FETE DES COMMANDOS ?????

MAC BARBET
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FETE DES COMMANDOS ?????

Message par MAC BARBET »

L'infanterie de Marine, c'est Bazaille, la Légion, Camérone
Et les Commandos Marine ?

Et qu'elle est l'origine de cette célébration ?
SL
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FETE DES COMMANDOS

Message par SL »

Bonjour,
Il n'y a pas de fête des commandos marine. Pour ce qui concerne les troupes de marine et la légion étrangère les deux fêtes que vous citez correspondent à des faits d'armes qui s'inscrivent cependant dans le cadre d'une défaite.
Voici ce que dit T. SZECKO sur la fête de la légion étrangère dans son ouvrage sur les insignes de la légion étrangère :

"CAMERONE, célébrée le 30 avril, c'est la fête de toute la légion étrangère. Elle rappelle le combat héroïque de 1863 au Mexique symbole de la mission poussée jusqu'à l'abnégation.
L'origine de cette commémoration remonte à 1906, lorsque la légion d'honneur fut attribuée au drapeau du 1er régiment étranger. Episodiquement célébrée jusqu'à la Grande Guerre, puis après 1918, elle devient vraiment rituelle avec le centenaire de la légion en 1931, sous l'impulsion décisive du général ROLLET.
Chaque année dans toutes les garnisons, ce jour est celui du souvenir et du recueillement. Veillée, lecture du récit du combat, kermesse ponctuent le cérémonial.
A Aubagne, comme avant à Sidi Bel Abbès, lors de la prise d'armes, le point culminant est la remontée de la Voie Sacrée, devant le monument aux morts, par un ancien légionnaire portant la main de bois du capitaine DANJOU, précieuse relique ramenée du Mexique."
Cordialement SL
SL
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FETE DES COMMANDOS (suite)

Message par SL »

Rebonjour,

Historique du combat de Bazeilles et de sa commémoration
(informations tirées du site :
http://www.histoiredumonde.net/article. ... rticle=815)

"Bazeilles est devenu le symbole des troupes de marine. L’anniversaire de Bazeilles est commémoré chaque année dans tous les corps de troupe de France et d’Outre-mer et sur les lieux mêmes de la bataille. A ce haut fait, marsouins (infanterie de marine) et bigors (artillerie de marine) attachent l’origine légendaire de certaines particularités de l’arme : port du képi et de la cravate noirs et suppression des tambours, mesures qui, d’après la tradition, auraient été prises au lendemain de Bazeilles en signe de deuil et pour commémorer le souvenir de ceux qui préférèrent mourir plutôt que de se rendre. 1870 : la France est en guerre. Son territoire est envahi.
Pour prendre part à la lutte, marsouins et bigors sont, pour la première fois de leur histoire, groupés dans une même division, la division de marine qui sera surnommée la division bleue.
Commandée par le général de Vassoigne, elle est composée de deux brigades la 1ère, général Reboul, est formée du 1er régiment d’infanterie de marine de Cherbourg et du 4ème de Toulon ; la 2ème, général Martin des Pallières, comprend le 2ème régiment d’infanterie de marine de Brest et le 3ème de Rochefort. Le 1er régiment d’artillerie de marine de Lorient fournit trois batteries. La division bleue fait partie du 12ème C.A., affecté à l’armée de Mac-Mahon. Rassemblée au camp de Châlons, celle-ci, dans la deuxième quinzaine d’août, va tenter la jonction avec l’armée de Bazaine enfermée dans Metz.
Le 30 août, après six jours de marches et contremarches harassantes, un de nos C.A. s’étant laissé surprendre à Beaumont, la 1ère brigade, celle du général Reboul, doit intervenir, d’ailleurs avec succès, pour le dégager.
Le lendemain, 31 août, vers midi, c’est l’autre brigade qui est chargée de reprendre Bazeilles que l’ennemi vient d’occuper. Le général Martin des Pallières enlève sa troupe. L’ennemi est refoulé, mais sa supériorité en nombre et en artillerie lui permet, en multipliant ses attaques, de reprendre pied dans la localité. La mêlée est acharnée ; les pertes sont sévères des deux côtés : le général Martin des Pallières est blessé et le village en feu.
Vers 4 heures de l’après-midi, les nôtres ne tiennent plus que les lisières nord du village ; c’est alors que la brigade Reboul conservée jusque-là en réserve est engagée et avant la tombée de la nuit, Bazeilles est entièrement repris une nouvelle fois, toujours au prix de combats acharnés. On s’organise pour la nuit. Seules des grand-gardes, placées aux ordres du commandant Lambert, sous-chef d’état-major de la division, tiendront la localité. Le commandant Lambert, comprenant que l’ennemi puissamment renforcé pendant la nuit va revenir en force, lui tend un piège.
Lorsque le 1er septembre au lever du jour, les Bavarois commencent à pénétrer dans le village, ils croient celui-ci abandonné. Une vigoureuse contre-attaque, menée par 150 marsouins, les surprend et les met en fuite. Nous sommes à nouveau, et pour la troisième fois, maîtres de Bazeilles.
A ce moment, survient un coup de théàtre. Le général Ducrot, qui vient de remplacer Mac-Mahon blessé, veut regrouper l’armée et l’ordre est donné d’abandonner Bazeilles. Ce que l’ennemi n’a pas réussi, la discipline l’obtient : Bazeilles est évacué. Mais le général de Wimpfen, porteur d’une lettre de service, prend le commandement et jugeant autrement la situation, ordonne que soient réoccupées les positions abandonnées. Il faut reprendre Bazeilles dont les Bavarois n’ont pas manqué de s’emparer entre-temps. De Vassoigne n’hésite pas, et sa division, en une seule colonne, s’empare du village pour la quatrième fois, malgré la défense acharnée de l’adversaire.

