L'histoire
du BAP Jules Verne

Le Jules Verne
au bassin à Colombo (Sri-Lanka, novembre 1982). |
1983
Après
une escale à Port Victoria (11 au 15 janvier), le
Jules Verne est
de retour de sa mission Croix du Sud le 20 janvier, stationne
à Djibouti jusqu'au 20 avril, puis effectue un petit carénage
à Mombasa (26 avril au 5 mai) qui se poursuit à
Mayotte (8 au 26 mai).
L'évolution
de situation dans le nord de l'océan Indien permet de rééquilibrer
l'activité de soutien entre le nord et le sud de la zone.
Le 30 mai, le Jules Verne
s'amarre au poste 7 de Port-des-Galets pour une période
de 2 mois et demi de soutien à La Réunion,
où il n'était pas venu depuis maintenant 3 ans.
Le
dimanche 3 juillet, une évacuation sanitaire vers l'île
d'Amsterdam, située à près de 1600 nautiques
de La Réunion, contraint le bâtiment à appareiller
en urgence le lendemain, en ayant laissé à terre
une partie de l'équipage du soutien pour continuer les
travaux en cours. Mission accomplie, il revient neuf jours plus
tard.

Le capitaine de vaisseau André
Subra. |
Le
9 août à Port des Galets a lieu la prise de commandement
du capitaine de vaisseau
André
Subra, alors que le BAP termine l'IPER du Champlain.
Quittant La Réunion le 17 août, il fait escale à
Port Victoria (Seychelles - 22 au 26 août) avant
d'être de retour à Djibouti le 1er septembre. Le
reste de l'année, le bâtiment stationne à
Djibouti, mis à part un entraînement à proximité
des îles Hanish (26 au 29 septembre) et un passage au bassin
à Colombo (14 au 23 novembre). Lors de l'escale
à Colombo, une intervention chirurgicale sous anesthésie
générale (appendicectomie) est réalisée
à bord.
1984
Le
Jules Verne quitte
Djibouti le 8 mars pour sa traditionnelle tournée dans
la zone sud de l'océan Indien. Après un entraînement
à la mer avec l'Amiral
Charner sur le transit vers Mombasa (15 au 22 mars),
il arrive à Mayotte le 25 mars, où il reste
embossé sur coffre dans le lagon jusqu'au 5 mai, pour y
effectuer les travaux de l'Epée, des aviso-escorteurs
et de la battellerie stationnée à Dzaoudzi.
Toutefois
le cyclone Kamisy vient perturber les activités,
obligeant le BAP ainsi que les avisos-escorteurs Amiral
Charner et Protet
à gagner la haute mer du 8 au 12 avril afin de se protéger
de ses effets. De retour à Mayotte, l'équipage du
Jules Verne se
porte au secours de la population sinistrée. Le déséchouage
du cargo Sisal Trader, abandonné par son équipage
et échoué sur l'îlot de Fongouzou, est effectué
le 15 avril.

Le capitaine de vaisseau Charles Peyredieu
du Charlat. |
Sur
le chemin du retour vers le nord, il navigue de conserve avec l'Epée
lors du transit vers les Seychelles (9 au 15 mai), et rentre
à Djibouti le 21 mai. Le bâtiment reste à Djibouti
jusqu'au 5 octobre, à l'exception d'une sortie d'entraînement
avec mouillages aux îles Hanish et dans le golfe de Tadjourah.
Il effectue notamment l'IE du sous-marin Ouessant.
La
passation de commandement avec le capitaine de vaisseau
Charles
Peyredieu du Charlat a lieu en mer le 11 octobre, veille de
l'arrivée à Port Victoria, où le BAP
stationne du 12 au 18 octobre.
Après
un crochet par le sud pour ravitailler l'île d'Aldabra
(20 octobre), à la demande des autorités seychelloises,
le Jules Verne
arrive à Djibouti le 27 octobre, pour une longue période
de soutien des bâtiments des Forces Maritimes de l'océan
Indien (BCR Var en
IPER - décembre à mars 1985).

