L'histoire du Batral La Grandière (2000-2008)


Chargement de matériel à Tamatave (Madagascar), dans le cadre d'une opération humanitaire après le passage du cyclone Hudah (avril 2000).

2000

Au sortir de la PEI, une remise en jambes avec un exercice interarmées le 1er mars, précède, du 13 mars au 7 avril, la première tournée de l'année 2000 dans les îles Eparses. Après une escale à Mayotte (16 au 17 mars), le La Grandière se dirige vers Europa (19 au 20 mars). Deux jours de travail intenses sont nécessaires pour ravitailler l'île et lui permettre de vivre en autonomie jusqu'au prochain passage du bâtiment dans 3 mois. Le transit reprend vers Juan de Nova (22 au 24 mars) avant un retour à Mayotte (25 au 27 mars) pour ensuite repartir vers les Glorieuses (28 au 29 mars) où 120 tonnes de fret sont déchargés en 7 jours, au profit du détachement de la légion étrangère. Une escale à Antsiranana (Madagascar - 31 mars au 4 avril) devait cloturer cette tournée, mais après le passage du cyclone Hudah, les forces françaises de la zone sud de l'océan Indien participe à l'aide aux populations de la région nord-est de Madagascar.


Le commandant avec les enfants du village de Maroansetra pendant l'opération humanitaire Hudah (avril 2000).
Le La Grandière, qui appareille le 11 avril de Tamatave (6 au 11 avril), arrive le 12 avril à Maroantsetra transportant 73 t de fret humanitaire : 60t de vivres comprenant du riz et environ 700 rations de combat, ainsi que 8000 litres de carburéacteur. Une opération similaire est menée le lendemain avec une nouvelle escale à Tamatave (13 au 14 avril).

De retour à La Réunion, le bâtiment entre en PEI (20 avril au 12 mai). Un transport de camions à destination de l'armée malgache, du 28 au 29 mai, est effectué dans le cadre de l'exercice Géranium 2000 (28 mai au 8 juin), qui comprend une escale technique à Tamatave (29 mai), une autre à Antsiranana (31 mai au 2 juin), un mouillage forain pour reconnaissance d'un site de plageage à Soalara le 24 juin et une dernière escale malgache à Tulear (25 au 26 juin).

Du 21 juin au 20 juillet, une nouvelle tournée des îles Eparses est entreprise avec escales et mouillages Tulear, Europa (27 juin), Juan de Nova (29 juin au 1er juillet), Mayotte (2 au 6 juillet), Glorieuses (7 au 8 juillet). Aux Glorieuses, le 7 juillet, Le cable de la mouille arrière est sectionné lors d'un embossage. L'ancre peut néanmoins être récupérée. Poursuivant son périple, le Batral fait escale à Port Victoria du 11 au 20 juillet, à l'occasion de l'exercice Cateau Noir (17 au 19 juillet). Le 20 juillet a lieu la prise de commandement ducapitaine de corvetteXavier Cadour. Le La Grandière est de retour à La Réunion le 24 juillet et y entre en PEI (31 juillet au 15 septembre). Un exercice interarmées de coopération régionale Longo a lieu en octobre, précédé d'une escale à Tulear (24 au 29 septembre).


Une nouvelle barge du nom de Filao est en cours de validation ; idéale pour les îles Eparses, son faible tirant d'eau permet de l'exploiter là où les LCVP ne passent pas.

Du 11 octobre au 11 novembre, la dernière tournée des îles Eparses verra le bâtiment faire à nouveau escale à Mayotte (19 au 20, 23 au 25 octobre et 1er au 2 novembre), Glorieuses (21 au 22 octobre), Europa (28 au 29 octobre), Juan de Nova (30 au 31 octobre), Tamatave (5 au 9 novembre), avant de s'en retourner à La Réunion où il entre en PEI (13 novembre au 15 décembre).

2001

Un début d'année marquée par une indisponibilité accidentelle du 16 janvier au 16 février, puis par une période d'indisponibilité poue entretien et réparations (16 février au 25 mai) avec un passage au bassin à Port Louis (Maurice - 16 février au 9 mars). Une nouvelle barge du nom de Filao est en cours de validation ; idéale pour les îles Eparses, son faible tirant d'eau permet de l'exploiter là où les LCVP ne passent pas.

