Histoire et actualité du BSAD Argonaute
Mars 2009 : La
Bâtiment d'Assistance, de Soutien et de Dépollution Argonaute
a, récemment, effectué son premier ravitaillement à la mer. Le remorqueur a réalisé
son premier ravitaillement à la mer avec la frégate Tourville.
Du passage de la ligne de distance à la séparation des deux bâtiments, la manoeuvre
aura duré trois heures. (photo Marine nationale)
Avril
2008 : Le nouveau système
de secours pour les sous-mariniers issu du programme NSRS (Nato Submarine Rescue
System) mis en place par la direction générale de l’armement (DGA ) et qui permet
à la France, au Royaume-Uni et à la Norvège de secourir des équipages de submersibles
en perdition en 72 heures, partout dans le monde a été testé
par le BSAD Argonaute. Ce véhicule de sauvetage
viendra compléter les moyens d'intervention sous la mer de la Marine nationale
relevant de la cellule de plongée humaine et d'intervention sous la mer (CEPHISMER).
Ces moyens permettent d'évaluer les dommages et d'assurer la ventilation à l'intérieur
du sous-marin à secourir. Le NSRS est basé à Faslane en Écosse, la base des sous-marins
nucléaires du Royaume-Uni. Le système ne sera déployé qu'à l'occasion d'exercices
ou d'accidents réels. Il doit être prêt à réagir sous douze heures à tout accident
de sous-marin. Il pourra être aérotransporté jusqu'à la zone concernée puis embarqué
avec son équipage sur un navire, civil ou militaire. Ce projet est une opportunité
pour la France de développer un système de sauvetage regroupant des nations européennes
autour d'un projet fédérateur et de prendre une part active dans la réalisation
de sa politique de sauvetage de sous-marins. Pour ces tests le BSAD Argonaute
a été équipé d'un portique sur sa plage arrière
permettant la mise en oeuvre du NSRS. (photo Marine nationale)
11
janvier 2008 : Depuis le
20 janvier 2008, date à laquelle le chasseur de mines Sagittaire
de la marine nationale avait réalisé, grâce à son véhicule sous-marin PAP (poisson
auto-propulsé), des images permettant aux enquêteurs d'identifier formellement
le chalutier La P'tite Julie, l'enquête judiciaire sur le naufrage de ce chalutier
se poursuit. C'est dans le cadre d'une réquisition judiciaire du procureur de
Saint-Brieuc (Côtes d'Armor), en charge de cette enquête, que le robot ULISSE
(unité lourde d'intervention sous-marine de surveillance et d'expertise) a été
acheminé depuis Toulon puis installé à bord du bâtiment de soutien Argonaute
affrété par la marine nationale. Ce dernier appareillera cette nuit de Brest avec
à son bord un officier de police judiciaire et six techniciens de la cellule plongée
humaine et intervention sous la mer de la marine nationale (CEPHISMER) chargés
de la mise en oeuvre du robot sous-marin. Les prévisions météorologiques des prochains
jours devraient permettre à ce robot de plonger sur l'épave du chalutier La P'tite
Julie dès le lever du jour mardi 12 février 2008 dans le but d'effectuer une investigation
plus approfondie de la coque. L'emploi d'ULISSE, robot sous-marin piloté
dans les 3 dimensions (contrairement au PAP), devrait permettre de réaliser des
images en couleur de toutes les parties apparentes de l'épave, qui seront transmises
à l'autorité chargée de l'enquête. (image Marine nationale)
15
janvier 2008 : Le " Ice
Prince " qui,a dérivé dans le dispositif de séparation du trafic des Casquets
avant de sombrer par 55 mètres de profondeur à mi distance de Portland et du cap
de la Hague. L'épave, qui constitue un danger pour la navigation, est située en
zone de recherche et de sauvetage et sur le plateau continental britannique, en
bordure de la voie de navigation du trafic maritime. Elle se trouve aussi dans
la zone où le CROSS Jobourg est chargé de
la surveillance de la navigation. Le CROSS
informe les navigateurs de la situation pour prévenir d'éventuels sur-accidents.
Le remorqueur d'intervention, d'assistance et de sauvetage " Abeille
Liberté ", toujours sur zone, ainsi que " l'Anglian Earl ", navire
spécialisé affrété par la Grande Bretagne, assurent un balisage de sécurité autour
de la position du naufrage ainsi que la police du plan d'eau. Par ailleurs, l'hélicoptère
Dauphin de service public
de la marine nationale, basé à Maupertus (50) a effectué un vol au dessus de l'épave.
