Serge Marko à bord du TCD Orage (10/2004)
 
Né le 5 décembre 1926 à Paris
Peintre titulaire de la Marine en 1988

Chevalier du Mérite Maritime
Membre de l'Académie Arts, Sciences, Lettres
Président des Peintres officiels de la Marine
Chevalier de l’ordre national du Mérite.








Expositions permanentes

Galerie Jean de Chatillon - 1, place Jean de Chatillon - 35400 Saint Malo (Tel : 02 99 40 29 78)
Galerie 23 - 16, rue du Dr Cornudet - 56130 La Roche Bernard (Tel : 02 99 90 90 72)
Autres lieux où l'on peut voir les oeuvres de Serge Marko (sur rendez-vous) : Atelier - 3, place Boulnois -75 017 Paris (Tel : 01 42 27 91 91)

Biographie
4 années d'études artistiques aux Arts Appliqués à l'industrie et aux Académies Frochot à Pigalle et de la Grande Chaumière à Montparnasse, ainsi qu'aux cours libres de l'Ecole des Beaux-Arts.
Après avoir travaillé dans le domaine du parfum et des grands groupes industriels, Marko, créé en 1959, l'un des trois plus important studios d'arts graphiques à Paris qu'il transforme plus tard en agence de publicité.
Pendant toutes ces années, sa vie sera dominée par la peinture, le dessin, la sculpture et la gravure.
En 1978, le Salon du Petit-Format lui décerne le ler prix pour une pointe-sèche.
Puis, la même année, il remporte la médaille d'Or pour sa lère représentation au Salon des Artistes Français, suivie d'une médaille de Bronze au Salon de la Marine.
Cette dernière allait changer son destin puisque, depuis, Marko ne cesse d'embarquer vers des horizons toujours changeants et toujours plus lointains, et est devenu rapidement Peintre Officiel de la Marine, en 1983.
Ces mouvances n'interdisent pas son travail de paysagiste sur la terre ferme, soit en "reportages thématique" (Paris, Provence, Venise. Polynésie, Antarctique, Terres Australes, etc.) soit comme portraitiste, soit sur d'importantes études de nu, Enfin comme correspondant de guerre (Guerre du Golfe, Kosovo,...)
Ses goûts pour la perspective, la ligne et le détail l'entraînent sur des sujets architecturaux (par ex., études sur l'Ecole Militaire, le Chemin de Fer, le Nucléaire, la pétrochimie, etc...)

Il est des vocations impérieuses sur lesquelles l'âge n'a pas de prise. Serge Markô, enfant, se promène dans ce qui fut le cinéma Pathé, près de la gare Saint-Lazare. Il regarde émerveillé la présentation de l'expédition de la "Croisière Noire" (Citroën). A côté, sur fond de poutrelles, de rails et de fumées, les trains vont et viennent.
 
C'est un univers solide, mais aussi un appel au voyage. Faut-il voir là un de ces chocs, comme se plaisent à les déceler les psychologues pour tenter d'expliquer le pourquoi d'une destinée? Ou plus simplement, pour un esprit jeune et ouvert encore à tous les possibles, la révélation d'un monde où se mèlent l'aventure, l'ordre, la puissance de la technique et par dessus-tout, un vaste espace de formes et de couleurs qui captivent les yeux.
Toute sa vie sera marquée par ce qu'il appelle affectueusement, et même avec complicité, la ferraille. Si avec le temps, l'éventail de sa palette s'est élargi, on retrouve partout et toujours ce goût prononcé pour le solide, le concret, tout ce qui laisse deviner la charpente des choses.
Pas de paradoxe chez Marko : il peint avec le même amour le nu féminin, les demeures des hommes, les réussites de leur génie inventif. Il y a sans doute une volupté réelle, bien que différente, à peindre les coques des navires, le vol des avions, des générateurs de centrales nucléaires, et les courbes gracieuses d'une femme ou la mélancolie d'un champ beauceron. Le monde du mécanique et de la rigueur rnilitaire dégage une émotion. La couleur n'y manque jamais, le mouvement la traduit, et l'utile a des résonances avec le sensible. Serge Marko rend compte ; il est en cela ce "reporter supé rieur" dont parlait avec entrain Baudelaire, évoquant un peintre de sa génération. Ses croquis de voyage, effectués à bord des navires de la Royale en témoignent.

Pas de faux effets, une juste appréciation des mesures ; il suit fidèlement le sujet, sans omettre les détails, sans rajouter non plus de quoi bluffer les ignorants. A ses bateaux, il insuffle discrètement de la vie, c'est à dire des frémissements vrais, ceux de la nature. On ne triche pas avec elle; chaque élément est à sa place et dans sa fonction. Pas de fantasie possible quand un avion apponte, ou avec la rade de Toulon.
Mais, voilà son art, il évite la sécheresse du travail d'architecture, du plan calculé ; il s'octroie la liberté de peindre à sa manière. Les Tahitiennes endormies sont vues telles quelles ; le dessin demeure collé à ce qui est support de leur grâce : les robes, la végétation, les teintes de la peau. Tout réside dans l'angle suivant lequel il va définir ses observations. Le reste est affaire de talent ; la plume et le pinceau reproduisent aisément ce que le regard à clairement défini.

