oiseau des iles

Klaus Günther v. Martinez
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Re: oiseau des iles

Message par Klaus Günther v. Martinez »

ex "ML 524"? D'òu viens cette information??
Cordialement
Klaus Günther
ALAIN
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Re: oiseau des iles

Message par ALAIN »

Voir plus haut la réponse de Bertrand Magueur.

Alain
Klaus Günther v. Martinez
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Re: oiseau des iles

Message par Klaus Günther v. Martinez »

Merci, Alain.
jlcapo
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Re: oiseau des iles

Message par jlcapo »

Bonjour,
L'Oiseau des îles, ancienne vedette rapide anglaise type Fairmile, que vous voyez à quai à Toulon, je l'ai personnellement bien connue, j'ai navigué dessus.
Après guerre, elle à dû d'abord servir pour la liaison des îles d'Hyères, et à été ensuite transférée au Croisic comme bateau de promenade.

C'est ( au Croisic ) qu'elle à été rachetée en 1961 par un aventurier ( Mr Henri HELLE ) voir son livre "La Route des Blondes" Editions FILLIPACHI.
Cet aventurier, l'a fait convoyer jusqu'au port de Nice au début de l'automne 1961.

C'est là à l'âge de 12 ans que j'ai embarqué dessus avec mes parents.
Nous faisions partie d'un groupe de personnes qui avaient été recrutées par M. Henri HELLE pour aller sur l'île de Saint MARTIN (Guadeloupe) pour y construire un hôtel.
Nous sommes restés à quai, dans le port de commerce d'octobre 1961 à avril 1962, le temps que les deux moteurs diesels qui avaient été déposés, soient remis en état dans un atelier niçois, et remontés dans la salle des machines.
Le pont de chaque coté du rouf a été équipé de réservoirs à carburant supplémentaires en tôle fabriqués artisanalement.
La cheminée a été modifiée pour ressembler à celle du paquebot FRANCE avec un aileron horizontal de chaque côté.
Les travaux métalliques ont été éxécutés par M. Otavio GOVI ferronnier d’art dans le secteur de la gare de Biot à Antibes.

Il y avait aussi un réservoir supplémentaire souple en caoutchouc placé dans le peak arrière, là où se trouve le mécanisme récepteur de la barre hydraulique. (Ce réservoir souple provenait de l’équipe Cousteau avec laquelle notre aventurier de patron entretenait des relations)

Nous étions donc " squatters " sur le quai du commerce, et il nous fallait régulièrement déplacer l'Oiseau des îles à la force des bras, pour laisser la place aux navires de commerce qui accostaient.
A mon âge (12 ans) je participais aux manœuvres, je pensais au film « Les bateliers de la Volga «

Nous avons dû appareiller mi avril 1962, l'équipage était composé de :
-- Marcel BOUCAN, ancien Quartier Maître de la royale, qui terminera sa carrière en prison après avoir commandé quelques années plus tard le Caprice des Temps, qui convoyait de la drogue.
-- Un Mousse qui avait été recruté au Croisic, et qui avait convoyé le bateau jusqu’à Nice.
Le reste de l'équipage était composé d'une dizaine de personnes qui avaient été embauchées pour aller construire l'hôtel au Antilles, ou pour y travailler comme maître d'hôtel, cuisinier, ou serveur, sans oublier aussi M. GIORDANO (plongeur autonome).

A part Marcel BOUCAN et le Mousse personne n'avait jamais navigué.

Nous avons rallié le port de Marseille en 4 étapes après avoir fait escale en rade de Juan les Pins, à St Tropez, et à Porquerolles.

Nous avons dû rester environ trois semaines à Marseille amarrés dans le bassin de la Joliette contre la digue.
Je me rappelle que toute la journée, il y avait différents douaniers en civil qui épiaient le bateau en se faisant passer pour des promeneurs.

Nous sommes passés en cale sèche pour remettre la coque en état, nous étions au sec dans la même cale que la Calypso,
c’est ainsi que j’ai pu voir les parties vitrées sous la coque de celle-ci.

Nous avions aussi une voiture 2CV Citroen, placée sur le pont à l’arrière de la salle des machines, et fixée au pont à l’aide de tirefonds et tendeurs à lanterne, nous l'avons emmené jusqu'à St Martin.
Nous avons quitté Marseille à la mi mai, escale à Gibraltar, escale à Casablanca,
escale à Las Palmas, escale à Santa Cruz de Ténériffe.
Puis environ 15 jours de mer jusqu’à Pointe à Pitre......oui 12 Noeuds en vitesse de croisière.

Une nuit nous avons croisé au loin une escadre américaine, qui nous a fait des messages optiques en morse auxquels nous n'avons pas répondu,
nous étions en 1962 au moment de la crise de Cuba, et je me rappelle que le pacha disait que nous avions des feux comme des bateaux de guerre, enfin il parait que nous avions eut chaud.

A l’arrivée nous étions attendus par la douane qui a méticuleusement fouillé tout le bateau.

Quelques jours plus tard nous sommes repartis pour notre destination finale,
Marigot sur l’île de St Martin.

Les travaux de construction de l’hôtel ont commencé au mois de juin 1962, mais notre aventurier de patron ayant des problèmes financiers et ne pouvant plus assurer les salaires, mes parents ont quitté l’aventure et nous nous sommes fait rapatrier sur le bateau « Anna C de la compagnie Costa qui effectuait des liaisons régulières entre Gènes et le Vénézuela, avec escales intermédiaires à Pointe à Pitre, St Vincent, Ste Lucie, Curacao,
La Guaira, Santa Cruz de Ténériffe, Barcelone, Cannes.

Pour moi, à mon âge, ce fut une belle aventure, j’ai même tenu la barre en pleine mer, je prenais souvent un "petit quart",
et j'ai acquis un vocabulaire naval et maritime certain.
J’ai aussi récolté chaque matin les poissons volants qui venaient se fracasser chaque nuit sur le pont.

Je n’ai aucune photo de l’Oiseau des îles de cette époque.

Je ne sais pas ce qu’est devenu ce bateau, mais il a peut-être effectivement servi avec son capitaine à différents trafics,
et il n’est pas étonnant qu’il ait été saisi par les douanes.


Voilà, pardonnez moi ce récit un peu long, mais je voulais vous faire partager une des péripéties de la vie de ce bateau.

Très Amicalement à tous

jlcapo
poupon
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Re: oiseau des iles

Message par poupon »

J'ai embarque sur l'Oiseau des Iles en mai 1957.
Il avait été acheté aux domaine ( sur saisie par les douanes trafic de cigarettes) par l'armée de terre, pour entrainer ses nageurs de combat.

Il a été transformé aux chantiers navals d'Antibes, changer les moteurs et prévoir des couchages pour les nageurs.

Ensuite, direction Port Vendre, son nouveau port d'attache. Ce port est situé près de Collioures , ou étaient basés les nageurs.

Après trois années a bord, j'ai été débarqué, l'oiseau des iles étant affecté en Corse, a Aspretto
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