L'histoire de la frégate Georges Leygues (1997-...)
Le Georges Leygues retrouve Toulon le 26 juin 1997. Le capitaine de vaisseau Hubert de GAULLIER des BORDES prend le commandement du bâtiment le 31 juillet 1997. L'automne est consacré aux exercices en Méditerranée : exercices FANFAR 97, BRIGHT STAR 97, MARE NUEVO... Du 14 au 18 septembre, la frégate se rend à Monaco pour célébrer le 700e anniversaire de la dynastie Grimaldi. Elle s'y rendra deux ans plus tard, du 8 au 10 mai 1999 pour célébrer les 50 ans de règne du prince Rainier III.
En décembre 1997 est prise la décision qui va modifier radicalement
la vie du Georges
Leygues
: il va être rattaché au Groupe Ecole d'Application des Officiers
de Marine, en tant que ''conserve'' du PH Jeanne
d'Arc.
Au cours de ses deux dernières années à Toulon, le Georges
Leygues
fait escale également à Alexandrie (20 au 26 octobre 1997
et du 31 octobre au 2 novembre 1997), Tarente (8 au 12 mars 1999), La
Valette (24 au 26 mars 1999). Sur son transit vers Brest le bâtiment
fait halte à Bordeaux, le 1er mai 1999.
Le Georges Leygues retrouve Brest le 3 mai 1999, Brest qui devient son port base à partir du 1er juin 1999. C'est la première fois depuis 1981 que le bâtiment navigue en Océan Atlantique. La frégate est transformée à partir du 31 mai 1999 pour pouvoir accueillir les officiers-élèves de l'EAOM : les locaux aviation sont transformés, de manière réversible, en salle de cours et de repos. Une seconde évolution lieu : l'équipage est réduit de 232 à 175 personnes, et voit l'affectation à bord de personnel féminin. 1999-2005
Avec Jeanne : la nouvelle vie du Georges Leygues
Le capitaine de
frégate Bruno
DEMEOCQ prend donc le 6 août 1999 le commandement d'un bâtiment
en pleine mutation qui s'apprête à remplir une mission qu'il n'a
jusqu'alors fait qu'effleurer au cours de ses rencontres passées avec
le GEAOM. Le Georges Leygues passe pour la troisième fois de son existence l'équateur le 3 janvier 2000 après un mouillage devant l'île du Diable la nuit du réveillon. Un mois plus tard, au petit matin du 2 février, il franchit pour la première fois le Cap Horn avant de faire demi-tour et de remonter les chenaux de Patagonie vers Ushuaïa. Après l'escale de Montevideo, il fait un passage rapide devant l'île de Tristan Da Cunha et franchit pour la première fois le cap de Bonne-Espérance le 2 mars 2000 pour retrouver des mers plus connues. Peu avant, des conditions météorologiques provoquent des inondations catastrophiques au Mozambique : 1,5 million de personnes sont touchées. Le GEAOM s'arrête durant une semaine au mouillage devant Maputo pour venir en aide aux populations, c'est l'opération Limpopo. L'expérience du cyclone Mitch l'année passée avait fait embarquer de manière préventive du fret humanitaire à bord de la Jeanne d'Arc. Mis en alerte le 1er mars, la Jeanne d'Arc et le Georges Leygues se déroutent pour rejoindre le 4 mars Maputo où se trouve déjà un Transall en provenance de la Réunion. Sur place, l'opération est coordonnée par les Forces armées sud-africaines qui ont confié une zone de travail aux hélicoptères français, à 180 km au nord de Maputo. Les Alouette III de la 22S, qui disposent d'un treuil, participent aux sauvetages des personnes isolées dans la région de Chiputo. Le Détachement de l'Aviation Légère de l'Armée de Terre (ALAT) embarqué est également engagé : les Gazelle mènent des opérations de reconnaissance, tandis que les deux Puma transportent vivres et fret à partir de l'aéroport de Palmeira où se posent les avions gros porteurs chargés de fret humanitaire. Après le Mozambique, la Jeanne d'Arc et le Georges Leygues se portent au secours de Madagascar. La Grande île, déjà affectée par une épidémie de choléra, avait affronté le cyclone Eline à la mi-février. Elle a été ensuite dévastée par la tempête tropicale Gloria qui a balayé tout le nord. Parti de Maputo le 8 mars, le GEAOM arrive le 13 mars à Antsiranana (Diego-Suarez). Les hélicoptères commencent aussitôt des survols de repérage, avant d'entamer les premières livraisons d'aide humanitaire dans les zones enclavées. En fin de campagne, le Georges Leygues retrouve des mer plus connues : la mer d'Oman, Djibouti, le canal de Suez et la côte libanaise. Le Georges Leygues fait escale à Lattaquié en Syrie, tandis que la Jeanne d'Arc fait halte à Beyrouth. La
campagne 1999-2000 du GEAOM : A l'issue d'une période d'entretien, du 5 mai au 28 juillet 2000, le CF Jean-Luc CABON prend le commandement du bâtiment. Le Georges Leygues participe à plusieurs missions de soutien en Atlantique et à un stage de remise en condition, s'entraînant notamment avec le Charles de Gaulle, en septembre et octobre 2000. Il fait halte à Bordeaux du 5 au 7 octobre 2000, pour rencontrer une délégation de la ville marraine, Villeneuve sur Lot.
