AE Commandant Bory : Caractéristiques principales

Données générales
Dimensions : 102,70 (ht) x 10,80 x 4,35 mètres
Déplacement : 1960 t lège (2170 tpc)
Distance franchissable : 2300 nq à 26 nds, 7500 nq à 16.5 nds
Détection
1 radar de veille combinée DRBV-22A
1 radar de navigation Decca 1226
1 radar de conduite de tir DRBC-32C
Guerre électronique
1 détecteur de radar ARBR-16
2 lance-leurres Dagaie
Equipage
9 officiers + 66 officiers mariniers + 91 quartier-maîtres et matelots
Energie - Propulsion
Moteurs : 16 (2x8) générateurs à pistons libres Sigma Pescara GS34 + 2 turbines à gaz. Après refonte : 4 diesels SEMT Pielstick 12PC1V400
Hélices : 2 hélices
Puissance : 16 000 CV (11 770 KW)
Usine électrique : 4 diesels-alternateurs
Puissance électrique : 1 280 kW (4 x 320 kW)
Vitesse maximale : 26 noeuds
Armement
3 (puis 2) canons de 100 mm antiaérien modèle 1953
2 canons de 40mm antiaérien
4 mitrailleuses de 12.7 mm
4 missiles MM38 Exocet

Le Commandant Bory est l'aviso-escorteur qui connaîtra le plus d'évolutions au cours de sa longue carrière :

  • mise en place du détecteur de radar ARBR16 en remplacement de l'ARBR-10 ;
  • installation de 2 lance-leurres Dagaie et des leurres gonflables Replica ;
  • ajout de l'infrastructure BSM (Brouilleurs Simplifiés Marine) ;
  • remplacement du radar de conduite de tir DRBC-32A par un DRBC-32C ;
  • suppression du radar DRBV-50 et mise en place du radar de navigation Decca 1226 ;
  • remplacement de la tourelle de 100mm n°2 par 4 missiles MM38 Exocet (IPER 1974-75) ;
  • remplacement des 2 canons de 30mm HS831 d'origine par 2 canons de 40mm ;
  • mise en place d'Inmarsat ;
  • montage d'une plate-forme sur le roof du mortier destiné à recevoir le missile Mistral version « terre » pendant la guerre du Golfe ;
  • débarquement de tous les équipements anti-sous-marins au cours de l'IPER 1991 (TLT, mortier, les sonars DUBA3 et SQS17)
  • refonte de la propulsion (voir ci-dessous).

La refonte complète de la propulsion (1972-73) :

À l’origine, les deux salles des machines (avant et arrière) du Commandant Bory comprenait chacune 8 générateurs à pistons libres Sigma Pescara G.S.34 alimentant une turbines à gaz Rateau et une hélice à pales orientables et réversibles KaMeWa. Ce système de propulsion est comparable à ceux d’une partie — précisément vingt et un — des dragueurs côtiers de la classe Sirius (dits « Europe occidentale »).

À l’usage cette installation s’avérera extrêmement fragile, occasionnant de nombreux déboires et des avaries à répétition et majeures que l’arsenal de Diégo aura beaucoup de mal à réparer. L’IPER de 1970-71 à Diégo (qui durera plus d’un an !) tentera de remédier (en partie) à ces défaillances. Mais la propulsion ne sera toujours pas fiable pour autant. Durant les mois qui suivront cette IPER, le Commandant Bory se trouvera encore, à plusieurs reprises, en indisponibilité accidentelle (obérant près de la moitié du temps de cette période !). Ce qui décidera l’état-major à résoudre le problème une fois pour toute, par une refonte majeure en métropole.

C’est pourquoi le Commandant Bory rejoindra Cherbourg, via le Cap, au printemps 1972. C’est là que ses générateurs Sigma (et turbines à gaz) seront débarqués et remplacés par les mêmes diesels SEMT Pielstick PC12 que les autres aviso-escorteurs (sauf le Balny qui avait et conservera son système CODAG).
Pour sécuriser son transit vers Cherbourg, il fallu même fournir un accompagnement au Commandant Bory, de bout en bout de sa traversée. Escorte assurée de Diégo au Cap par l’aviso-escorteur Protet, puis du Cap à Cherbourg par l’escorteur rapide Le Champenois.

Patrick Venot pour Net-Marine © 2010. Copie et usage : cf. droits d'utilisation.


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