Publié : 16 mars 2010, 12:16
Bonjour à tous.
Mon père, Michel de Moras (que beaucoup ont connu sous le surnom de "marquis") , m'a souvent parlé du crash du 20/09/68, en démonstration aérienne sur l’aérodrome de Farnborough.
Il avait formé pas mal de mécaniciens de bord à Nimes et avait été affecté un temps à Paris à l'Inspection Technique de Aéronautique Navale. Il a été entre autres choses chargé d'un certain nombre d'enquêtes techniques qui doivent encore être couvertes par le secret défense et aux quelles je ne comprenais rien à l'époque (j'ai 45 ans aujourd'hui) et sur des techniques de crashs.
Il a souvent parlé dans le cercle familial de cet accident et en a donné une explication assez évidente (maintenant que je pilote moi-même elle me semble effectivement plausible).
Le pilote a viré sur l'aile dont le moteur était en drapeau. L'aile à l'intérieur du virage a donc reçu un vent relatif plus faible que celle du côté opposé et de plus, l'aile n'était plus soufflée par le flux très important de l'hélice qui était en drapeau (sur ATL l'hélice est tout simplement énorme!). Il y a donc eu une très importante différence de portance entre les deux ailes, le tout accentué par une vitesse air relativement faible. Il a décroché sur l'aile à l'intérieur du virage.
Peut-on mettre cet accident sur le compte d'une erreur de pilotage, elle-même liée au facteur humain "stress" à cause de la démonstration et à la nouveauté de l'appareil pas encore bien maîtrisé!? On a revu cette conjonction de facteur humain avec le crash de l'airbus A 320 d'Absheim depuis...
Si ces infos peuvent éclairer vos lanternes tant mieux...
Rémy de Moras
Mon père, Michel de Moras (que beaucoup ont connu sous le surnom de "marquis") , m'a souvent parlé du crash du 20/09/68, en démonstration aérienne sur l’aérodrome de Farnborough.
Il avait formé pas mal de mécaniciens de bord à Nimes et avait été affecté un temps à Paris à l'Inspection Technique de Aéronautique Navale. Il a été entre autres choses chargé d'un certain nombre d'enquêtes techniques qui doivent encore être couvertes par le secret défense et aux quelles je ne comprenais rien à l'époque (j'ai 45 ans aujourd'hui) et sur des techniques de crashs.
Il a souvent parlé dans le cercle familial de cet accident et en a donné une explication assez évidente (maintenant que je pilote moi-même elle me semble effectivement plausible).
Le pilote a viré sur l'aile dont le moteur était en drapeau. L'aile à l'intérieur du virage a donc reçu un vent relatif plus faible que celle du côté opposé et de plus, l'aile n'était plus soufflée par le flux très important de l'hélice qui était en drapeau (sur ATL l'hélice est tout simplement énorme!). Il y a donc eu une très importante différence de portance entre les deux ailes, le tout accentué par une vitesse air relativement faible. Il a décroché sur l'aile à l'intérieur du virage.
Peut-on mettre cet accident sur le compte d'une erreur de pilotage, elle-même liée au facteur humain "stress" à cause de la démonstration et à la nouveauté de l'appareil pas encore bien maîtrisé!? On a revu cette conjonction de facteur humain avec le crash de l'airbus A 320 d'Absheim depuis...
Si ces infos peuvent éclairer vos lanternes tant mieux...
Rémy de Moras