la fin du cuirassé HOCHE
-
- Messages : 109
- Inscription : 24 juin 2013, 15:19
la fin du cuirassé HOCHE
Le cuirassé Hoche (alias le "grand hôtel", ou "quelle belle cible" pour le kaizer Guillaume II) a finit sa carrière en 1913 comme but de tir pour la marine, il a coulé victime des obus d'exercice - pas si inoffensifs que cela - qui l'ont envoyé par le fond en Méditerranée, "au large des îles d'Hyères" selon mes seuls renseignements.
Quelqu'un aurait-il plus de détails ? (position exacte, profondeur)
En particulier, l'épave a t elle été photographiée ?
Je suis aussi intéressé par tout ce qui concerne ces obus d'exercice
merci d'avance
Quelqu'un aurait-il plus de détails ? (position exacte, profondeur)
En particulier, l'épave a t elle été photographiée ?
Je suis aussi intéressé par tout ce qui concerne ces obus d'exercice
merci d'avance
-
- Messages : 2130
- Inscription : 06 févr. 2012, 13:35
- Localisation : MENTON
Re: la fin du cuirassé HOCHE
Je n'ai pas de photo du Hoche en 1913, mais voici je pense une des dernières ou on peut le voir à Toulon vers 1910 alors qu'il attendait d’être fixé sur son sort.
Le Hoche à droite à coté des transports à voiles vers 1910 à Toulon.
Alain
Le Hoche à droite à coté des transports à voiles vers 1910 à Toulon.
Alain
Vous ne pouvez pas consulter les pièces jointes insérées à ce message.
-
- Messages : 672
- Inscription : 16 juil. 2011, 15:08
Re: la fin du cuirassé HOCHE
Salut à Tous,
Le 2 décembre 1913, le Hoche fut coulé au cours d'exercices de tir, étalés sur plusieurs jours. Pour la première fois fut utilisé le conjugateur de tir de Yves Prieur. Le Jauréguiberry et le Pothuau tiraient avec des obus de 140, sur la cible remorquée par le Jules Michelet. Un obus atteignit le Hoche sous la ligne de flottaison. Alors qu'il était question de l'échoué à la plage, vers Giens, il donna tellement de bande sur bâbord qu'on décida de l'achever par des tirs bien placés. Rapidement, il se retourna, la quille en l'air, et chavira.
Le jour de son naufrage , on déclara qu'il avait coulé par 300 mètres de fond. Il n'a pas été repéré de nos jours (en 1984).
Source : Jean Pierre Joncheray "Naufrages en Provence ou livre des épaves". Fréjus, 1984, Cahier d'archéologie subaquatique, fascicule 4, page 208.
Cordialement,
Le 2 décembre 1913, le Hoche fut coulé au cours d'exercices de tir, étalés sur plusieurs jours. Pour la première fois fut utilisé le conjugateur de tir de Yves Prieur. Le Jauréguiberry et le Pothuau tiraient avec des obus de 140, sur la cible remorquée par le Jules Michelet. Un obus atteignit le Hoche sous la ligne de flottaison. Alors qu'il était question de l'échoué à la plage, vers Giens, il donna tellement de bande sur bâbord qu'on décida de l'achever par des tirs bien placés. Rapidement, il se retourna, la quille en l'air, et chavira.
Le jour de son naufrage , on déclara qu'il avait coulé par 300 mètres de fond. Il n'a pas été repéré de nos jours (en 1984).
Source : Jean Pierre Joncheray "Naufrages en Provence ou livre des épaves". Fréjus, 1984, Cahier d'archéologie subaquatique, fascicule 4, page 208.
Cordialement,
André DELAMBILY, ancien du Gustave Zédé (1963-1966)
-
- Messages : 109
- Inscription : 24 juin 2013, 15:19
Re: la fin du cuirassé HOCHE
merci de vos réponses.
j'en déduit :
que de simples obus de 140 mm, soit de l'artillerie secondaire, ont pu envoyer un cuirassé par le fond !
(le kaizer avait donc bien raison)
que la position de l'épave reste inconnue,
même si 300 m ce n'est pas pour un plongeur ordinaire, on est loin des milliers de mètres où ont disparus nos deux sous-marins vers 1970, il y a donc une chance de la localiser un jour ?
si d'autres "forumeurs" ont encore des choses à dire, je reste preneur.
j'en déduit :
que de simples obus de 140 mm, soit de l'artillerie secondaire, ont pu envoyer un cuirassé par le fond !
(le kaizer avait donc bien raison)
que la position de l'épave reste inconnue,
même si 300 m ce n'est pas pour un plongeur ordinaire, on est loin des milliers de mètres où ont disparus nos deux sous-marins vers 1970, il y a donc une chance de la localiser un jour ?
si d'autres "forumeurs" ont encore des choses à dire, je reste preneur.
