Canonnières-dragueurs de mines classe ARDENT
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Re: vieille coque en rivière
Bonjour à tous,
Quelques infos sur la fin de l'Impétueuse.
L'Impétueuse était en réserve normale à Brest en 1936 et devait réarmer en décembre ou janvier pour participer aux patrouilles sur la côte d'Espagne mais les travaux furent jugés trop importants et elle a été placée en réserve spéciale en novembre 1936 (C'est l'aviso Vauquois qui a réarmé pour ces missions, sous le commandement du CC Gayral qui avait été initialement nommé au commandement de l'Impétueuse) puis envoyée à Landévennec vers janvier/février 1937. En prévision de sa condamnation, l'Impétueuse a été ramenée dans l'arsenal où elle a séjourné de mai à juillet 1937 pour le débarquement de matériels réutilisables, notamment l'artillerie (C'est l'époque où on a réalisé que l'artillerie prévue pour les avisos-dragueurs type Elan ne serait jamais prête à temps). Remorquée à landévennec le 30 juillet 1937, l'Impétueuse a été condamnée le 5 août 1937.
La coque de l'ex-Impétueuse aurait été vendue à Brest le 27 avril 1939. Peu après, elle est partie à la remorque vers un chantier de démolition indéterminé mais l'opération a mal tourné dès la sortie du goulet de Brest et l'épave est partie à la plage de Pors Milin (d'autres sources disent de Trigana, mais ne chipotons pas : il y a 500 mètres entre les deux) où elle a été abandonnée.
Revendue une deuxième fois en 1949, l'épave a été démantelée sur place.
Cordialement
J. Lassaque
Quelques infos sur la fin de l'Impétueuse.
L'Impétueuse était en réserve normale à Brest en 1936 et devait réarmer en décembre ou janvier pour participer aux patrouilles sur la côte d'Espagne mais les travaux furent jugés trop importants et elle a été placée en réserve spéciale en novembre 1936 (C'est l'aviso Vauquois qui a réarmé pour ces missions, sous le commandement du CC Gayral qui avait été initialement nommé au commandement de l'Impétueuse) puis envoyée à Landévennec vers janvier/février 1937. En prévision de sa condamnation, l'Impétueuse a été ramenée dans l'arsenal où elle a séjourné de mai à juillet 1937 pour le débarquement de matériels réutilisables, notamment l'artillerie (C'est l'époque où on a réalisé que l'artillerie prévue pour les avisos-dragueurs type Elan ne serait jamais prête à temps). Remorquée à landévennec le 30 juillet 1937, l'Impétueuse a été condamnée le 5 août 1937.
La coque de l'ex-Impétueuse aurait été vendue à Brest le 27 avril 1939. Peu après, elle est partie à la remorque vers un chantier de démolition indéterminé mais l'opération a mal tourné dès la sortie du goulet de Brest et l'épave est partie à la plage de Pors Milin (d'autres sources disent de Trigana, mais ne chipotons pas : il y a 500 mètres entre les deux) où elle a été abandonnée.
Revendue une deuxième fois en 1949, l'épave a été démantelée sur place.
Cordialement
J. Lassaque
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Re: vieille coque en rivière
Quel triste destin pour l'Impétueuse : mon gd père engagé volontaire pour 3 ans en 1918 à Rochefort, était mécanicien quartier maître sur l'Impétueuse à Salonique et Constantinople, parti le 26/12/1920 de Salonique, il est revenu le 21 janvier 1921 à Rochefort avec cette canonnière, (quelquefois aussi appelée dragueur de mines) Il en a fait une maquette, et me racontait comment ds la Charente, rentrant à l'arsenal, le bateau piquait son avant ds la vase de la rive, et achevait ainsi son demi-tour, son arrière poussé par le flux de la marée montante! Content d'avoir vu ces photos. Je fais actuellement des recherches au SHD de Rochefort, j'ai retrouvé ds le registre des matricules des officiers mariniers et marins, d'autres marins qui ont navigué à la même période sur ce bateau, mais rien pour l'instant sur le bateau lui même (combien d'hommes d'équipage, etc...)
JL
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Canonnières-dragueurs de mines classe ARDENT
Je poursuis mes recherches au SHD Rochefort, je m'aperçois que je me suis trompé! Si mon gd-père quartier-maître mécanicien a bien été à Salonique et à Constantinople, ce n'est pas sur la canonnière l'Impétueuse!
D'après les deux "devis de campagne consultés" (1919 et 1920)
en 1917/18 : l'Impétueuse a navigué entre La Pallice et Brest, La Pallice et les eaux espagnoles, escortant des convois, elle a même lancé des grenades sur un sous-marin, dont une torpille est passée sous sa coque, et une autre a coulé un cargo.
en 1919/20 : elle a navigué entre Brest, Rochefort et Biarritz, mon gd-père aura été à son bord du 21/02/1920 au 22/01/1921
J'attends des info du rôle d'équipage, qui lui est au SHD Brest.