Le 24 novembre
2000, le Georges
Leygues
appareille pour un tour du monde complet, en route vers l'Ouest.
Le Georges Leygues et la Jeanne d'Arc retrouvent Brest le 15 mai 2001. Preuve que la route du GEAOM est peu rectiligne, le Georges Leygues parcourt plus de 40 000 nautiques durant cette année, soit l'équivalent de deux tours du monde ! Le bâtiment connaît ensuite une grande période d'entretien du 28 mai au 10 octobre 2001. Le CF Xavier REBOUR prend le commandement du Georges Leygues le 14 juin 2001. Durant l'automne, le bâtiment accueille une délégation des marins de l'Amicale des anciens marins du croiseur Georges Leygues, et une délégation participe aux cérémonies du 11 novembre à Villeneuve sur Lot. Il effectue un
stage de remise en condition du 10 au 26 octobre 2001.
Campagne
2001-2002 du Georges
Leygues
:
Ushuaïa
les 30 et 31 janvier 2002 Suite à l'apparition de fissures en début de campagne sur le bâtiment, des limitations d'emploi sont prises en attendant un renforcement de la structure qui est réalisé, comme sur toutes les frégates F70 en 2002.
A Brest, les travaux ont commencé en avril 2002 pour le Primauguet, puis du 13 mai au 31 octobre 2002, c'est au tour du Georges Leygues de changer définitivement de visage en se voyant apposé des renforts de coque, les ''bulges''. Ce renforcement permet de lever les limitations temporairement imposées. Les travaux pour le Georges Leygues débutent en mai s'achèvent fin août. Les deux bâtiments sont traités en parallèle dans le même bassin. Durant cette période,
le CF Philippe
DENYS de BONNAVENTURE prend le commandement du bâtiment, le 10 juillet
2002. A l'issue de ces travaux, le Georges Leygues réalise son stage de remise en condition annuel courant novembre et termine ses préparatifs pour l'appareillage du groupe école, prévu le 4 décembre, mais qui n'est effectif que le 12 décembre 2002, du fait de problèmes propulsifs de la Jeanne d'Arc. Ces mêmes soucis, l'usure anormale des paliers de lignes d'arbres, vont conduire la Jeanne d'Arc à passer au bassin à Fort de France tandis que le Georges Leygues est en escale à La Havane, et à modifier le tracé initial.
Le printemps et le début de l'été sont consacrés à l'entretien. Le CF Vincent LIOT de NORTBECOURT prend le commandement de la frégate le 27 juillet 2003.
