Armand-Simon-Marie,
chevalier de Blanquet du Chayla
Né
à Marvejols (Lozère) le 9 mai 1756. Entré au service
comme aspirant-garde de la marine en juin 1775, garde en mars 1777, il fut
attaché à la personne du comte de Provence lors du voyage de celui-ci à Toulon
cette même année. Enseigne de vaisseau en avril 1778, il servit en Amérique
sous les ordres de d'Estaing et fut fait prisonnier en novembre 1778.
Libéré en avril 1780, il embarqua sur le Languedoc dans l'escadre De
Grasse avec laquelle il prit part au combat du Fort-Royal de la Martinique
(29 avril 1781). Passé sur le Palmier, il combattit à la Chesapeake
et, à nouveau sur le Languedoc, à la prise de Saint-Christophe
(janvier 1782). Blessé aux combats des Saintes (9-12 avril 1782), il
devint major de division sur le Destin dans l'escadre rassemblée à
Cadix.
Après
la paix de 1783, il fit campagne sur la Belette dans les mers du Nord
et au Levant. Lieutenant de vaisseau en mai 1786, il servit en Méditerranée
sur la Sensible. Second de la Belette, il livra combat à des
pirates sur les côtes d'Albanie (décembre 1786). Commandant la Flèche
en Méditerranée en novembre 1791, il fut promu capitaine de vaisseau en juillet
1792 et reçut le commandement du Tonnant avec lequel il prit part
à l'expédition de Truguet sur les côtes d'Italie et de Sardaigne où il fut
blessé. Destitué comme noble en 1793, il fut réintégré après le 9 thermidor.
Adjoint du ministre de la Marine de mai 1795 à avril 1797, chef de division
en avril 1796, contre-amiral le 22 septembre suivant, il commanda une division
dans l'escadre de Brest aux ordres de Morard de Galles (avril 1797). Nommé
inspecteur général des côtes de la Méditerranée en mars 1798, il reçut en
avril le commandement du Franklin dans l'escadre de Brueys armée pour
l'Égypte et dirigea les opérations contre Malte (juin 1798). Lors de l'attaque
de Nelson contre l'escadre concentrée en rade d'Aboukir (Ier août 1798), Du
Chayla s'efforça vainement de convaincre Brueys d'appareiller. Il combattit
avec la plus grande valeur, fut grièvement blessé et fait prisonnier. Rentré
en France, il critiqua vivement l'inertie de Villeneuve, de Decrès et de Ganteaume,
et quitta le service en octobre 1803. Napoléon lui rendra tardivement justice
à Sainte-Hélène. Promu vice-amiral honoraire le 1er mai 1816, il mourut à
Versailles le 29 avril 1826.
(Source
: Dictionnaire des marins
français - Etienne Taillemite, Ed. maritimes et d'outre-mer)