Historique du sous-marin Junon


Le 11 mai 1964, il est lancé en présence de l'amiral Querville et des anciens du sous-marin Junon.

Baptisé Junon le 25 mars 1963, la construction de ce sous-marin débute en juillet 1961 à la DCAN, Cherbourg (il porte le numéro Q249). C'est le 74e sous-marin construit par l'arsenal de Cherbourg.

Le 11 mai 1964, il est lancé en présence de l'amiral Querville et des anciens du sous-marin Junon.

A la mi-octobre 1964, la Junon effectue une plongée statique dans la darse transatlantique à Cherbourg. Ce premier essai se révèle satisfaisant, malgré des conditions atmosphériques détestables (fortes rafales de vent) qui provoquent une dérive. Comble de malchance, au cours des manoeuvres, une élingue se trouve prise dans l'hélice du sous-marin. L'intervention des plongeurs est alors nécessaire.

Le 1er avril 1965 a lieu la clôture d'armement, qui correspond en fait à la passation de suite entre le constructeur (DCN) et l'exploitant (marine nationale).

Le 11 avril 1965, la Junon appareille de Cherbourg pour effectuer sa croisière d'endurance. Elle fait escale à Malaga (selon d'autres informations non confirmée, le transit Cherbourg-Toulon se serait fait sans escale) et arrive à Toulon, son nouveau port base, le 1er mai 1965. Elle est affecté à la 1ère escadrille de sous-marins.

A l'été 1965, la Daphné et la Junon effectue une mission aux Antilles avec le soutien du BSL Rhône. Le regroupement des trois bâtiments a lieu aux Açores puis des escales ont lieu à Norfolk (USA), New London (USA), Pointe-à-Pitre (Guadeloupe), Les Saintes, Fort-de-France (Martinique) le 25 septembre. Le retour se fait, comme l'aller, via les Açores pour rentrer à Lorient puis Toulon pour la Junon. Le Rhône fait escale aux Bermudes puis à Porto Rico pour charger des pièces de Crusader pour l’Aéronavale.

Le 14 février 1966, le bâtiment est admis au service actif. Une autre campagne aux Antilles avec la Daphné aurait eu lieu en 1966 ? (confusion possible, quelqu'un confirme ?).


En essais après un grand carénage à Toulon (16 juin 1971).

En janvier 1970, le sous-marin sert de plate-forme au lancement expérimental des premières torpilles filoguidées à Toulon. Au 2e semestre 1970, il est en grand carénage à Toulon. Des modifications sont effectuées à l'occasion de cet arrêt technique : suppression du sonar d'étrave, nouveau sonar prototype DUUA-2, modernisation des installations de détection, modification des barres et ailerons.

Le 19 juin 1971, il participe à la revue navale à Toulon.

En octobre 1973, on le voit en escale à Nice.

En 1974, il subit un autre grand carénage et est modernisé à Lorient.


Le poste du barreur.

En mai 1976, il effectue la mission Orion vers Suez et l'océan Indien avec le Marsouin et le BSL Rhône. De retour à Toulon, il participe, le 11 juillet 1976, à la revue navale à Cannes.

Le 21 mai 1977, il appareille pour l'exercice franco-espagnol " Escuadras " avec les BSL Rhône et Rance, le Victor Schoelcher, l'Argonaute, Le Provencal et L'Alsacien.

A partir de juin 1977, il est basé à Lorient.

Le 9 août 1977, il quitte Lorient pour .... ? En juin 1978, il est à Toulon (?).

20 septembre 1978, il est sur le slip de Kéroman ?


Le 9 mai 1980, il est avarié lors de l'abordage avec un chalutier.

Le 9 mai 1980, il est avarié lors de l'abordage avec un chalutier (quelqu'un en sait plus ?).

Du 30 avril au 15 mai, sa mise en condition est effectué par l'aviso Amyot d'Inville.

En juin 1985, il est en escale à Bayonne avec le Morse.

En 1986, durant le commandement du capitaine de corvette Leroux, ce sous-marin est parrainée par la ville de Biarritz. Avant d'officialiser ce parrainage, sur l'invitation du capitaine de vaisseau Sassy et du capitaine de corvette Malesieux Duhamel, les autorités de la ville Mr Bernard Marie (père de Madame Alliot Marie), maire de la ville et son adjoint Mr Bapsères ont embarqué à bord du sous-marin. Depuis cette date et jusqu'au désarmement du sous-marin, chaque année une délégation du sous-marin s'est rendue à Biarritz à l'occasion des fêtes de la mer. La Junon s'est rendue à Bayonne en 1989 et 1991.


Escale à Palma (1995)

En janvier 1988, il fait escale à Anvers.

Le 30 septembre 1991, il quitte Lorient, et l'escadrille des sous-marins de l'Atlantique, après un dernier IPER, pour rentrer à Toulon, son nouveau port base, où il arrive le 4 octobre. Il est affecté officiellement à Toulon le 14 octobre.

Début 1992, un exercice "Ventilex " a pour but l'entraînement au sauvetage de l'équipage d'un sous-marin, échoué sur un haut fond, la Junon faisant office de navire assisté. L'intervention consiste à brancher à partir du BISM Triton, deux manches à air sur le sous-marin, créant ainsi une ventilation avec l'extérieur. L'exercice a lieu en rade de Bormes-les-Mimosas, où le sous-marin se couche sur un lit de sable à 110 mètres de fond. Le Griffon, mini-sous-marin accueillant quatre hommes, est mis en oeuvre à partir du Triton, pour coordonner les opérations des plongeurs. C'est la première fois que ce type d'exercice est ainsi réalisé dans sa totalité.

En novembre 1994, le quotidien " Var Matin " se fait l'écho d'un projet consistant à transformer la Junon, lorsqu'elle sera retirée du service actif, en musée sur le site des anciens chantiers de La Seyne-sur-Mer. Ce projet, comme beaucoup d'autres restera sans suite.

En 1995, une escale de routine à Palma est quelque peu mouvementée, suite à l'action de militants de Greenpeace venus protester une nouvelle fois contre les essais nucléaires français dans le Pacifique.


La coque du sous-marin Junon alors désarmé à Toulon (1er août 2002).

Les 14 et 20 février 1996, la Junon apporte son concours dans la mise au point de la nouvelle torpille MU90. Un nouveau tir a lieu le 3 juillet 1996, le sous-marin avait appareillé ce jour de Toulon, sous une pluie battante.

Le 26 juillet 1996, il est placé en complément.

La Junon est désarmée le 8 octobre 1996, date de la dernière cérémonie des couleurs. Elle aura parcourue au cours de sa carrière 342 000 nautiques soit quinze fois le tour de la Terre.

Le 30 septembre 1998, la coque quitte la darse vieille de l'arsenal pour le mouillage de Brégaillon.

Condamnée le 10 février 2004 (numéro de condamnation Q 788), sa coque sera réutilisée comme cible de tir.

Elle est coulé en novembre 2004 au large de Toulon.

Vous souhaitez compléter cet historique (activité, escales, anecdotes, etc...) ? Ecrivez nous.


[Sommaire sous-marin Junon]. [Sommaire Net-Marine]