-
- Messages : 2130
- Inscription : 06 févr. 2012, 13:35
- Localisation : MENTON
Re: la fin du cuirassé HOCHE
Il ne faut pas confondre un vieux cuirassé statique, utilisé comme cible, et un navire en service qui essaye d'éviter les coups; en outre le blindage du Hoche datait au mieux des années 1880, et il était facile de le couler en visant les parties non protégées, dans ces conditions ce n'est pas un exploit de le couler. :D
Alain
Alain
- capu.rossu
- Messages : 1504
- Inscription : 07 mars 2007, 19:03
Re: la fin du cuirassé HOCHE
Bonsoir,
Lorsque le Hoche a été remorqué pour l'exercice de tir, ce n'est plus qu'une vieille coque qui a été vidée de tout le matériel mobile, soit pour être réutilisé, soit pour être vendu par les Domaines. De ce fait, la cuirasse épaisse, qui protège la ligne de flottaison "normale" et une partie de la coque en dessus et dessous cette dernière, se retrouve au dessus de la ligne de flottaison du jour qui n'offre aux projectiles que des tôles minces facilement perçable par un obus lesté. Comme en plus, les moyens d'épuisement sont hors de service soit par vétusté soit parce que les thirions à vapeur ne sont plus alimentés car le chaudières sont éteintes.
En 1941 ou 1942, un sous-marin a abordé le Condorcet, cuirassé de la classe "Danton" devenu ponton-école". Le choc a créé une voie d'eau car il a eu lieu sur une partie de la coque constituée de plaques de tôles minces sous la cuirasse épaisse et qui était bien au dessus de la ligne de flottaison. Différence notable, le Condorcet avait toujours une chaufferie en fonction pour assurer le chauffage des locaux, la production d’électricité pour les besoins du bord et la mise en route des moyens de sécurité incendie ou épuisement.
@+
Alain
Lorsque le Hoche a été remorqué pour l'exercice de tir, ce n'est plus qu'une vieille coque qui a été vidée de tout le matériel mobile, soit pour être réutilisé, soit pour être vendu par les Domaines. De ce fait, la cuirasse épaisse, qui protège la ligne de flottaison "normale" et une partie de la coque en dessus et dessous cette dernière, se retrouve au dessus de la ligne de flottaison du jour qui n'offre aux projectiles que des tôles minces facilement perçable par un obus lesté. Comme en plus, les moyens d'épuisement sont hors de service soit par vétusté soit parce que les thirions à vapeur ne sont plus alimentés car le chaudières sont éteintes.
En 1941 ou 1942, un sous-marin a abordé le Condorcet, cuirassé de la classe "Danton" devenu ponton-école". Le choc a créé une voie d'eau car il a eu lieu sur une partie de la coque constituée de plaques de tôles minces sous la cuirasse épaisse et qui était bien au dessus de la ligne de flottaison. Différence notable, le Condorcet avait toujours une chaufferie en fonction pour assurer le chauffage des locaux, la production d’électricité pour les besoins du bord et la mise en route des moyens de sécurité incendie ou épuisement.
@+
Alain
-
- Messages : 109
- Inscription : 24 juin 2013, 15:19
Re: la fin du cuirassé HOCHE
encore merci des précisions,
en fait ce n'était plus qu'une épave vide remorquée sans personne à bord
c'est dommage de ne pas avoir de photos du bateau-cible pour se faire une idée de ce à quoi il ressemblait
sa perte a quand même du être une mauvaise nouvelle, il restait des tonnes de fer et d'acier à démolir et donc cela avait encore une certaine valeur
si un jour quelqu'un découvre son épave au fond et la photographie, n'hésitez pas à le faire savoir
en fait ce n'était plus qu'une épave vide remorquée sans personne à bord
c'est dommage de ne pas avoir de photos du bateau-cible pour se faire une idée de ce à quoi il ressemblait
sa perte a quand même du être une mauvaise nouvelle, il restait des tonnes de fer et d'acier à démolir et donc cela avait encore une certaine valeur
si un jour quelqu'un découvre son épave au fond et la photographie, n'hésitez pas à le faire savoir
- capu.rossu
- Messages : 1504
- Inscription : 07 mars 2007, 19:03
Re: la fin du cuirassé HOCHE
Bonsoir,
@+
Alain
Les volontaires ne vont pas se bousculer au portillon car l'épave git par 300 mètres de fond environ. :Dsi un jour quelqu'un découvre son épave au fond et la photographie, n'hésitez pas à le faire savoir
@+
Alain