L'étrave du " Ice Prince " a disparu de la surface à 11h30 ce matin. Des
planches de bois étaient visibles au dessus de la position de l'épave en fin de
matinée. L'épave du cargo " Ice Prince " ne présente pas de danger dans
l'immédiat pour le littoral français. La France propose le concours d'un navire
spécialisé à la Grande Bretagne. " L'Argonaute
", navire basé à Brest, spécialisé dans la lutte antipollution, l'assistance et
le soutien en mer est prêt à intervenir à la demande du préfet maritime de la
Manche et de la mer du Nord. Pour le cas où cela serait nécessaire, les capacités
de ce navire affrété à l'année par la marine nationale ont été proposées à l'autorité
maritime britannique, chargée de la coordination des opérations. (photo
Marine nationale)
Jeudi
18 vers 11h30, le CROSS Gris Nez a reçu un
appel de détresse émanant du porte-conteneurs MSC Napoli, battant
pavillon du Royaume-Uni. Le CROSS Gris Nez
a relayé cet appel au CROSS Corsen. Le porte-conteneurs se trouvait à environ
100 kilomètres au nord de l'île d'Ouessant dans le rail descendant. Il venait
d'Anvers et se rendait au Portugal. Ce navire, construit en 1991, de 275 mètres
de long, avec à son bord 26 marins, a signalé une fissure de 1,50 mètres de long
à tribord au niveau du compartiment machines. Il transporte 2394 conteneurs. La
capitaine a décidé d'abandonner le navire et a demandé assistance afin d'évacuer
son équipage. Le préfet maritime de l'Atlantique a déployé les moyens suivants
: - Deux Super-Frelon, basés à Lanvéoc, ont décollé afin de rallier la zone, guidés
par un Falcon 50 de Lann-Bihoué, - Le remorqueur d'intervention Abeille
Bourbon rallie la zone, - Le BSAD Alcyon
a appareillé de Brest, le BSAD Argonaute est en
alerte, - Le remorqueur d'intervention
Abeille Liberté a appareillé de Cherbourg. Deux hélicoptères Sea King
et un remorqueur britannique rejoignent la zone. Les conditions météorologiques
sont défavorables : creux de 4 à 6 mètres, un vent d'ouest de 60 km/h avec des
rafales à 80 km/h. Visibilité : Plafond 150 mètres et distance 4 kilomètres. Les
26 hommes d'équipage ont été hélitreuillés, aux alentours de 14 heures, par trois
Sea King de la Royal Navy. Sains et saufs, ils ont été déposés sur la base anglaise
de Culdrose.
Le porte-conteneurs transporte 2 394 conteneurs, soit 41 773 tonnes, dont 1 684
tonnes sont des produits classés dangereux par l'OMI (catégories : explosif, gaz,
liquide inflammable, solide inflammable, oxydants, matériaux toxiques et corrosifs).
En outre, lors de son départ d'Anvers, le MCS Napoli avait à bord 3645
m3 de combustible (3498 m3 de fuel lourd et 147 m3 de gasoil). Une trace de pollution
de 5 kilomètres sur 100 mètres a été repérée à l'arrière du navire par un Falcon
50 de la marine nationale. Le MSC Napoli a été pris en remorque par le
remorqueur d'intervention Abeille Bourbon.
Le
lendemain, la remorque casse, ce qui oblige les hommes de l'Abeille à repasser
une nouvelle remorque. En raison de l'envahissement du local barre (local où se
trouve le dispositif de secours de manœuvre du gouvernail), et pour manœuvrer
plus facilement le MSC Napoli dont le gouvernail est toujours bloqué, une
remorque supplémentaire a été passée avec l' Abeille
Liberté. L'Abeille Bourbon
tracte et l'Abeille Liberté fait
office à la fois de traction et de gouvernail à babord afin de compenser la panne
de safran et sa mauvaise orientation. Les deux puissants remorqueurs font route
au nord à 6,8 nœuds (13 km/h).Pendant ce temps, le bâtiment anti-pollution Alcyon
était à la recherche d'un conteneur tombé à la mer. Un hélicoptère de la marine
nationale a hélitreuillé une moto-pompe sur le MSC Napoli afin d'essayer
d'assécher le local barre. Le BSAD Argonaute a
appareillé de Brest à 14h00 avec des hommes et du matériel antipollution afin
de se rendre sur zone, à titre de précaution. Destination le port anglais de Lyme
Bay.décembre 2006 : Un bâtiment suisse le Safmarien Leman a perdu 13 fûts contenant des produits chimiques entre le Cotentin et le sud de la Bretagne. Le bâtiment de soutien, d’assistance et de dépollution (BSAD) Argonaute avec à son bord une équipe du groupement des plongeurs démineurs de l’Atlantique (4 plongeurs) et 3 marins pompiers a appareillé pour localiser et récupérer éventuellement un ou plusieurs fûts de 200 litres. Le 11 décembre, un vol de 4 heures effectué par un aéronef des douanes n’a pas permis de localiser les fûts. Le BSAD Argonaute est rentré à la tombée de la nuit sur Brest mais est resté en alerte. Un vol a été effectué le lendemain afin de réaliser une recherche dans une zone plus élargie.