Etudiant aux Beaux-Arts, Serge Marko se lance, jeune, dans le dessin publicitaire. Il suit des cours de l'Académie Frochot et commence à exposer, à Paris, à Anvers ; les galeries lui ouvrent leurs portes, un peu partout dans le monde. Et les médailles jalonnent cet itinéraire au long cours. Peintre officiel de la marine et de l'air, Marko obtient prix et récompenses que sa modestie naturelle évite de mentionner.
autoportrait
 
Le ministère des Postes lui commande des séries de timbres, ce qui n'est pas un mince honneur. Ses maîtres : Holbein, Turner, Dunoyer de Segonzac, et, cité avec l'affection du grand élève qui a réussi, Albert Brenet, peintre de la marine également, illustrateur hors pair, véritable chroniqueur universel.

La mer impose à quiconque du métier ; elle ne pardonne ni aux mauvais marins ni aux artistes qui ne l'aiment pas. C'est en Bretagne que Marko la découvre, à l'heure où les thonniers aux voiles brunes et bleues rentrent au port. Depuis lors, le lien est constant. En définitive, ce qui séduit chez ce terrien aux allures de grand large, c'est la vérité du mouvement. Il est capté dans l'instant; pas de simulacre. Le grand pavois claque au vent, les grues travaillent aux côtés de l'aviso, les radars tournent, les ordres partent de la passerelle. La liberté du trait, une poésie presque touchante nimbent cette "esthétique industrielle". L'aquarelle autorise, avec ses exigences, toute latitude d'expression. De quelques traits d'encre, il lui donne de la profondeur.
Les quais de Seine où repose le trois mats rêvant d'exotisme s'agrandissent au travers des platanes centenaires et diaphanes. Une croisée de fenêtre suggère que l'on observe la rue, mais de chez soi. Pas de coupure dans les plans, une seule continuité. Ainsi le fonctionnel a sa langue, et par la magie des couleurs, il nous parle. La stylisation extrême dessèche ; l'expression adaptée à un réel quelle peut transfigurer entraine les plus réticentes adhésions. Les pinceaux, les feuilles, les modèles ne sont plus que des moyens dociles de cette quête. "La réalité est terriblement supérieure à toute histoire, à toute fable, à toute divinité à toute surréalité ; il suffit d'avoir le génie de l'interprêter". Serge Marko, sans peut être l'avouer, a fait sienne cette phrase d'Antonin Arthaud.

Dominique Vergnon

Expositions personnelles
Galerie Marly / Luxembourg ; Galerie Alma-Georges V ; Centre national d'études ; Galerie Campo / Anvers (Belgique) ; Ministère de la Marine ; Galerie des Orfèvres ; Royal Fleet Review (Malaisie) ; Hôtel Hermitage / La Baule ; Marbella Club Hôtel / Espagne ; Galerie Laetitia / Brie Comte Robert ; Galerie Guinemer / Saint Malo ; M. Culture / Chantilly ; Galerie 23 / Berbizon ; Musée de la Marine / Toulon - Rochefort.

Expositions collectives et récompenses
En France : Galerie J. de Chatillon / Saint Malo (permanent) ; Galerie de Paris ; Salon des Artistes français / Sociétaire / 2 médailles d'Or ; Société internationale des Beaux Arts ; Salon de la Marine : Médaille de bronze ; Salon du Rail / prix E.A. Sheffer ; Salon d'Automne ; Salon des Indépendants ; Prix fondation Taylor ; Salon des Beaux Arts : Arles ; Salon du dessin et de la peinture à l'eau ; Société nationale des Beaux Arts / Sociétaire ; Salon du 10 au 15 : Médaille de la Ville de Paris ; Galerie Alma-Georges V ; Salon de la Philatélie : Prix Jacques Callot ; Salon des peintres du 17ème : Médaille d'Argent ; Ministère de la Marine / Paris ; Galerie Colette Dubois ; Salon de l'Armée : 2 médailles d'Or / Prix du Musée ; Salon Violet : Médaille d'Or, Peinture ; Salon de l'Air et de l'Espace ; Galerie du Moustoir / Saint Evarzec; Galerie Saint Hubert / Lyon ; Salon Comparaisons ; "Rives et rivages" : Musée de la Marine ; "Le Groupe" : Nevers (Invité d'Honneur) ; "Espace Nesle" ; Galerie 23 : Barbizon ; Salon de Bois le Roi (Invité d'Honneur - Président du Salon) ; Salon de Dourdan (Invité d'Honneur) ; 3ème Rencontres de Calvi (Président) ; Rencontres de la peinture à l'eau : Séoul / Corée ; Salon de Vincennes : Médaille d'Argent; Salon "Arts Inter" : Arles (Invité d'Honneur) ; Galerie de Crécy ; Galerie 23 / La Roche Bernard ; Musée de la Poste.
A l'Etranger : Allemagne : Art Maritim "Hanseboot" / Hambourg ; Baden-Baden ;
Arabie Saoudite : Djedda - Riyad
USA : Mystic Maritime Galery / (Connecticut) ;
Canada : Bilan conptemporain / Québec : Sociétaire ;
Japon : Festival International / Osaka ; Art Investment / Osaka ; Sélection de la Nippon T.V. ;
Tchecoslovaquie : "De Saint Malo à Prague".

Illustrations
"L'eau Vive" / Jean Giono - éd. de Tartas ; "Men who makes our wines" - éd. Scripta ; "Sabordage de la Flotte française à Toulon" / J.J. Antier ; "Les marins français du XVIIIème au combat" / CA Garnier ; Affiche du Salon du Rail ; Affiche du Salon de la Marine ; "Croquis de la Guerre du Golfe", éd. ADDIM ; "La Flotte Rouge" / éd. "Marines" ; Cartes de voeux pour Groupes industriels et culturels importants ; Crétaion de 57 timbres postaux pour les Terres Australes Françaises.







[
accueil site POM | haut de page | accueil site Net Marine ]