Troisième bateau de la série, Oued rejoint Toulon le 13 avril 1958 pour une admission au service actif le 18 août suivant après une période d'essais destinée à valider ses capacités. Affecté au sein de la 4ème compagnie de marins-pompiers, il est stationné dans la darse Castigneau en compagnie d'un autre bateau-pompe, Volcan. Avec son équipe d'intervention, il assure inlassablement la protection des navires et ouvrages militaires à terre. Il apporte également ponctuellement son concours aux autres ports implantés autour de la rade de Toulon. Le 3 mai 1976, Oued accomplit une bien curieuse mission d'assistance. En effet, ce jour-là le capitaine de vaisseau Fatou, dernier commandant de l'Arromanches, doit se rendre à bord du porte-avions condamné et mouillé dans la zone du Brégaillon avec une équipe de journalistes de TF1. L'Alouette III n°1450 décolle normalement de l'arsenal de Toulon mais réalise un amerrissage d'urgence suite à la rupture de l’entraînement du rotor anti-couple. Les naufragés sont immédiatement récupérés par le bateau-pompes venu déposer réglementairement des marins-pompiers sur l'Arromanches. Après récupération de la caméra au fond de l'eau, le reportage est diffusé le soir-même au journal télévisé ! Usé par 37 ans de service, le bateau-pompe est désarmé le 1er décembre 1995 après la mise en service de la deuxième VIR (Vedette Incendie de Rade), La Loude. Condamné le 20 septembre 1996 et débaptisé, n° de condamnation : Q726, il est conservé à Toulon comme " réservoir " à pièces détachées pour un navire du même type, Aiguière. Le 28 mai 2001, la coque inerte de l'ex-Oued coule en Méditerranée après avoir servi de cible aux navires de combat de la FAN (force d'Action Navale) lors de l'exercice Trident d'Or.
Texte Franck Dubey pour Net-Marine © 2008. Copie et usage : cf. droits
d'utilisation
|
|||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Au milieu des années 50, le
remplacement des bateaux-pompes équipant les différentes compagnies de marins-pompiers
devient urgent. La marine s'adresse aux Chantiers Navals Franco-Belges implantés
à Villeneuve-la-Garenne pour le renouvellement de ses moyens. L'industriel
conçoit un navire directement dérivé du Pythéas livré en 1952 au BMPM
(Bataillon des Marins-Pompiers de Marseille). La commande de quatre unités,
dont les livraisons s'étalent de 1956 à 1961, est notifiée au chantier parisien.