120 chants de marins
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Vous pouvez retrouver tous ces chants, et plus, sur le site des photos-de-navires.com

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QUINZE MARINS Ecouter la musique

Quinze marins sur le bahut du bord
Yop la ho une bouteille de rhum
A boire et le diable avait réglé leur sort
Yop la ho une bouteille de rhum

Long John Silver a pris le commandement
Des marins et vogue la galère
Il tient ses hommes comme il tient le vent
Tout l'monde a peur d'Long John Silver

C'est Bill le second du corsaire
Le capitaine Flint en colère
Est revenu du royaume des morts
Pour hanter la cage du trésor

Essaye un peu d'le contrecarrer
Et tu iras où tant d'autres sont allés
Que'qu'un aux vergues et que'qu'uns par d'ssus bord
Tout l'monde pour nourrir les poissons d'abord

Tous finirons par danser la gigue
La corde au cou au quai des pendus
Toi John Forrest et toi John Merick
Si près du gibet qu'j'en ai l'cou tordu


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L'HARMONICA Ecouter la musique

Dans mon sac de matelot
J'ai mis tout c'que j'avais de plus beau
Souvenirs de tous pays
Bouteilles de rhum et de whisky
Une montre qui ne marche pas
Ma pipe et mon tabac
J'y ai mis l'harmonica
Qu'j'avais acheté à Malaga

Refrain :
Avec mon harmonica, je souffle le voile
A l'harmonica, l'harmonica
Pour naviguer la polka, écoutez ça les gars
Faut faire l'harmonica

Il m'accompagne partout
Une chanson prête à chaque trou
Il sait des tas de refrains
Dont la plupart sont des marins
A bord pendant les quarts, à bord
Il fait rêver les gars
Il leur parle de la terre
Et du pays de leurs amours

Du temps où j'étais pas manchot
Il faisait la cour dans les pays chaud
A une sombre beauté
Qui n'voulait pas s'laisser tenter
Sa peau et son corps était noirs
Elle ne voulait rien savoir
J'lui ai dit qu'j'étais matelot
Elle a criée : "Je suis perdue"

Cui qu'à composé cette chanson
C'est Henri Jacques, matelot de pont
Si elle est à votre goût
Les gars faut lui payer un coup
Avec sa mine de trafiquant
Faut lui rincer les dents
Offrez-lui un coup d'taffia
Et j'vous jure bien, il le boira


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VALPARAISO Ecouter la musique

Hardi les gars, vire au guindeau
Good bye, Farewell, good bye, farewell
Hardi les gars, adieu Bordeaux
Hourra, oh Mexico, oh oh oh
Au cap Horn, il ne fera pas chaud
Haul away, hé, oula tchalez
A fait la pêche aux cachalots
Hal matelot, hé, ho hisse hé ho

Plus d'un y laissera sa peau
Good bye, Farewell, good bye, farewell
Adieu misère, adieu bateau
Hourra, oh Mexico, oh oh oh
Et nous irons à Valparaiso
Haul away, hé, oula tchalez
Où d'autres laisseront leurs os
Hal matelot, hé, ho hisse hé ho

Ceux qui reviendront pavillon haut
Good bye, Farewell, good bye, farewell
C'est premier brin de matelot
Hourra, oh Mexico, oh oh oh
Pour la bordée ils seront à flot
Haul away, hé, oula tchalez
Bon pour le rack, la fille, le couteau
Hal matelot, hé, ho hisse hé ho


L' PONT DE MORLAIX

C'est en passant sul' pont d'morlaix, Oh lo Oué
La belle Hélène j'ai rencontré, Oh lo Oué
Bien humblement je l'ai saluée, Oh lo Oué
D'un beau sourire elle m'as r'mercié, Oh lo Oué
Mais j'ai bien vu qu'c'est charité, Oh lo Oué
Car c'est une dame de qualité, Oh lo Oué
C'est une fille de capitaine Nantais, Oh lo Oué
A matelot ne sera jamais, Oh lo Oué
Pour nous sont les garces des quais, Oh lo Oué
Qui volent, qui mentent, qui font tuer, Oh lo Oué
Je n'étale plus j'vas tout larguer, Oh lo Oué
J'vas faire mon trou dans la salée, Oh lo Oué
Matelot mon coeur est embrumé, Oh lo Oué
Buvons quand même à sa beauté, Oh lo Oué
Encore un coup pour étarquer, Oh lo Oué
Hisse le grand foc tout est payé, Oh lo Oué


LE GRAND MAT VEUT D'LA ROUTE

Ho les gars la grand voile a besoin d'nos bras
Cric crac sabot cuillère à pot
Plus y a de la voile plus on étalera
Le grand mat veut d'la route, on ira ça ira
Embraque dur cric crac, embraque bien matelot
Cric crac sabot cuillère à pot
La grand voile et nous on s'arrangera
Oh l'filin dans nos mains fait craquer la peau. (bis).

Oh les gars les huniers ont besoin d'nos bras
Cric crac sabot cuillère à pot
Comme dans un lit le vent s'y couchera
Le grand mat veut d'la route on ira ça ira
Embraque dur cric crac, embraque bien matelot
Cric crac sabot cuillère à pot
Le hunier et nous on s'arrangera
Oh l'filin dans nos mains fait craquer la peau. (bis).

Oh les gars le navire a besoin d'nos bras
Cric crac sabot cuillère à pot
S'il veut de la toile on lui en donnera
Le grand mat veut d'la route, on ira ça ira
Embraque dur cric crac, embraque bien matelot
Cric crac sabot cuillère à pot
Le navire et nous on s'arrangera
Oh l'filin dans nos mains fait craquer la peau. (bis).


