L'histoire du palangrier Apache devenu Le Malin


Le palangrier
Caroline Glacial.
Un palangrier est un navire armé pour la pêche à la palangre, celle-ci consistant en une longue ligne de fil de pêche - qui peut atteindre plusieurs centaines de mètres - sur laquelle sont fixés des hameçons.

1994-2003 : Une vie de pécheur

Tout commence le 21 décembre 1994, date à laquelle l'armement « Crown Hill Chartering AS et Glacial Shipping S. » signe un contrat de construction avec le chantier West Contractor AS à Olensvaag, Norvège.

Le navire est mis sur cale le 24 juin 1996, sous le nom de Caroline Glacial, il fait partie d'une d'une série de 12 palangriers du même type.

Le navire est mis à flot en janvier 1997, puis livré le 15 janvier 1997. Il est classé par le Det Norske Veritas (DNV) avec les éléments suivants : « croix de Malte 1A1 », mention de service « fishing vessel » et marque complémentaire « ICE-C » (ce qui lui permet de naviguer dans les mers de glace).

Il bat alors pavillon du Panama. En février 1998, Caroline Glacial est aperçu déchargeant de la légine à Maurice. La légine est un poisson protégé, et le Caroline Glacial est soupconné de travailler en toute illégalité !


La légine est un poisson des grandes profondeurs. Sa chair est très appréciée en Asie, au Japon, notamment où il se vend à plusieurs dizaines d’euros le kilo.

Il opère de concert avec trois autres contrebandiers : Christina Glacial, Alida Glacial et Aliza Glacial, déjà interceptés par les autorités australiennes en 1997. Les quatre unités sont armées par un norvégien, Magna Hisdal. Caroline, Christina et Alida Glacial sont dans un premier temps redéployés dans les eaux russes puis abandonnés à Bergensbanken et finalement vendus à Pusan en 2003 à la compagnie Harald Kongshan Longliners AS.

En juin 2003, l'armateur « Seaport » rachète le Caroline Glacial et le Christina Glacial. Ils sont rebaptisés respectivement America n°1 et American Warrior. Ils battent alors pavillon américain avec comme port d’attache Seattle.


Le patrouilleur Albatros a pour
mission de débusquer les éventuels contrevenants à la législation des pêches.

De septembre à fin 2003, des travaux importants (carénage, modifications, maintenances majeures) sont réalisés par un chantier espagnol à Vigo. Fin 2003, le America n°1 tout frais sorti d’un carénage franchit la passe de Sainta Eugenia de Riveira, en Espagne. Le mois suivant, il est vu au sud de l’Argentine. Il arrive à Dunedin le 15 février 2004, au terme de son premier voyage dans la mer de Ross.

On le retrouve en avril 2004, à Montevideo, où il a pris le nom d’Apache sous pavillon du Honduras, avec comme armement Staplefield Investments « officiellement » logé au Panama.

2004 : L’arraisonnement

Le 17 juin 2004, le patrouilleur austral Albatros, est en patrouille dans la zone économique exclusive australienne des îles Heard et Mc Donald. Sa mission est de débusquer les éventuels contrevenants à la législation des pêches. Soudain, il accroche au radar un écho.


Le palangrier
Apache lors de son arraisonnement par l'Albatros.

Le contrebandier, s’aperçevant qu’il a été repéré, met cap au nord, et entre dans la ZEE (Zone Economique Exclusive) des Kerguelen. Les mauvaises conditions météorologiques et une mer démontée ne permettent pas son interception. Le 21, il est à nouveau « accroché », mais refuse la venue à son bord d’une équipe de visite.

Le 23, l’Albatros est en vue de celui qui est identifié comme étant l’Apache, l’une de ses nombreuses identités. Le capitaine fait toujours preuve de mauvaise volonté.

Le préfet de la Réunion autorise alors le patrouilleur à effectuer des tirs de semonce. L’Apache, battant pavillon du Honduras, obtempère à l’ordre de stopper.

L'équipe de visite de l'Albatros monte à bord. Dans les cales, on y découvre 60 tonnes de légine illicitement pêchée.

L'équipage de l'Apache est composé de 8 espagnols et de 32 indonésiens, chiliens et uruguayens.

Escorté par l’Albatros, le pirate est contraint de mettre le cap sur la Réunion où il arrive le 1er juillet. L’interception de l'Apache est le résultat d’une coopération étroite entre l’Afrique du Sud et la France, des contrôleurs de pêche sud-africains avaient été embarqués près de l’île Marion.


