Recherche de renseignements sur Ph de Méyère

[OMNESJ]

Re-bonjour à tous !

Toujours dans le cadre de mes recherches sur la guerre de mon père dans la marine, j'ai trouvé dans Paul Carré, "Les lévriers de la mer", p. 171, la phrase suivante à propos d'une attaque d'avions allemands le 19 novembre 1943 contre Le Fantasque, Le Terrible et le Phoebe en Méditerranée orientale :
"A bord du Fantasque, de Méyère, saisissant l'occasion, monte avec sa caméra sur le télépointeur au pied du mât : il veut filmer un piqué."

Dans une autre publication de Paul Carré ("Un grand marin, l'amiral Lancelot"), je trouve p. 28, une photo légendée "Le Terrible sous les bombes des Junker 88 photographié depuis le Fantasque - Ph De Méyère".

Mes recherches sur Internet sur cette personne n'ont rien donné. Ph (Philippe ?) de Méyère n'est pas non plus mentionné dans la base du site Alamer.

Quelqu'un aurait-il des renseignements sur ce marin (?) caméraman et/ou photographe ? Si oui, où peut-on trouver ses photos et ses films ?
D'une manière plus générale, quelqu'un sait-il dans quelles archives Paul Carré a trouvé les photos qui illustrent son texte sur l'amiral Lancelot ?

Merci d'avance pour votre aide.

Jacques Omnès (fils)

[kleinst]

Bonjour,

je n'ai pas trouvé mention de cette personne dans le livre de Jean Lassaque consacré aux croiseurs légers du type Le Fantasque. l'attaque y est bien décrite pas l’anecdote que vous rapportez.

Il est probable qu'il ne s'agisse pas d'un marin, mais d'un journaliste ou photographe accrédité.

Cordialement,

[DELAMBILY]

Salut à Tous,

Le personnage, héros de la scène décrite par Paul CARRE, n'est autre qu'un compagnon d'embarquement de l'auteur, et de même spécialité, le quartier-maître radio Pierre de MEYERE. Ils embarquent en octobre 1941 sur le CT Fantasque et débarquent le même jour le 10 juin 1944. Paul CARRE est affecté sur l'Emile Bertin, pour Pierre de MEYERE j'ignore sa destination.

Ph de Méyère = Photo (?) de Méyère.

Pour l'autre publication, basée sur des témoignages, restée à ma connaissance en état de document interne, chaque témoin amène son histoire et ses photographies. Paul CARRE qui est secrétaire et rédacteur du bulletin de l'amicale des anciens de la 10e D.C.L., n'a donc pas besoin de faire appel aux archives, pour trouver des photos, même si parfois il lui arrive d'utiliser les services de l'E.C.P.A..
En plus des photos de CARRE et de MEYERE, à signaler la collection photographique de l'ingénieur mécanicien de deuxième classe du CT Terrible Roger Pierre Joseph GOUALLEC (°1917), sous commandement de LANCELOT. Je n'ai aucune idée du lieu où se trouvent ces fonds photographiques.
Tous les marins, officiers ou membres de l'équipage en possession d'appareils photographiques sont des "photographes" en puissance. Contrairement à ce que j'ai lu sur ce site, la photographie s'était démocratisée bien avant la guerre, et même dans les équipages. Pendant la période de la guerre le plus difficile était surtout de trouver de la pellicule.

Cordialement,

[OMNESJ]

Merci beaucoup à Kleinst et à M. Delambily pour sa réponse très précise.
Il ne me reste plus qu'à interroger un ancien du "Bertin" de ma connaissance au cas où son chemin aurait croisé celui de Pierre de Méyère.
Cordialement,
Jacques Omnès

[OMNESJ]

Complément à mon message précédent pour M. Delambily.

Dans un article de M. Raymond ROUAULT, publié dans le bulletin municipal de Saint-Jacut-de-la-Mer de septembre 2009 (p. 21), il est question du rôle de Roger GALLOUEC lors de l'avarie (une "salade d'ailettes") que connut Le Terrible le 13 septembre 1943, alors qu'il amenait à Ajaccio des commandos de choc :

"Le personnel était au poste de combat, les ingénieurs Gouallec à la machine avant et Cellier avec le Chef Paul Giraud à la machine arrière. Par une grosse habitude la lecture de la centaine de cadrans Roger Gouallec constata que la pression d’admission à la BP de la machine arrière venait de passer de 0,5Kg /cm² à 1,5Kg/cm². Il téléphona au chef Giraud pour lui signaler l’anomalie, il annonça de forte vibrations allant en s’accentuant. La conclusion fut immédiate : Nous venions de goûter à une salade d’ailettes. Notre ami Gouallec informa le Commandant Lancelot qui lui a hurlé : « Ce n’est pas le moment de jouer au con ! Nous traversons un champ de mines ; il faut absolument conserver une vitesse égale ou supérieure à 32 nœuds. Démerde de toi ! » Ce n’était pas la première fois que nous traversions un champ de mines. Nous nous étions rendu compte que les dites mines étaient écartées par notre étrave pour revenir dans notre sillage....à condition que notre vitesse soit suffisante ; sinon....
Nous avons donc augmenté la vitesse de la machine avant et réduit celle de la machine arrière."
[http://www.mairie-saintjacutdelamer.com ... 4_2009.pdf]

Mais là, je m'éloigne un peu du sujet initial...

Cordialement,

Jacques Omnès