LA TRAMONTANE

Je n'irai jamais à la pêche
Parc'que j'suis un peu boiteux
Ce n'est pourtant ce qui m'empêche
D'aimer la mer comme mes vieux
Lorsque j'y pense, mon coeur soupire
Je n'aurai jamais mon bateau
Je taillerai petit navire
Dans du liège avec mon couteau

REFRAIN :
Et pourtant
Je suis content
Lorsqu'on entend
Chanter une sardane
Je suis content
Quand on entend crier le goéland
Je suis content
Quand on entend
Souffler la tramontane
Je suis content
Quand on entend
Souffler le vent d'antan
Dans les haubans

Peut être un jour de tempête
Nul ne pourra sortir du port
Ce sera pour moi jour de fête
Je resterai tout seul à bord
Si par hasard je ferai naufrage
Le filet sera mon linceul
Pas de canot de sauvetage
Jusqu'au bout je veux rester seul.


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LE FORBAN Ecouter la musique

A moi forban que m'importe la gloire
Né fils de roi et de prostituée
Sur des cadavres j'ai chanté la victoire
Et dans un crâne j'ai bu la liberté
Vierge craintive, toi, ma captive
Ce soir je vais dévorer tes appâts
Encore brûlant d'une autre amante
Tes vertus vont expirer dans mes bras

Refrain : Vin qui pétille, femme gentille
Sous tes baisers brûlant d'amour, oui d'amour
Plaisir bataille vive la canaille
Je bois, je chante et je tue tour à tour.

Etant forban je vis dans ma cabine
En méprisant les lois , même la mort
Ne vivant que de meurtre et de rapine
Je bois mon vin dans une coupe d'or
Vivre d'orgie est ma seule espérance
Le seul bonheur que j'ai su conquérir
car sur les flots j'ai bercé mon enfance
Et sur les flots un forban doit mourir.

Pendu au mât d'une barque étrangère
Mon corps un jour servira d'étendard
Et tout mon sang rougira la galère
Aujourd'hui fête et demain le hasard
Allons esclaves, debout mes braves
Buvons l'ivresse et l'orgie à grands flots
Aujourd'hui fête , demain peut être
Mon corps ira s'engloutir dans les flots

Si par hasard par un coup de fortune
Je capturais l'or d'un beau galion
Riche à pouvoir décrocher la lune
Je m'en irai vers d'autres horizons
Là vénéré tout comme un gentilhomme
Moi qui ne fut qu'un forban qu'un bandit
Là je pourrais peut être tout comme
un roi dormir dans un bon lit.


MARIN

Marin ta peau est douce emmène moi
Je veux revivre mon enfance
Marin, je vais mourir emporte moi
Je veux rentrer à Recouvrante

J'ai vu le port de Barcelone
Les bouges d'Anvers et de Tanger
A qui m'achète je me donne
Et tant qu'au mousse qu'au gabier
Marin c'est ma dernière escale
Une heure encore et c'est fini
Je ne verrai plus les draps sales
Et les murs crasseux des garnis.

Je sais Shanghai et Sumunan
Et Liverpool et Macao
Tous les bordels d'Amsterdam
Et tous les claques de Rio
Marin, mes bas sont ton escale
Pendant une heure, pendant huit jours
Viens oublie tout, viens mets les voiles
Vers la plus belle des amours

On m'a vendue à Baltimore
Et rachetée à Saigon
A qui voulait de mes trésors
Je n'ai jamais su dire non
Marin, c'est ma dernière escale
Ne t'en vas pas j'ai bien trop mal
Si tu savais comme j'ai mal
Si tu savais comme j'ai froid.


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ET LE PREMIER C'EST UN MARIN Ecouter la musique

Et le premier c'est un marin
Et le premier c'est un marin
Toujours le verre à la main
La bouteille sur la table
Jamais il n'aura ma main
Cet homme est misérable.

Et le deuxième c'est un barbu
Et le deuxième c'est un barbu
Il est barbu par devant
Et barbu par derrière
Jamais il n'aura ma main
Barbu de cette manière

Et le troisième c'est un bossu
Et le troisième c'est un bossu
Il est bossu par devant
Et bossu par derrière
Jamais il n'aura ma main
Bossu de cette manière

Le quatrième est un boiteux
Le quatrième est un boiteux
Quand je le vois venir de loin
Avec sa petite jambe courte
Jamais il n'aura ma main
Sa démarche me dégoutte

Et le cinquième c'est un sonneur
Et le cinquième c'est un sonneur
Je lui donnerai ma main
Mon coeur et ma boutique
Nous irons par les chemins
En jouant de la musique.


LA COMPLAINTE DU BARREUR

Sous le firmament sans nuage
Sur les océans endormis,
nous voguons vers quelques rivages.
Vers l'horizon bleu qui s'enfuit
Nous avons quitté nos villages
Nous sommes partis le coeur gros
Seigneur garde nous du naufrage
Prends pitié de tes matelots

Sur nous la nuit pose ses voiles
Et l'onde murmure tout bas
Le regard tremblant des étoiles
Semble veiller sur notre mât
Le frémissement des cordages
Répond aux soupirs des grands flots.
Seigneur garde nous du naufrage
Prends pitié de tes matelots.


Mais voici venir la tempête .
De la quille au mât frémissant
Le bateau se cabre et tient tête
A l'assaut du gouffre écumant
Consolidons bien les cordages
Vite préparons les radeaux
Seigneur garde nous du naufrage
Prends pitié de tes matelots.

