Histoire et actualités du remorqueur côtier Maroa


Les remorqueurs Maroa et Manini lors d'une délicate opération de retournement du dock de Papeete.
(30 mai 2012 - © Marine nationale / MP Bouillon)
2012 : Bilan des activités

Par l'équipage du Maroa :

TPR en mai : « Tahiti Pearl Regatta » (TPR), course annuelle de voiliers toutes catégories entre les îles Sous-le-Vent (Raiatea, Tahaa et Bora-Bora), regroupant plusieurs nationalités et des voiliers de tous types. Cette course dure une semaine. Deux équipages exclusivement des FAPF (Forces Armées en Polynésie-Française) concourent en louant les voiliers avec un skipper, le tout par sponsoring civil principalement. Cet armement comprend du personnel de tous types (de matelot à officier général en passant par le COMSUP de l’époque (amiral Régnier) qui était venu passer une journée sur un des voiliers). Le Haut Commissariat n’est pas en reste puisqu’il a engagé un voilier également dont le haut commissaire de l’époque, membre d’équipage.
Les remorqueurs portuaires et côtiers (RPC) sont engagés en tant que responsable de la sécurité nautique au large.


Ramassage d'une chaîne SAR.
(19 juin 2012 - © Marine nationale / MP Bouillon).

Remorquage de l’Aranui 3 (7 500 tonnes) : exercice mis en œuvre par le MRCC local et le COMSUP afin de valider le plan ORSEC MARITIME (remorquage d’urgence d’un navire à passagers en avarie moteur proche d’un récif). Ce remorquage était un test grandeur nature, le Maroa a remorqué l'Aranui 3 a une vitesse max de 3 nds avec presque 400 mètres de remorque à l'eau...

Chaîne SAR : récupération d’une chaîne Search And Rescue lancée par un Gardian de la 25F, qualification mensuelle des pilotes au large de Papeete.

Journée portes ouvertes de la basez navale de Papeete en mai : plus de 600 personnes sont montées à bord pour un petit tour de rade de 15 minutes. Une bonne journée.

Mouvement du dock flottant ex-DCNS en juin : Mouvement délicat car énormément de tirant d’air et très peu de tirant d’eau. Deux RPC et trois pousseurs, deux pilotes et la quasi-totalité de la BN ont été engagé dans l’opération qui s’est déroulée au petit matin (vent nul). Le dock a été retourné bord pour bord par la suite, puis remis en place à son poste après changement des deux plots coulissants de maintien. Cette opération a valu une lettre de félicitation collective de la part du CF Nyffenegger, commandant la base navale de Papeete.

Lycée de Taravao : vaste opération de communication initié par le Maroa, accostage au quai de Taravao à la presqu’île de Tahiti, visite de plus de 300 élèves de terminale avec présence des trois CIRFA pour le recrutement, du passage en rase motte d’un Dauphin N3 de la 35F et présence également de deux plongeurs de la base navale pour recruter de futurs plongeurs de la marine.


Le PM Jean-Bernard Mandron, commandant le remorqueur Maroa (juillet 2009).
Juillet 2009 - décembre 2010 : Bilan des activités

Le 1er juillet 2009, le premier maître Jean-Bernard Mandron prend le commandement en remplacement du maître principal Bertrand Krzyk. En octobre 2009, à l'issue d'une intense période d’entretien, le bâtiment effectue une mission de surveillance maritime à Tetiaroa et Moorea (îles du vent).

En janvier 2010, après près de cinq longues années d’absence aux Tuamotu, c’est Rangiroa qui est choisie pour une nouvelle mission. Malheureusement, l’approche du cyclone Oli contraint le commandant à écourter cette mission pour retourner vers Papeete. Au total, se seront deux alertes cycloniques et deux alertes tsunamis pour les seuls mois de janvier et février auxquels Tahiti devra faire face.


L'équipage du remorqueur Maroa, de gauche à droite : MT Lavigne, SM Veroux, MO Pihahuna, PM Husson, PM Mandron, SM Rouire, MT Agamalu, QM De Carvalo (7 décembre 2010).

Du 12 au 16 mai, se déroule la prestigieuse régate « Tahiti Pearl Regata » aux îles sous le vent. Apres un départ donné de Raiatea, le parcours emmène les équipages à Bora Bora et Tahaa. Polyvalent, l’équipage du Maroa a été félicité par l’amiral Jean-Louis Vichot, commandant supérieur des forces armées en Polynésie française et le directeur de course pour le soutien apporté pendant les régates. Au terme de cette course, c’est une météo beaucoup moins clémente attendait le Maroa pour le transit retour vers Papeete.

A partir de septembre 2010, une période d'entretien de 6 semaines voit notamment le Maroa s’alléger de couches de peintures ajoutées au fils des années, et réviser ses moteurs et installations.

Lors d'une mission de surveillance maritime aux îles sous le vent en novembre 2010, le Maroa croise la 19e édition de la course « Hawaiki Nui Va’a » entre Huahine et Bora Bora (plus de cent pirogues cette année). La météo dégradée dès la première étape donne du fil à retordre aux équipages rassurés par la présence du Maroa qui patrouillait non loin d’eux afin de garantir la sécurité de tous les usagers de la mer pendant la course.