Le 1er C.A. bavarois, renforcé d’une division supplémentaire et appuyé par une artillerie de plus en plus nombreuse, reprend ses attaques qu’il combine avec des manoeuvres d’encerclement tandis que, dans le village, se multiplient les incendies.
Luttant à un contre dix, les Marsouins, malgré les obus qui les écrasent et les incendies qui les brûlent et les font suffoquer, défendent pied à pied chaque rue, chaque maison et chaque pan de mur. Ils ne cèdent le terrain que très lentement, infligeant à l’ennemi des pertes sévères. Hélas, celles qu’ils subissent ne le sont pas moins et, ce qui est très grave, les munitions commencent à manquer.

Le général de Vassoigne, toujours très calme, estime que sa mission est maintenant accomplie, que « l’infanterie de marine a atteint les extrêmes limites du devoir » et qu’il ne doit pas faire massacrer une telle troupe, susceptible de rendre encore des services. Vers midi, il fait sonner la retraite.
Cependant, le général de Wimpfen veut encore tenter une percée vers l’est. A cet effet, aux environs de 16 heures, il fait appel au général de Vassoigne et se met avec lui, épée en main, à la tête des débris dont il dispose. Balan est en grande partie repris lorsque sur l’ordre de l’empereur, il faut mettre bas les armes. La division bleue a perdu 2 655 des siens, l’ennemi bien plus du duble.

Le glorieux épisode de la défense de l’auberge Bourgerie, qu’Alphonse de Neuville a immortalisé par son célèbre tableau « Les Dernières Cartouches » se situe le 1er septembre en fin de matinée. Le commandant Lambert, blessé, et une poignée d’hommes et de gradés défendent la maison malgré l’entrée en action de deux pièces d’artillerie, en dépit de l’incendie et des pertes subies. Ils tiendront jusqu’à l’épuisement complet des munitions. Le capitaine Aubert tire la dernière cartouche.
Tel est, brossé à larges traits, le glorieux exploit des milliers de « Soldats de Marine », de toutes armes et services, groupés sous les ordres du général de Vassoigne Il explique pourquoi Bazeilles est devenu le haut lieu et le symbole des troupes de marine."
Cordialement
SL
SL
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FETE DES COMMANDOS (suite et fin)

Message par SL »

Bonjour,
Et pour en finir une petite considération personnelle. Il n'y a pas de fête des commandos, mais une telle fête est elle nécessaire ?? Et si une telle fête devait voir le jour, ne peut on craindre une initiative malheureuse du style de celle de la fête des sous-marins ?