La fureur des vents s'est calmée
Le soleil joyeux brille au ciel
Les vagues se sont apaisées
Aucun ne manque à l'appel.
Et toi tu commandes aux orages
Maître de la terre et des flots
Tu nous as gardé du naufrage
Grand merci pour tes matelots


LE BORY LE BATEAU

Le Bory le bateau où tu as voyagé
De Lorient jusqu'à Tahiti
Nouméa et l'Australie tu as laissé tout ton bonheur
N'oublies pas le bateau, le Bory

Même quand tu partiras demain matin à Paris
N'oublies pas tous les amis du Bory
Le commandant du bateau c'est monsieur Planchon
N'oublies pas son bateau, le Bory

Le Bory le Bory le bateau de ta vie
Tu n'oublieras jamais le Bory |
Le Bory le bateau qui t'a fait voyager (bis)
Dans tous les atolls de Polynésie |
Dans toutes les îles du Pacifique.


Y'A PAS DE BIERE

Ma fiancée s'appelle Hélène
Ca fait dix huit ans qu'on se connaît
Comme je l'aime et comme elle m'aime
Ca fait longtemps qu'on serait mariés

Mais voilà je n'ai pas de chance
Mais voilà je n'suis pas verni
Elle me parle du Bory elle me parle du Bory
Alors que cent fois je lui ai dit :

Y'a pas de bière pas de bière sur le Bory Bory Bory
Il fait si chaud y' a pas d'eau sur le Bory
On meurt de soif moi je suis si bien ici
Devant la bonne bonne bière du pays

Il n'y aurait pas eu de problèmes
Si elle avait voulu aller
A Amsterdam ou à Bruxelles
Y' a bien longtemps qu'on serait mariés

Mais voila je n'ai pas de chance
Mais voila je n'suis pas verni
Elle me parle du Bory elle me parle du Bory
Alors que cent fois je lui ai dit :

Y'a pas de bière pas de bière sur le Bory Bory Bory
Il fait si chaud y' a pas d'eau sur le Bory
On meurt de soif moi je suis si bien ici
Devant la bonne bonne bière du pays


TROIS MARINS DE GROIX

Nous étions trois marins de Groix, Ah!
Embarqués sur le saint François

REFRAIN : Il vente, il vente,
C'est l'appel de la mer qui nous tourmente.

Le mousse est allé prendre un ris
Un paquet de mer l'aura pris.

On n'a retrouvé que son chapeau
son garde pipe son couteau.

Sa pauvre maman s'en est allée
Prier à sainte Anne d'Auray.

Sainte Anne, rendez moi mon garçon
Il était jeune, il était blond.

Et sainte Anne lui répondit :
Tu le verras en paradis.


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LOGUIVY DE LA MER Ecouter la musique

Ils reviennent encore à l'heure des marées
S'asseoir sur le muret, le long de la jetée
Ils regardent encore au delà de Brehat
Respirant le parfum du vent qui les appelle
Mais il est révolu le temps des Terres Neuvas
La race des marins, chez nous ne s'en va pas

REFRAIN :
Loguivy de la mer, Loguivy de la mer
Tu regardes mourir les derniers vrais marins
Loguivy de la mer, au fond de ton vieux port
S'entassent les carcasses des bateaux déjà morts

Ils ont connu le temps où la voile était reine
Ils parlent des haubans, des focs et des misaines
De tout ce qui à fait le charme de leur vie
Et qui qu'ils emporteront avec eux dans l'oubli
Mais s'il s'est révolu le temps des cap-horniers
Il reste encore chez nous d'la graine d'aventurier

Je n'ai jamais su dire ce que disent leur yeux
Perdus dans ce visage buriné par le vent
Ces beaux visages d'hommes, ces visages de vieux
Qui savent encore sourire et dire à nos vingt ans
Remettez vos cabans, et rompez les amarres
Allez-y l'avant, mais tenez bon la barre


ENFANT DU VOYAGE

Enfant du voyage
Ton lit c'est la mer
Ton toit les nuages
Eté comme hiver
Ta maison c'est l'océan
Tes amies sont les étoiles
Tu n'as qu'une fleur au coeur
Et c'est la rose des vents
Ton amour est un bateau
Qui te berce dans ses voiles
Mais n'oublie pas pour autant
Que l'on t'attend

Enfant du voyage
Ton coeur s'est offert
Aux vents aux nuages
Là-bas sur la mer
Mais tu sais que dans un port
Tremblant à chaque sirène
Une fille aux cheveux d'or
Perdue dans le vent du nord
Une fille aux cheveux d'or
Compte les jours et les semaines
Et te garde son amour pour ton retour.
Et te garde son amour pour ton retour.


PETIT MARIN

Dans ton caban bleu et blanc
Tu es rentré sans savoir comment
As réussi à passer la coupée
Petit marin il est l'heure d'aller te coucher

REFRAIN
Tes yeux se voilent
Tu as au moins trois grammes
Tu es plein, enivré
Entends tu les glaçons qui se mettent à tinter

Et demain matin petit marin
Quand tu auras cuvé ton vin
Tu r'mettra ça, sans savoir pourquoi
Petit marin tu es un sacré raisin

Et dans dix ans petit marin
Tu te diras comme le temps est loin
Où je pouvais mettre dans mon nez
Sans que mes mains tristement se mettent à trembler

Et dans trente ans petit marin
Touque après touque tu auras fait ton chemin
Sans te soucier si ça te fait du mal
Petit marin tu finiras à l'arsenal


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JEAN-FRANCOIS DE NANTES Ecouter la musique

C'est Jean François de Nantes OUE, OUE, OUE
Gabier sur la fringante Oh mes bouées
Jean François

Débarque en fin d'campagne OUE, OUE, OUE
Fier comme un roi d'Espagne Oh mes bouées
Jean François

En vrac dedans sa bourse OUE, OUE, OUE
Il a vingt mois de course Oh mes bouées
Jean François