Jean-Louis
D'après les deux "devis de campagne consultés" (1919 et 1920)
en 1917/18 : l'Impétueuse a navigué entre La Pallice et Brest, La Pallice et les eaux espagnoles, escortant des convois, elle a même lancé des grenades sur un sous-marin, dont une torpille est passée sous sa coque, et une autre a coulé un cargo.
en 1919/20 : elle a navigué entre Brest, Rochefort et Biarritz, mon gd-père aura été à son bord du 21/02/1920 au 22/01/1921
J'attends des info du rôle d'équipage, qui lui est au SHD Brest.
Jean-Louis
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Re: Canonnières-dragueurs de mines classe ARDENT
Pierre
"Rame, rame, rameurs, ramez
on avance à rien dans c'canoë...
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Re: Canonnières-dragueurs de mines classe ARDENT
Bonjour à tous
Attention à la confusion des souvenirs....
La manoeuvre décrite ressemble étrangement à celle dite "du point A" à l'arrivée à Saigon des grands bâtiments qui n'avaient pas dans la largeur de la rivière la place pour effectuer un demi-tour. On attendait donc au cap Saint-Jacques l'heure de la marée de façon que le flot remonte la rivière, on dépassait le port de Saigon et on plantait l'étrave dans la vase de la rive au "point A" (ainsi nommé depuis le XIXème siècle parcequ'il de trouvait sur la lettre "A" d'une mention sur la carte marine d'une édition de l'époque). Le courant de flot continuait donc à pousser la coque vers l'amont de sorte que le navire s'évitait puis se dégageait tout seul de la vase sous l'effet du courant. Il ne restait plus qu'a remettre en avant pour aller accoster, cap vers l'aval comme il se doit, aux appontements de Saigon.
Plus spectaculaire que réellement compliquée, la manoeuvre était très efficace en l'absence de remorqueurs (surtout de remorqueurs civils qu'il aurait fallu rémunérer) et permettait accessoirement "d'épater le midship"....
En principe, rien n'aurait empêché de manoeuvrer de même à Rochefort mais c'est la première fois que j'en entends parler.
Je suis preneur de toute information sur ce point
Cordialement
J. Lassaque
Attention à la confusion des souvenirs....
La manoeuvre décrite ressemble étrangement à celle dite "du point A" à l'arrivée à Saigon des grands bâtiments qui n'avaient pas dans la largeur de la rivière la place pour effectuer un demi-tour. On attendait donc au cap Saint-Jacques l'heure de la marée de façon que le flot remonte la rivière, on dépassait le port de Saigon et on plantait l'étrave dans la vase de la rive au "point A" (ainsi nommé depuis le XIXème siècle parcequ'il de trouvait sur la lettre "A" d'une mention sur la carte marine d'une édition de l'époque). Le courant de flot continuait donc à pousser la coque vers l'amont de sorte que le navire s'évitait puis se dégageait tout seul de la vase sous l'effet du courant. Il ne restait plus qu'a remettre en avant pour aller accoster, cap vers l'aval comme il se doit, aux appontements de Saigon.
Plus spectaculaire que réellement compliquée, la manoeuvre était très efficace en l'absence de remorqueurs (surtout de remorqueurs civils qu'il aurait fallu rémunérer) et permettait accessoirement "d'épater le midship"....
En principe, rien n'aurait empêché de manoeuvrer de même à Rochefort mais c'est la première fois que j'en entends parler.
Je suis preneur de toute information sur ce point
Cordialement
J. Lassaque
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Re: Canonnières-dragueurs de mines classe ARDENT
Bonsoir,
Même interrogation pour cette manœuvre en Charente car la DP de Rochefort possédait des remorqueurs.
Par contre pratique courante à Saigon où même les bâtiments civils en user car le port indochinois n'a jamais eu de compagnie de remorquage. Les seuls remorqueurs appartenaient à la Royale ou aux Ponts & Chaussées.
@+
Alain
Même interrogation pour cette manœuvre en Charente car la DP de Rochefort possédait des remorqueurs.
Par contre pratique courante à Saigon où même les bâtiments civils en user car le port indochinois n'a jamais eu de compagnie de remorquage. Les seuls remorqueurs appartenaient à la Royale ou aux Ponts & Chaussées.
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Re: Canonnières-dragueurs de mines classe ARDENT
Bonjour à tous,
Sur le sujet du remorquage à Saigon, je ne suis pas spécialement documenté mais à partir de 1922, le port de commerce disposait de deux remorqueurs de 110 Ch cédés par la marine nationale, le Rach Cat et le Rach Mongou. En 1925-26, le port de commerce a été doté en plus de deux remorqueurs de 300 ch construits sur place par les Forges, ateliers et chantiers d'Indochine (malheureusement, j'ignore leurs noms). A leur entrée en service, l'un des "110 ch" a été désarmé, l'autre servant jusqu'en 1928.
A cette époque est arrivé le remorqueur de 600 ch Commerce.
Puis, en 1929, cinq remorqueurs destinés au port de commerce de Saigon ont été commandés dans le cadre des prestations en nature fournies au titre des reparations de guerre par l'Allemagne. Finalement, quatre seulement de 200 ch ont été construits, non pas en Allemagne mais en France par les chantiers Claparède (marché du 6-8-1931) et transportés à Saigon en 1932 par les Messageries maritimes et les Chargeurs. Je n'ai aucune caractéristique pour ces remorqueurs sauf qu'ils étaient qualifiés de "remorqueurs de mer à moteurs Diesel"..
