Bonsoir, papa chat.
Pour le port par les généraux de la Médaille militaire avant la Légion d'Honneur, auriez-vous une référence ?
(Je ne suis pas médaillé militaire, et pas non plus officier général)
D'après le décret 62.1472 du 28 novembre 1962, portant Code de la Légion d’honneur et de la Médaille militaire (J.O. du 7 décembre 1962), « La Médaille militaire peut être exceptionnellement concédée par décret pris en conseil des ministres aux maréchaux de France et aux officiers généraux, grand-croix de la Légion d’honneur, qui, en temps de guerre, ont exercé un commandement en chef
devant l’ennemi ou qui ont rendu des services exceptionnels à la défense nationale [ ce qui était la coutume pour les généraux minsitres de la Guerre]».
Mais les réglements, tant de la Légion d'Honneur que de la Médaille militaire, donnent à cette dernière le 3e rang, derrière l'ordre de la Libération.
Philippe Pétain, médaillé militaire du 6 août 1918, soit deux mois avant son accession au maréchalat, a porté cette seule décoration, par coquetterie -qui pouvait ignorer que "le vainqueur de Verdun" était archi-décoré?- mais après 1918,
image001.jpg
et je crois qu'ici le ruban jaune est en 3e place.
Dans leurs portraits, les autres généraux et maréchaux de l'époque le portent bien en première place...mais ils ont la Légion d'Honneur en plaque ou en grand cordon.
Raoul Salan, général d'armée, a reçu la Médaille militaire le 12 juillet 1958, vraisemblablement pour son commandement en chef en Indochine; à noter que l'intervention de Salan au balcon du GG le 15 mai précédent avait été déterminante pour le retour de De Gaulle "aux affaires", et que ce dernier est alors ministre de la Défense nationale depuis juin. Renvoi d'ascenseur? Ce général de brigade temporaire ministre n'a d'ailleurs pas reçu la Médaille.
L'impressionnante plaquette de Salan date donc de 1958 au moins. Ne serait-ce pas aussi bien un montage pour ne pas déplacer les trente neuf rubans suivants ?
À noter aussi que Pétain comme Salan ont été exclus de la Médaille militaire de par leur condamnation pour crime.
Cordialement