Une montre, une chaîne OUE, OUE, OUE
Valant une baleine Oh mes bouées
Jean François

Branl'bas chez son hôtesse OUE, OUE, OUE
Bitte et boss et largesse Oh mes bouées
Jean François

La plus belle servante OUE, OUE, OUE
L'emmène dans sa soupente Oh mes bouées
Jean François

De conserve avec elle OUE, OUE, OUE
Navigue mer belle Oh mes bouées
Jean François

En vidant la bouteille OUE, OUE, OUE
Tout son or appareille Oh mes bouées
Jean François

Montr' et chaîne s'envolent OUE, OUE, OUE
Mais il prend la vérole Oh mes bouées
Jean François

A l'hôpital de Nantes OUE, OUE, OUE
Jean François se lamente Oh mes bouées
Jean François

Et les draps de sa couche OUE, OUE, OUE
Déchirent avec sa bouche Oh mes bouées
Jean François

Il ferai de la peine OUE, OUE, OUE
Même à son capitaine Oh mes bouées
Jean François

Pauvr'Jean François de Nantes OUE, OUE, OUE
Gabier sur la fringante Oh mes bouées
Jean François



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ADIEU DIEGO Ecouter la musique

Adieu Diego nous n'irons plus
A Tanambo le soir venu
Pour y chiquer une anisette
Avec cent sous de cacahuètes
Car c'est demain que nous partons vers l'espérance
Revoir enfin le doux pays de mon enfance
C'est bien joli de faire 2 ans aux colonies
Mais le pays natal, ça vaut bien mieux
Qu'Madagascar et c'est normal pays chacal

Adieu Pauline et sa musique
Nouvel hôtel et son bordel
Adieu Diego et ses ramas
Adieu Diego nous on s'en va
Car c'est demain que nous partons vers l'espérance
Revoir enfin le doux pays de mon enfance
C'est bien joli de faire 2 ans aux colonies
Mais le pays natal, ça vaut bien mieux
Qu'Madagascar et c'est normal pays chacal

L'amour en France c'est beaucoup mieux
On peut au moins s'faire sucer le noeud
Tandis qu'ici à Tanambo
On peut même pas s'faire sucer l'poireau
Car c'est demain que nous partons vers l'espérance
Revoir enfin le doux pays de mon enfance
C'est bien joli de faire 2 ans aux colonies
Mais le pays natal, ça vaut bien mieux
Qu'Madagascar et c'est normal pays chacal


PAPI

Papi était un fier mécano
De je n'sais quel bateau
Il naviguait sur tout' les mers
En n' buvant pas que d'l'eau
Il a juré dans un bistrot
A ses collègues émus
Je pêcherais une bielle étrange
Que l'chef n'a jamais vu

You can fish in a millpound
Fish in the sea
Fish in a bath tube yes
But dont fish me

Il a donc quitté sa machine
Vers l'ouest il naviguait
Le jour la nuit il travaillait
A ses lignes ( d'arbres ) et ses filets
De tous les poissons il pêchait
De nombreux spécimens
Et une nuit pendant qu'il dormait
Il pêcha une clé allen

Un jour surpris par le mano ( maître )
Son bateau s'arrête
Papi ne perdant pas la tête
Constata les dégâts
Le bateau n'avance plus
Il n'avait plus d'gazole
Ni papi plus beaucoup d'espoir
Ni plus beaucoup d'pétrole

Puiss' une nuit au large de Kerguellen
Ou p't être d'la Rochelle
Croyant sentir le chef braillard
Y's dit j'crois bien qu'c'est lui
Tant qu'il a pu s'est planqué
Mais tout semblait lui dire
Que ce jour là c'n'était pas un
Trois galons à fuir
Ses mains tombèrent ses yeux brillèrent
Enfin il était sùr
Et un ? marquant l'angoisse
Déformait sa figure
Puis dans un tourbillon d'gasole
Le chef est apparu
En fixant papi dans les yeux
Il dit je te salue

Ah te voilà dit le chef maill'
J't'ai longtemps attendu
Si tu as quelque chose à m' dir'
C'n'est vraiment pas d'refus
Ca n'marche plus depuis quinz' jours
Et l'bateau n'tient plus l'coup
Et papi a réparé
La machine d'un seul coup

Vous les papis de toutes les mers
Buvez modérément
Que cette histoire véridique
Vous serve d'avertissement
Papi si tu veux bien savoir
Qui m'a dit ce poème
Un soir juste avant ton départ
C'est le poisson lui-même


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SAVEZ VOUS DANSER LA POLKA Ecouter la musique

Jean François pour aller au bal s'habille en amiral
Bottes et casaques, chapeau ciré
Jean François est paré

REFRAIN
Savez vous les gars danser la polka
Aimez vous valsez la mer va vous faire danser

Le vent qui souffle de partout accorde son biniou
Il ne sait pas beaucoup d'refrain
Mais ils sont tous marins

La mer a du boire un coup d'trop elle qui ne boit que de l'eau
Elle saute à tort et à travers
La chemise à l'envers

A coup de roulis à coup de tangage les matelots assoupis
Vont en mesure et bord sur bord
Avec le bout dehors

Ca manque de femmes mais on s'en fout on est mieux entre nous
Les filles malgré leur bon coup de rein
N'ont pas le pied marin


SUR LES BORDS DE LA LOIRE

La belle se promène
Le long de son jardin (bis)
Le long de son jardin
Sur les bords de la Loire
Le long de son jardin
Sur le bord du ruisseau
Tout près du vaisseau charmant matelot

Elle voit v'nir un'barque de trente matelots
De trente matelots sur les bords de la Loire
De trente matelots sur les bords du ruisseau
Tout près du vaisseau charmant matelot

Le plus jeune des trente chantait un'chanson
Chantait un'chanson
Sur les bords de la Loire
Chantait un'chanson
Sur les bords du ruisseau
Tout près du vaisseau charmant matelot

Votre chanson est belle
J'voudrai bien la savoir etc....
Montez dedans la barque
Et je vous l'apprendrai etc.....