Le 8 décembre 2010 en matinée, après avoir effectué un exercice incendie sur des cuves de gasoil de la société Total dans le port autonome, le Maroa s’est rapidement reconfiguré et a appareillé pour aller effectuer une mission de reconnaissance et d’assistance un pétrolier (le nom ?) en avarie de barre dans le nord de Tahiti. Après avoir enchainé mouvements de zodiac, hélitreuillage et interrogations, le Maroa a regagné le port de Papeete en escorte du pétrolier en avarie en fin de journée suivante.



Le Maroa en soutien de la RFO ABC Cup (photo USCAN Papeete)
Avril 2009: Le Maroa veille sur la RFO - ABC Cup

Le samedi 4 avril le RPC Maroa ainsi que le patrouilleur de la gendarmerie maritime Jasmin appareillaient afin d'assurer la sécurité nautique de la 19e édition de l’ABC Cup. Cette course de va'a (pirogues Polynésiennes) organisée par le club RFO Tahiti Va’a se déroulait sur le trajet aller-retour entre Tahiti et Moorea, soit une quarantaine de kilomètres. Réunissant 104 équipages soit près de 1200 rameurs cette course est la première grande épreuve hauturière de la saison se clôturant début novembre par la célèbre "Hawaiki Nui Va'a" (130 km sur trois jours de course).


Avril 2008 : Exercice de secours aux naufragés

5 avril : Un exercice de secours aux naufragés se déroule autour du ferry Aremiti IV entre Tahiti et son île sœur Moorea. Le Prairial et son Alouette III, le Maroa, les vedettes Jasmin (gendarmerie maritime), Arafenua (Douanes) y participent.



Déséchouement du thonier Méréana (29 mars 2008 - photo PM Dzioba).

Mars 2008 : Déséchouement réussi du thonier Méréana

Le 29 mars en fin d'après midi, le Méréana a regagné le port de Papeete en remorque du RPC Maroa. La veille, ce thonier de 13,7 mètres s'était échoué sur la côte ouest de Tahiti, sur la barrière de corail entre Paea et Papara.

Cette opération a été menée avec les moyens de la Marine nationale en raison de l'indisponibilité des remorqueurs du port autonome, des risques de pollution et de la nécessité d'intervenir rapidement afin que le thonier ne soit pas davantage poussé par la houle vers le lagon.

L'intervention, rendue délicate par une houle importante à cette endroit de la côte, s'est déroulée avec l'aide d'agents de la société Technimarine. C'est au bout d'une heure et demi d'effort que le Méréana retrouvait la mer. (Brèves MN)



Le 19 mars, le navire de pêche coréen Dongwon 21 est à la dérive, en panne de moteur, à environ 300 nautiques de Tahiti. (Photo 25F)
Mars 2007 : Sauvetage du navire de pêche coréen Dongwon 21

Le 19 mars, le remorqueur Maroa prend en remorque le navire de pêche coréen Dongwon 21 qui se trouve à la dérive, en panne de moteur, à environ 300 nautiques de Tahiti.

Bien que les messages d’alertes du navire aient été relayés par le centre de secours maritime de Papeete sur la station côtière de Mahina radio, aucun bateau ne s’était manifesté pour aller à sa rencontre. C’est pourquoi, la Marine nationale a dépêché sur zone le Maroa qui rentre avec le Dongwon 21 sur Papeete le 22 mars.


Avril 2004 : Sauvetage d'un thonier

Un thonier palangrier de 15 mètres échoué en pleine nuit, le 16 avril, sur la pointe récifale de Faa’a a été sauvé le lendemain après plusieurs heures d’une intervention délicate, et cinq minutes seulement avant que ne soient ordonnés l’évacuation et l’abandon du navire. Le Lady Chris 3 a pu être déséchoué et remorqué par le Maroa jusqu’au chantier naval où il sera réparé. Au préalable, les plongeurs de bord de La Tapageuse et de La Railleuse avaient dû obturer une brèche sous la ligne de flottaison tandis que les marins du Manini asséchaient la cale totalement noyée du thonier. Dans une lettre à Alpaci, l’armateur du Lady Chris 3 a chaleureusement remercié les sauveteurs et en particulier les MP Patrick Gassion et Jacques Le Roux, commandants respectifs des remorqueurs Maroa et Manini. (Brèves MN)


Septembre 2002 : Sauvetage du yacht de pêche Cyberco

En matière de sauvetage en mer, les Gardian de la 25F basés à Tahiti-Faa’a affichent un palmarès à l’échelle du Pacifique ! Nouvelle intervention heureuse le 1er septembre 2002 avec le sauvetage d’un yacht de pêche désemparé et de ses six passagers. Le Cyberco, après qu’une vague déferlante l’ait touché sur l’arrière, endommageant ses 2 moteurs de 300 cv, dérive 1 journée avant d’être repéré par le Gardian. Il sera ensuite remorqué vers Papeete par le Maroa, petit remorqueur de la Marine. Ainsi, 6 personnes de plus ont été sauvées, s’ajoutant au 33 déjà secourues depuis le 1er janvier 2002.


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