Une
histoire de l'aviso-escorteur
Commandant Bory (1958-1985)
(Source
: Marines
n°45,46 et 47 - article de Bernard Dumortier)
Mis sur cale à Lorient en mars 1958, il sera mis à flot le 11 octobre de la
même année. Sous le commandement de son premier pacha, le
capitaine de frégate Alain Fourcadier, le bâtiment prit armement pour
essais le 9 juin 1962. L'armement définitif fut déclaré le 1er
février 1963 et sa clôture prononcée le 20 août de la même année.
Les aviso-escorteurs Commandant
Bory et Protet à quai
à l'arsenal de Toulon, 13 juillet 1964. (photo
© Franck Lecalvé) |
Croisière
d'endurance
Le Commandant Bory appareille le 4 octobre
1963 pour une croisière d'endurance autour du continent africain via la Méditerranée.
Il fait successivement escale à Gibraltar, à Palerme et à Beyrouth avant de
franchir le canal de Suez le 24 octobre. Il relâchera à Diego-Suarez à Simonstown
et à Abidjan puis traversera l'Atlantique pour les Antilles françaises les
12 et 28 décembre. Avant de retrouver Lorient le 17 janvier, le bâtiment effectue
deux dernières escales l'une à Dakar et l'autre aux Canaries. Le 22 février,
le
CF Pierre Chastelier prend son commandement. À l'issue de cette longue
croisière, L'aviso-escorteur Commandant Bory
F726, sera admis au service actif le 5 mars 1964.
Affectation
en ZMAS
Le 13 avril 1964, le Bory quitte Lorient
pour gagner la III, région maritime ; il rallie Toulon quatre jours plus tard
et reste en Méditerranée jusqu'au 1er décembre, date à laquelle il est affecté
dans la zone maritime de l'Atlantique sud. Le bâtiment rallie Dakar le 12
décembre après avoir touché Gibraltar et relâché à Santa-Cruz. À partir du
24 décembre, il croisera le long des côtes d'Afrique effectuant de nombreuses
visites aux anciens ports de l'Union française, jusqu'à Libreville. Le
CF Hubert Pierre Duplaix devient son 3ème pacha le 22 février
1965. L'aviso appareille le 8 septembre 1965 de Victoria au Cameroun, pour
le Brésil où il effectuera deux escales; à Recife du 16 au 20 septembre et
à Belem du 23 au 25 septembre. Il relâche deux jours plus tard à Cayenne et
fait escale aux Antilles françaises, à Belize et à la Nouvelle-Orléans avant
de repasser à Fort-de-France. L'aviso-escorteur rentre à Dakar le 30 novembre
après une halte à La Praya. Le 3 mars 1966, le CF André Fritch se fait reconnaître
nouveau commandant. Le 25 avril, le Bory quitte
à nouveau le Sénégal pour une semaine à Abidjan puis entreprend un deuxième
voyage en Amérique du sud avec escale à Recife du 10 au 16 mai et à Rio de
Janeiro du 19 au 26. Il rentre à son port d'attache, passant par l'île Sainte-Hélène
avec escale à Pointe Noire, Douala et Cotonou.
Affectation
en ZMOI
Le Commandant Bory part le 12 juillet 1966
pour Lorient (qu'il touche deux semaines plus tard) et entre en grand carénage.
Le 7 février de l'année suivante, il quitte le port de l'Atlantique pour gagner
Toulon le 12 février, où il séjournera jusqu'au 6 mars. Puis il rejoint
la base navale de Diego-Suarez, son nouveau port d'attache; il arrive
à Madagascar le 2 avril. Auparavant il a touché le port de Beyrouth où il
fait escale du 10 au 13 mars. De 1967 à 1971, l'aviso-escorteur mènera une
vie très active dans cette vaste zone maritime qu'est l'océan Indien ; des
nombreuses missions de présence et de représentation, notamment une croisière
en mer Rouge et dans le golfe Persique (du 5 février au 21 mars 1968) qui
l'a conduit à Massawa, à Bombay et Colombo. Les capitaines
de frégate Pierre Ménettrier et Jean Montpellier prennent successivement
le commandement du Bory le 12 juin 1967 et
le 1er juin 1968.