Quand elle fut dans la barque
Elle se mit à pleurer etc....
Qu'avez vous donc la belle
Qu'avez vous à pleurer etc....

Je pleure mon avantage
Que vous m'avez volé etc....

Ne pleurez pas la belle
Je vous le rendrai etc....

Ca ne se rend pas dit elle
Comme l'argent prêté etc....


NOUS SOMMES MARINS

Nous sommes marins au long cours
Embarqués sur le Marlboro
A charge de coton et de viande
A route de nouvelle Zélande

Sommes partis à Litteltown
Sous ordre du capitaine Anderson
Quand un coup de nord est méchant
Nous surpris sans l'abri sous l'vent

REFRAIN :
Notre misère de tous les jours
C'est notre pain quotidien
Notre misère de demain
Elle prend corps avec le jour

Avons lutté journées entières
Nuits et jours traînant sur le pont
Sans cesse balayé par la mer
Avons touché sur les hauts fonds

Pour me conduire sur les flots
J'ai pris Bretagne pour bateau
Sa misère et son gouvernail
Sa liberté gonfle les voiles

Fils de Lande
Ne soit pas sourd à la légende
Ecoute Bretagne t' appelle
Demain renaîtra Jean Chapelle

Le barde des causes perdues
Et un barde qui perdu la vue
Au temps des fleurs et des semailles
Au temps des champs vêtus de paille

Sommes morts de froid et de faim
Assis sous le gaillard avant
Huit hommes avec le lieutenant
Dans cette foutue purée de poix

Rejaunis l'ajonc, sur la lande
Pour redorer notre blason
Rajeunis L'hermine de légende
Elle flotte au grand mât d'Artimon


MATELOT (canon)

Matelot puisqu'il fait bon vent
Poussons ce soir la chansonnette
Matelot puisqu'il fait bon vent
Montons tous chanter sur l'avant


Et le chant du gaillard d'avant
Montera jusqu'à la dunette
Et le chant du gaillard d'avant
Egayera tout le bâtiment


REAGAN DOUGAN
C'était un fameux équipage
A bord du Manchester
Tous des forbans, des gars du large
Commandés par Spencer
Une chaîne dans l'eau, une jambe de bois
C'était notre serment
Quoi qu'il arrive on est avec toi
Jusqu'au dernier tourment

Reagan Dougan vous autres matelots
A l'abordage le partage n'en sera que plus gros
Tuez les tous pour leurs écus ou vous serez pendus
A la plus haute vergue du mat comme un bourgeois cossu

C'était un sacré ramassis de
Sacrés pirates à la mer
De fripouilles de tous acabits
Ayant tué père et mère
Voler et piller massacrer
C'était notre métier
Pour l'or l'argent il faut tuer
Oh les gars pas de pitié

Rouler dans l'ivresse et la fièvre
Sans peur d'être pendu
Notre coeur se nourrit de rêve
Nos mains ont du sang dessus
Pour une femme ou une injure
On se battra demain
Ne rêvons que de nouvelles captures et de nouveaux butins


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LA BLANCHE HERMINE Ecouter la musique

J'ai rencontré ce matin devant la haie de mon champ
Une troupe de marins d'ouvriers de paysans
Où allez vous camarades avec vos fusils chargés
Nous tendrons des embuscades viens rejoindre notre armée

La voilà la blanche hermine
Vive la mouette et l'ajonc
La voilà la blanche hermine
Vive fougère et Clisson

Ma mie dit que c'est folie d'aller faire la guerre aux francs
Moi je dis que c'est folie d'être enchaîné plus longtemps

Je viendrai à la nuit noire tant que la guerre durera
Comme les femmes en noir, triste et seule elle m'attendra

Et sans doute pensera t-elle que je suis en déraison
De la voir mon coeur se serre là-bas devant la maison

Et si je meurs à la guerre pourra t-elle me pardonner
D'avoir préféré ma terre à l'amour qu'elle me donnait

J'ai rencontré ce matin devant la haie de mon champ
Une troupe de marins d'ouvriers de paysans.


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SANTIANO Ecouter musique 1
    Ecouter musique 2

C'est un fameux trois mats fin comme un oiseau
Hisse et oh Santiano
Dix huit noeuds quatre cent tonneaux
Je suis fier d'y être matelot

REFRAIN
Tiens bon la barre et tiens bon le vent
Hisse et oh Santiano
Si dieu veut toujours droit devant
Nous irons jusqu'à San Francisco

Je pars pour de longs mois en laissant Margot
Hisse et oh........
D'y penser j'avais le coeur gros
En doublant les feux de St Malo

On prétend que là-bas l'argent coule à flot
Hisse et ........
On trouve l'or au fond des ruisseaux
J'en ramènerai plusieurs lingots

Un jour je reviendrai chargé de cadeaux
Hisse et .........
Au pays j'irai voir Margot
A son doigt je passerai l'anneau

Tiens bon le cap et tiens bon le flot
Hisse et oh Santiano
Sur la mer qui fait le gros dos
Nous irons jusqu'à San Francisco


JE REVIENS

J'ai couru à travers le monde de Shanghai jusqu'à San Francisco
Sous le vent et la tempête pour toi j'ai mené mon bateau
Je reviens de coeur en fête jusqu'aux portes de Saint Malo

REFRAIN
Je reviens, je reviens, je reviens au pays
Sous le vent et la tempête
Pour toi j'ai mené mon bateau
Je reviens le cœur en fête
Jusqu'aux portes de Saint-Malo

