Histoire et actualités du patrouilleur La Tapageuse


Autour de son commandant, le lieutenant de vaisseau Justin Peltier, l'équipage du patrouilleur La Tapageuse dans le Pacifique (17 février 2008 - Photo Guillaume Fallourd).

Janvier - mai 2009 : Missions aux Tuamotu et aux Australes
Une première mission administrative a lieu aux Tuamotu du 19 au 30 janvier. Le 16 février 2009, le patrouilleur quitte les quais de la base navale de Papeete en direction de l‘archipel des Australes. Durant sa tournée administrative le P400 visite successivement les îles de Raivavae, Rapa, Tubuai et Rurutu.

A Raivavae, il a embarqué l‘équipe administrative qui participe à cette tournée, dont beaucoup de civils et l‘administrateur-adjoint des îles australes. Le P400 emporte également dans ses soutes plusieurs centaines de kilos de fret à destination des différentes communes visitées : pièces électriques et mécaniques, sacs de courriers, cartons de médicaments, une glacière de prélèvements sanguins et des plis électoraux…

La Tapageuse a appareillé à nouveau le 16 mai 2009 pour une mission de surveillance maritime dans l’archipel des Tuamotu, aux îles Gambier et dans la zone de l’île britannique de Pitcairn. La Tapageuse fera escale à Hao (Tuamotu) les 17 et 27 mai pour ravitaillement, à Pitcairn (territoire britannique) du 20 au 21 mai et à Mangareva (îles Gambier) du 22 au 24 mai. Le bâtiment est prévu de rentrer le 3 juin.


Juillet-novembre 2008 : Arrêt technique majeur
Un arrêt technique majeur (ATM) s’étale sur quatre mois, du 7 juillet jusqu’au 7 novembre sous maîtrise d'oeuvre DCNS.
La coque est entièrement décapée puis remise à neuf, les endroits les plus fragilisés, voire perforés, sont renforcés par encastrés. Les deux diesels de propulsion sont extraits de la cale puis expédiés en métropole pour visite totale.


Mars : Deux semaines aux îles Marquises
Le 21 mars, La Tapageuse est de retour à Papeete après une mission de deux semaines dans les îles Marquises. Ayant remplacé au dernier moment La Railleuse, le patrouilleur a fait escale à Hao (Tuamotu), puis mouille à Fatu Hiva (Marquises). Un aller retour de Nuku Hiva à Eiao permet à une équipe de scientifiques d'effectuer diverses recherches. Le contrôle d'un navire de pêche est effectué à Nuku-Hiva.


Février 2008 : Tournée dans les Australes
Pour sa première tournée administrative en 2008, des 12 au 22 février derniers, La Tapageuse, cap au sud, a retrouvé avec plaisir les eaux grises des Australes, et son île marraine, Rapa. La mission, double, consistait d’une part à acheminer du fret et du personnel administratif (de l’Etat et de Polynésie) dans les îles reculées (Rapa, à plus de 700 Nq de Tahiti, n’a pas d’aéroport), d’autre part à effectuer une surveillance des pêches aux limites méridionales de la Polynésie française.
L’équipe administrative, composée de scientifiques, de techniciens, de personnel médical, de personnel de l’éducation, de sportifs, de gendarmes et de militaires, avait plusieurs missions précises : évaluer le nombre de chèvres sauvages, déterminer les zones construites potentiellement mises en danger par un raz-de-marée, inspecter la qualité de l’enseignement dispensé, réparer une sirène, etc. La Tapageuse a également ramené des blessés, et acheminé un chargement important : ordinateurs, produits de première nécessité, pièces de rechange, etc.

Six mois après la relève de l’été 2007, où plus de 70% de l’équipage avait été remplacé, La Tapageuse a ainsi montré sa silhouette guerrière à presque tous les archipels polynésiens : Iles Du Vent, Iles Sous Le Vent, Marquises, Tuamotu, Australes. Restent les Gambiers, prévues en juin prochain (site MN)
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La Tapageuse au secours d'un bonitier à la dérive (11/2007 - Photo MN)
Novembre 2007 : Au secours d'un bonitier à la dérive
Parti le 13 novembre de Papeete, le bonitier Tepura, se perd après que son patron inexpérimenté ait fait une erreur de navigation de 300 nautiques (!) dans la direction opposée de son transit prévu vers Toau (archipel des Tuamotu). Le bateau est finalement localisé le lendemain par un Gardian/25F avec ses deux personnes à bord saines et sauves. Le patrouilleur La Tapageuse quitte la base marine de Fare Ute le jour même et arrive à couple du bonitier afin de porter assistance aux marins perdus. Le bateau est ensuite dirigé sur Bora-Bora. Une opération qui aura, au final, couté 183 500 €, l'inconscience et la bétise ayant toujours en mer un prix, même pour les histoires qui, comme celle-ci, se terminent bien.