En 1937, j'ai vu citer un remorqueur Dauphine à Saigon.
Tout cela est très sommaire mais on ne peut pas dire que de, dans les années 1920 et 1930, le port de commerce de Saigon n'avait pas ses propres moyens de remorquage.
Le sujet mériterait d'être creusé advantage.
Cordialement
J. Lassaque
Sur le sujet du remorquage à Saigon, je ne suis pas spécialement documenté mais à partir de 1922, le port de commerce disposait de deux remorqueurs de 110 Ch cédés par la marine nationale, le Rach Cat et le Rach Mongou. En 1925-26, le port de commerce a été doté en plus de deux remorqueurs de 300 ch construits sur place par les Forges, ateliers et chantiers d'Indochine (malheureusement, j'ignore leurs noms). A leur entrée en service, l'un des "110 ch" a été désarmé, l'autre servant jusqu'en 1928.
A cette époque est arrivé le remorqueur de 600 ch Commerce.
Puis, en 1929, cinq remorqueurs destinés au port de commerce de Saigon ont été commandés dans le cadre des prestations en nature fournies au titre des reparations de guerre par l'Allemagne. Finalement, quatre seulement de 200 ch ont été construits, non pas en Allemagne mais en France par les chantiers Claparède (marché du 6-8-1931) et transportés à Saigon en 1932 par les Messageries maritimes et les Chargeurs. Je n'ai aucune caractéristique pour ces remorqueurs sauf qu'ils étaient qualifiés de "remorqueurs de mer à moteurs Diesel"..
En 1937, j'ai vu citer un remorqueur Dauphine à Saigon.
Tout cela est très sommaire mais on ne peut pas dire que de, dans les années 1920 et 1930, le port de commerce de Saigon n'avait pas ses propres moyens de remorquage.
Le sujet mériterait d'être creusé advantage.
Cordialement
J. Lassaque
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Re: Canonnières-dragueurs de mines classe ARDENT
Pour Alain (notamment),
L'Impétueuse est restée en disponibilité armée à Rochefort de janvier 1921 à avril 1924. Cela pourrait correspondre avec cette carte postale.
Cordialement
J. Lassaque
L'Impétueuse est restée en disponibilité armée à Rochefort de janvier 1921 à avril 1924. Cela pourrait correspondre avec cette carte postale.
Cordialement
J. Lassaque
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Re: Canonnières-dragueurs de mines classe ARDENT
Sur cette carte postale, plusieurs navires ont été identifiés, ce qui pourrait peut être permettre d' affiner la fourchette:
Derrière l'Impétueuse on aurait le dragueur de mines Quartz classe Albâtre; l'aviso Arras; le ponton ex garde cotes Caïman.
Alain
Derrière l'Impétueuse on aurait le dragueur de mines Quartz classe Albâtre; l'aviso Arras; le ponton ex garde cotes Caïman.
Alain
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Re: Canonnières-dragueurs de mines classe ARDENT
Bonsoir Alain,
Si c'est bien le dragueur Quartz, il était à Rochefort de janvier à août 1922. Après, il était en AFN.
Je vais vois avec les mouvements de l'Arras.
Bonne soirée
J. Lassaque
Si c'est bien le dragueur Quartz, il était à Rochefort de janvier à août 1922. Après, il était en AFN.
Je vais vois avec les mouvements de l'Arras.
Bonne soirée
J. Lassaque
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Re: Canonnières-dragueurs de mines classe ARDENT
Bonjour à tous,
Désolé, je n'ai rien en magasin sur l'Arras en 1922. A l'époque, il était aux annexes de l'école navale. Je vais chercher de ce côté-là.
Cordialement
J. Lassaque
Désolé, je n'ai rien en magasin sur l'Arras en 1922. A l'époque, il était aux annexes de l'école navale. Je vais chercher de ce côté-là.
Cordialement
J. Lassaque
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Re: Canonnières-dragueurs de mines classe ARDENT
Bonjour,Jean Lassaque a écrit :Bonjour à tous,
Désolé, je n'ai rien en magasin sur l'Arras en 1922. A l'époque, il était aux annexes de l'école navale. Je vais chercher de ce côté-là.
Cordialement
J. Lassaque
Dans l'espace tradition de l'Ecole Navale, l'Arras est cité dans quelques fiches d'officiers:
http://ecole.nav.traditions.free.fr/eco ... nielly.htm
"...Commandant l’Ecole navale et l’aviso Arras, Brest (1922-1924)....."
ou:
http://ecole.nav.traditions.free.fr/off ... abriel.htm
"....Au 1er janvier 1921, sur l'aviso "ARRAS", École de perfectionnement des Officiers de Marine.....". Cela semble concerner la promotion 1915.
Dernière modification par SALIOU le 11 oct. 2013, 09:23, modifié 2 fois.
Pierre
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