Les bâtiments ayant porté le nom de Galatée

Dix bâtiments de la marine de guerre française ont porté le nom de Galatée (ou Galathée) :

Une frégate de 20 canons (1696 - 1708) baptisée Galathée le 4 avril 1696 et construite à Brest en 1695-96. Elle fait croisière en Manche en 1697 avec Joli, Mercure et Oiseau, les bâtiments coulent un navire d'un convoi anglais pour l'Amérique et capturent deux yachts et un brûlot de l'escorte. Ayant ralliée Toulon, elle participe le 24 août 1704 à la bataille de Velez-Malaga. Armée en Course, elle sera prise le 19 mai 1708 par un vaisseau anglais qu'elle avait confondue avec une flûte, non s'en s'être défendu vaillamment (le commandant Montault et 26 hommes sont hors de combat). (Caractéristiques : 170 t ; 30,5 x 8,3 x 4 m ; Plans Blaise ; XX.4).

Une frégate de 28 canons (1708 - 1712) construite au Havre en 1708 sur plans Cochois. Elle est baptisée Galatée le 28 juin 1708, alors en achèvement aux Havre. On la voit à Port Louis en 1710, et elle sera captuée en mars 1712 par les Anglais aux îles d'Amérique.


La
frégate de 46 canons Galatée (1812 - 1837).

Une frégate (1719 - 1736) construite à Saint Malo et armée en 1719 pour le compte de Lorient jusqu'en 1735 sans apparaître sur les listes officielles de la Flotte. Peut être est-ce navire qui en 1720, en mission sur la côte d'Annam à Phan Ri (rive du Bin Thuan), envoie un canot faire de l'eau. Deux officiers arrêtés par les Annamites ne sont relachés qu'un mois après sur rançon.

Une frégate de 24 canons type Galathée (1745 - 1758) dont la construction commence à Brest en février 1744. Mise à flot en septembre, elle est armée en Course, et fait de nombreuses prises dont le Phoenix (14 canons). En 1747, intégrée dans une division volante chargée de protéger les atterrages entre Groix et l'île d'Yeu, elle capture le 21 juin avec la Mutine l'indiaman anglais Duke of Cumberland. Le 3 octobre 1747, elles repoussent au large de l'île de Ré, un vaisseau de 56 et une frégate de 30 qui se retirent fort avariés. Son commandant Tourville reçevra la Croix de Saint Louis, distinction rare. Parti pour Louisbourg en 1758, elle est prise le 7 avril 1758 par HMS Essex et Pluto au large de la Gironde. (Caractéristiques : 380 t ; 35,7 x 9,4 x 4,2 m ; Plans Salicon ; 180 h).

Une frégate de 32 canons type Galathée (1779 - 1795) mis en chantier à Rochefort en janvier 1778, et mise à flot le 28 juin 1779. Elle participe en novembre 1781 à la prise de Sainte Eustache aux Antilles, puis à la bataille des Saintes (12/4/1782). Armée à Brest en 1793, elle prend part le 1er juin 1794 à la bataille du 13 Prairial. Au cours de cette bataille, la Galatée se distingue en remorquant sous le feu anglais le vaisseau Terrible démâté. En juillet 1794, elle capture HMS HORN avec la Seine sur la côte d'Irlande et le ramène à Brest. Sa carrière se termine brutalement, lorsqu'elle fait naufrage sur les rochers de Penmarc'h dans la nuit du 23 au 24 avril 1795. (Caractéristiques : 600 t ; 44,5 x 11,2 x 5,5 m ; XXXII puis XXXXIV).


La corvette Galatée (1845-1869).

Une corvette de 20 canons type Serpente (1800 - 1819) dont la construction commence à Honfleur en septembre 1794 sous le nom d'Uranie. Rebaptisée Galatée en 1798, elle est mise à flot en juin 1800. Elle sera toutefois renommée Géographe le 23 juin 1800, car elle prend part avec le Naturaliste à une exploration des mers du Sud et de la Nouvelle-Hollande. Son commandant le CV Nicolas Baudin trouvera la mort à bord en septembre 1803 avant le retour en France (3/1804). A partir de 1807, elle sert de bâtiment de servitude, de caserne, puis de ponton à Lorient. Elle est rayée en avril 1819. (Caractéristiques : 350 t ; 40,3 x 9,7 x 3,8 m ; XXIV.12).

Une frégate de 46 canons (1812 - 1837) mise en chantier à Gênes sur plans Sané en 1811 et mise à flot le 3 mai 1812. Elle effectue la totalité de sa carrière en Méditerranée. On la croise en 1819 à Alger, Tunis et Tripoli avec la division Jurien de La Gravière. Refondue en 1823, elle participe à la guerre d'Espagne, et à l'affaire d'Algésiras. Le 17 juin 1826, elle détruit le repaire des pirates grecs à Egine avec la division du CV de Rigny. Elle participe l'année suivante au blocus d'Alger, et s'illustre le 4 octobre en prenant en chasse, avec l'Agamemnon, 11 navires algériens qui tentaient une sortie, et les contraint en rentrer au port. Victime en 1837 d'un abordage dans le Levant avec le Trident, elle est condamnée en mai, puis démolie l'année suivante au bassin à Brest.

Une corvette de 30 canons (1845 - 1869) mise sur cale à Brest en février 1844, mise à flot le 27 décembre 1845. En 1846-47, elle fait campagne en Océanie et Tahiti, puis en 1851-52 aux Antilles et à La Plata et Rio de Janeiro. De retour en France, elle participe à la guerre de Crimée en 1855, servant de magasin à munitions en Baltique. En 1855-56, elle effectue un nouveau voyage aux Antilles. En 1862, elle est à la station des mers du Sud. En 1864, elle participe au débarquement et à l'attaque de la batterie des Cocotiers au Mexique.


Le sous-marin Galatée (1927-42).

Rayée des listes en 1869, elle servira par la suite comme annexe du Borda puis de la Bretagne, à l'école des aspirants, puis des apprentis marins. Condamnée en 1892, elle est démolie peu après. (Caractéristiques : 600 t ; 43 x 11,8 m ; En bois ; A batterie couverte ; 116 h ; XXII).

Un sous-marin de moyenne patrouille et de défenses des côtes type Sirène (1927 - 1942) dont la construction commence aux Ateliers et Chantiers de la Loire en février 1924. Mis à flot le 18 décembre 1925, il entre en service le 6 mai 1927. Il est à Toulon lors de l'entrée en guerre, et effectue la surveillance des côtes de Provence et Corse. Le 29 octobre 1940, il est mis en gardiennage d'armistice à Toulon. Capturé intact par les Allemands au bassin Vauban Nord-Ouest à Toulon lors du sabordage de la flotte (27/11/1942), il sera coulé au Lazaret par des bombardements. Renfloué en 1945, il est utilisé comme flotteur. Remis aux Domaines en mars 1955 à l'état d'épave, il sera mis en vente et démoli. (Caractéristiques : 609 t ; 1200 cv ; 64 x 5,20 x 4,1 m ; 757t.pl ; 2 moteurs électriques 500cv ; 2 diesel de 650cv ; 2 hélices ; 40 h ; VII.TLT.550 + XVIII.torp + I.100 + II.mitrailleuses.8 ; Symb. de coque : GA, GL, 91, 191).

Le dernier bâtiment ayant porté le nom de Galatée est donc un sous-marin de 800 tonnes (1964-93).

Net-Marine ; Pour en savoir plus : Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre de Colbert à nos jours


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