Janvier 2006 : Tournée aux Tuamotu-Gambier
Le chef de la subdivision administrative des Tuamotu-Gambier, M. Frédéric Beaufays, part le 16 janvier en tournée administrative à bord du patrouilleur La Tapageuse pour une tournée de quinze jours dans cet archipel.


Mars 2005 : Arrivée de la navigatrice Maud Fontenoy
La Tapageuse appareille le 26 mars à 3h du matin de l'île de Hiva-Oa aux Marquises, pour aller à la rencontre de la jeune rameuse française, Maud Fontenoy, partie à la force des bras, de Lima au Pérou en janvier dernier pour rejoindre, avec un mois d'avance, les côtes Pacifique. Une quarantaine de personnes de la délégation gouvernementale actuellement dans l'archipel, ont également accueilli comme il se doit Maud Fontenoy.


Janvier 2005: Contrôle d'un navire de pêche étranger dans les eaux territoriales
Dans le cadre de sa mission de surveillance des pêches aux Marquises, La Tapageuse effectue le 18 janvier une visite, sur un navire de pêche originaire du Vanuatu qui se trouvait dans la zone économique exclusive de Polynésie française. Bien que le navire ait répondu aux interrogations du patrouilleur, ses routes erratiques et les réponses évasives apportées laissaient des doutes quant aux raisons de sa présence dans nos eaux. Le Balena venait en effet de Port-Vila (Vanuatu) et se rendait à Suva (Iles Fidji) avec 32 personnes à bord dont deux passagers chinois, en transitant par l’est de la zee polynésienne, ce qui n’était pas, pour le moins, une trajectoire directe. Toutefois, aucun élément (température du poisson congelé, propreté du bateau, analyse du carnet de pêche, apparaux de pêche à poste) n’a permis de penser qu’il ait péché dans la zee polynésienne.
(Communiqué MN)


Septembre-octobre 2004 : Mission aux îles Cook
La Tapageuse a quitté Tahiti le 27 septembre dernier pour une mission de surveillance de la zone économique exclusive (ZEE) de la Polynésie française mais également, et pour la première fois, des ea
ux relevant du territoire des îles Cook. Un officier de police des pêches cookien est embarqué à bord. Il est habilité à constater et à dresser les procès verbaux des infractions relevées dans les eaux des îles Cook, constat que ne peuvent juridiquement pas faire les commandants de bâtiments de la marine française. Le patrouilleur devrait regagner Tahiti le 15 octobre prochain. (Communiqué MN)


Juin 2004 : Secours aux naufragés
La Tapageuse, en mission de surveillances des pêches, a porté secours le 26 juin à un skipper et sa femme, en difficulté à bord de leur voilier Fingolfin, à 1.000 km au nord de Nuku Hiva, aux Marquises. Les naufragés ont été conduits vers l’hôpital de Nuku Hiva (Marquises). (Tahiti Presse - Brèves MN)


Avril 2004 : Sauvetage d'un thonier
Un thonier palangrier de 15 mètres échoué en pleine nuit, le 16 avril, sur la pointe récifale de Faa’a a été sauvé le lendemain après plusieurs heures d’une intervention délicate, et cinq minutes seulement avant que ne soient ordonnés l’évacuation et l’abandon du navire. Le Lady Chris 3 a pu être déséchoué et remorqué par le Maroa jusqu’au chantier naval où il sera réparé. Au préalable, les plongeurs de bord de La Tapageuse et de La Railleuse avaient dû obturer une brèche sous la ligne de flottaison tandis que les marins du Manini asséchaient la cale totalement noyée du thonier. Dans une lettre à Alpaci, l’armateur du Lady Chris 3 a chaleureusement remercié les sauveteurs et en particulier les MP Patrick Gassion et Jacques Le Roux, commandants respectifs des remorqueurs Maroa et Manini. (Brèves MN)


Septembre 2002 : Service public à Pukarua
Lundi 16 septembre, La Tapageuse a quitté Papeete pour rejoindre l'atoll de Pukarua, dans le cadre d'une mission Bougainville, avec à bord un détachement de 13 militaires du régiment d'infanterie de marine de Polynésie. Chaque année lors des missions Bougainville, les militaires français fournissent leur concours aux atolls éloignés, peu ou mal desservis, en apportant du matériel de première nécessité et en réalisant des travaux de construction et de réparation.
Après avoir débarqué le détachement par baleinière à Pukarua, malgré une météo peu clémente, La Tapageuse a mis cap à l'ouest afin de livrer du matériel à la compagnie du Groupement du Service Militaire Adapté (GSMA) basée à Hao. Une quinzaine de jeunes stagiaires du SMA ont également visité le bateau. (Cols Bleus n°2636 - 2 et 9 novembre 2002)



