord de l'Ile Vierge (Finistère). Trois navires de commerce et l'Argonaute se rendent sur zone ainsi que deux Super Frelon, un Lynx et un Falcon 50. Un seul membre d'équipage est sauvé dans des conditions météo difficiles (creux de 6 mètres). L'Eridan quitte Brest le 10 janvier, pour tenter de localiser, d'identifier puis d'explorer l'épave du chalutier, mais les mauvaises conditions météorologiques empêchent la mise à l'eau du poisson autopropulsé (PAP), équipé d'une caméra. C'est le Sagittaire qui le 20 janvier effectue les premières investigations sur l'épave. Les images montrent l'absence de choc sur la coque de La P'tite Julie. La cause du naufrage n'a pas encore pu être établie.

Le 10 mars, une vaste opération de sauvetage est déclenchée pour porter assistance à cinq marins pêcheurs bretons dont le chalutier la Marie Louise Berthe est en train de sombrer au milieu de la Manche en pleine tempête. Deux Dauphin (Cherbourg et Lanvéoc), un avion anglais de recherche de Guernesey, et un Super-Frelon y participent. Les cinq marins agrippés à la coque retournée sont récupérés par deux chalutiers situés à proximité de la zone de naufrage. La mission se transforme alors en évacuation médicale. Le Dauphin et l’avion anglais de recherche font demi-tour, le Super-Frelon médicalisé poursuit sa route, et rallie un des chalutiers sur lequel se trouvent quatre des naufragés. « Lorsque nous sommes arrivés en stationnaire derrière le bateau, nous nous sommes trouvés face à un mur d’eau de plus de dix mètres. Nous garderons une vision d’apocalypse de cette intervention » raconte l’équipage. Commence alors un treuillage très délicat et périlleux dans des conditions extrêmes : des vagues de plus de dix mètres s’abattent sur le chalutier, le vent souffle à 120 km/h et il fait nuit. Quarante cinq minutes de lutte en stationnaire sont nécessaires à l’équipage du Super-Frelon pour déposer le plongeur, le médecin, attendre un bilan médical des naufragés et récupérer un à un les trois marins qui nécessitent des soins. Malgré «la ligne de vie» arrachée (bout lesté utilisé pour le treuillage lorsque la météo est peu clémente entre l’hélicoptère et le bateau), une antenne de l’aéronef sectionnée et un phare de treuillage cassé lors du treuillage, les naufragés sont hissés à bord. Le médecin et l’infirmière débutent la phase de médicalisation. A 21h30, après une heure de vol pour parcourir 60 nautiques contre le vent violent, les rescapés sont pris en charge par les équipes médicales du SAMU au CHU de Brest.

Le 6 décembre 2008, un hélicoptère EC-725 de l'Armée de l'air (escadron Pyrénées de Cazaux) rallie la BAN de Lanvéoc Poulmic pour travailler avec la flottille 32F. Après requalification et entraînements croisés des équipages (notamment des marins déjà formés sur EC-725) cet appareil moderne et performant sera utilisé en complément des Super-Frelon pour des missions de sauvetage en haute mer.

2009 : Super-Frelon à bout de souffle, location envisagée

En 2009, la flottille 32F ne dispose plus que de cinq Super-Frelon à bout de souffle. Le plus ancien date de 1971. Certaines pièces de rechange n'existent plus.

Pour suppléer à cet absence, la marine nationale devrait acheter deux hélicoptères dédiés au secours en mer. Ces EC 225 seront livrés par Eurocopter en janvier et avril 2010. Ce sont de gros appareils de la famille des Super Puma.

Le 9 octobre 2009, un Super-Frelon, transportant treize personnes, doit se poser en urgence dans un champ, près du Canal du Midi, sur la commune de Puichéric, suite à un incident technique, alors que celui-ci effectuait un vol pour rejoindre la BAN de Hyères. Aucun blessé n'est à déplorer. L'équipage a procédé aux réparations nécessaires sur la machine, et l'hélicoptère a pu reprendre les airs, quelques heures après.

Le 7 octobre 2009, le chalutier Ikara, immatriculé au Guilvinec, fait face à une importante voie d'eau, à environ 90 nautiques à l'ouest de la Pointe du Raz. Un Super-Frelon de Lanvéoc-Poulmic, est dépêché sur zone avec, à son bord, un plongeur et une motopompe. Ces derniers sont hélitreuillés sur l'Ikara, afin de réaliser un pompage d'urgence, ce qui permet au chalutier de rester à flot, puis de rejoindre le Guilvinec avec le plongeur et la motopompe.


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