Three pictures of patrolboats:
1. the "Jarret" at Bône, very probably the vessel which was requisitioned as "VP. 205"(??) and later "VP. 106" in North Africa.
Neither homeport nor letters for a yachtclub, so I assume it's a ship used by some governmental organization (might be for fishery protection?). The sign reads: Défense de monter à bord sans motiv de service.
2. an unknown patrolcraft at ??, probably taken in WW I. Judging by the gun it's a French vessel, even if no flag is visible. She has no funnel, so I assume it's a motorvessel.
3. another patrolcraft at Lorient, in the foreground (not visible in the scanned part of the postcard) are the tugs "Cabri" and "Jardeheu".
Bonsoir Klaus,
Le Jarret (du nom d'une petite rivière proche de Marseille) était répertorié en 1937 comme "vedette à moteur de 43 tonnes" enregistrée au quartier de Bône et avait pour indicatif international TVWX, ce qui dénote un bâtiment civil, sans doute appartenant à l'administration des Affaires maritimes. Réquisitionné en 1939 comme dépanneur d'hydravions VP-205 et basé à Bougie. Renuméroté au début de 1940 comme VP-106 (la série des VP-10x provenait en grande partie de la flotte des Affaires maritimes comme le VP-105 Girelle, le VP-107 Colonel Cassé et VP-108 Jean Argaud), ces deux derniers armés en dépanneurs d'hydravions aussi.
Cordialement
J. Lassaque
Bonjour Klaus,
Je vais assayer d'être clair. Les Affaires maritimes sont chargées de l'administration des navires sous pavillon français (enregistrement, immatriculation, etc) et de la police de la navigation au sens large (attribution des permis, respect de la réglementation des pêches, sécurité des approches maritimes, etc), du suivi des marins au commerce et à la pêche (réglementation du travail, retraites, etc). A l'époque de la photo, les aff.mar. géraient aussi le recrutement des équipages de la flotte. C'est une organisation civile mais les administrateurs des aff. mar. sont des officiers de marine.
Pour le Jarret à Bône, on peut noter qu'il est amarré devant le bureau du port, ce qui confirmerait son statut. Pour la date, une indice : le paquebot est l'El Djézaïr qui a desservi Bône de juin 1934 à septembre 1939.
Par ailleurs, la 2ème photo est prise dans le vieux port de Marseille.
Cordialement
Jean Lassaque
Bonjour,
Pour être précis, l'appellation "Affaires maritimes" n'est apparu qu'en 1967.
C'est en effet un décret du 26 mai qui substitue cette appellation à celle antérieure d"'Inscription maritime".
De même les administrateurs, qui à partir de 1902 remplacent les commissaires à la direction de cette administration, étaient initialement désignés sous le nom d'administrateurs de l'inscription maritime.
Cordialement
La photo n° 2 prise dans le Vieux Port de Marseille représente probablement le dragueur Ajonc de 112 tonnes ayant un moteur Baudouin de 220 CV.
En 1919, ce dragueur armé d'un 75 mm Mle 1897 est affecté au port de Marseille dans le cadre de la lutte anti-incendie.
Une pratique courante à cette époque consistait à couler droit un navire en feu pour que l'eau envahissant le navire éteigne l'incendie.
Pour accomplir cette tâche, l'Ajonc avait été approvisionné d'obus lestés, c'est à dire pleins et sans charge explosive, pour ouvrir des brèches dans la coque.
Une autre méthode pour parvenir au même but consistait à faire exploser une charge de dynamite le long de la coque.
Dans les deux méthodes, les brèches étaient ouverte dans les cales pour hâter le remplissage. Les machines et chaudières de l'époque ne nécessitaient qu'un bon nettoyage après renflouement. De plus, quand le navire en était équipé, le réseau électrique était simple et minimaliste donc facile à remplacer.
Les deux cas, où la méthode était la plus efficace, étaient les feux dans une cargaison de coton (très difficile à éteindre avec la méthode classique des lances à incendie) et les feux de soutes (charbon) qui pouvaient durer des semaines.
La photo n° 3 prise à Lorient est postérieure à la fin de la guerre 39/45. En effet, le remorqueur à couple du patrouilleur est la Victoire ex allemand Greifswald ex X....
En 1945, la Marine n'a pu identifier le navire pour le restituer à son propriétaire d'origine et aucun armateur au remorquage ou aux travaux maritimes n'a réclamé le navire. Au premier pla, on aperçoit un second remorquer de 300 CV (type Jardaheu).
