Baptisé Gélinotte par décision du 22 décembre 1967, le remorqueur de 250 chevaux voit sa construction confiée aux Chantiers de la Garonne à Bordeaux. Destiné à la Direction du Port (DP) de Cherbourg et après une période d’essais en Gironde, il est admis au service actif le 28 février 1969. Pendant de nombreuses années, Gélinotte assure inlassablement des mouvements de navires de surface, de sous-marin, de bugalets et autres allèges. Des concours ponctuels sont également apportés aux ports de pêche et de commerce. Les lancements de submersibles, toujours spectaculaires, permettent au remorqueur d’être « sous les feux de la rampe » et de se montrer au grand public. Le 14 juin 1975, Gélinotte participe notamment avec Moineau à la mise à flot du sous-marin d’attaque Bévéziers. Ralliant Brest, le 250 chevaux est placé en complément le 25 mars 1999 puis en réserve spéciale le 9 avril suivant, jour de la dernière cérémonie des couleurs. Condamné et débaptisé par décision du 22 décembre 1999, n° de condamnation Q756, l’ex-Gélinotte est remis à l’administration des domaines et proposé infructueusement à la vente le 3 avril 2001. Finalement transformé en cible de tir par décision du 3 décembre 2003, qu’est devenue l’ancien serviteur ?
Texte Franck Dubey pour Net-Marine © 2013. Copie et usage : cf. droits d'utilisation |