TITRE 4
LA 28 F A NIMES-GARONS
 Arrivée en formation sur la BAN de Nîmes-Garons |
Suite à une décision du ministre de la défense, la flottille 28F doit se déplacer sur la B.A.N. de Nîmes-Garons. En effet, la B.A.N. de Saint Mandrier devient trop petite pour toutes les flottilles d'hélicoptères et ne peut accueillir le NH-90. Les hélicoptères quittent la rade de Toulon pour celle d'Hyères et les avions de la 28F reviennent sur leurs terres.
Tout en effectuant ses missions opérationnelles la flottille prépare son déménagement. Un échelon précurseur part le 15 juillet 2002 vers Nîmes pour préparer l'arrivée du gros des troupes. Pendant 10 jours, les 15 personnes de la 28F dirigés par le CC Charpentier réceptionnent les 6 semi-remorques de mobilier neuf, le montent et l'installent dans les nouveaux locaux, tout cela sous un soleil de plomb. Ils accueillent ensuite les 8 autres semi-remorques partis d'Hyères avec tous les cartons, groupes électrogènes, escabeaux et autres appareils.
Le 22 avril 2004, deux gendarmes maritimes de la brigade de Gruissan et du poste des Affaires maritimes de Sète embarquent à bord d’un Nord 262 pour une patrouille de surveillance des pêches entre le delta du Rhône et le cap Béar. En quatre heures de patrouille, ils comptent 18 chalutiers français en action illégale de pêche dans la bande des 3 nautiques. Des missions du même type seront réalisées au cours de l'année avec le même objectif, mais également dans le cadre de la lutte contre les pollutions maritimes et les trafics illicites.
Les avions arrivent le 24 juillet 2004 pour la prise de commandement du capitaine de vaisseau Thierry Niogret, succédant au capitaine de vaisseau Patrick Harmand à la tête de la B.A.N. Nîmes-Garons.
 Rencontre en Méditerranée. |
L'INSTALLATION SUR LA B.A.N. NIMES-GARONS
L'installation de la flottille à Nîmes coïncide avec sa fusion avec l'escadrille 56S. L'Ecole du Personnel Volant dépend alors uniquement de la DPMM (Direction du Personnel Militaire de la Marine) et reprend les traditions et le blason de la 56S. La nouvelle 28F passe de 95 personnes (Hyères) à 170 (Nîmes) et de 4 Xingu et 3 Nord 262E à 4 Xingu et 8 Nord 262E.
Les missions sont celles de la 28F / Hyères et celles de la 56S :
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Xingu :
o Liaisons et transport d'autorités ;
o Soutien logistique du commandant en chef pour la Méditerranée ;
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Nord 262E :
o Sûreté des approches maritimes ;
o Surveillance de champ de tir ;
o Surveillance maritime ;
o Soutien de l'E.P.V.
 Le Nord 262E n°71 à Palma avec son cousin espagnol, le Casa 212 Aviocar du 801e sqn. |
Le personnel de la flottille, originaire d'Hyères pour une première partie et de Nîmes pour la seconde apprend à travailler ensemble, partage et confronte les méthodes de travail et s'homogéïnise en moins d'une année.
La flottille participe à la recherche de nappes de pollution issues du naufrage du pétrolier Prestige au large des côtes du Portugal : les Nord 262E effectuent une centaine de missions entre le 15 décembre 2002 et septembre 2003.
Le
2 septembre 2003, le capitaine de corvette 
Laurent
Charpentier prend le commandement de la flottille 28F,
qui compte alors 175 personnes (dont 2 civils) et 16 appareils : 4 Xingu
et 12 Nord 262E.
Les Xingu poursuivent leurs missions de liaison au profit des bâtiments d'ALFAN et des états-majors toulonnais, parisiens et même bretons. Les Nord 262E poursuivent leur soutien à l'E.P.V. et leurs missions opérationnelles : CECMED utilise les avions et leurs équipages pour des tâches aussi diverses que variées. Plusieurs équipages reportent des nappes de pollution issues de rejets illicites : les commandants des navires doivent verser des sommes allant de 50 000 € à 300 000 € pour quitter le port.
Tous les équipages effectuent à des missions de secours en mer au cours des nombreuses SURMAR ou SURIMM : deux d'entre eux repèrent des personnes à la mer et participent à leur sauvetage en les survolant pour les rassurer et en guidant le Dauphin de service public afin qu'il puisse les hélitreuiller.
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Les SURMAR et les blanchiments de champs de tir se succèdent….
