Chronologie d'un appontage sur le porte-avions Charles de Gaulle


La passerelle avia, centre névralgique des opérations aériennes du porte-avions.

Le porte-avions vire et se met à la recherche du "vent aéro"
.

Les Rafale se présentent à tribord du porte-avions, crosses sorties, 600 pieds au dessus du pont d'envol. Cette manoeuvre permet de vérifier que les crosses sont bien sorties.

Le Rafale peut être amené à vidanger son excédent de carburant (qui s'évapore) afin d'avoir la masse à l'appontage.

Le miroir d'appontage (OP3) permet de guider le pilote en approche

Crosse sortie et avec une incidence à 16°, le Rafale entre dans le "groove" dans l'axe du pont d'envol.

L'officier d'appontage surveille l'attitude de l'avion et oriente le pilote dans son approche finale.

Le Super Etendard vient de saisir le brin N°1.

L'idéal pour le Rafale ou le SEM est de saisir le brin N°2.
250 KM/H
C'est la vitesse moyenne d'arrivée d'un aéronef de l'aéronavale sur le porte-avions Charles de Gaulle. Un crochet rétractable situé à l'arrière de l'appareil va se prendre dans les des trois câbles (brins d'arrêt) tendus en travers de la piste d'appontage. Une fois accroché, le brin agit comme un élastique et porvoque l'arrêt de l'appareil en quelques secondes sur une distance trés réduite. Si le pilote ne parvient à accrocher aucun brin lors de sa première tentative d'appontage, il remet plein gaz, reprend son envol et renouvelle l'essai.

Le brin saisi, le SEM va décélérer et rouler encore quelques dizaines de mètres.

Le Rafale est immobilisé en quelques dizaines de mètres par le brin d'arrêt qu'il vient de saisir.

L'officier d'appontage fait signe au pilote que le brin est encore accroché à sa crosse.

Le brin décroché de la crosse, l'officier d'appontage fait signe au pilote que l'avion est dorénavant stoppé. Il n'a plus qu'à suivre les instructions du directeur du pont d'envol et aller se garer.

A l'issue de la récupération de toute la pontée, l'Alouette III "Pedro"est de retour sur le pont d'envol du porte-avions.

Retour de mission pour les pilotes, ils se dirigent maintenant vers la salle d'alerte pour le débriefing.
Les presses de brins d'arrêt

Le câble, appelé très ironiquement "brin", est relié par des poulies de renvoi à une presse hydraulique située sous le pont d'envol. La piste est dotée de trois dispositifs d'arrêt, afin de garantir une très forte chance de saisie par la crosse.
Les brins d'arrêt sont des câbles tendus à une dizaine de centimètres au-dessus de la piste. Chacun de ces trois brins est relié par des poulies à une presse de frein (dispositif cylindre/piston), située sous le pont d'envol. Lorsque le brin s'allonge, le fluide contenu dans le cylindre est chassé vers un système d'étranglement. Le débit dépend de l'énergie de l'avion.

Presse de brin d'arrêt numéro 1

Athéna : C'est le brin le plus proche du bord, on lui a donné le nom de la déesse de la guerre, car il faut avoir l'esprit guerrier pour l'accrocher.

Presse de brin d'arrêt numéro 2

Aphrodite : C'est l'appontage parfait. Le pilote ne peut qu'être attiré par ce brin, comme par la déesse de l'amour.

Presse de brin d'arrêt numéro 3

Andromède : C'est le brin de la dernière chance, à l'image de la fille de Cassiopée qui avait été attachée nue sur un rocher pour être dévorée par un monstre marin. L'intervention de Persée, qui la libèra au dernier moment, permit à la jeune fille d'éviter la mort.

Textes et photos : Guillaume Rueda pour Net-Marine © 2008. Pour copie et usage : cf. droits d'utilisation


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