Les périodes d'entretien du début d'année ont retardé la première mission de l'année, du 23 juin au 23 juillet, mission qui commence par une halte au quai de Longoni de Mayotte (26 juin) à l'occasion de l'exercice Ylang-Ylang (juin), et qui sera suivi par une série de mouillage dans les îles Eparses : Juan de Nova (28 au 29 juin), Europa (30 juin), Juan de Nova (3 au 4 juillet), Mayotte (6 au 9 juillet), Nosy-Bé (?), Glorieuses (10 au 12 juillet), Antsiranana (13 au 17 juillet), Vohémar, et Maroanstra.


2001 : Le CC Michel Heinzelmeier, commandant le La Grandière.

De retour au port base, dans le cadre des relations publiques et du soutien aux entreprises françaises, le Batral prête son concours au lancement de la Citroën C5 à La Réunion, lors d'une soirée rassemblant 1200 industriels, commerciaux et administratifs, sur le quai du Port des Galets. Le 26 juillet a lieu la prise de commandement ducapitaine de corvette Michel Heinzelmeier.

A l'issue d'une courte PEI (13 août au 07 septembre), le La Grandière repart pour une escale technique, dans le cadre de l'exercice franco-malgache Akhio, au mouillage à Helleville (Madagascar - 8 au 11 octobre) suivi d'une escale de routine dans le cadre de la préparation de l'exercice Tanzanite à Dar-Es-Salam (Tanzanie - 30 octobre au 2 novembre).

La dernière mission de ravitaillement des îles Eparses de l'année, l'emmène aux Glorieuses (25 au 26 octobre), Dzaoudzi (4 au 5 novembre), Juan de Nova (6 au 8 novembre), Europa (10 novembre). Cette mission comprend le transport, entre Mayotte et Europa, d'une équipe de scientifiques et techniciens de la société Tec Tec Production avec leur matériel de tournage (opération renouvelée en juillet 2002). La fin d'année est marquée par une dernière escale à Port Louis (Maurice - 11 au 13 décembre).

2002


Le La Grandière en manoeuvre devant le terminal sucrier du port de commerce de Port des Galets (2002).

Début 2002, Madagascar s’enfonce dans le chaos suite à des élections présidentielles contestées. Pourtant, au mois de mars, la perspective d'une prochaine rencontre entre Didier Ratsiraka (président autoproclamé) et Marc Ravalomanana (président) relance l'espoir d'une sortie de la crise politique qui secoue Madagascar depuis plus de trois mois. Le Var avec à son bord Alindien jette à la mi-mars l’ancre dans le lagon de Mayotteoù il retrouve le Floréal, la Garonne présente depuis le 4 mars, le bâtiment de transport léger Françis Garnier et le patrouilleur La Rieuse. Une telle concentration navale inhabituelle est justifiée officiellement par des réparations auprès de la Garonne. Officieusement, c’est bien la situation à Madagascar qui conduit à ce rassemblement. S’y ajoute la présence du bâtiment amphibie Siroco à la Pointe-des-Galets. Le Var appareille le 20 mars de Mayotte. La Rieuse pour sa part leve l’ancre le 18 mars. La Garonne met le cap sur la Réunion le 15 mars, laissant dans le lagon de l’île aux parfums, le Floréal et le Françis Garnier. Le La Grandière de son coté est en PEI (5 février au 12 mars), mais également en alerte à 24 heures, pour période cyclonique, et alerte opérationnelle en vue d'une possible évacuation de ressortissants à Madagascar.

Il quitte La Réunion à la mi-mars pour une mission de ravitaillement des îles Eparses avec mouillage à Dzaoudzi (28 au 29 mars) , Juan de Nova (31 mars au 1er avril), Europa (3 au 4 avril), Dzaoudzi (7 au 10 avril), Glorieuses (11 au 12 avril).


L'équipage du Batral accueille les 2 rescapés, dont un en état de faiblesse et de déshydratation extrême.

