Photo mystère dALAMER
- ALAMER
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Photo mystère dALAMER
Bonjour
On vient de nous faire parvenir la photo suivante
[/img]URL=http://img504.imageshack.us/my.php?imag ... nnukr6.jpg][/URL]
Qui a une idée
Merci
On vient de nous faire parvenir la photo suivante
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Association ALAMER - http://alamer.fr
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Mystère
Bonsoir,
Avec une bonne documentation base de tout travail ce type de question aurait immédiatement trouvé sa réponse.
La photographie représente le croiseur cuirassé Edgar Quinet, école d'application, échoué sur une roche dans les parages du cap Blanc (Algérie) le 4 janvier 1930.
En raison des conditions météorologiques le bâtiment va se briser et sera totalement perdu le 9 janvier suivant.
SL
Avec une bonne documentation base de tout travail ce type de question aurait immédiatement trouvé sa réponse.
La photographie représente le croiseur cuirassé Edgar Quinet, école d'application, échoué sur une roche dans les parages du cap Blanc (Algérie) le 4 janvier 1930.
En raison des conditions météorologiques le bâtiment va se briser et sera totalement perdu le 9 janvier suivant.
SL
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Perte de l'Edgar Quinet
Bonjour à tous,
Plutôt qu'au cap Blanc, le naufrage de l'Edgar Quinet a eu lieu aux Iles Habibas, à quelques milles dans l'ouest d'Oran. En passant à la terre des Habibas, le commandant a fait du rase-cailloux près des îles, mal ou pas cartographiées et a talonné sur une roche. Le bâtiment aurait été récupérable si la tempête ne l'avait pas disloqué. L'épave a été démantelée sur place mais à la fin des années 1950, des vestiges des machines restaient visibles. Je mes souviens qu'on faisait remonter au naufrage de l'Edgar Quinet le peuplement des îles par des quantités de rats !
Cordialement
J. Lassaque
Plutôt qu'au cap Blanc, le naufrage de l'Edgar Quinet a eu lieu aux Iles Habibas, à quelques milles dans l'ouest d'Oran. En passant à la terre des Habibas, le commandant a fait du rase-cailloux près des îles, mal ou pas cartographiées et a talonné sur une roche. Le bâtiment aurait été récupérable si la tempête ne l'avait pas disloqué. L'épave a été démantelée sur place mais à la fin des années 1950, des vestiges des machines restaient visibles. Je mes souviens qu'on faisait remonter au naufrage de l'Edgar Quinet le peuplement des îles par des quantités de rats !
Cordialement
J. Lassaque
- ALAMER
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bonjour et merci
La réponse a été transmise à la personne qui m'en avait fait la demande.
On se rend compte par ces échanges que les documentations de base peuvent parfois être defaillantes d'ou sans doute la création de ce forum (Merci Net Marine) qui permet de les croiser et de fédérer les connaissances de chacun.
cordialement
On se rend compte par ces échanges que les documentations de base peuvent parfois être defaillantes d'ou sans doute la création de ce forum (Merci Net Marine) qui permet de les croiser et de fédérer les connaissances de chacun.
cordialement
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Re: Mystère
Je me permets d'émettre quelques réserves quant à l'identification du navire.SL a écrit :Bonsoir,
Avec une bonne documentation base de tout travail ce type de question aurait immédiatement trouvé sa réponse.
La photographie représente le croiseur cuirassé Edgar Quinet, école d'application, échoué sur une roche dans les parages du cap Blanc (Algérie) le 4 janvier 1930.
En raison des conditions météorologiques le bâtiment va se briser et sera totalement perdu le 9 janvier suivant.
SL
En effet, l'Edgar Quinet était doté de 6 cheminées alors que la photo laisse supposer 4 cheminées.
Bien sûr, il reste possible que la première cheminée se soit brisée (????)
Quelqu'un aurait-il l'amabilité d'éclairer ma lanterne???
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Photo mystère
Bonjour,
Vous avez parfaitement raison : le croiseur Edgar Quinet avait bien lors de son admission au service actif six cheminées. Cependant au cours de son existence une grande refonte a conduit à supprimer deux d'entre elles pour ne laisser que deux groupes de deux cheminées.
La photographie du croiseur échoué ne montre que la partie avant avec ses deux cheminées, la partie arrière avec les deux autres cheminées a disparu soit couchée sur le flanc, soit déjà détruite par les éléments.
Cordialement SL
Vous avez parfaitement raison : le croiseur Edgar Quinet avait bien lors de son admission au service actif six cheminées. Cependant au cours de son existence une grande refonte a conduit à supprimer deux d'entre elles pour ne laisser que deux groupes de deux cheminées.
La photographie du croiseur échoué ne montre que la partie avant avec ses deux cheminées, la partie arrière avec les deux autres cheminées a disparu soit couchée sur le flanc, soit déjà détruite par les éléments.