23 novembre 2006 : le cargo Socol 2 battant pavillon maltais a signalé au CROSS Etel avoir perdu une partie de sa cargaison, environ 800 à 1000 m3 de bois (paquets de planches de 5 mètres de long).Immédiatement, le préfet maritime de l'Atlantique à ordonné à l'Abeille Bourbon d'appareiller et d'aller à la rencontre de ce navire en difficulté et l'escorter. Ce cargo, de 113 mètres de long, présente une gîte de 5°, sa cargaison en pontée est désarrimée.
Escorté par l'Abeille Bourbon, le cargo a accosté au port de commerce le lendemain à 9h30. Une inspection a été réalisée par le Centre de sécurité des navires. Afin de marquer la zone et à titre de précaution. Un survol a été effectué par un Falcon 50 de la Marine nationale. Les ballots de planches ont commencé à se disperser sous l'état de la mer. Environ 400 m3 restent encore regroupés. Ils se situent à environ 120 kilomètres dans le sud-sud-ouest de l'île d'Ouessant. Le BSAD Argonaute à marquer la zone. Les CROSS Corsen et Etel poursuivent la diffusion d'un avis urgent aux navigateurs afin de prévenir les usagers du danger. Les paquets de planches dérivent vers le nord-est. Les conditions météorologiques ne sont pas favorables sur zone (creux de 7 mètres et vent de 70 km/h) et ne permettent pas la récupération des paquets de bois. Pour atténuer le danger de ces paquets de planches le BSAD Argonaute les à, pendant plusieurs jours, disloqués à l'aide de son étrave.
Mai 2006 : l’Argonaute participe au pompage d'une épave à Ouessant coulé, en 1979. Le Peter Sif contient encore 300 tonnes de fioul de propulsion qui suintent régulierement. Le fioul est directement stockés à bord de l'Argonaute, Une soixantaine de personnes participent à l'opération.
![]() Quatre cargos signalent la perte ou l’éventration d'une centaine conteneurs dans une violente tempête. (Photo G. Rueda) |
18 Janvier 2006 : L’Alcyon et l’Argonaute sont rentrés à Brest dans la nuit du samedi 18 février, après avoir récupéré deux des conteneurs de 40 pieds (12 m), perdus par trois navires différents, et représentant un réel danger pour la navigation. Ces conteneurs à la dérive, repérés par les moyens de la Marine, ont été récupérés dans des conditions difficiles et une mer extrêmement formée. Les conditions de récupération de ces grosses boîtes métalliques n’ont pas été aisées pour les équipages de l’Alcyon et de l’Argonaute. Finalement, après de délicates manœuvres d’approche et d’accroche, les deux conteneurs ont pu être hissés sur le pont de l’Argonaute, l’une de ces boîtes étant remplie d’ananas.
2
février 2006 :
Naufrage du chimiquier Ece : Mobilisation du bâtiment de soutien, d’assistance
et de dépollution affrété par la Marine nationale
Argonaute
pour le confinement-récupération des polluants de surface.
20 Janvier 2006 : Le bâtiment de soutien, d’assistance et de dépollution affrété par la Marine nationale Argonaute a ravitaillé Belle-Ile en eau (Belle-Ile est en déficit de pluviometrie), avec un premier chargement de 1.200 m³. Il a effectué un second voyage le lendemain avec une cargaison identique.
11
janvier 2006 : l'Argonaute, bâtiment de soutien
et d'assistance a , pour mis en oeuvre Ulisse, le robot téléopéré qui participe
aux recherches sur l'épave Klein Familie, et réalise « une cartographie complète
de la zone ». Le robot a ainsi pu visualiser la partie bâbord de la coque. Les
images ramenées hier ont permis selon Michel Garrandaux, procureur de la République
de Cherbourg, de constater que le ligneur avait subi « un choc d'une grande violence
» et qu'une partie de la proue, avait été enlevée « comme à l'emporte-pièce ».
![]() Le vraquier Black Pearl a perdu plus de 2000 m3 de planches de bois. (Photo Marine nationale) |
Novembre 2005 : Sauvetage du Black Pearl
Le Black Pearl, un vraquier maltais qui transportait des planches de bois,
a été pris dans un fort coup de vent, le 12 novembre, au large de la pointe Saint-Mathieu.
Le cargo, qui a perdu 2.000 m³ de planche de bois de sa cargaison, a pris une
important gîte de 35º. Le bâtiment de soutien Argonaute
a été chargé de récupérer les planches de bois à la dérive au milieu du rail d'Ouessant.
Une équipe
d'experts de la Marine nationale et du Centre de sécurité des navires (Affaires
maritimes), a été hélitreuillé à bord par un Super-Frelon
de la 32F sur le Black Pearl
qui a été pris en remorque par l'Abeille
Bourbon et ramené à Brest.
2 octobre 2005 : Le « Patricia S. », battant pavillon Antigua and Barbuda, signale avoir perdu 14 conteneurs à la mer durant la nuit à 160 NQ au large de Penmarc’h. Deux vols des douanes ont permis à l’« Argonaute » de récupérer 5 conteneurs pris en charge par l’agent maritime désigné par la compagnie.