Dernier bateau de la série, Cascade est admis au service actif le 1er septembre 1961 après une période d'essais destinée à valider ses capacités. Enradié dans le TCD Foudre, il quitte Toulon le 11 novembre 1961 et rallie Mers-El-Kébir le 13 novembre suivant. Au cours de ce transit mouvementé, la coque de Cascade subit d'importants dégâts nécessitant des réparations par la DCAN (Direction des Constructions et Armes Navales). Avec son équipe d'intervention constituée de marins-pompiers, il assure la protection des navires et ouvrages militaires à terre du grand port Nord-Africain. Suite aux accords d'Evian, la France doit rétrocéder la base de Mers-El-Kébir à l'état Algérien le 31 janvier 1968. Par décision du ministérielle du 5 septembre 1967, le bateau-pompe est redéployé à Lorient. Enradié dans l'Orage, Cascade arrive à Brest le 28 février 1968 avant de rallier le port Morbihannais par ses propres moyens. Affecté au sein de la DP (Direction du Port) qui fournit l'équipage de conduite, il est stationné avec les autres unités de servitude sur la rive droite du Scorff. Navire d'intervention des marins-pompiers de la 3ème compagnie, il protège les navires et ouvrages militaires à terre implantés autour de la rade de Lorient. Il apporte ponctuellement son concours au port de commerce qui accueille des pétroliers et autres vraquiers pouvant être potentiellement dangereux. C'est ainsi qu'on le voit intervenir du 5 au 7 juin 1994 sur le cargo Russe Karaganda dont la cargaison de kapok a pris feu. Dans le cadre du plan OPTIMAR, la DP et la compagnie de marins-pompiers sont dissous en 1995. A ce titre, Cascade est désarmé et vendu le 12 juin 1995 pour un franc symbolique à la Chambre de Commerce de Lorient. Sans permis de naviguer et nécessitant une refonte très lourde que les pouvoirs publics se refusent à financer, il reste amarré à l'abandon en bout de ponton, près de la passerelle ro-ro à Kergroise. Après plusieurs tentatives infructueuses de cession à des particuliers ou associations désireuses de le sauvegarder, il va certainement achever sa longue carrière sous les chalumeaux des ferrailleurs.
Texte Franck Dubey pour Net-Marine © 2008. Copie et usage : cf. droits
d'utilisation
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Au milieu des années 50, le
remplacement des bateaux-pompes équipant les différentes compagnies de marins-pompiers
devient urgent. La marine s'adresse aux Chantiers Navals Franco-Belges implantés
à Villeneuve-la-Garenne pour le renouvellement de ses moyens. L'industriel
conçoit un navire directement dérivé du Pythéas livré en 1952 au BMPM
(Bataillon des Marins-Pompiers de Marseille). La commande de quatre unités,
dont les livraisons s'étalent de 1956 à 1961, est notifiée au chantier parisien.