Explication : il y a deux ou trois ans l'état-major de la marine décide d'instaurer une fête des sous-marins. Décision un peu étonnante dans une arme où les filiations et héritages sont généralement peu connus et commémorés. Mais bon....
La où la chose devient cocasse (pour ne pas dire plus) c'est que la date choisie pour cette fête est le 27 novembre de chaque année. Même si la date en question a effectivement vu se produire quelques faits d'armes de la part des sous-marins, on aurait peut-être pu choisir une date différente compte tenu des autres évènements d'un certain 27 novembre.
Cordialement SL
ptitmataf
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Message par ptitmataf »

sinon pour les paras c'est la Saint Michel et par filiations on la fête dans les unités commandos et fusiliers de la Marine.
SL
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FETE DES COMMANDOS

Message par SL »

Bonsoir,
Attention aux filiations un peu hâtives. Les fusiliers marins ne sont pas obligatoirement parachutistes, seuls les commandos ont l'obligation de posséder effectivement ce certificat.
Et ceci n'est pas qu'anecdotique. La filiation officielle des commandos est totalement différente de celle des fusiliers marins. Et c'est la raison pour laquelle les fourragères portées par les deux catégories de personnel ne sont pas du tout les mêmes.
Cordialement SL
ptitmataf
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Message par ptitmataf »

ce que je voulais dire, c'est que le personnel certifier commando, affecté en unité fusilier, fête la Saint Mich!
en général ce sont des OM, OMS voir OFF donc le jour de la saint mich, c'est fête!
on invite les anciens, on mange, on boit un petit coup, on rigole, histoire de pas perdre le contact.
donc, les commandos, qui sont para, fêtent la Saint Mich, qu'ils soient à Lorient ou en unité prodef.
SL
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FETE DES COMMANDOS

Message par SL »

Bonjour,
Cela est tout à fait exact et c'est bien ainsi que je l'entendais. Plutôt qu'une fête de l'unité, il s'agit donc d'une fête patronale. Et ce type de fête n'est évidemment pas unique dans la marine :
- saint Eloi pour les mécaniciens,
- sainte Barbe pour les artilleurs,
- saint Yves pour les fourriers,
- sainte Cécile pour les musiciens,
- et si ma mémoire ne me fait pas défaut, sainte Marthe pour les cuisiniers.
Cordialement SL
BOB
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St MICHEL.

Message par BOB »

Bonjour à tous. Ici c'est BOB!! ex fusco. Dans la royale de 66 à 95.Pour ce qui est de la St MICHEL,une de mes dernière (grande) affectation, avec exactement 46 brevetés para permanent...Cette fète à toujours été célébrée dans l'unité jusqu' à l'arrivée d'un OFF SUP qui à tout bonnement, purement et simplement supprimé cette "tradition".DE SON PROPRE CHEF !!! depuis, cet homme à débarqué, la tradition a-t'elle été rétablie ???? J'en doute. :?:
Avoir des nouvelles fraiches de la "ROYALE" et qui sait, retrouver peut etre queques copains....
BOB
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St MICHEL.

Message par BOB »

Il faut que je précise que cet OFF SUP n'a jamais eu un pépin sur le dos et n'a vu les nords 2002 que du sol !!!!
Avoir des nouvelles fraiches de la "ROYALE" et qui sait, retrouver peut etre queques copains....
tex
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Message par tex »

pour la st michel a toulon cela se fete avec les anciens
Loule
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Message par Loule »

tex a écrit :pour la st michel a toulon cela se fete avec les anciens
J'confirme :!:

D'ailleurs, pour les webmasters, j'ai la nouvelle vidéo de présentation des fusiliers marin faite au GFM Toulon. Apparement, elle risque de servir dans les BICM.

(Et d'autres vidéos qui trainent sur youtube.com)
JO
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Message par JO »

Pourtant les dates à commemorer ne manqueraient pas....
Par exemple :
Date de la remise du drapeau aux Fusiliers en 14/ 18 (Drapeau gagné au front tout de même) Dates des grandes batailles 1870 / 14/18 / 40 /45, etc...
L'interet d'une fête type Camerone, Sidi Brahim (chasseurs) etc... c'est de symboliser le esprit du corps, les qualités particulières d'une troupe : "on fait Camerone". Quelle pourrait-être la bataille ou le fait d'armes le plus significatif des Fusiliers? Ou trouver un fait d'armes symbolisant à la fois les qualités de combattant à terre et l'esprit marin?
Il y a une petite diffèrence,me semble-t-il, entre ce type de dates et les fêtes liées aux patrons : Saint Michel, Sainte Barbe, etc...