Droit devant depuis 20 semaines, d'Amsterdam à l'île de Bornéo
J'ai souvent cru que l'orage finirait par avoir ma peau
Mais j'ai retrouvé courage et le chemin de Saint Malo

Sous les feux et les vents de glace, d'Istambul jusqu'à Valparaiso
J'ai fait le tour de la terreau vent sur Santiago
Par les portes de l'enfer qui conduisent à Saint Malo

Cheveux noirs ou bien cheveux d'anges, de Lisbonne au port de San Diego
Mes amours mes demoiselles, s'envolaient comme des oiseaux
C'était toi vraiment la plus belle de New York à Saint Malo


LES AVISOS ESCORTEURS

Quand je pense à ce vieux Schoelcher
Qui a sillonné tant de mer
Com'lui j'voudrais pas terminer
Au fond d'un port de l'Uruguay

Et je me souviens du Rivière
Qui dans sa vie a bien tourné
Il a changé de carrière
Est devenu bâtiment d'essais

REFRAIN
Les avisos étaient merveille
Que nul bateau ne peut remplacer
En outre-mer c'est plus pareil
On a même plus envie de rêver

Tu as mouillé à Ouvéa
Surprises, Loyautés, Iles des pins
Et Charner tu me resteras
Comme le meilleur de mes copains

Mais il faut penser au Bourdais
Qui comme les autres il a trinqué
Faire la conserve c'est bien fini
Une dernière mission c'est bien fini

REFRAIN
Toi qui a marqué Tahiti
Comme ton vieux collègue le Henry
Pour toi aussi c'est bientôt fini
Oui je parle de toi le Bory

Toi le Viêt-nam te remercie
Balny tu as sauvé des vies
Protet pauvre coque usée
Douze noeuds tu n'dois pas dépasser

REFRAIN
Doudard va falloir y aller
A la casse tu devras passer
Lorient ville qui t'a vu naître
Lorient te verra disparaître
(Paroles de GUY CTX .Musique "Le France")


HENRIK ( Greame Allwright )

Henrik était un fier pêcheur
De je ne sais quel pays
Il naviguait sur toutes les mers
En buvant de l'eau de vie
Il a juré dans un bistrot
Devant ses collègues émus
Je pêcherais un poisson étrange
Que l'homme n'as jamais vu

REFRAIN
You can fish a mill pond
Fish in the sea
Fish in a bath tub, yes
But dont fish me

Il a donc quitté son pays
Vers l'ouest il naviguait
Le jour, la nuit il travaillait
A ses lignes et ses filets
De tous les poissons il pêchait
De tous spécimens
Et une nuit pendant qu'il dormait
Il pêcha une baleine

Un jour surpris par la tempêt'
Son bateau s'retourna
Henrik ne perdant pas la tête
Pêcha la tête en bas Buvez modérément
Le bateau fait un tour complet
Il n'avait plus de boussol'
Ni Henrik plus beaucoup d'espoir
Ni plus beaucoup d'alcool

Puis un'nuit au large de Brest
ou p't'être d'Australie
Croyant sentir le poisson mordre
A dit : j'crois bien que c'est lui
De toutes ses forces il a tiré
Le vent semblait lui dire
Que ce jour là, c'n'était pas un
Vulgaire poisson à frire

Ses mains tremblèrent, ses yeux brillèrent
Enfin il était sûr
Et un sourire béat d'extase
Eclairait sa figure
Puis un tourbillon d'écumes
L'poisson disparut
Et en fixant Henrik dans les yeux
Il dit : je te salue

Ah te voilà dit le poisson
J't'ai longtemps attendu
Si tu as quelque chose à boire
C'n'est vraiment pas de refus
Je n'ai rien bu depuis qinz'jours
Et j'ai une faim de loup
Puis le poisson a avalé

Vous les pêcheurs de tout'les mers
Buvez modérément
Que cette histoire véridique
Vous serve d'avertissement
Pêcheurs si vous voulez savoir
Qui m'a dit ce poème
Un soir en buvant dans un bar
C'est le poisson lui même.


.
DES QUE LE VENT SOUFFLERA Ecouter la musique

C'est pas l'homme qui prend la mer
C'est la mer qui prend l'homme
Moi la mer elle m'a pris
J'me souviens un mardi

J'ai troqué mes santiags
Et mon cuir un peu zone
Contre une paire de dock side
Et un vieux ciré jaune

J'ai déserté les crasses
Qui m'disaient, soit prudent
La mer c'est dégueulasse
Les poissons baisent dedans

Dès que le vent soufflera, je repartira
Dès que les vent tourneront, nous nous en allerons

C'est pas l'homme qui prend la mer
C'est la mer qui prend l'homme
Moi la mer elle m'a pris
Au dépourvu, tant pis...

J'ai eu si mal au coeur
Sur la mer en furie
Qu'j'ai vomis mon quatre heure
Et mon minuit aussi

J'me suis cogné partout
J'ai dormi dans des draps mouillés
Ca m'a coûté des sous
C'est de la plaisance, c'est le pied

Dès que le vent soufflera, je repartira
Dès que les vents tourneront, nous nous en allerons

C'est pas l'homme qui prend la mer
C'est la mer qui prend l'homme
Mais elle prend pas la femme
Qui préfère la campagne

La mienne m'attend au port
Au bout de la jeté
L'horizon est bien mort
Dans ses yeux délavés

Assise sur une bitte
D'amarrage, elle pleure
Son homme qui la quitte
La mer c'est son malheur

Dès que le vent soufflera, je repartira
Dès que les vent tourneront, nous nous en allerons

C'est pas l'homme qui prend la mer
C'est la mer qui prend l'homme
Moi la mer elle m'a pris
Comme on prend un taxi

Je f'rai le tour du monde
Pour voir à chaque étape
Si tous les gars du monde
Veulent bien m'lacher la grappe

J'irai aux quatre vents
Foutre un peu le boxon
Jamais les océans
N'oublieront mon prénom

C'est pas l'homme qui prend la mer
C'est la mer qui prend l'homme
Moi la mer elle m'a pris
Et mon bateau aussi...

