Bonsoir,
Voici une vue prise depuis la tour du Dunkerque après le sabordage.
En arrière plan, on peut apercevoir le pétrolier Garonne, non sabordé, sur l'arrière du Dunkerque et le croiseur Foch, sabordé, sur l'arrière des deux pétroliers.
Les deux pétroliers sont le Henri Desprez amarré à quai et la Dauphiné amarré à couple du précédent. Navires désarmés n'appartenant pas à la Royale, ils n'ont pas été sabordés et intéresseront la Kriegsmarine.
Si on examine le roof arrière du Dauphiné, on peut apercevoir devant la cheminée un grand nombre de manche à air.
Lors de la libération de la Provence en août 1944, les Allemands détruisirent le moteur d'origine à l'explosif. Après son renflouement le 31 août, le Dauphiné fut dans un premier temps mouillé dans le canal de Caronte (entre Port de Bouc et Martigues) pour servir de dépôt hébergeant les équipages de la SFTP. A l'été 1946, les premiers travaux de remise en état sont entrepris par les Chantiers et Ateliers de Provence à Port de Bouc. A ce moment est installé un nouveau moteur et est reprise l'aération du compartiment moteur. C'est à ce moment que les deux mâts-aérateurs reliés par une traverse sont installés.
La photo est bien de février ou mars 1947 car en 1949, après remise en état de la coque, le Dauphiné sortira du bassin avec la peinture "marine marchande" classique : coque noire et hauts blancs.
Pour Pierre, si en 1942, la peinture grise est "nickel", en 1947 il n'en est plus ainsi car le navire a navigué sous pavillon allemand en 1943 -1944, il n'a été rendu à la France qu'un mois environ avant son sabordage et ensuite, la peinture de la coque n'a pas été prioritaire avant l'achèvement de ses réparations.
@+
Alain