L'équipage de La Tapageuse (avril 2002)

Avril 2002 : Visite à Pago Pago
Du 3 au 23 avril 2002, La Tapageuse effectue un déploiement dans les îles et archipels du Pacifique centre. Après deux jours de transit et une brève halte devant l'atoll de Maria, dans l'archipel des Australes, le bâtiment arrive dans le port d'Avatiu aux Rarotonga où il fait escale 3 jours. Cap à l'est, La Tapageuse relâche à Niue le 10 avril où un match de football est organisé avec une équipe locale. Levant l'ancre le lendemain, le patrouilleur fait escale à Apia, sur l'archipel des Tonga. Au cours de cette escale, les patrouilleurs australiens HMAS Townsville et Ipswich s'accoste à couple derrière La Tapageuse. Un échange de personnel est effectué au cours du transit vers Pago-Pago.


(de gauche à droite: M. David McNeil, le LV commandant de La Tapageuse, M. Gordon, représentant du U.S. Dept. of Interior, Lt. Dostie des U.S. Coast Guard, Philippe Lestienne et le Lieutenant-Gouverneur Togioala Tulafono.)

Philippe Lestienne, Intendant du Consulat Général de France à San Francisco et ancien marin, s’est rendu le 16 avril à Pago Pago (Samoa Américaines) pour accueillir le patrouilleur La Tapageuse. Le navire français y participait, en compagnie de 2 bâtiments militaires australiens, ainsi qu'un garde-côtes du Tonga, à la commémoration du rattachement de Samoa Américaines aux Etats-Unis.
Profitant de son séjour, M. Lestienne s'est rendu le jeudi 18 avril, avec 11 marins de La Tapageuse, à la "Baie du Massacre" visiter le monument, érigé en 1883, commémorant le massacre des 12 marins et savants de l'expédition La Pérouse le 11 décembre 1787. (Consulat de France - San Francisco ; Horizon magazine)


Juin 2000 : Silence, on tourne...
Alain Corneau tourne Le Prince du Pacifique, avec Thierry L'Hermitte, Patrick Timsit et Marie Trintignant, sur une plage déserte de Huahine Iti, au sud de Port Bourayne. C'est dans cette partie du magnifique lagon de Huahine que La Tapageuse est venue mouiller pour 3 jours de figuration. La scène se passe en 1918 : "réfugiés sur une île au milieu de la population autochtone, les marins français du Dauphin annonce la fin du conflit. Et c'est alors qu'apparaît La Tapageuse, en patrouilleur américain (!) informant les marins et la population de la signature de l'armistice".
Après un sondage hydrographique du lagon, La Tapageuse est donc venu mouiller à proximité du Dauphin (l'Astrolabe, grimé en bâtiment militaire français). Le soir, un barbecue a réuni l'équipe du film et l'équipage de La Tapageuse à bord du patrouilleur. Le lendemain, le bâtiment quittait Port Bourane. (Cols Bleus n°2540 - 26 août et 2 septembre 2000)

Avril 2000 : Escales à Aitukati
Le lundi 27 mars, La Tapageuse appareillait de Papeete pour une mission de 3 semaines hors des eaux de la Polynésie française. Filant vers les îles Cook, la première escale fut l'île polynésienne d'Aitutaki.(... ...) Deux jours de mer et nous accostons du port d'Apia, sur la côte nord de l'île d'Upolu. L'escale suivante sera Pago-Pago dans l'île de Tutuila, aux Samoa américaines. Le retour vers Papeete se fera en 3 jours et 1250 nautiques sur une mer formée. (Cols Bleus n°2540 - 26 août et 2 septembre 2000)


Escales à Pago Pago, Samoa, Niue, Rarotonga.
Le patrouilleur La Tapageuse a effectué au cours du premier trimestre 1998, une mission de trois semaines dans le pacifique centre. Dans un premier temps, il a fait escale à Pago Pago aux Samoa américaines, puis s'est arrêté à Niue et, enfin, s'est rendu à Rarotonga (capitale des îles Cook) pour une dernière escale de trois jours.
photo ci-contre : CC Meinour, M. Franck Lui (Premier ministre de Niue), M. Mike Pointer (Haut commissaire de Nouvelle-Zélande), EV1 Fraïoli, M. Hunuvi (conseiller du Premier ministre) (Cols Bleus / photo Marine nationale)