Le 14 avril 2002, la vigilance des équipes de quart du La Grandière permet de localiser au large de Madagascar une barque de pêche mauricienne disparue depuis le 26 mars et de secourir les deux pêcheurs qu'on n'espérait plus retrouver en vie.
En effet, les recherches aériennes menées en vain les jours précédents dans les eaux de l'île Maurice puis de La Réunion avaient été interrompues. 20 jours pour les deux passagers, sans abri contre le soleil accablant, assis sur les bancs de nage de leur barque de 7 mètres, le Golden Boy, à boire de l'eau de pluie et à manger des daurades coryphènes harponnées dans les débuts de leur calvaire. 750 km de dérive ! Sans la pluie - il ne restait que trois litres d'eau dans la barque qui dérivait au nord-ouest, vers les lointaines côtes africaines, sous une chaleur de plus en plus intense. Cette opération vaut au La Grandière les honneurs des presses écrite et audiovisuelle pendant plusieurs jours tant à La Réunion qu'à Maurice, ainsi que dans tout le monde francophone au travers de France 3 et TV5. De retour à La Réunion en PEI (22 avril au 17 mai 2002), le bâtiment conserve une alerte opérationnelle à 24 heures en vue d'une possible évacuation de ressortissants à Madagascar.

Nouveau départ fin mai pour une mission de ravitaillement des îles Eparses, précédée par un mouillage à Dzaoudzi (27 au 28 mai) dans le cadre de l'exercice interarmées Hortensia ; mouillage à Dzaoudzi (20 au 21 juin et 29 juin au 1er juillet), Juan de Nova (26 au 27 juin) et sur coffre aux Glorieuses (2 au 3 juillet).


2002 : Le CC Hervé Le Hanner, commandant le La Grandière.

Le 14 juillet, haut en couleurs, voit le Batral à Port Victoria (Seychelles - 6 au 16 juillet). Durant cette escale, deux officiers mariniers du La Grandière en quartier libre sauvent de la noyade 21 enfants et deux adultes. Cet événement, s'il n'a été que peu commenté par la presse seychelloise (journaux télévisés et écrits, sans mention de la qualité ni de la nationalité des sauveteurs), a en revanche été largement repris dans les presses écrite et audiovisuelle réunionnaises. L'escale de Port Victoria est suivie de mouillages dans le cadre de l'exercice franco-seychellois Cateau noir à Praslin (Seychelles - 16 au 17 et 17 au 18 juillet). Cet exercice, comme la recherche et la reconnaissance de sites de plageage en Tanzanie, à Maurice et aux Seychelles, sont toujours conduits en étroite collaboration avec les Coast Guards de ces pays, dans le cadre de relations toujours efficaces et extrêmement cordiales malgré leurs moyens limités.

Le 26 juillet a lieu la prise de commandement ducapitaine de corvette Hervé Le Hanner à Port-des-Galets.

Le 14 novembre, un exercice de secours à naufragés Bourbon 2002, a mobilisé la Garonne, le La Grandière, la Jonquille, le bâtiment sud-africain Drakensberg, accompagné de deux vedettes Delta D80, deux Hercule C130 et le patrouilleur mauricien Guardian. Malgré des conditions météo peu clémentes (creux de 4 à 5 mètres), un transfert de personnels entre le La Grandière et la Garonne a permis de récupérer 60 "naufragés".

2003

Le 25 juillet, lecapitaine de corvette Gérald Menut prend le commandement du bâtiment.

Début octobre, les frégates Nivôse et Floréal, le patrouilleur austral Albatros, le Batral La Grandière, les patrouilleurs La Boudeuse et La Rieuse, et le patrouilleur de gendarmerie Jonquille ont effectué leur stage Méco sous la tutelle de la division "Entraînement" de la Fan et des 26 entraîneurs détachés à La Réunion pour la circonstance. Au cours de ce stage de deux semaines, la coque de l’ex bâtiment de soutien mobile Garonne a été coulée.


Les 6 membres d'équipage épuisés et à bout de force sont transférés à bord du bâtiment (photo MN).
Le bâtiment avait été au préalable désarmé à la Réunion après transfert de ses ateliers à la base navale de Port-des-Galets. Le 9 octobre, après avoir été remorquée au large par le remorqueur-ravitailleur Rari, la Garonne est touchée par des tirs de missiles MM38, et des tirs d’artillerie. Trop endommagée, la coque a été achevée par le GPD (Groupe des Plongeurs Démineurs) de Cherbourg.

2004

Le 25 juillet, lecapitaine de corvette Olivier Kerneis prend le commandement du bâtiment.

