Un Corsair vole à nouveau en France depuis l'an 2000
(par le capitaine de frégate (H) Ramon Josa) Depuis le 9 mars 2000 à 16h20 très exactement, un Corsair vole à nouveau dans le ciel de France. Cet appareil, porte la robe de l'aéronautique navale et les couleurs de la Flottille 14F sous le numero 14F-6. Ce Corsair F4U5NL, exposé au musée de Tigre près de Buenos Aires, a fait l'objet d'une adjudication internationale par l'Armada Argentina en novembre 1991, il a été acquis par un groupe de passionnés français. En 1995, après bien des déceptions et des rebondissements, l'épave, car celà en était une, est arrivée sur l'aérodrome du Castellet, la restauration pouvait commencer. Elle a été conduite pendant cinq ans par Claude Semenadisse et réalisée par une sorte de magicien de la mécanique nommé Didier Rohmer, son travail a commencé par le démontage de l'épave et s'est terminé le 9 mars 2000, jour du premier vol. Cette restauration est l'oeuvre d'un seul homme, du décapage à la peinture finale, en passant par la mise au point du moteur.
J'ai eu l'honneur et la responsabilité de faire le premier vol ainsi que les vols d'essais et de mise au point, aujourd'hui les quatre propriétaires, tous pilotes privés ou professionnels, volent sur le F4U7 14F-6. En 2002 le Corsair 14F-6 a été présent à 12 manifestations ou meetings nationaux. Le 2 décembre 2009 à 12h45 locales j'ai posé, ou plutôt déposé le Corsair F4U7 14F-6 sur la piste de Bremgarten (Allemagne) chez ses nouveaux propriétaires. Pas de larme, c'est une belle aventure qui se termine bien, pour les propriétaires comme pour moi qui l'aurait fait voler 197 heures au cours de vols d'entrainement à la présentation en vol, de mise en place et de présentation à 63 meetings entre mars 2000 et septembre 2007, période pendant laquelle sa cocarde à ancre de marine et sa robe de la flottille 14F des années 60 aura connu un succès aussi mérité qu'évident. La gentillesse des nouveaux propriétaires, que je n'ai eu aucun mal à décider, nous permettra de le revoir le 13 juin 2010 à Hyères (si la proposition est acceptée par l'organisateur) arborant toujours ses couleurs françaises. Puis il rentrera en Allemagne où il sera repeint aux couleurs de la Secunda Escuadrilla de Attaque de l'Armada argentine.
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