Victor Schoelcher

Né en 1804 Victor Schoelcher est le fils d'un négociant en porcelaine parisien, d'origine alsacienne. Il s'intéresse dès le collège aux thèses anti-esclavagistes.


Caricature de Victor Schoelcher par André Gill

Homme de culture, grand voyageur, Schœlcher commence à publier de nombreux ouvrages en faveur de l’abolition de l’esclavage, dès son retour d’un périple aux Caraïbes en 1830. Il voyage aux Antilles, aux Etas-Unis, au Proche Orient et en Afrique.

Il milite pour une émancipation immédiate des esclaves, assortie d'une indemnisation de leurs maîtres. En mars 1848, François Arago, ministre de la Marine et des Colonies du Gouvernement provisoire, le nomme sous-secrétaire d’État aux Colonies. En dépit de certaines réticences, Schœlcher fait adopter, le 27 avril 1848, le fameux décret d’abolition de l’esclavage sur toutes les terres françaises.

Élu député de la Martinique puis de la Guadeloupe, Schœlcher doit s’exiler après le coup d’État de Louis-Napoléon Bonaparte, le 2 décembre 1851. De retour en France en 1870, Schœlcher participe à la Commune, redevient député de la Martinique en 1871, avant d’entrer au Sénat en 1875 comme sénateur inamovible.

Jusqu’à sa mort, à Houilles le 25 décembre 1893, Victor Schœlcher poursuivra son combat en faveur des libertés : la lutte contre l’esclavage et l’amélioration du sort des Noirs dans les colonies françaises et à l’étranger, bien sûr, mais aussi l’abolition de la peine de mort et la reconnaissance des droits des femmes. Les cendres de Schœlcher ont été transférées au Panthéon en 1949.