Pendant une mission de ravitaillement des îles éparses, le La Grandière porte secours le 17 novembre à une embarcation comorienne de type kwassa-kwassa. Les naufragés sont repérés à la tombée de la nuit par le personnel de quart en passerelle. Ils étaient perdus à plus de 200 kilomètres de la terre la plus proche, sans moyen de navigation, sans eau ni nourriture depuis plusieurs jours.
Malgré des conditions météo difficiles, les 6 membres d'équipage épuisés et à bout de force sont transférés à bord du bâtiment. Le La Grandière a ensuite fait route vers Mayotte pour y mouiller le 18 novembre en début de matinée.

En décembre, lors de sa mission semestrielle de ravitaillement des îles éparses françaises, le La Grandière effectue trois escales à Madagascar pour débarquer du fret humanitaire au profit de populations en difficulté de la Grande Île. Cette mission avait pour objectif prioritaire le ravitaillement des détachements de l’armée de terre et de la gendarmerie basés sur les îlots du canal du Mozambique. Mais les capacités d’emport du Batral et son endurance lui ont permis de distribuer plusieurs tonnes de vivres, de médicaments, de matériel scolaire et des livres aux associations humanitaires implantées dans le Sud de Madagascar. Malgré des conditions météorologiques difficiles, que se soit à Tuléar, à Fort Dauphin où à Tamatave, l’équipage du batral a mené sa mission à son terme avec à chaque fois les remerciements chaleureux des représentants des associations.


Le 3 août 2006, le commandant de la marine à La Réunion reconnaît le CC Frédéric Mauron comme nouveau commandant du bâtiment.

2005

Du 4 janvier au 28 juin 2005, le bâtiment est en grand carénage au chantier naval CNOI de l'île Maurice. Un important travail de fond est réalisé, pour ce qui reste la plus longue IPER délocalisée à l'étranger pour un bâtiment de la Marine Nationale. L'étrave et une grande partie des balasts sont changés.

Le 4 août, lecapitaine de corvette Frank Schaller prend le commandement du bâtiment.

Suite à une demande urgente de l’État mauricien, Le Batral La Grandière est allé ravitailler Agaléga, une île perdue dans le nord de l’île Maurice. Arrivé à Maurice le 5 décembre en provenance de de La Réunion, le La Grandière a embarqué 100 tonnes de denrées de base, de gaz et de fuel, qui ont été délivrée aux habitants d'Agaléga le 8 décembre après l'île de Saint Brandon le 6 décembre. L'équipage décharge le fret (dont 600 bouteilles de gaz....) en moins d'une journée, là ou le bateau habituellement affrété le faisait en trois jours ! Sans le navire de la Marine Française, les habitants de l’île d’Agaléga auraient passé les fêtes de fin d’année dans un dénuement presque total.

2006

Le 3 août 2006, le commandant de la marine à La Réunion reconnaît lecapitaine de corvette Frédéric Mauron comme nouveau commandant du bâtiment.


Dans la matinée du 8 septembre 2006 le BATRAL a le plaisir d’accueillir le 80 pieds de la navigatrice Maud Fontenoy L’Oréal Paris.
La semaine précédente, le BATRAL revenait tout juste d’une mission de quatre semaines de ravitaillement des Iles Eparses (Europa, Juan de Nova, Glorieuses) et de représentation à Moroni (Comores).

Première quinzaine de septembre, le La Grandière apporte son concours au stage de mise en condition opérationnelle de la frégate de surveillance Nivôse et du patrouilleur La Rieuse.

Dans la matinée du 8 septembre 2006 le BATRAL a le plaisir d’accueillir le 80 pieds de la navigatrice Maud Fontenoy L’Oréal Paris avant de procéder à un exercice de remorquage de la frégate de surveillance.
Maud Fontenoy avait quitté le port de La Rochelle le 17 juillet à bord de son voilier L’Oréal Paris, avec lequel elle compte commencer mi-octobre un tour du monde « à contre courants », c’est-à-dire d’est en ouest, en affrontant de face vents et courants dominants.

Du 22 septembre au 6 octobre 2006, le La Grandière a participé à l'exercice Makalioka, au cours duquel il a transporté les hommes du 2e régiment de parachutistes d'infanterie de marine ainis que leur véhicule du Port (La Réunion) à Tamatave (Madagascar).
Cette escale a été mise à profit pour participer à diverses actions, dont les plus marquantes ont été l'entretien du cimetière français et la réfection de l'orphelinat de la ville.