Cordialement SL
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- Localisation : Paris
Bonsoir,
C'est au cours de la transformation de l'Edgar Quinet en coiseur-école en 1929 que des chaudières ont été débarquées afin de récupérer dans les entreponts, à la place des conduits de cheminées, de quoi installer des locaux supplémentaires (chambres d'officiers-élèves, salles de cours, etc).
Voici une photo de l'Edgar Quinet "à quatre cheminées". L'autographe de Maurice Chevalier (et de Mme) est en prime !
Cordialement
J. Lassaque
[img]http://www.servimg.com/image_preview.ph ... u=11149572][img]http://i20.servimg.com/u/f20/11/14/95/72/img43110.jpg[/img][/url][/img]
C'est au cours de la transformation de l'Edgar Quinet en coiseur-école en 1929 que des chaudières ont été débarquées afin de récupérer dans les entreponts, à la place des conduits de cheminées, de quoi installer des locaux supplémentaires (chambres d'officiers-élèves, salles de cours, etc).
Voici une photo de l'Edgar Quinet "à quatre cheminées". L'autographe de Maurice Chevalier (et de Mme) est en prime !
Cordialement
J. Lassaque
[img]http://www.servimg.com/image_preview.ph ... u=11149572][img]http://i20.servimg.com/u/f20/11/14/95/72/img43110.jpg[/img][/url][/img]
- DahliaBleue
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Re: Perte de l'Edgar Quinet
Selon les éléments rapportés au procès du commandant (CV Benoist) le talonnage s'est produit à moins de 1 mille du cap Blanc, alors que les Habibas en sont à 6 nautiques au large.Jean Lassaque a écrit :[…] Plutôt qu'au cap Blanc, le naufrage de l'Edgar Quinet a eu lieu aux Iles Habibas, à quelques milles dans l'ouest d'Oran. En passant à la terre des Habibas, […]
- capu.rossu
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Re: Photo mystère dALAMER
Bonjour,
Pour ma part, j'ai comme position : "à 1200 mètres du Cap Blanc, sur une roche inconnue".
Décidément, après le croiseur-cuirassé Sully et le cuirassé France, les roches inconnues n'aiment pas les navires de la Royale. :D :D :D :D
@+
Alain
Pour ma part, j'ai comme position : "à 1200 mètres du Cap Blanc, sur une roche inconnue".
Décidément, après le croiseur-cuirassé Sully et le cuirassé France, les roches inconnues n'aiment pas les navires de la Royale. :D :D :D :D
@+
Alain
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Re: Photo mystère dALAMER
On peut d'ailleurs se poser des questions sur la fiabilités des cartes utilisées sur nos navires; pour le cuirassé France j'ai lu quelque part que les pécheurs du coin connaissaient la roche sur laquelle ce navire est allé se perdre à la Teignouse devant la presqu’île de Quiberon; alors ne faut'il pas mettre en cause nos services hydrographiques responsables de l'établissement de ces cartes?
Je comprends lorsqu'il s'agit d'un contrée lointaine, mais les cotes de France sont sensées être bien connues.
Alain
Je comprends lorsqu'il s'agit d'un contrée lointaine, mais les cotes de France sont sensées être bien connues.
Alain
- DahliaBleue
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- Inscription : 04 avr. 2013, 15:45
fiabilité des cartes
Pour le cap Blanc (1930), pour la Teignouse (1922), voire pour l'île Moustique (paquebot Antilles, 1971) on peut en effet, et indéniablement, se pencher sur la question.ALAIN a écrit :[…] fiabilité des cartes utilisées sur nos navires; pour le cuirassé France […] les pécheurs du coin connaissaient la roche […] à la Teignouse […]; alors ne faut-il pas mettre en cause nos services hydrographiques responsables de l'établissement de ces cartes ?
Je comprends lorsqu'il s'agit d'un contrée lointaine, mais les cotes de France sont censées être bien connues. […]
Comme pour la Teignouse, les pêcheurs locaux connaissaient aussi cette roche du cap Blanc de 1930. Cependant les cartes britanniques ne la connaissaient pas plus que les françaises. Mais c'était à une époque où le service hydro. (et son successeur le SHOM) n'avait pas terminé de tout hydrographier. L'a-t-il d'ailleurs achevé ? Y compris sur les côtes de la France métropolitaine ? C'est un travail à reprendre sans cesse ! la mise à jour des cartes est une tâche et un devoir permanent (un certain Bernard P. A. en sait quelque chose ! et pourrait nous en parler avec pertinence). D'où la prudence avec laquelle il est nécessaire de naviguer dans certains parages.
-
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- Inscription : 06 févr. 2012, 13:35
- Localisation : MENTON
Re: Photo mystère dALAMER
Je me demande en quoi consiste la mise à jour des cartes; les rochers ne se déplacent pas quand même; il n'y a que les bancs de sable à le faire, et éventuellement les balises; donc un travail bien fait devrait être quasi définitif.