Par ailleurs, une question à SL. Qu'en entendez vous par filiation officielle, qui serait diffèrente entre fusiliers et commandos?
Que je sache les les commandos sont de fusiliers certifiés commando, mais ils restent des fusiliers; pouvant être affectés en commando, GFM, compagnies, navires....
Il est vrai que les unités de fusiliers forment, en quelque sorte corps, avec un drapeau unique (comme les chasseurs d'ailleurs) celui gardé à l'Ecole, donc là c'est clair.
Par contre au niveau des Commandos je dois dire que je n'y vois pas clair. Normalment chaque commando a son propre fanion. Pourtant la fourragère portée par tous semble être un régroupement des décorations de Jaubert (ex compagnie Merlet) et du Bataillon de Fusiliers Marins Commando de 39 /45...
JO
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Message par JO »

Remarquez, à titre anecdotique que les Fusiliers Marins pourraient être fondés à fêter la Saint Michel en tant que tels. En effet, le premier parachutiste des armées françaises fut un Fusilier Marin :D
Voici l'histoire :

En 1915 Le Lieutenant Jumesch, ancien pilote de dirigeable, confectionne un parachute qu'il teste à l'aide de charges de 80 kg.
Le prototype est ensuite testé Constant Duclos, un fusilier marin affecté à Chalais-Meudon après la dissolution de la Brigade de l'Amiral. Il effectue, le 17 novembre 1915, le premier saut en parachute de l'histoire militaire française. Fin novembre il exécute plusieurs descentes en parachute pour préparer le saut qui doit avoir lieu devant la commission d'homologation en décembre. Pour mieux impressionner la commission, le jour venu, il saute avec un gros cigare entre les dents et se pose, non loin de ces messieurs, avec son havane à la bouche. Le parachute est homologué, la construction en série est entamée.
Duclos est ensuite envoyé en zone armée afin de convaincre les aérostiers d'utiliser ce nouvel outil. Il effectuera 23 descentes en parachute, record de sauts de la première guerre mondiale.

Nb. Dans les années 70 il était possible d'être bréveté fusilier para sans être certifié commando et en étant affecté à une compagnie fus ; Je ne sais pas si c'était très courant mais je connais au moins un cas. Je ne sais pas si la conditon était d'être apte commando (mention en usage sur le BE des années 70) et être affecté à une compagnie sur une base aéronavale (possible....) Je sais que dans le cas du passage du brevet para par un fus non commando il allaient au stage para avec les cocoy et portaient le beret vert sans l'insigne commando (à l'époque le personnel Grofumaco non brevété le portait aussi avec un ecusson spécifique)
SL
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Fête des commandos

Message par SL »

Bonsoir,
Lorsqu’une nouvelle unité de la marine est constituée, le département peut par décision particulière lui attribuer l’héritage du patrimoine de tradition d’une ou plusieurs unités ayant existé antérieurement et portant ou non le même nom.
Exemple : le sous-marin Rubis est héritier du sous-marin mouilleur de mines Rubis ayant servi au sein des FNFL.

Cette filiation peut-être directe (cas du Rubis) ou indirecte, l’unité recueillant alors l’héritage d’une autre unité dont on souhaite conserver la mémoire.
Exemple : la flottille 28 F recréée le 31 mars 2000 est héritière par filiation directe de l’ex flottille 28 F ayant servi en Indochine ET par filiation indirecte de l’escadrille 3 S.

Cette filiation qui entraîne la possibilité pour la nouvelle unité de recevoir les éléments du patrimoine des unités dont elle hérite, se traduit également par le droit au port de la (ou des) fourragère éventuellement obtenue par sa devancière.

Dans le cas particulier des fusiliers marins, l’école des fusiliers a recueilli après la première guerre mondiale le patrimoine de la brigade des fusiliers marins et de ses six citations de 1914-1918. Cet héritage permettait donc à tout le personnel de cette unité de porter une fourragère à la couleur du ruban de la légion d’honneur.