Le
2 décembre 1968, l'équipage est en deuil : un attentat perpétré dans un
bar de Diego-Suarez entraîne la mort des quartiers-maîtres
Lagadec et Rémy. Plusieurs autres marins du Bory
sont également blessés. Une charge explosive de forte puissance avait
été posée sur le toit en tôle de la piste de danse de chez Pauline
à Tananbo dans la banlieue de Diego Suarez.
L'année
suivante, il croisera près de deux mois dans les parages et. relâchera à Djibouti,
Karachi et Bombay. Le CF
Bernard Klotz est le nouveau pacha depuis le 28 juin. Son bâtiment
rejoint le Port des Galets à La Réunion d'où il appareille le 24 décembre
pour une mission de surveillance des pêches dans les eaux des terres australes
et antarctiques françaises. Au cours de cette mission à Amsterdam et Saint-Paul,
le Bory saisit un chalutier étranger, le Maria-Martina,
avec sa cargaison de casiers et le ramène à La Réunion le 7 octobre. Entre
le 5 décembre 1969 et le 11 février 1970, le Bory,
toujours lui, effectue à nouveau une mission de présence en mer Rouge et dans
le golfe Persique. Le premier trimestre 1970 est marqué par un grand carénage
à Diego-Suarez (une IPER du 15 mars 1970 au 30 mars 1971) au cours duquel
les turbines Rateau sont remplacées par des turbines Alsthom. Le CF
André Lemaire prend commandement 9 juillet 70 jusqu'au 29 septembre
1971, date à laquelle le CF Martin lui succède. Après cette année d'immobilisation,
le bâtiment reprend la mer et relâchera dans quelques ports d'Afrique orientale
avant de rentrer à Diego-Suarez fin septembre. Le 22 février 1972, est une
date importante dans la vie du Bory; elle signifie
son retour en France... pour refonte. Dans son transit vers Cherbourg qu'il
atteindra le 20 avril, il fera escale au Cap, à Saint-Paul de Luanda, à Abidjan,
à Dakar et Lisbonne.
Résurrection
Depuis quelques années Le Commandant Bory
connaissait divers péripéties liées à son appareil propulsif. Des avaries
de turbines, dont certaines ont gravement compromis l'intégrité du bâtiment,
ont justifié le changement de la propulsion d'origine. Le Département, sur
la foi des rapports des commandants qui se sont succédé, a même envisagé son
désarmement anticipé ! Les réparations dureront huit mois, avant que le bâtiment
ne gagne Brest le 12 décembre, date à laquelle il passe sous le commandement
organique de l'amiral commandant les forces maritimes de la 2ème région.
De la fin de cette année 1972 au 6 décembre 1973 (date de son retour à Lorient),
le Commandant Bory accomplit des corvettes,
au profit de l'École navale notamment. Le 2 février 1973, le CF
Jacques de Seynes prend ses fonctions de commandant. Au ler février
1974, la Marine décide de donner une seconde vie au Bory
en faisant procéder au remplacement de ses machines. Par ailleurs le bâtiment
voit débarquer sa tourelle n°2 (sur les trois tourelles de 100 embarquées)
pour faire place à l'installation de deux rampes de missiles Exocet MM38.
Le bateau entre en réarmement pour essais le 15 mars 1975, avec le CF
Gabriel O'Byrne comme nouveau commandant. Le bateau restera en grand
carénage jusqu'au 15 août. La difficile mise au point et le réglage de l'appareil
propulsif retardera de deux mois son admission au stage du Centre d'entraînement
de la Flotte qui se déroule à Toulon du 22 octobre au 2 novembre.