Le Batral La Grandière quitte son port base, du 23 novembre au 12 décembre 2006, pour une mission dans la zone sud de l'océan Indien.


Plageage à l'anse Lazio pendant l'exercice Cateau Noir 2006

Débarquement du détachement de l'armée de te
rre

A la manoeuvre.

Après avoir effectué le ravitaillement des îles mauriciennes d’Agalega, le bâtiment a rejoint l’archipel des Seychelles le 2 décembre pour entamer l’exercice Cateau noir 2006, en collaboration avec des parachutistes du 2ème régiment de parachutistes d’infanterie de Marine (RPIMa) et les coast guards seychellois. Le bâtiment amphibie a en particulier exercé sa capacité de plageage dans l’anse Lazio, sur l’île de Praslin, en débarquant les hommes du 2ème RPIMa. Grâce à une bonne coopération des coast guards seychellois, il a aussi effectué, pour exercice, un transit sous menace fast patrol boats (FPB) représentés par les embarcations seychelloises et un visitex.

2007

A la mi-mars, La Grandière quitte La Réunion pour une mission ravitaillement des îles Eparses.

Le but premier de cette tournée des îles qui vient de s’achever était de ravitailler les troupes stationnées sur les Iles Eparses françaises d’Europa, de Juan de Nova et des Glorieuses : mission accomplie avec 130 tonnes de fret acheminées. A cette occasion, le BATRAL a fait relâche dans les ports étrangers de Tulear, Majunga, Diégo Suarez, Tamatave et Port Louis.


Exercice de plageage au nord-ouest de Madagascar.
Le 8 mai, au cours de cette mission, l'embarcation LCVP (Landing Craft Vehicle and Personnel - engin de débarquement pour véhicule et fantassins) du La Grandière heurte un haut fond de corail, puis coule par 30 mètres de fond dans le lagon de Mayotte. Les marins qui se trouvaient à bord sont transférés sur les autres embarcations du La Grandière. Une enquête est déclenchée pour connaître les circonstances exactes de événement, qui n’a fait aucune victime. Cette embarcation est renflouée deux jours plus tard : Le BATRAL a ainsi pu reprendre la suite de son programme, LCVP à bord.

Les soutes du La Grandière étaient également chargées de fret humanitaire. Ce fret - comprenant en particulier des livres scolaires collectés par le collège réunionnais Teixeira Da Motta - a été notamment distribué à Tamatave où les sœurs de l’orphelinat de Sainte Madeleine attendaient de pied ferme les marins français. Onze sites de « plageage » ont été reconnus sur les Iles Eparses, Mayotte et Madagascar. Le La Grandière s’est même offert le luxe rare de « plager » sur un nouveau site situé au nord-ouest de la Grande Ile, grâce à une excellente coopération entre les marines nationales malgache et française.
Après six semaines d’absence et près de 5000 milles nautiques parcourus autour de Madagascar, le La Grandière franchit les passes de Port des Galets, La Réunion, le 24 mai.


Cocktail à Tamatave.

La barge Filao en déchargement sur l'île d'Europa

Le capitaine de corvette Éric Caliendo.
Suite à cette mission de ravitaillement des îles, l’équipage du La Grandière n’a que trois semaines pour se reposer avant le début de l’exercice Papangue (18 au 25 juin), un entraînement interne aux Forces Armées de la Zone Sud l’Océan Indien (FAZSOI), qui est destiné à tester l’organisation de la conduite d’opérations dans un cadre interarmées et la capacité à réaliser une opération d’évacuation de ressortissants. L’exercice se traduit pour le BATRAL par un transport de troupes, un montage de Centre de Regroupement et d’Évacuation de Ressortissant (CRER) et une évacuation de ressortissants.

Présent à bord lors de l’exercice, le futur commandant y effectue sa reconnaissance d’affectation, mais ce n'est que le 28 juin suivant que le commandant de la marine à La Réunion, le capitaine de vaisseau Thierry Niogret, fait reconnaître lecapitaine de corvette Éric Caliendo comme nouveau commandant du bâtiment.


Livraison d'un nouveau LCVP à bord du La Grandière à quai à Port des Galets (18 août 2007).

Le 18 août, le nouveau LCVP débarqué du TCD Orage arrive sur le La Grandière dans un état impliquant des réparations certaines !