A l’issue de la deuxième guerre mondiale de nouvelles citations avaient été obtenues par les unités de fusiliers marins et l’école a de nouveau été faite héritière de ces unités soit :
- 1er régiment de fusiliers marins : 5 citations,
- Régiment blindé de fusiliers marins 2 citations,
- 1er bataillon de fusiliers marins commandos : 4 citations,
- Commando parachutiste de l’aéronautique navale : 2 citations.

Ainsi l’école des fusiliers marins se trouvait titulaire d’un total de 19 citations soit plus que n’importe quelle unité de l’armée française (les deux unités les plus cités de l’armée française sont le régiment d’infanterie chars de marine et le 3ème régiment étranger d’infanterie). Mais ces citations ne provenaient pas d’une filiation directe. La situation n’était donc pas acceptable.

En plus pour compliquer la chose, on avait recréé des commandos Marine, qui étaient les héritiers naturels du 1er bataillon de fusiliers marins commandos mais qui ne portaient que la fourragère à la couleur du ruban de la légion d’honneur mais avec une olive aux couleurs du ruban de la croix de guerre des théâtres d’opérations extérieurs (fourragère croix de guerre TOE obtenue par le commando Jaubert en Indochine).

Il a donc fallu remettre de l’ordre dans tout cela et il a été décidé en 1986 que:

- l’école des fusiliers serait instituée héritière par filiation directe
* de la brigade des fusiliers marins de la première guerre mondiale,
* du 1er régiment de fusiliers marins de la seconde guerre mondiale.
Cette filiation entraînait le droit au port de la fourragère à la couleur du ruban de la légion d’honneur avec deux olives : légion d’honneur-croix de guerre 1914-1918 et médaille militaire-croix de guerre 1939-1945.

Par ailleurs l’école des fusiliers marins devenait dépositaire du patrimoine et des traditions du régiment blindé de fusiliers marins et du commando parachutiste de l’aéronautique navale (décision 9021 DEF/CAB/SDBC/ du 27 février) ;

- le groupement des fusiliers marins commandos serait institué héritier par filiation directe
* du 1er bataillon de fusiliers marins commandos,
* du commando Jaubert.
Cette filiation entraînait le droit au port de la fourragère à la couleur du ruban de la légion d’honneur avec deux olives : médaille militaire-croix de guerre 1939-1945 et croix de guerre TOE (décision 9020 DEF/CAB/SDBC du 27 février)

A la disparition du groupement de fusiliers marins commandos le 1er octobre 1993, les cinq commandos existants (Jaubert, de Penfentenyo, de Montfort, Trépel et Hubert) sont institués, selon le principe de la filiation directe, collectivement héritiers du groupement dissous et les personnels peuvent donc porter la fourragère précédemment attribué au Groufumaco.

Notons enfin que l’école des fusiliers marins, héritière du patrimoine du 1er régiment de fusiliers marins, a obtenu le droit au port de la fourragère de l’ordre de la Libération créé par arrêté du 23 février 1996 (journal officiel, 28 mars 1996, page 4740).

J’espère avoir été a peu près clair dans mes développements.
Il y a donc bien deux patrimoines différents selon que l’on est affecté à l’école des fusiliers marins ou dans un commando. Bien évidemment seuls les personnels de ces unités peuvent prétendre au port des fourragères correspondantes. Le droit à ce port cesse au débarquement, même si le fusilier rejoint une unité de fusiliers.

Précisons enfin que le drapeau détenu par l’école n’est pas le drapeau de l’ensemble des fusiliers marins. Les usages en vigueur dans la marine n’ont rien à voir avec ceux de l’armée de terre, chasseurs en particulier. Ce drapeau reste en permanence à l’école alors que les différents bataillons de chasseur en ont la garde par roulement.
En dehors de l’école, certaines unités de fusiliers marins avaient (et ont peut-être encore, je vérifierai au bulletin officiel) la garde d’un drapeau d’une unité de fusiliers dissoute.
Tel devait être le cas de la compagnie de protection de Cherbourg. Attention cependant, il n’existe aucun lien entre la garde du drapeau et la filiation. En particulier le fait d’avoir la garde d’un drapeau est sans conséquence sur le droit au port d’une éventuelle fourragère.

Et pour finir, tout à fait exact pour le premier parachutiste des armées en France.
Cordialement SL
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