Le palangrier
Apache lors de son arraisonnement par l'Albatros.

Le chef de l’État, Jacques Chirac, adressera le 29 juin, ses félicitations au commandant et à l’équipage de l’Albatros, après l’arraisonnement de l'Apache.

A la différence des premiers pirates que l'Albatros arraisonnaient dans les Terres Australes et Antarctiques Française (TAAF) au milieu des années 80, l'Apache est loin d'être un navire poubelle, il est même parfaitement entretenu, et dispose des moyens les plus modernes de communication et navigation par satellite. Ayant navigué récemment sous pavillon américain, il possède également des matériels de sécurité aux normes. C'est un navire récent et robuste, conçu pour naviguer dans des mers de glace.

L'Apache est saisi dès son arrivée au Port, et gardienné à la Réunion par le service des Domaines (ministère des Finances). Son sort est remis entre les mains de la justice. Il est loin le temps où les contrebandiers pillait en toute impunité les ressources des TAAF. On se souvient du taiwanais Ying Mao Hsiang arraisonné en 1996, et qui avait écoppé d'une amende ridicule de 15 000 francs ! Mais, depuis septembre 1997, de nouvelles dispositions plus contraignantes de la loi sur la pêche illégale dans les TAAF ont été adoptées par l'Assemblée Nationale.

L'Apache est loin d'être un navire poubelle, il dispose des moyens les plus modernes de communication et navigation. Plus étonnant sur un navire de pêche, on y trouve un large canapé en passerelle, pour les rares moments de détente de l'équipage, face à la mer (septembre 2005).

L'Apache à quai au Port des Galets (septembre 2005).

En août 2004, un premier procès s'ouvre au tribunal correctionnel de Saint Denis. Des armateurs de La Réunion semble un temps intéressés par l'achat du navire, mais c'est la marine nationale qui se montrera la plus intéressée. Pourtant, la complexité juridique du dossier fait que plus d'un an sera nécessaire avant de voir son aboutissement.

2005 : Un dossier juridique complexe

L'armateur de l'Apache, audiencé le 28 avril 2005 par le tribunal de Saint Denis, fait l'impossible pour défendre son bien. Un avocat du barreau de Marseille défend le point de vue qui consiste à considérer la confiscation de l'Apache comme illégale, car assimilable à une mesure de prison.

Mais les jugent ne s'y trompent pas, et confirment en appel le 23 juin 2005 la confiscation du navire par l'État. (1)

Si l'Apache appartient alors bien à l’Etat français, il reste à conclure une transaction financière entre le ministère des finances (service des Domaines) et le ministère de la défense. C’est chose faite le 7 septembre 2005, date à laquelle la marine nationale devient le nouveau propriétaire de l'Apache pour 2,2 M€. (2)

Durant son séjour à La Réunion, le bâtiment est placé en armement pour essais. Son équipage, affecté à Toulon pour une durée d’un an, rallie le bâtiment à La Réunion.


Le Malin à quai à La Réunion peu avant son départ pour Toulon.

Le 4 novembre 2005, le chef d'état major de la Marine décide que l'Apache sera renommé Le Malin, du nom du contre-torpilleur (1931-1964) qui s'illustra au cours de la seconde guerre mondiale et en Indochine (3).

Le 15 novembre 2005, le commandant de la Marine à La Réunion fait reconnaître le capitaine de corvetteStanislas Guillier comme premier commandant du Malin. A cette date, la Marine nationale prend en charge officiellement le bâtiment. L'équipage va désormais se familiariser avec ce nouvel environnement.

Le « Journal de l'île de la Réunion », signale, dans son édition du 16 novembre 2005, qu'il pourrait être, après transformation, utilisé comme bâtiment de soutien à la plongée (BSP). Il remplacerait alors le BSNC Poseidon comme bâtiment base du Commando Hubert. Le Malin participerait également aux entraînements nautiques des fusiliers-marins et prendrait part à des opérations menées dans le cadre de la surveillance des approches du littoral.

Le Malin appareille en décembre 2005 de Port-des-Galets, à destination de l'île Maurice, où il fait l’objet d’un certain nombre de travaux au chantier Piriou. Il y est notamment repeint en blanc.

2006 : Le Malin rejoint Toulon


Le Malin arrive à Toulon, son nouveau port base. La presse et les anciens du contre-torpilleur étaient conviés à cet événement.