Les 27 et 28 août suivant, le BATRAL entame des exercices, d’abord individuels puis le lendemain avec l'Albatros. Du 3 au 17 septembre, la frégate Floréal, le Batral La Grandière, le P400 La Rieuse et la vedette de gendarmerie maritime Jonquille participent avec le concours de La Boudeuse et de l’équipage de l’Albatros à un stage de mise en condition opérationnelle (MECO).

Du 26 septembre au 18 octobre, le La Grandière participe à l’exercice franco-malgache Diana 07, à proximité de Diégo-Suarez, (où le bâtiment fait escale ?) qui met en jeu l’ensemble des composantes des FAZSOI.

De retour à la Réunion le 18 octobre, les marins du La Grandière préparent une mission de ravitaillement des îles Éparses programmée du 5 au 30 novembre 2007.
Cette mission, remplie avec succès, ne sera pas de tout repos, car dès le ravitaillement de la première île, le nouveau LCVP s’échoue en avarie sur la plage d’Europa. Ce n’est qu’en fin de mission de ravitaillement des îles, que le BATRAL revient à Europa pour renflouer son LVCP. De plus lors de la manœuvre de désembossage pour quitter l’île, le sort s’acharne contre le La Grandière et il laisse son ancre de détroit par 160 mètres de fond, bloquée par des rochers.
C’est donc après une mission à la fois difficile et riche en émotions que le La Grandière rentre au port base.

Une nouvelle année s’achève pour l’équipage. C’est une petite période de calme qui commence, pendant laquelle les marins du bâtiment peuvent reprendre leur souffle et préparer la future période d'entretien délocalisée à Maurice.


Le BATRAL La Grandière a retrouvé une nouvelle jeunesse, après plusieurs semaines d'arrêt technique majeur au Chantier Naval de l’Océan Indien (CNOI) de Port Louis (mars 2008).
2008

L’activité du La Grandière commence tôt et fort : le dimanche 6 janvier, l’ensemble de l’équipage est au poste de manœuvre, direction l’île Maurice, où le bâtiment va effectuer un arrêt technique majeur (ATM) de 2 mois et demi.

Douze heures de transit et le voilà déjà à quai au Chantier Naval de l’Océan Indien (CNOI) à Port Louis où à peine accosté, une myriade d’ouvriers monte à bord pour commencer les travaux !

C’est ainsi que le 10 janvier, le La Grandière est mis à sec sur la ligne de tins du bassin. Il ne retrouvera son élément liquide que près de 8 semaines plus tard. Le chantier prend possession du bord en commençant des travaux dans toutes les zones ; le bateau prend l’allure d’une fourmilière en pleine construction. Des ballasts au local barre en passant par l’ensemble des carrés, le « monstre » est mis à nu, en vue de redonner à sa structure le regain de vie nécessaire pour qu’il puisse continuer à assumer ses missions dans les meilleurs conditions possibles.

Le rythme de travail du chantier est particulièrement soutenu : 7 jours sur 7, 15 à 20 heures par jour, pendant 7 semaines et demi, et 6 jours sur 7 le reste du temps (avec les mêmes horaires).

L'arrêt technique terminé, le 15 mars, le La Grandière peut faire retour vers l’île de la Réunion où une inspection générale se prépare déjà.

Mais un drame important se joue non loin de là. L'île comorienne d'Anjouan avait déclarée unilatéralement son indépendance, défiant le pouvoir central en place sur l'île de la Grande Comore. La situation est tendue. Une intervention de l'armée régulière a lieu fin mars pour mâter la rébellion. Le La Grandière prend l'alerte à 12 heures pour évacuer, si besoin, les ressortissants français de cet archipel. Toutefois, la présence du Batral ne sera finalement pas requise et l’inspection générale effectuée par l'amiral, adjoint organique de la force d'action navale à Toulon s’effectue normalement le 27 mars.

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2009

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Le 27 octobre, La Boudeuse, La Rieuse et le La Grandière participent à un exercice « Pollux » de lutte contre une pollution maritime au large de la Réunion. Le La Grandière jouait le rôle d'un tanker avarié après avoir heurté un conteneur, alors que les deux patrouilleurs interviennent avec leur dispositif d'épandage de produits dispersants sur les nappes (fictives) d'hydrocarbures.

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