Visite de l'amiral Beaussant, major général
de la Marine (février 1985) |
Le
4 décembre, une voie d'eau se déclare dans le local
auxiliaire, suite au percement d'un manchon de coque.
1985
Stationnant
à Djibouti jusqu'au mois de septembre, le Jules
Verne verra toutefois son activité entrecoupée
par de courtes sorties à la mer (dont un entraînement
avec la Jeanne d'Arc
- 27 au 31 mars), un passage au bassin à Colombo
(15 au 25 avril), une escale de détente à Karachi
(date ?), avant de rentrer de nouveau à Djibouti où
il effectue notamment l'IPER du Protet
(juillet à septembre).
Appareillant
début septembre, pour gagner la zone sud de l'océan
Indien, le BAP relâche à Mombasa (11 au 16
septembre).
Un
incident de manoeuvre a lieu à l'appareillage : le pilote
qui devait sortir le bâtiment du port a du mal à
l'écarter du quai (marée, courant ..? ) le fait
est que le Jules Verne
heurte alors le quai sur bâbord arrière, au niveau
de l'atelier mécanique générale, créant
une brêche importante sur tribord arrière.

Le capitaine de vaisseau André Herrou. |
Après
vérification le Jules
Verne rallie Moroni (18 au 19 septembre), avec la
brêche, afin d'y faire les réparations sur place. Le
personnel de l'atelier chaudronnerie est suffisamment compétent
pour réaliser les travaux, sans attendre des renforts DCN
de métropole, et les tôles étant en stock, les
travaux commencent. Il faut découper la coque pour y faire
un rectangle de 6 x 2 ou 3 mètres, puis les plaques sont
soudée une par une sans problème.
Le
Jules Verne poursuit
sa tournée comorienne, avec des haltes à Moheli
(20 septembre) et Anjouan (21 au 23 septembre). Il arrive
à Mayotte en septembre, pour une période
de soutien au profit de la battellerie, du Victor
Schoelcher, du Champlain.
C'est
donc à Dzaoudzi, le 22 octobre, qu'a lieu la prise de commandement
du capitaine de vaisseau
André
Herrou. Quittant Mayotte le 15 novembre pour deux nouvelles
escales aux Comores : Anjouan (16 novembre) et Moroni
(17 au 18 novembre), et une aux Seychelles (28 novembre
au 4 décembre), il est de retour à Djibouti le 4
décembre.
1986
L'activité
de cette année 1986, débute par l'IPER du Victor
Schoelcher (4 janvier au 12 mars). Le 17 janvier, le BAP
appareille en urgence pour participer à Aden (Yémen)
aux opérations d'évacuation des ressortissants étrangers.
Un hélicoptère Puma et deux Alouette
III sont embarqués pour l'occasion.
Il
est de retour à Djibouti le 25 janvier. Il effectue des
réparations à bord de l'Amiral
Charner (11 mars au 1er avril) suite à l'incendie
d'une nappe de câble.
Quittant
Djibouti, il rencontre la frégate De
Grasse en mer sur le transit vers Mombasa (14 au
19 avril), puis fait escale à Moroni (Comores -
22 au 24 avril), avant d'arriver à Mayotte où
il stationne du 25 avril au 25 mai.

Travaux de soudure sur l'EDIC 9091
(septembre 1986). |
Quittant
Mayotte, et après un mouillage aux Glorieuses (25 mai),
le Jules Verne
et l'Orage opèrent
de concert en septembre pour réfection de la coque de l'EDIC
9091 à Djibouti (1er au 20 septembre - EDIC enradié
dans l'Orage).
Puis le BAP repart à Mayotte (30 septembre au 14
octobre).
Sur
la route, il rencontre le HMS Scylla le 23 septembre au
large de Berbera et, le lendemain, le groupe Var
/ Protet. C'est
à cet époque que le LCVP 838CH, partie de la drôme
du Jules Verne,
est déclassée et remplacée par le LCVP n°511CH
du BDC Argens.
La
fin d'année est marquée par un passage au bassin
à Colombo (23 octobre au 1er novembre) - c'est là
que le capitaine de vaisseau
Michel
de Andolenko prend le commandement du bâtiment le 24
octobre - puis une longue période de soutien à Djibouti,
qui débute le 9 novembre, avec entre autre l'IPER de l'Amiral
Charner (à compter du 22 novembre).