Klaus, serait-il possible d'avoir un scan de la carte postale en entier. Merci d'vance.
À Fort de France la vedette de police de la navigation "Ma Hu Cha" est requisitionnné du 22.02.1940 au 06.01.41.
Trois questions:
- des informations en plus pour la vedette?
- police de la navigation: est-ce seulement le nom moderne et inscription maritime le nom correct pour 1940/41 ou est-ce une organisation différente?
- sont ils des autres bateaux de la police de navigation requisitionnées pendant la guerre?
L’Inscription Maritime (Affaires Maritimes actuellement) est une administration civile. Durant la guerre, elle continua à assurer ses missions du temps de paix : vérification de l'état des navires marchands et de pêche non réquisitionnés et accord ou retrait des congés de navigation, suivi des personnels navigants non mobilisés (formation, brevet et santé).
La Police de la Navigation est une organisation militaire de surveillance des ports et des rades mise en place à la mobilisation. Elle a pour mission d'assurer la police de la rade et du port avec des navires qui lui ont été affectés et des moyens terrestres (personnel chargé de l'inspection des navires et des connaissements de charge et patrouilles destinées à empêcher et la contrebande et les sabotages). Dans les ports qui n'ont pas de bâtiments dédiés à la reconnaissance des navires en approche, elle assure aussi cette mission.
A Port Vendres : VP 40 Roi des Flots et VP 43 Argol
A Sète : VP 41 Pilote Grenier et VP 42 Mistral
A Port de Bouc : VP 44 Marcel Joseph et VP 45 Dauphin
A Marseille : VP 46 Canebière, VP 47 Dédé, VP 48 Salomé et VP 49 Pagre
A Toulon : Ad 239 Caducée, VP 52 Corail Rouge, VP 53 Charmian II et VP 54 Sahwa
A Nice : VP 55 Marcelle Paris
A Bastia : VP 58 Ange Raphaël et VP 59 Ly-Jo
A Ajaccio : VP 60 Isolla Bella
A Oran : VP 7 Nadal, VP 78 Administrateur En Chef Novella, VP 83 Milan II, VP 84 Ce N’est Pas Votre Affaire, VP 136 Intrépide, VP 137 Sylvi, VP 13 Patricia, VP 139 Saint Jean Baptiste, VP 140 Embrun et VP 141 Finette
A Philippeville : AD 145 puis AD 245 Raie et AD 261 Les Issers
A Alger : AD 268 puis VP 14 Marsouin II, AD 272 Méduse II et VP 73 Hunier
A Bougie : VP 205 puis VP 106 Jarret
A Bône : AD 203 Saint Augustin et AD 238 Plongeon
A Bizerte : AD 223 Hareng, VP 62 Joslary, VP 64 Chien de Mer, VP 65 Alcyon II et VP 66 Tafna
A Tunis : AD 232 Jeanne Schiaffino AD 341 Saint Jean, AD 365 Titin Paulette et VP 161 Pierrot
A Sousse : VP 92 Pageot
A Sfax : VP 86 Aroussa, VP 87 Aigle des Mer, VP 89 Baleinière I et VP 89 Loup de Mer
A Fort de France : vedettes Tellao, Ariel et Ma Hu Cha
A Casablanca : AD 351 Chellah, VP 79 Vainqueur, VP Rose Jeanne et Najib
En fait pour le Maroc et l'AOF, le Carrof ne donne pas les détails pour les petits bâtiments ni pour les ports de l'Ouest (de St Malo à Hendaye)
Pour les Forces Maritimes du Nord, il ne donne que des détails fragmentaires :
A Dunkerque : VP 1 Gloria in Excelcis Deo
A Dieppe : VP 7 Notre Dame de Lorette
A Cherbourg : AD 79 Moussaillon, AD 80 Echo, AD 225 Argo et remorqueur de la Marine Hainneville
Un dragueur auxiliaire inconnu. Très probablement saisi par les Allemands.
En vente comme "M 4007", mais sans aucun doute pas le remorqueur "Abeille No. 22" ni le chalutier à moteur "Le Pluviose", et le troisième bateau avec ce designation, le chalutier "Mont des Cats", n'était pas requisitionné par la marine francaise.
dragueur auxiliaire inconnu.jpg
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