Décembre 1998 : Escales aux Marquises
La Tapageuse a effectué une mission aux Îles Marquises qui lui a permis de faire le tour de cet archipel.
La première étape de cette mission a été l'île d'Hiva Oa, où est implanté le SMA local (Service militaire adapté) : cette île est célèbre pour avoir accueilli, à la fin de leur vie, Gauguin et Brel, dont l'équipage n'a pas manqué de se recueillir sur les tombes dans le petit cimetière d'Atuona. Cette escale fut l'occasion de faire valoir nos soutes marchandes car, dès notre accostage, gendarmes et militaires du SMA déposèrent sur le quai colis et matériels à destination de Tahiti. Socs de charrue, motoculteurs... nous voici transformés en transport de matériel agricole.
La deuxième escale nous a conduits à Nuku Hiva, où nous avons retrouvé le bâtiment hydrographique Arago. Ces retrouvailles se sont concrétisées par un Kaï Kaï (barbecue local) dans la résidence de l'administrateur des Marquises avec la population locale. Les deux équipages ont eu la joie d'assister à deux représentations de danse par des groupe de l'île. Les danseuses ont participé a bal qui clôturait cette soirée, dans un ambiance bon enfant qui nous a montré à quel point les Marquisiens appréciaient la venue des marins dans leur archipel Ua Pou
Après deux jours de repos à Nuku Hiva, nous sommes repartis pour un aller-retour vers Ua Pou, où nous avons déposé l'administrateur et ses collaborateurs. Nos passagers déposés au sec, nous faisons route vers Eiao, île située à l'extrême nord-ouest de l'archipel. Sur ce caillou désert, la brigade de protection du bord a effectué une sortie qui l'a conduite à bivouaquer pour la nuit sur les plateaux de l'île, et à appréhender les difficultés d'une ascension parmi les kékés épineux et sous un soleil équatorial. Les eaux très poissonneuses à proximité d'Eiao ont permis aux nombreux pêcheurs de ravitailler le bord en tazars et en thons pour les Kaï Kaï futurs.
Nous avons ensuite à nouveau mis le cap vers Ua Pou où notre arrivée coïncidait - heureux hasard - avec le grand bal du samedi soir qui réunit toute la population de 7 à 77 ans, à laquelle nos marins se sont mêlés pour le plus grand bonheur de tous. Les bonnes relations de l'équipage avec les habitants de cette île ont été confirmées par le succès des visites à bord auprès des enfants. Le dimanche soir, sous une pluie battante, nous avons reçu le maire et quelques personnalités locales pour un barbecue, très apprécié par tous, et c'est avec regret que nous sommes repartis le lendemain matin vers Ua Huka.
Le mouillage peu confortable limite les possibilités d'escales dans cette île. L'accueil de la population n'en est que plus chaleureux. Un match de volley improvisé a été organisé entre l'équipe locale et ceux qui étaient descendus à terre, notre fair- play et le fait de jouer pieds nus sur un terrain en béton ont permis à nos adversaires de nous infliger, dans la bonne humeur, une cuisante défaite.
Notre étape suivante avait pour objectif une cérémonie au monument aux morts de l'île de Tahuata. La cérémonie avait été préparée par notre midship et deux appelés polynésiens que nous avions laissés sur place pour une reconnaissance de 24 heures au début de la mission. Après avoir pris contact avec le maire, ils avaient mis à profit cette période pour redonner un coup de neuf au monument, ainsi qu'aux tombes des marins et soldats français enterrés là. Nous avons donc débarqué notre piquet d'honneur et une délégation de La Tapageuse, et après une courte cérémonie au cours de laquelle les couleurs ont été envoyées et une gerbe de fleurs déposée par le maire et le commandant, les enfants de l'école nous ont interprété une Marseillaise charmante de fraîcheur et d'accent local. À la suite de cette cérémonie, une visite du bord a été organisée pour une trentaine d'entre-eux qui garderont de cette grande récréation un souvenir d'autant meilleur qu'il est rare : nous étions, déjà, le dernier bâtiment à avoir fait escale dans cette vallée, en 1995.
Après cette courte escale nous sommes repartis pour Fatu Hiva ert sa magnifique Baie des Vierge. À peine la pioche avait- elle fait tête que des pirogues sont venues s'accoster au bâtiment, et leurs occupants nous ont proposé tout un éventail d'objets d'art marquisien, ainsi que des fruits locaux. Le bateau s'est transformé rapidement en galerie d'art et chacun a pu faire ses courses «à domicile». Nous repartons encore une fois à regret tant l'accueil a été agréable et joyeux, mais le temps est venu pour La Tapageuse de rentrer dans son port d'attache, après un bref passage d'une nuit à Hiva Oa au profit du SMA, et un arrêt d'une demi-jour- née à Arutua, dans l'archipel des Tuamotu. (Cols Bleus)


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