En 2003, la 28F a effectué 12% des heures de vol de l'Aéronautique Navale, soit 1 heure sur 8….. Cela correspond à une moyenne d'environ 600 heures de vol par mois, ce qui n'est pas si loin de l'activité de nos anciens en 1954 au dessus de la cuvette….
Septembre 2003, les détachements à l'étranger ou en Corse reprennent : Sigonella, Palma de Mallorque, Cagliari, Solenzara, etc.
50ème ANNIVERSAIRE DE LA FIN DES COMBATS EN INDOCHINE
1954 - 2004 : cinquante ans nous séparent de la date marquant la fin des combats en Indochine. La 28F se devait de célébrer l'évènement avec ses anciens.
La flottille a participé à une cérémonie organisée par l'Armée de l'Air à Orléans le 30 avril 2004 : 26 personnes de la flottille dirigés par l'EV1 Martin ont défilé au sol et un Nord 262E a défilé en volant avec un Hercules et 3 Transall :
 Eric Tabarly (à droite) à l'époque où il était pilote à la 28F. |
Le 7 mai, la flottille a reçu ses anciens pour fêter la fin des combats à Dien Bien Phu en présence du contre-amiral Patrick Giaume, commandant l'Aéronautique Navale, qui a remis à huit de nos anciens 3 médailles de la Légion d'Honneur et 5 Ordres nationaux du mérite. La cérémonie militaire a été couronnée par un défilé aérien de 6 Nord 262E, un Atlantique 2, Un Corsair et un T-6 Texan :
Le personnel de l'actuelle 28F a pu faire la connaissance et nouer des liens solides avec les anciens, eux-mêmes heureux de connaître leurs descendants.
Conclusion
Le loup de la 28F, toujours prêt à dévorer l'activité aéronautique, prendra à sa charge la navalisation des jeunes pilotes de l'Aéronautique Navale qui feront leurs premières armes sur Nord 262E et sur Xingu avant de partir sur atlantique 2 ou sur Falcon 50 Marine.
La flottille, toujours fière de son passé glorieux, baptisera très prochaînement un de ses hangars : " Hangar Eric Tabarly " car, en 1955, un pilote de la 28F volant sur Privateer devint un navigateur très célèbre qui disparut tragiquement en mer d'Irlande en 1998.
CC Laurent Charpentier, Commandant la flottille 28F - © 10/2004 Flottille 28F. Complément 2012.
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Le mardi 28 septembre 2004, sous la présidence du vice-amiral Jean-Pierre Tiffou et sous le parrainage de madame Jacqueline Tabarly, la 28F a inauguré le hangar " Eric Tabarly " qui abrite le commandement et les opérations de la flottille.
Cette cérémonie " en famille " a rappelé la brillante carrière de ce marin hors-pair qui fut un des anciens du personnel actuel de la flottille.
2006
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2007
Le 3 octobre 2007, un Xingu de la flottille 28F basée sur la base d’aéronautique navale de Nîmes-Garons, comprenant trois membres d’équipage, s’est trouvé dans une situation délicate après la perte de la roue du train d’atterrissage principal gauche lors d’un décollage. Après mise en place d'une procédure particulière, l’atterrissage s’est déroulé dans de bonnes conditions. L’équipage est sauf. Les dommages matériels sont limités.
Le 16 septembre un Nord 262E repère un canot retourné au large de la Tunisie. Dérouté par l'aéronef, le remorqueur Bourbon Astyanax rejoint la zone afin de récupérer les 6 personnes se trouvant à bord. Au cours d'un second survol destiné à repérer d'autres survivants, le Nord 262E localise six naufragés et six autres corps sans vie. Des patrouilleurs italien et tunisien rallient le secteur afin de récupérer les victimes.
2008
Le 12 novembre 2008 en fin de matinée, au cours d'un vol d'entraînement entre Bergerac et Poitiers, un Nord 262E de la 28F , de la marine nationale a dû procéder à un atterrissage d'urgence sur l'aéroport de Périgueux (24). Alors que l'avion volait à environ 3000 mètres d'altitude, à la vitesse de croisière 320 km/h, l'équipage (composé de 7 personnes) a perçu une détonation. Le pilote a alors constaté que le moteur droit de l'appareil ne répondait plus à ses ordres et semblait présenter une avarie importante. Il a alors décidé de poser immédiatement son appareil sur le terrain le plus proche. Grâce à la formation et à l'entraînement de l'ensemble de son équipage, l'avion s'est posé sur l'aéroport de Périgueux sans autre problème et sur un seul moteur, dans des conditions météorologiques défavorables. Une enquête technique du BEAD (Bureau Enquêtes Accidents Défense Air) permettra de déterminer les causes de cet incident.
2008
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