Alain
Alain
- DahliaBleue
- Messages : 121
- Inscription : 04 avr. 2013, 15:45
Hydrographie
Les rochers, pas souvent (sauf séisme) ; mais des obstructions (épaves, digues…) oui ; les côtes et les repères à terre (= amers) subissent des modifications fréquentes (constructions, démolitions, creusement, remblais…), les ports et leurs abords, itou (constructions, démolitions…), ainsi que le balisage (fixe ou bouées) et les règlements locaux…ALAIN a écrit :[…] en quoi consiste la mise à jour des cartes; les rochers ne se déplacent pas quand même; […] donc un travail bien fait devrait être quasi définitif.[…]
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- Messages : 2130
- Inscription : 06 févr. 2012, 13:35
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Re: Photo mystère dALAMER
Je parlais bien sur de la partie purement navale demandant des campagnes hydrographiques; le reste; amers,balises, réglementation etc...est un travail administratif pouvant être effectué à terre.
Alain
Alain
- capu.rossu
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- Inscription : 07 mars 2007, 19:03
Re: Photo mystère dALAMER
Bonsoir,
Lors de recherches sur le cuirassé Charles Martel, j'ai retrouvé l'anecdote suivante :
Le 21 décembre 1896, le Charles Martel doit procéder aux essais de ses tubes lance-torpilles dans la baie de Berthaume, rive nord du goulet de Brest. Pour y pénétrer, il double la bouée de la Basse Beurzec à 400 mètres environ par le sud et embouque le chenal qui sépare la Basse Beurzec de la Crête de Coq, chenal réputé sûr avec des fonds de douze à vingt mètres.A bord, on ressent alors un léger choc et un emballement de la machine bâbord.
Le Charles Martel rentre à l'arsenal et le scaphandrier qui examine la carène du cuirassé constate quelques éraflures à la coque et deux ailes de l'hélice bâbord endommagée. Le Charles Martel est admis au bassin et mais la visite à sec constate que les éraflures de la coque ne concernent que la peinture mais que si une des ailes de l'hélice peut être redressée sur place, l'autre doit être changée.
Un remorqueur est dépêché sur les lieux de l'incident. Les sondages trouvent un plateau rocheux à cinq mètres de profondeur et surtout une aiguille qui dresse sa pointe à deux mètres de la surface.
Une bouée, baptisée bouée Charles Martel, marque depuis le danger.
Comment ce danger sous-marin aux portes de la rade de Brest avait-il pu être "raté" ? Tout simplement parce que la technique des relevés consistait à mouiller un plomb de sonde à un intervalle régulier et que ce haut fond et son aiguille se situaient entre deux points de sondage.
Pour corriger les cartes, les missions hydrographiques disposent de nos jours de sondeurs et de sonars à balayage latéraux qui doivent permettre de redresser les "erreurs" des carte anciennes. Un seul problème, si la technique est efficace, elle va demander du temps car non seulement, il faut corriger les cartes "déjà précises" des pays dits "développés" mais aussi celles des zones moins cartographiées.
@+
Alain
Lors de recherches sur le cuirassé Charles Martel, j'ai retrouvé l'anecdote suivante :
Le 21 décembre 1896, le Charles Martel doit procéder aux essais de ses tubes lance-torpilles dans la baie de Berthaume, rive nord du goulet de Brest. Pour y pénétrer, il double la bouée de la Basse Beurzec à 400 mètres environ par le sud et embouque le chenal qui sépare la Basse Beurzec de la Crête de Coq, chenal réputé sûr avec des fonds de douze à vingt mètres.A bord, on ressent alors un léger choc et un emballement de la machine bâbord.
Le Charles Martel rentre à l'arsenal et le scaphandrier qui examine la carène du cuirassé constate quelques éraflures à la coque et deux ailes de l'hélice bâbord endommagée. Le Charles Martel est admis au bassin et mais la visite à sec constate que les éraflures de la coque ne concernent que la peinture mais que si une des ailes de l'hélice peut être redressée sur place, l'autre doit être changée.
Un remorqueur est dépêché sur les lieux de l'incident. Les sondages trouvent un plateau rocheux à cinq mètres de profondeur et surtout une aiguille qui dresse sa pointe à deux mètres de la surface.
Une bouée, baptisée bouée Charles Martel, marque depuis le danger.
Comment ce danger sous-marin aux portes de la rade de Brest avait-il pu être "raté" ? Tout simplement parce que la technique des relevés consistait à mouiller un plomb de sonde à un intervalle régulier et que ce haut fond et son aiguille se situaient entre deux points de sondage.
Pour corriger les cartes, les missions hydrographiques disposent de nos jours de sondeurs et de sonars à balayage latéraux qui doivent permettre de redresser les "erreurs" des carte anciennes. Un seul problème, si la technique est efficace, elle va demander du temps car non seulement, il faut corriger les cartes "déjà précises" des pays dits "développés" mais aussi celles des zones moins cartographiées.
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Alain