Le début de l'automne aurait dû être consacré au stage d'entraînement annuel, mais celui-ci est raccourci du fait d'un souci propulsif qui conduit le Georges Leygues à passer rapidement au bassin avant d'appareiller le 2 décembre 2003 pour un tour complet de l'Atlantique, avec sa compagne habituelle : Campagne
2003-2004 du GEAOM :
Cette campagne est marquée par les émeutes qui ont été déclenchées pour demander le départ du président Aristide en Haïti. La France déclenche l'opération Carbet dont le but est principalement d'assurer la sécurité des ressortissants français et européens dans l'île. Le Georges Leygues appareille de Vera Cruz avec un jour d'avance pour aller soutenir l'action française sur l'île. La Jeanne d'Arc participe également à l'opération Carbet, ses hélicoptères apportant un soutien à la Légion Etrangère déployée à terre. Dès le début de l'opération, le Batral Champlain assure le transport de troupes entre Port au Prince et Cap haïtien. La frégate Ventôse est également sur zone. Du 19 au 21 mars, la Jeanne d'Arc et le Georges Leygues apportent leur soutien en mettant à disposition des moyens médicaux. Le temps qu'une antenne chirurgicale soit installée sur place, le corps d'un caporal chef décédé est reçu à bord du porte-hélicoptère avec les honneurs d'usage. Pendant ce temps, les hélicoptères reconnaissent la côte nord du pays afin de préparer l'arrivée du navire transport de troupes l'Orage (parti de Toulon le 18 mars) qui vient déposer 150 hommes et 22 véhicules militaires, fin mars. Sur les 3.000 militaires de la force internationale déployée à Haïti, un tiers est français (dont 200 marins). Les deux bâtiments du GEAOM franchissent ensuite pour la première fois le cercle polaire le 19 avril 2004 au large de l'Islande, pénétrant dans le royaume de Frigolus, par opposition à celui de Pompilius, archevêque de la zone équatoriale. La fin du printemps et tout l'été sont marqués par le plus grand chantier que le bâtiment ait connu : après cinq années de navigation sans relâche, le Georges Leygues doit se refaire une santé au bassin n°4 de l'arsenal de Brest. Le défi ne réside pas dans la quantité de travaux à réaliser, mais le délai imparti, cinq mois, là où habituellement il en faut neuf à dix.
Tous les visiteurs
du bâtiment ont reconnu n'avoir jamais vu une telle quantité de
chantiers simultanés sur un même bâtiment. La période
d'entretien doit malheureusement se prolonger d'un mois et le Georges
Leygues
quitte le bassin n°4 pour aller à celui du port de commerce où
il passe le mois de novembre 2004. Le GEAOM appareille de Brest le 8 décembre,
et le Georges
Leygues
réalise ses essais à la mer et son stage de remise en condition
durant le premier transit vers Tunis, n'embarquant pas pour l'occasion d'officiers-élèves.
Le CF Pierre-François
GRAFFIN prend le commandement du bâtiment durant la période
de travaux, le 27 juillet 2004. Ensuite, alors
que les deux bâtiments franchissent le canal de Suez le 26 décembre
2004, un tsunami se produit
en Océan Indien, avec de graves conséquences humanitaires.
Le groupe-école accélère donc son transit et embarque fret
et renfort en personnel (Légion Etrangère) à Djibouti,
avant de faire route directement vers Meulaboh et Aceh et Indonésie.
Les deux bâtiments apportent leur renfort sur zone durant un mois, au cours de l'opération Beryx : les hélicoptères embarqués de la Jeanne d'Arc effectuent des reconnaissances, les élèves-médecins sont envoyés à terre pour apporter des soins et les membres des deux équipages participent aux opérations de déblaiement et de remise en état des bâtiments. L'équipage du Georges Leygues effectue notamment la remise en état complète d'une école de Meulaboh, détruite par le tsunami. Après avoir été relevés par le BCR Marne, les deux bâtiments reprennent la route de l'instruction, vers Port Kelang, le port de Kuala Lumpur. La campagne 2004-2005 du GEAOM : Départ
de Brest le 8 décembre 2004
Meulaboh
du 14 janvier au 9 février 2005 (Texte LV Antoine Morcello - Remerciements amiral (2S) Jean-Charles LEFEBVRE, amiral (2S) Gérard GAZZANO, vice-amiral d'escadre (2S) Hubert PINON, contre-amiral (2S) Michel de BONET d'OLEON, contre-amiral (2S) Michel HEGER, contre-amiral (2S) François TEULE, capitaine de vaisseau Bruno DEMEOCQ, capitaine de vaisseau Xavier REBOUR, capitaine de frégate Vincent LIOT de NORTBECOURT, capitaine de frégate Pierre-François GRAFFIN) suite de l'histoire (actualités)
[Sommaire
frégate Georges Leygues].
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