Voici une photo de la vedette Aviateur Rodier appartenant me semble t'il a l'Aéropostale; il me semble bien reconnaitre une embarcation du type ML dont nous avons eu 40 exemplaires durant la première guerre mondiale; les V1à V40, quelqu'un peut confirmer et si possible donner l'historique de cette vedette.
Dans son livre "Histoire Maritime de l'Aéropostale" publié à compte d'auteur par le CLC Griffe en 1986, on peut lire :
Aviateur Rodier (Canada 1916) - D : 42 t - 24,30 x 3,65 x 1,50 - moteurs de 400 CV - 19 nds - vedette ASM
1923 : dépanneur sur la ligne Latécoère Alicante - Oran
1927 : ligne Marseille - Alger
1927 : passe à l'Aéropostale
1934 : vendu à la démolition.
Merci Alain; votre réponse: construction à Montréal ainsi que les caractéristiques me confortent dans mon impression; puisque cela correspond tout à fait aux V1 à V40; il s'agit certainement de l'une de ces vedettes après son retrait de la Marine Nationale.
Merci, Alain.
Mais l'"Aviateur Rodier" était toujours registré en l'Annuaire de la Marine Marchande 1939, armateur Mme. J.-B. Mollo et Consorts, Nice.
Vedette en bois avec 2 hélices faisant de cabotage. 42 tjb, 24,29 x 3,64 x 4,20 m (le tirant d'eau de 4,20 m est très probablement un typo), 240 ch.
Date de Francisation 28.08.1923.
En 1933 de la Cie. Générale Aéropostale, Sète, à la Cie. Air-France, Sète.
Vendu en 1933 à Silvestri, Port de Bouc, et en 1935 à Mme. J.-B. Mollo.
Détruit en guerre (Pertes de la Marine marchande francaise 1939-1945, publié en La Marine marchande en 1956, p. 218 - 245)
Il y avait un autre aviateur, l'"Aviateur Genthon", 42 tjb, date de Francisation 28.08.1923, perdu en 1924, dernier armateur Cie. Générale d'Entreprises Aéronautiques, Cette. Très probablement un jumelle.
Merci à Klaus pour ce complément d'infos. Peu intéressé par ce type de bâtiment, je n'avais pas cherché plus loin que la fiche du cdt Griffe. Comme c'était un homme de très grande érudition dans le domaine de la Mar Mar, je n'ai pas vérifié plus avant car ses "erreurs" se comptent sur les doigts d'une main. Donc le l'Aviateur Rodier a survécu jusqu'à la guerre.
Bonsoir à tous,
Je pense que tout le monde a raison car je n'ai pas l'Aviateur Rodier dans la liste de la flotte au 1-1-1937 mais cette liste reprend les seuls bâtiments de guerre et de commerce. Une explication pourrait être que les nommés Silvestri et Mollo sont des propriétaires privés, l'Aviateur Rodier étant devenu en 1933 un navire de plaisance.
Je penche pour cette explication car je partage absolument l'avis d'Alain sur P. Griffe, surtout en ce qui concerne la flotte maritime d'Air France.
Cordialement
J. Lassaque
Dans l'Annuaire de la Marine Marchande, édition de 1938, il est stipulé que l'Aviateur Rodier a Nice comme port d'attache et qu'il navigue au cabotage. De plus son brevet de francisation est le n° 54.535 en date du 28 août 1923.
Bonsoir à tous,
J'ai bien épluché la liste des bâtiments dotés d'un role d'équipage et immatriculés au quartier de Nice au 1-1-1937. je n'en trouve qu'un qui pourrait correspondre :
Vedette automobile de 40 tjb Anatra. Klaus a peut-être quelque chose sur elle...
Donc si l'Aviateur Rodier n'a pas changé de nom, c'était devenu une vedette de liaison entre ports sans équipage ou bien un navire de visite-promenade pour touristes que les locaux appellent un trimballe-couillons... (Se prononce trimballeu-couyongue)
Cordialement
J. Lassaque
J'abonde dans le sens de l'utilisation comme promène-couillons car j'avoue ne pas croire à une utilisation de ce type de bâtiments en caboteur "fret" : le port en lourd en serait ridicule.
C'est ce que je pense aussi; mais laquelle? on ne sait rien du sort de ces vedettes, la plupart ont été réformées en 1919/1920, elles étaient encore récentes; elles ont du pour la plupart avoir une seconde vie civile; d'autant que tous les navires de l'aéropostale ont été pris sur les surplus de la marine; ex SC ex patrouilleurs etc; je ne parle pas bien sur des avisos du type Arras prêtés; donc certainement des ex vedettes aussi.
La vedette canadienne V 36 est vendue le 06/10/1920 à M. Istevens (Courbevoie).
Une vedette canadienne (numéro non reporté) est vendue le 26/11/1920 à M. Jean Juhel Renoy (Paris). (Etait à Cherbourg)
La vedette canadienne V 2 a été vendue le 13/02/1922 à M. Michel (Paris).
Les vedettes canadiennes V 13 - V 14 - V 16 - V 19 - V 24 ont été vendues le 01/07/1922 à M. Vernel (Toulon).
La vedette canadienne V 65 a été vendue le 07/07/1922 à M. Petit (Paris).
Les vedettes canadiennes V 62 et V 64 sont condamnées le 26/10/1926.
C'est tout ce que j'ai.
Pour l'Aviateur Rodier, le CLC Griffe la donne comme canadienne.