AERONAVALE

de Moras
Messages : 1
Inscription : 16 mars 2010, 11:58

Message par de Moras »

Bonjour à tous.
Mon père, Michel de Moras (que beaucoup ont connu sous le surnom de "marquis") , m'a souvent parlé du crash du 20/09/68, en démonstration aérienne sur l’aérodrome de Farnborough.

Il avait formé pas mal de mécaniciens de bord à Nimes et avait été affecté un temps à Paris à l'Inspection Technique de Aéronautique Navale. Il a été entre autres choses chargé d'un certain nombre d'enquêtes techniques qui doivent encore être couvertes par le secret défense et aux quelles je ne comprenais rien à l'époque (j'ai 45 ans aujourd'hui) et sur des techniques de crashs.

Il a souvent parlé dans le cercle familial de cet accident et en a donné une explication assez évidente (maintenant que je pilote moi-même elle me semble effectivement plausible).
Le pilote a viré sur l'aile dont le moteur était en drapeau. L'aile à l'intérieur du virage a donc reçu un vent relatif plus faible que celle du côté opposé et de plus, l'aile n'était plus soufflée par le flux très important de l'hélice qui était en drapeau (sur ATL l'hélice est tout simplement énorme!). Il y a donc eu une très importante différence de portance entre les deux ailes, le tout accentué par une vitesse air relativement faible. Il a décroché sur l'aile à l'intérieur du virage.

Peut-on mettre cet accident sur le compte d'une erreur de pilotage, elle-même liée au facteur humain "stress" à cause de la démonstration et à la nouveauté de l'appareil pas encore bien maîtrisé!? On a revu cette conjonction de facteur humain avec le crash de l'airbus A 320 d'Absheim depuis...

Si ces infos peuvent éclairer vos lanternes tant mieux...

Rémy de Moras
Avatar de l’utilisateur
coco038
Messages : 4
Inscription : 03 nov. 2009, 22:09
Localisation : Isére

Message par coco038 »

de Moras a écrit :Bonjour à tous.
Mon père, Michel de Moras (que beaucoup ont connu sous le surnom de "marquis") , m'a souvent parlé du crash du 20/09/68, en démonstration aérienne sur l’aérodrome de Farnborough.
Il avait formé pas mal de mécaniciens de bord à Nimes et avait été affecté un temps à Paris à l'Inspection Technique de Aéronautique Navale. Il a été entre autres choses chargé d'un certain nombre d'enquêtes techniques qui doivent encore être couvertes par le secret défense et aux quelles je ne comprenais rien à l'époque (j'ai 45 ans aujourd'hui) et sur des techniques de crashs.
Il a souvent parlé dans le cercle familial de cet accident et en a donné une explication assez évidente (maintenant que je pilote moi-même elle me semble effectivement plausible).
Le pilote a viré sur l'aile dont le moteur était en drapeau. L'aile à l'intérieur du virage a donc reçu un vent relatif plus faible que celle du côté opposé et de plus, l'aile n'était plus soufflée par le flux très important de l'hélice qui était en drapeau (sur ATL l'hélice est tout simplement énorme!). Il y a donc eu une très importante différence de portance entre les deux ailes, le tout accentué par une vitesse air relativement faible. Il a décroché sur l'aile à l'intérieur du virage.
Peut-on mettre cet accident sur le compte d'une erreur de pilotage, elle-même liée au facteur humain "stress" à cause de la démonstration et à la nouveauté de l'appareil pas encore bien maîtrisé!? On a revu cette conjonction de facteur humain avec le crash de l'airbus A 320 d'Absheim depuis...
Si ces infos peuvent éclairer vos lanternes tant mieux...
Rémy de Moras


Bonjour,
Je ne souhaitais pas intervenir sur ce site qu'y relate les 2 accidents des BR1150 Atlantic.
J'ai été affecté, avec d'autres pingouins, à la CEPA Istres Atantic et nous avons mis en place ces appareils sur la base de Nîmes Garons en 1965.
J'ai bourlingué entre la 21, 22F et le SEA Nîmes pendant 15 ans !
J'ai malheureusement participé à la mission de Kinloss où nous avons perdu un équipage.
Puis, l'année suivante, je suis allé avec le BR 1150 au meeting de Farnborough.
Nous étions à 200m du crash.
Nous étions le point de mire, vertical, pour relancer le moteur gauche coupé pour la présentation. Et, .....
Le personnel en échelon d'accompagnement a été rapatrié avec les cercueils et je suis resté sur place, seul, avec un moral dans les "chaussettes", pour participer à la reconstitution de l'appareil dans un hangar mis à disposition pour les enquêteurs..
Et retour par la voie des airs avec un équipage qui était venu me récupérer.
Le Mecbo de cette époque était Bernard.....Un "pays"! comme on disait.
Aujourd'hui, nous nous préparons à assister à la fermeture de la base de Nîmes Garons.
La soirée d'adieu sera le jeudi 30 juin 2011 en après midi suivi d'une nuit sur la base. Le 1 juillet, passation du fanion.
Voilà, une page va se tourner, nos souvenirs resteront dans nos mémoires.
Pour celà, il s'est créer un Conservatoire Historique de l’Aéronavale à Nîmes.
Visiter le site et adhéréer pour garder en mémoire la disparition de nos 57 camarades disparus, et qu'il a exister, route de St Gilles, une base de la Marine Nationale "Les Marins du Ciel.
Site : www.chan-nimes.org
En souhaitant bon vent à tous nos "Pingouins".
Aéronautiquement vôtre.
Jean-Claude ACHARD ex PM Mécaé

:D
Coco038
Poupou
Messages : 7
Inscription : 29 mai 2017, 22:50

Re: AERONAVALE

Message par Poupou »

Bonjour, je me présent Éric Morin et je suis le fils du radio Jacques Morin qui a disparu dans l'accident de l'ATL1 39 le 31 août 1967 au Spitzberg
Je cherche un peu d'info ( après 50 ans ! ) sur mon père que je n'ai pas connu puisque javait 15 mois au moment du crach et sur l'accident
Pour info le bâtiment naval " le RHÔNE " qui a rappatriller les corps se trouvent en brise-lame à la base des fusillés Marin de Lorient ( ou je travaille ! )
Répondre