Visite de l'Inspecteur du matériel naval
(28 juillet 1987) |
1987
Une
avarie sur un moteur de propulsion de l'Amiral
Charner, en fin de travaux, nécessite une intervention
de plus de deux mois (7 février au 13 avril). La conduite
de tir 100 mm de cet aviso-escorteur nécessite également
une intervention lourde en février avec le concours de
techniciens de la DCAN venus spécialement de Métropole.

Le capitaine de vaisseau Jacques Lapoyade
Deschamps. |
Le
Jules Verne quitte
Djibouti le 12 avril pour un déploiement en zone sud, pendant
lequel il effectue une période de soutien de 3 semaines
à Mayotte (23 avril au 9 mai), suivi de courtes
escales à Moroni (11 au 13 mai) et un mouillage
à l'île Glorieuse (14 mai).
De
retour à Djibouti le 24 mai, après un entraînement
à la mer avec le Victor
Schoelcher et La
Boudeuse, il va y rester jusqu'à la fin de l'année.
Le
4 septembre, a lieu la prise de commandement du capitaine de vaisseau
Jacques
Lapoyade Deschamps. Le lendemain, le groupe aéronaval,
articulé autour du Clemenceau
arrive à Djibouti. Cela entraîne une augmentation
de l'activité "soutien" de plus de 20%. Le Clemenceau
a lui seul nécessitera plus de 30000 heures de travail
pour les ateliers du Jules
Verne. Les BSM Garonne
(qui stationne du 11 octobre 1988 au 14 février 1989 à
Djibouti), Rhin (août
à septembre 1988) et Loire
(intégrée au groupe anti-mines) viennent épauler
le BAP dans sa lourde tâche.

Le capitaine de vaisseau Alain de la
Taille Trétinville. |
1988
Même
si l'IPER du Commandant
Bory qui avait commencé le 20 novembre, vient de
se terminer (10 janvier), le travail ne manque pas ! C'est au
tour de La Boudeuse
de faire son IPER (18 avril au 25 juin). C'est pourquoi le Jules
Verne sera stationnaire la quasi totalité de l'année
à Djibouti. Il quitte néanmoins quatre fois son
port base pour des escales à Port Victoria (Seychelles
- 16 au 21 janvier), Djeddah (Arabie Saoudite - 9 au 13
avril), et Salalah (Oman - 1er au 5 juin) et Mogadiscio
(13 au 17 septembre).
Entre-temps,
le 1er septembre, le capitaine de vaisseau
Alain
de la Taille Trétinville prend le commandement du bâtiment.

Le Jules Verne
au mouillage pendant l'exercice d'évacuation de ressortissants
"Revex 89" (30 septembre 1988). |
Novembre
marque, pour le groupe aéronaval, la fin de l'opération
Prométhée (guerre Iran-Irak), le Jules
Verne quant à lui, quitte Djibouti le 22 octobre,
direction la Métropole. Il passe Suez le 26 octobre, relâche
à Toulon (1er au 4 novembre), avant de toucher Brest
le 10 novembre.
C'est
dans la cité du Ponant qu'il entame sa deuxième
IPER avec pour principaux travaux la remise à niveau de
nombreuses installations : appareil à gouverner, ligne
d'arbres, installations propulsion et de fourniture d'énergie,
de conditionnement d'air, d'habitabilité... Un passage
au bassin a lieu du 13 décembre au 14 mars 1989. Le LCVP
n°830CH sera déclassé à l'IPER (?) et
remplacé par un autre (à confirmer).
Suite
de l'histoire du BAP Jules Verne
Texte Net-Marine © 2007. Copie et usage : cf. droits
d'utilisation.