Il est fier mon navire
Il est beau mon bateau
C'est un fameux trois mats
Fin comme un oiseau hisse ho

Mais Tabarly, Pajot
Kersauzon, Riguidel
Naviguent pas sur des cageots
Ni sur des poubelles

Dès que le vent soufflera, je repartira
Dès que les vents tourneront, nous nous en allerons

C'est pas l'homme qui prend la mer
C'est la mer qui prend l'homme
Moi la mer elle m'a pris
Je m'souviens un vendredi

Regardez votre enfant
Il est parti marin
Je sais c'est pas marrant
Mais c'était son destin

Ne pleures plus ma mère
Ton fils est matelot
Ne pleures plus mon père
Je vais au fil de l'eau

Dès que le vent soufflera.......


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C'EST DANS LA PIPE Ecouter la musique 1
    Ecouter la musique 2

C'est dans la pipe qu'on met l'tabac
Ou la, ou la
C'est dans la pipe qu'on met l'tabac
Ou la, ou la
REFRAIN
Paré à virer les gars faudrait haler
On s'reposera quand on arrivera
Dans le port de Tacoma
C'est dans la cave qu'il y a les rats
C'est dans la gueule qu'on met le tafia
C'est dans la mer qu'on met les mats
Mais les filles ça se met dans les bras.


LES FILLES DE LORIENT

REFRAIN
Ce sont les filles de Lorient, jolie
Ce sont les filles de Lorient,
Bon dieu qu'elles sont jolies lonla (bis).

S'en vont le soir se promener, jolie (bis)
Le long de la cale Horie lonla
REFRAIN
En regardant vers la mer jolie (bis)
Ont vu trois beaux navires lonla.
REFRAIN
Arrive, arrive beau matelot, jolie (bis)
J'te souhaite une bonne arrivée lonla.
REFRAIN
Et si mon mari était dedans, jolie (bis)
Encore meilleure arrivée lonla.
REFRAIN
Et si mon mari n'y est pas, jolie (bis)
Au diable ces beaux navires lonla.
REFRAIN
S'en vont le soir se promener, jolie (bis)
Le long de la cale Horie lonla.


.
FANNY DE LANINON Ecouter la musique

A l'aube sur le quai Gueydon
Devant l'petit pont
Chantait la chanson
Le branle-bas de la croisière
Et dans la blanche baleinière
Jean Bouin notre brigadier
Son bonnet caplé
Un peu sur l'coté
Me rappelle mon bâtiment
C'était le bon temps
Celui de mes vingt ans

Le bidel capitaine d'armes
Et son cahier d'punis
Dans la cayenne f'sait du charme
A je ne sais quelle souris
Mais j'garde au coeur une souffrance
Quand le quartier-maître clairon
Sonnait en haut d'Recouvrance
Aux filles de Laninon

La plus belle de Laninon
Fanny Kersauson
M'offrit un pompon
Un pompon de fantaisie
C'était elle ma bonne amie
Elle fréquentait un bistrot
Rempli de mat'lots
En face du dépôt
Quand je pense à mes plaisirs
J'aime mieux m'étourdir
Que d'men souvenir

Ah! Fanny de Recouvrance
J'aimais tes yeux malins
Quand ton geste plein d'élégance
Balançait des marsouins
Je n'étais pas d'la maistrance
Mais l'atout en mains
Et tu v'nais me voir le dimanche
Sur le Duguay Trouin

A c't'heure je suis retraité
Maître Timonier, aux Ponts et Chaussées
Je fais le service des phares
Et j'écoute la fanfare

De la mer en son tourment
D'Molène à Ouessant
Quand souffle le vent
Tonnerre de Brest est tombé
Pas du bon coté
Tout s'est écroulé
A c'qui reste de Recouvrance
N'entrerait pas un Sako
Et Fanny ma connaissance
Est morte dans son bistrot
J'n' ais pus rien en survivance
Et quand jez bois un coup d'trop
Je sais que ma dernière chance
J'me dis que ma dernière chance
S'rait d'faire mon trou dans l'eau


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MATELOT LE VENT EST BON Ecouter la musique

REFRAIN :
Matelot le vent est bon
La cambuse pleine de jambon
Avons été si longtemps
A sec de toile de gros vent

D'où viens tu oiseau de mer
J'arrive d'une grande île
Vous annoncer que la terre
Est proche de quelques milles

Est-ce vous le capitaine Troude
Qui vous posez sur le pont
Lorsque s'écorchent nos coudes
Au bois du mât d'artimon

Et me reconnaissez-vous
Cap'taine Troude moi qui de vous
Ai pris cent coups de bâtons
A charge de punition

Dites-nous que terre est proche
Et que les vents sont portants
Sonne l'heure de la bamboche
Attendue de si longtemps


L'ARTILLERIE DE MARINE

REFRAIN :
L'artillerie d'marine
Voilà mes amours
Et je l'aimerai, je l'aimerai sans cesse
L'artillerie d'marine
Voilà mes amours
Et je l'aimerai, je l'aimerai toujours

J'ai fait trois fois le tour du monde
Dans mes campagnes j'n'ai jamais vu, non jamais vu
J'n'ai jamais vu chose aussi ronde
Que l'trou d'mon, que l'trou d'mon, que l'trou d'mon cul