Début janvier, un stage de mise en condition de trois jours à quai et trois jours à la mer, est supervisé par le capitaine de frégate Baltardive et le lieutenant de vaisseau Thomann, de la division entraînement de la Force d'Action Navale. Ce stage est validé par une qualification élémentaire, qui permet de naviguer en toute sécurité, l’équipage étant capable de réagir efficacement face à un incendie ou à des attaques extérieures.

Le Malin repasse à La Réunion puis, appareille le 30 janvier de Port-des-Galets, et, après un transit de quatre semaines depuis l'île de la Réunion, rejoint son port base de Toulon le 13 mars 2006. Le vice-amiral d'escadre Philippe Sautter, commandant la Force d'Action Navale, l'accueille à son arrivée depuis l'Orion, tandis que les remorqueurs Bélier et Bison se chargent du rituel des jets d'eau pour honorer ce nouveau venu dans le port du Levant.

Le 23 juin 2006, le même vice-amiral d’escadre remet au bâtiment la fourragère 39-45, marquant ainsi sa filiation directe au contre-torpilleur Le Malin, lors d'une cérémonie précédée d’une revue des troupes en présence d’une délégation d’anciens marins du contre-torpilleur.

Du 29 septembre au 13 octobre, le bâtiment participe, avec le BPC Mistral, les frégates Jean Bart et Guépratte, le BCR Marne, le BTS Bougainville, les chasseurs de mines Lyre et Capricorne, à l'exercice OTAN « Brillant Midas » en Méditerranée occidentale. Cet exercice maritime et amphibie rassemble pas moins de 30 bâtiments de surface, 6 sous-marins, 35 aéronefs et plus de 5 000 militaires venus de 10 pays différents.


Le compartiment propulsion du Malin.

2007 : Début de la galère...

Depuis son arrivée à Toulon, Le Malin doit prendre part à des opérations de surveillance des approches du littoral. Il est alors officiellement classé « Bâtiment de Soutien Auxiliaire » (BSA), même si on le désigne (abusivement) déjà « Bâtiment de Soutien à la Plongée » (BSP) en référence à son futur emploi.

Mais depuis quelques mois, c'est aussi une vrai galère à laquelle est contronté Le Malin. En cause, les difficultés de mise en place du MCO (maintien en condition opérationnel), liées au peu d'empressement du Service de Soutien de la Flotte pour intégrer ce nouveau bâtiment dans son plan d’entretien déjà très contraint.
A cela il faut ajouter, le manque de rechanges pour du matériel souvent en exemplaire unique dans la marine, l'absence de documentation, et l'impact des longues périodes d’inactivité, à La Réunion et à Toulon, qui fragilisent les installations, en premier lieu
la propulsion.

Malgré toute la cohésion et à la pugnacité de l’équipage, le bâtiment fera moins de 15 jours de mer entre janvier 2007 et mars 2010 !


Le Malin à la mer devant Toulon (17 janvier 2008).

2008 : Admission au service actif

Malgré ces déboires, l'admission au service actif du bâtiment de soutien auxiliaire (BSA) Le Malin est prononcée le 14 avril 2008. Le bâtiment est placé sous le commandement organique d’ALFAN. Il est affecté à la base navale de Toulon, et il est classé dans la catégorie des « bâtiments auxiliaires ».

Le 30 juillet 2008, le lieutenant de vaisseauJean-Paul Mellaza prend le commandement du bâtiment.

2009 : Arrêt technique - Lancement d'un marché de transformation

Le 6 avril 2009, le parrainage du bâtiment de soutien Le Malin par la ville de Sète (Hérault) est agréé par le chef d'état-major de la marine.

De juin 2009 à mars 2010, a lieu un arrêt technique majeur, qui comprend d'importants travaux de coque, une visite de 20 000 heures du moteur de propulsion, du réducteur et de la ligne d'arbres, et pas moins de trois passages au bassin (15 juillet au 7 septembre, 8 octobre au 10 novembre et 9 au 22 décembre).


Le Malin à quai à Toulon (11 avril 2008).

Pendant ce temps, le projet de transformer Le Malin en bâtiment de soutien à la plongée (BSP) n'aboutit pas, du fait des difficultés à la fois technique et financières. Dans un contexte budgétaire restreint, le choix final se porte vers des modifications à minima, pour lui donner les capacités d'un patrouilleur de service public.

