Bataille de la mer de Barents

[ALAIN]

Bataille de la mer de Barents

Cette bataille du 31 décembre 1942 à opposé l'escorte britannique du convoi JW51B vers l'URSS et une division de la Kriegsmarine constituée des croiseurs lourds Admiral Hipper ; Lutzow et de six destroyers partis de Norvège dans le but de détruire ce convoi.
L'escorte britannique sous les ordres du capitaine Robert Sherbrooke est composée des destroyers: Onslow;Obedient ; Obdurate ; Orwell ; Oribi ; Achates ; deux corvette ; un dragueur de mines et deux chalutiers armés.
Plus loin en soutien il y a les croiseurs Sheffield ; Jamaica et les destroyers Matchless et Opportune sous les ordres de l'amiral Burnett.
Plus loin encore, mais ils n'auront pas l'opportunité d'intervenir le cuirassé Anson, le croiseur lourd Cumberland et 5 destroyers.
Les navires allemands sont sont les ordres de l'amiral Kummetz, celui ci est toutefois bridé par les ordres de Hitler qui donne sont accord à la condition que les grands navires de la Kriegsmarine ne soient pas engagés dans des opérations à risques, ce qui explique l'intervention timorée des navires allemands.

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croiseur Scheffield

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croiseur Jamaica

Le convoi appareille de Loch Ewe en pleine tempête, force 12 de l'échelle de Beaufort ; l'U354 repère le convoi et signale une escorte de faible importance.
La tempête disperse une partie du convoi, l'Oribi et le Bramble partent à la recherche des égarés.

Les allemands ont appareillés l'Hipper et le Lutzow partent chacun de leur coté à la recherche du convoi.
Le 31décembre à 9H15 les britanniques distinguent des silhouettes de navires, l'Obdurate qui est parti en reconnaissance est accueilli à coups de feu ; il s'agit du croiseur Hipper et de son escorte des destroyers.

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croiseur lourd Admiral Hipper

Aussitôt les destroyers britanniques Onslow et Orwell se lancent à l'assaut du croiseur allemand en dépit de la disproportion des forces, l'Achates tend un rideau de fumée pour dissimuler le convoi.
La réaction des britanniques rend le Hipper hésitant celui ci craint des attaques à la torpille ; l'Hipper rompt le combat à la faveur d'une bourrasque de neige ; la même scène se reproduit plusieurs fois le Hipper apparaît pour tirer sur le convoi, les britanniques ripostent et simulent des attaques à la torpille que le croiseur évitent en s'éloignant dans la tempête.
Vers 10H 15 c'est la quatrième attaque des britanniques HMS Onslow est touché par un obus de 203mm, qui éventre la cheminée, des éclats ravagent la passerelle, deux autres frappent l'avant détruisant les deux canons avants Sherbrooke est gravement blessé au visage, et finit par laisser le commandement à l'Obedient.
L'Achates qui continue à tendre des rideaux de fumée encaisse des obus de 203mm et fini par couler.

Les allemands n'exploitent pas leurs succès, les conditions météo déplorables le manque de visibilité, et les ordres de prudence les incitent à ne prendre aucun risque.
Le dragueur de mines Bramble isolé se trouve face au Hipper qui le coule.

Le Lutzow qui n'a pas repéré le convoi manque totalement son intervention.
Le Hipper à 11h32 signale qu'il combat l'escorte et qu'il n'y a pas en croiseurs en vue quand des salves de 152mm lui prouvent contraire ; ce sont les croiseurs de Burnett qui l'on repéré au radar et l'on identifié à la lueur de ses tirs ; le Hipper est touché par un obus qui détruit une de ses chaudières ramenant sa vitesse à 15 nœuds ; deux autres coup au but détruisent le hangar de son hydravion.
L'Hipper rompt le combat, a ce moment un de ses destroyers d'escorte le Z16 Friedrich Eckoldt est coulé.
A 12H le Lutzow retrouve enfin le convoi et tire quelques obus de 280 mm à longue distance qui touchent l'Obdurate, et l'escadre allemande se retire.

C'est une belle victoire de l'escorte aucun cargo n'a été détruit ; les pertes des deux cotés sont les suivantes :
du coté britannique 1 destroyer, 1 dragueur de mines coulés, 2 destroyers endommagés, 250 morts
chez les allemands 1 destroyer coulé, 1 croiseur lourd endommagé, 330 morts
et surtout à la suite de cette bataille Hitler décide de limiter sa flotte de surface et de tout miser sur la guerre sous-marine, remplaçant le grand amiral Erich Raeder par Karl Donitz ; en outre il apprend des Britanniques les résultats de la bataille, la marine allemande ayant piteusement pris son temps pour livrer sa version.
D'une certaine manière, ce combat aura été la victoire la plus rentable de la Royal Navy durant ce conflit. Au prix de quelques escorteurs, elle aura obtenu la neutralisation de la flotte de surface de son adversaire. Elle renforce surtout le complexe d'infériorité de la Kriegsmarine face à la Royal Navy. Jamais le cuirassé Tirpitz n'osera sortir en mer pour attaquer d'autres convois et, lorsque le Scharnhorst s'y risquera ce sera pour être coulé par le cuirassé Duke of York.