Retour
dans l'océan Indien
Vingt jours plus tard, le nouvel aviso-escorteur appareille pour Djibouti
(via Palerme et Suez) qu'il atteint le 5 décembre. Le bâtiment est alors placé
sous l'autorité de ALINDIEN. Moins de deux semaines après avoir rallié la
ZMOI, il appareille pour l'île française de Mayotte (l'archipel des Comores
a accédé à son indépendance quelques mois plus tôt, à l'exception de Mayotte).
Cette mission de surveillance durera jusqu'en avril 1975 avec quelques répits
: 24 jours à La Réunion, 10 jours à Maurice et 5 jours à Mombasa. Du 19 juillet
1975 au 12 février 1976, le Bory subit une
IPER (indisponibilité périodique pour entretien et réparations) à La Réunion.
Jusqu'en février 1977, le bateau aura une activité diversifiée, sillonnant
les sous-zones 51 (ZMOI nord) et 52 (ZMOI sud). Le 21 mars 1977, le capitaine
de frégate Aymard de Vivie de Régie succède au commandant Emile
Tessier qui était pacha depuis le 9 mars de l'année précédente. Des missions
de présence amènent le bâtiment et son équipage à croiser dans le golfe Persique,
autour des archipels Seychelles et Maldives. Le bâtiment relâche en Inde puis
7 jours à Mombasa, avant d'effectuer, une mission hydrographique de trois
semaines aux Glorieuses (levée de fonds de la côte Nord et Ouest). Pendant
ces trois semaines, l'équipage en profite pour baptiser les néophytes.
Il est original de franchir la ligne avec l'ancre mouillée sur 30 mètres....
Suit une patrouille de surveillance du trafic maritime dans le canal de Mozambique
où la France possède les îles d'Europa et Juan de Nova, habitées par des météorologistes
et des militaires du RIMa de la Réunion, ainsi que Bassas da India, île déserte.
En juin 1977, le Bory est présent à Djibouti
le jour de l'indépendance du Territoire et assiste à la naissance de la République
de Djibouti, présidée par Hassan Gouled Aptidon. L'aviso-escorteur effectuera
un séjour d'entretien à Mayotte et participe à l'exercice Saphir impliquant
des unités navales américaines et britanniques. Le 16 août 1977, à quai dans
le port de Djibouti, le Commandant Bory fut
victime d'un sérieux accident lors d'un fort coup de "khasmsin". À couple
de son frère jumeau, le Victor Schoelcher, il est pris en sandwich.
D'importantes avaries sont relevées sur les oeuvres mortes ; la coque est
enfoncée avec flambage de cinquante deux couples et une perte de l'étanchéité
du compartimentage est constatée. Malgré ses dommages le Bory
quittera l'océan Indien le 23 décembre pour rejoindre Tahiti. En cours de
route, il fera escale à Singapour, Bali, Cairns (Australie) et Nouméa, pour
rallier Papeete vers le 15 février 1978.
Affectation
dans le Pacifique
Dès son arrivée à Papeete, le bâtiment endommagé entre en IPER à la DCAN
de Faré Uté d'où il en ressortira le 19 août 1978, la coque restaurée. Entretemps,
le CF
Paul Allard avait été reconnu tomana (commandant, en tahitien), le
14 mars 1978. La première mission du Bory en
Polynésie s'effectue sous l'autorité d'ALPACI durant les mois de septembre
et octobre : une mission de présence dans la sous-zone 72 (Pacifique austral).