C'est ainsi qu'en septembre 2009, Le Malin change d'appellation et de numéro de coque. Il passe de « bâtiment de soutien auxiliaire » (n° de coque : A 616) à « patrouilleur de service public » (n° de coque : P 701).

Mais transformer Le Malin en patrouilleur, fusse t-il de service public nécessite quelques aménagements. Ceux-ci consistent en une mise en conformité réglementaire, couplé à des travaux d’adaptation à de nouvelles infrastructures militaires. C'est l'objet d'un avis d’appel public à concurrence qui est publié, par la Délégation Générale de l'Armement (DGA), le 3 novembre 2009, avec pour objet : « Transformation du bâtiment de la marine nationale « Le Malin » en patrouilleur hauturier ».

2010 : Retour au cycle opérationnel - Transformation à Concarneau


Le capitaine de corvette Damien Lopez, commandant Le Malin (2010).

Le 4 mars 2010, Le Malin sort de ce long arrêt technique commencé en juin de l'année dernière. Du potentiel a été redonné aux installations, des dégradations structurelles liées à son passé de navire de pêche ont été reprises, et des améliorations relatives à la sécurité ont été apportées.

Le Malin va pouvoir enfin naviguer de nouveau. Au cours du premier semestre, il effectue plusieurs missions de surveillance de l’immigration au sud Corse au profit de l’agence européenne Frontex (12 au 25 mars, 7 avril au 24 avril, 7 au 17 juin, 24 juin au 1er juillet). Puis, à l'issue d'une période d'indisponibilité (5 au 28 mai), il apporte son soutien au dispositif de sécurité du sommet France-Afrique en rade de Villefranche (29 mai au 2 juin). Une nouvelle indisponibilité est marquée par un passage au bassin à Marseille (5 au 12 juillet).

Le 3 août 2010, le capitaine de corvetteDamien Lopez prend le commandement du bâtiment.

Une période de mise en condition opérationnelle débute le 2 septembre, prélude à deux missions de surveillance maritime.

Le 19 novembre 2010, un an après la publication de l'appel d'offre, le marché de transformation est notifié à la société Piriou Naval Service. Les travaux seront réalisés à Concarneau.

C'est ainsi que Le Malin quitte Toulon le 29 novembre 2010, et, après des escales à Carthagène (2 au 3 décembre) et Porto (6 au 10 décembre), il arrive à Concarneau le 13 décembre.

Les travaux de transformation du navire au chantier Piriou consistent principalement en une mise en conformité réglementaire complète du navire (réglement de classe Bureau Veritas), une remise en état de certains systèmes, avec des travaux spécifiques d’adaptation militaire.


Le Malin peu après son arrivée au chantier Piriou à Concarneau (2010).

Ainsi le navire subit des travaux conséquents dans les domaines de la stabilité (notamment de cloisonnement pour améliorer sa survivabilité à une voie d’eau), de la propulsion, de la sécurité incendie, de l’énergie électrique de secours, du sauvetage, de la prévention de la pollution (MARPOL) et de peinture avec notamment l’implantation sur sa coque des marques AEM (action de l’Etat en mer). D’autre part, le bâtiment disposera d’un bossoir et d’une drome d’intervention rapide, de deux mitrailleuses de 12,7 mm, d'une armurerie et de soutes à munitions.


Le Malin au sec au chantier Piriou à Concarneau (14 mai 2011).

2011 : Fin de transformation à Concarneau - Arrivée à La Réunion

Le 5 janvier, le bâtiment est mis au sec sur l’élévateur, pour y extraire la ligne d’arbres, qui fait également l'objet de travaux correctifs dans le cadre d'un marché de maintenance, en parallèle du marché de transformation. Le Malin est remis à flot à l'issue.

Le 15 mars 2011, une décision du major général de la Marine, précise que « le patrouilleur de service public (PSP) Le Malin ralliera La Réunion [...] en remplacement du P400 La Rieuse » (4).

En mai, lors d'un nouveau passage à sec, la ligne d'arbres est remise en place. Un voile de peinture blanche complet est appliqué sur la coque à cette occasion, et les marques AEM apposées.


Le Malin à son arrivée à Brest (19 août 2011).

Le 18 août 2011 marque la fin du chantier, et la réception des travaux par la DGA, avec 12 jours d’avance sur les prévisions initiales. Les essais à la mer sont réalisés avec succès le même jour.