Puis il accomplit trois missions de surveillance météorologique dans le sud-est
de la Polynésie autour du polygone d'expérimentations nucléaires, lors d'une
campagne de tirs. Il subit deux périodes d'IE du 10 décembre 1978 au 20 janvier
1979. Le 2 février, le bâtiment est victime d'une complète avarie de (appareil
à gouverner, au moment où il se présente dans la passes de Papeete : la quille
heurte un pinacle de corail provoquant de légers enfoncements de tôle. Le
bateau est à nouveau en PEI du 17 avril au 12 mai. Le CF
Jean Martin de Marolles prendra le commandement le 16 mai. Durant le
second semestre de cette année, le Commandant Bory
sillonne les eaux archipélagiques du territoire, puis accomplira deux missions
de six et sept semaines autour des Nouvelles Hébrides et de la Nouvelle-Calédonie.
De retour à Papeete en décembre, l'aviso-escorteur reçoit l'ordre de rejoindre
la métropole. À l'issue de son long transit de retour (50 jours), au terme
duquel il touchera Lorient le 28 janvier 1980, le Bory
participe activement au sauvetage du pétrolier Tanio le 7 mars. Cette assistance
vaudra à l'aviso-escorteur et à son équipage, un témoignage de satisfaction
du ministre de la Défense Yvon Bourges.
Une
année à quai
Placé sous le commandement du commandant de la Marine à Lorient, le Bory
est mis pour emploi aux ordres de CECLANT jusqu'à son entrée en IPER le 14
avril 1980. Lors de ce carénage qui se prolonge jusqu'au 2 janvier 1981, l'aviso-escorteur
embarque le système lance-leurres Dagaie. Le bateau mène ses essais à la mer
jusqu'au 20 février, puis il appareille le 23 février pour Toulon qu'il gagne
cinq jours plus tard. Du 2 au 9 mars il accomplit une SURMED et effectue des
essais du Dagaie. De retour à Lorient pour y suivre un stage CEF du 10 au
27 mars, le bâtiment reçoit la visite du Comar Lorient pour une inspection
générale à la mer le 6 avril.
Retour
en Nouvelle-Cythère
Le 14 avril, le bâtiment reprend la mer pour le Pacifique sud. Le "Bory
chéry" (comme l'appellent les Polynésiens en chantant le nom et en roulant
les "R",après l'avoir baptisé "Bory pourri" à l'époque où le bateau présentait
les stigmates de ses avaries), retrouve la Nouvelle-Cythère le 1er juin.
Il partage ses activités opérationnelles entre les missions de souveraineté
et les opérations liées aux expérimentations nucléaires. Durant l'année 1981,
il subira deux IE à la DCAN de Papeete du 1er juin au 6 juillet, puis du 14
septembre au 12 octobre. A l'issue de cette dernière indisponibilité, le capitaine
de frégate François Lafargue succède au capitaine
de frégate Gilbert Poher qui commandait depuis le 21 mai 80. L'année
suivante il accomplit diverses missions dans les archipels polynésiens et
voisins du territoire et effectue une campagne de représentation en Nouvelle-Zélande.
Lors d'une tournée de souveraineté menée au profit du haut-commissaire de
la République dans l'archipel des Tuamotu, le
capitaine de frégate Dominique Planchon prend le commandement du Bory.
C'est à cette époque qu'un orchestre folklorique "Les Popaa du Bory" est
né. Il a produit une cassette qui eut beaucoup de succès et dont les chansons
occupèrent longtemps le hit-parade des radios tahitiennes et animent
encore les "bringues marines"...
À
la poursuite des cyclones
En 1983, la Polynésie est balayée par six cyclones. La région n'avait
pas connu pareils météores depuis 1907 ! Les services météorologiques n'ayant
pas de radar, on confia au Bory (doté d'un
grand aérien de veille), la mission de poursuivre l'oeil des cyclones Veena
et William ! En outre, il porta assistance aux victimes des cyclones sur
les atolls des Tuamotu et procéda à leur évacuation. Le bâtiment accomplit
quelques missions de présence en Nouvelle-Calédonie et à Wallis et Futuna
avant de faire deux escales de représentation à Sydney et à Wellington.
Croisière
jaune
Le 18 octobre, le capitaine
de frégate Jean Luc Delaunay prend le commandement. Trois jours plus
tard, il emmène l'aviso-escorteur et son équipage dans l'archipel des Australes.
Le mois suivant le Bory représente la France
à Tonga où il participe aux festivités officielles qui commémorent l'anniversaire
du roi. Au mois de décembre, c'est au tour des insulaires des Tuamotu orientales
de revoir la silhouette du Bory. L'année 1984
commence par une tournée de présence de deux semaines dans le lointain archipel
des Marquises. Mais cette année là sera marquée par une exceptionnelle "croisière
jaune", accomplie du 2 avril au 15 juin. Outre les escales traditionnelles
(Indonésie, Corée et japon), le Commandant Bory
fait escale à Shanghaï où il est accueilli très officiellement. C'est le troisième
bâtiment français à relâcher dans un port de l'Empire du Milieu. L'escale
s'inscrivait dans le cadre des célébrations du 20ème anniversaire de
la reconnaissance de la république Populaire par la France. Au Japon, l'équipage
du Bory représentait la France aux côtés de
notre ambassadeur, lors des cérémonies marquant le 50ème anniversaire
de la mort de l'amiral Togo (héros de la bataille de Tsushima contre la
flotte russe), auxquelles les marines alliées étaient invitées. Sur le long
transit de retour, le bâtiment fera une escale dans la base stratégique américaine
de Guam, aux Mariannes.
Du 27 août au 26 septembre l'aviso-escorteur reprend la mer pour montrer le
pavillon sur la côte Est de l'Australie. De retour au fenua (pays, en polynésien),
le Bory va porter secours au BDC Blavet
au large des Iles sous-le-vent, victime d'un incendie dans le compartiment
des machines. La seule victime de cette sortie des familles sera le bâtiment
dont le désarmement sera prononcé quelques mois plus tard.
Missions
de police en Nouvelle-Calédonie
D'octobre à novembre l'aviso-escorteur, sous le commandement du CF
Olivier Ducru, effectuera une mission "météo" dans le Sud-est de la
Polynésie au profit du CEP. À la mi-novembre, il reçoit l'ordre d'appareiller
pour la Nouvelle Calédonie (située à 2500 nautiques à l'ouest de Tahiti).
Il croisera autour du "Caillou" jusqu'au 28 décembre. L'année 1985 sera étroitement
liée aux événements qui se déroulent sur ce territoire. Les avisos-escorteurs
et les patrouilleurs exerceront des missions de contrôle et de police en prévention
de trafics d'armes. Le Bory séjourne à nouveau
en Calédonie du 18 février au 21 mai. Au cours du mois d'avril, le chalutier
Océanien s'échoue sur le récif de Poum, à l'extrémité septentrionale
de la Grande-Terre. C'est le Bory qui mènera
l'opération d'assistance. Le 10 mai, le sous-marin nucléaire d'attaque Rubis
fait escale à Nouméa après avoir accompli sans soutien, la moitié de sa circumnavigation.
C'est encore le Bory, amarré à couple, qui
est chargé de la protection du SNA dans la base marine de Chaleix. Il accueillera
à son bord le ministre de la Défense, Charles Hernu venu inspecter les forces
armées du territoire.
Tahiti
à Lorient par le cap Horn
Entre ses missions de surveillance autour du territoire qui vit au rythme
des barricades et du couvre-feu, l'aviso-escorteur fera escale à Tadine, en
baie de Koua et à Poindimié. Sur le chemin du retour à Tahiti prévu le 24
juin, le Bory relâche deux jours à Bora-Bora.
L'aviso-escorteur passe les fêtes du Tiurai (14 juillet) et appareille le
28 juillet pour la métropole. Il franchit le cap Hom, fait escale à Buenos
Aires, Montevideo, Rio de Janeiro et Santa-Cruz de Tenerife. Il touche Lorient
le 20 septembre et entre en IPER le 7 octobre 1985.