Le Malin rallie Brest le lendemain, et y stationne jusqu'au 23 août, prélude à un stage de mise en condition opérationnelle (MECO) qui se déroule jusqu'au 26 en mer d'Iroise.

Le Malin est qualifié sans réserve, et, après une dernière escale à Brest (26 août au 1er septembre), il met le cap sur la Méditerranée, et arrive à Toulon le 7 septembre.

le 15 septembre, Le Malin quitte Toulon, et entame son transit vers La Réunion.

Il fait escale à Héraklion (20 au 23 septembre), Port Safaga (28 septembre au 1er octobre), Djibouti (5 au 9 octobre), Port Victoria (16 au 20 octobre), et arrive finalement le 25 octobre à Port-des-Galets, île de La Réunion, son nouveau port base.

Comme précisé dans la décision du 15 mars, Le Malin remplace un patrouilleur type P400. Il effectuera notamment des missions de contrôle des pêches, de lutte antipollution, de sûreté maritime ou ou de recueil du renseignement d'intérêt maritime.


Prise de commandement du CC Vincent Hugon (20 janvier 2012).

Il pourra également être engagé dans la lutte contre la piraterie. Ses missions ne se font donc pas exclusivement dans le cadre de l'action de l'Etat en mer (AEM), et c'est pourquoi le marquage AEM lui sera enlevé début novembre à quai à Port-des-Galets.

La fin de l'année est marquée par une mission de surveillance maritime dans le canal du Mozambique (16 novembre au 17 décembre), avec des mouillages à Tuléar (à quai du 21 au 24 novembre), Juan de Nova, Glorieuses, Mayotte (2 au 5 décembre), Port Louis (14 au 16 décembre).

2012 : Activités en zone sud de l'océan Indien

Le Malin étant destiné à remplacer un patrouilleur type P400, dont il reprend les missions, il entre désormais dans la catégorie des bâtiments de souveraineté, et son appellation passe de « patrouilleur de service public » à celle de « patrouilleur » à compter du 1er janvier 2012.

Le 20 janvier, le capitaine de corvetteVincent Hugon prend le commandement du bâtiment.


Prise de commandement du CC Laurent Frayssignes (27 juillet 2012).

Le Malin appareille le 31 janvier pour une mission de surveillance maritime dans le canal du Mozambique avec escales à Maputo (8 au 12 février), un mouillage aux Glorieuses (20 et 21 février) et une escale à Diégo Suarez (23 au 27 février).

Du 13 au 15 juin 2012, Le Malin fait escale à Moroni, en Union des Comores, afin de conduire une formation au profit des gardes-côtes comoriens.

A cette occasion, 18 gardes-côtes sont formés à l'organisation du commandement, à la conduite de la vie à bord et au maintien de la sécurité du bâtiment.

La pause estival est l'occasion de faire un arrêt technique jusqu’à fin août.

Le 27 juillet 2012, le général de brigade Jean-François Hogard, commandant supérieur des FAZSOI, fait reconnaître le lieutenant de vaisseauLaurent Frayssignes comme nouveau commandant.

...

Prise de commandement à bord du patrouilleur Le Malin (27 juillet 2012).

(1) : Coté justice, l'affaire n'en restera pas là puisque l'armateur fera à nouveau appel, cette fois, auprès de la Cour de cassation qui annulera le précédent jugement « la justice ne pouvant pas confisquer le navire et infliger des amendes ». Il faudra attendre le 15 novembre 2007, pour que la cour d’appel confirme la confiscation décidé en première instance, épilogue d’un feuilleton qui durera plus de trois ans.
(2) : Le cas de l’Apache n’est toutefois pas une première. En effet, le patrouilleur des affaires maritimes Osiris, basé à La Réunion, est lui-même un ancien contrevenant. Arraisonné par la frégate Nivôse en janvier 2003, le palangrier congélateur, qui s’appelait alors Lince, a été remis au ministère des finances six mois plus tard.
(3) : Décision n° 236/DEF/CEMM relative à l’attribution de nom à l’ancien palangrier Apache du 4 novembre 2005 ; BOC/PP – 28 novembre 2005 n° 47-48 page 8289.
(4) : Décision n° 0-6188-2011/DEF/EMM/EMO portant changement d’affectation du patrouilleur de 400 tonnes « La Rieuse » et du patrouilleur de service public « Le Malin » du 15 mars 2011 - BOC N°15 du 15 avril 2011, texte 12..

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