Il y a plusieurs calibres au monde
67, 68 et même plus
Mais aucun n'entrerai je pense
Dans l'trou d'mon, dans l'trou d'mon, dans l'trou d'mon cul

A mon premier voyage en Chine
Un mandarin gras et dodu, gras et dodu
Voulu m'enfoncer l'bout d'sa pine
Dans l'trou d'mon, dans l'trou d'mon, dans l'trou d'mon cul

Dans l'artillerie d'marine
Tous les obus sont si pointus, sont si pointus
Qu'ils entreraient sans vaseline
Dans l'trou d'mon, dans l'trou d'mon, dans l'trou d'mon cul


.
ALLONS A MESSINE Ecouter la musique

REFRAIN :
Allons à Messine, pêcher la sardine
Allons à Lorient, pêcher le hareng

Ils étaient deux amants qui s'aimaient tendrement
Qui voulaient voyager, mais ne savaient comment
Ah ah ah......

Qui voulaient voyager mais ne savaient comment
Le vît dit au con : tu sera bâtiment
Ah .....

Le vît dit au con : tu sera bâtiment
Je serais le grand mât que l'on plante dedans
Ah .....

Je serais le grand mât que l'on plante dedans
Les poils de mon cul serviront de haubans
Ah .....

Les poils de mon cul serviront de haubans
Et les morpions grimperont dedans
Ah .....

Et les morpions grimperont dedans
Mon rouston de droite sera Commandant
Ah .....

Mon rouston de droite sera Commandant
Mon rouston de gauche sera Lieutenant
Ah .....

Mon rouston de gauche sera Lieutenant
La peau de mes couilles fera voile au vent
Ah .....

La peau de mes couilles fera voile au vent
Le trou de mon cul soufflera dedans
Ah .....

Le trou de mon cul soufflera dedans
Ah ! Crénom de dieu ! Qu'ça puera la dedans
Ah .....


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ADIEU CHER CAMARADE Ecouter la musique

Adieu, cher camarade, adieu, faut se quitter
Faut quitter la bamboche, à bord il faut aller
En arrivant à bord, en montant la coupée
Devant l'officier d'quart, il faudra se présenter, faudra se présenter

Ah ! qu'elle est triste et dure la vie du matelot
On y mange que des briques, on y boit que de l'eau
On couche à la dure sur un vieux lit de camp
On fait triste figure quand on a pas d'argent, quand on n'a pas d'argent

Au poste de manoeuvre, sur le gaillard d'avant
On nous fait mettre en ligne au pied du cabestan
Un maudit second maître, la garcette à la main
Aux ordres du premier maître, nous astique les reins, nous astique les reins

Dimanches et jours de fête, on nous fait travailler
Comme des bêtes de somme qui sont chez nos fermiers
Aux rations, les couganes des biscuits pleins de vers
Le quart de vin en bas, la nuit les pieds aux fers, la nuit les pieds aux fers

Et vous jeunes fillettes, qui avez des amants
Bourlinguant tout là-bas, à bord des bâtiments
Ah soyez leur fidèles, gardez bien votre coeur
A ces marins fidèles qui ont tant de malheurs, qui ont tant de malheurs

Et toi, ma pauvre mère, qu'as tu fait de ton fils
Marin c'est la misère, marin c'est trop souffrir
J'ai encore un petit frère qui dort dans son berceau
Je t'en supplie ma mère n'en fait pas un matelot, n'en fait pas un matelot

Et si je me marie, qu'un jour j'ai des enfants
Je leur briserai un membre avant qu'ils ne soient grands
Je ferai mon possible pour leur avoir du pain
Le restant de ma vie pour qu'ils n'soient pas marin, pour qu'ils n'soient pas marin.


DANS LES PRISONS DE NANTES

Dans les prisons de Nantes, lang di......
Dans les prisons de Nantes,
Il y avait un prisonnier ( bis )

Personne ne vint le voir, lang di.......
Personne ne vint le voir,
Que la fille du geôlier ( bis )

Un jour il lui demande, lang di ......
Un jour il lui demande,
Que dit-on de moé ( bis )

On dit de vous en ville, lang di ....
On dit de vous en ville,
Que vous serez pendu ( bis )

Mais s'il faut qu'on me pende, lang di .....
Mais s'il faut qu'on me pende,
Déliez moi les pieds ( bis )

La fille était jeunette, lang di ....
La fille était jeunette,
Les pieds lui a délié ( bis )

Le prisonnier alerte, lang di ....
Le prisonnier alerte,
Dans la Loire s'est jeté ( bis )

Dès qu'il fût sur les rives, lang di ....
Dès qu'il fût sur les rives,
Il se mît à chanter ( bis )

Je chante pour les belles, lang di ....
Je chante pour les belles,
Surtout celle du geôlier ( bis )

Si je reviens à Nantes, lang di ....
Si je reviens à Nantes,
Oui, je l'épouserai ( bis )

Dans les prisons de Nantes, lang di......
Dans les prisons de Nantes,
Il y avait un prisonnier ( bis )


LE MAITRE A BORD

Et oui les matelots vous avez tous la frousse
Mais oui je le sais bien qu'il est vieux mon trois mâts
Mais il faut douze hommes, un capitaine, un mousse
Qui le remonteront vers le Guatemala
Alors pendant huit jours il cherche un équipage
Contraint de le former de marins d'occasion
Vagabonds sans aveux dont certains tatouages
Affichent l'anarchie et la révolution
Mais lui le malabar au moment du départ
Leur dit je vous préviens

REFRAIN:
Je suis le maître à bord
Moi seul suis le maître
Bien des costauds, des forts
Ont dû le reconnaître
Je vous promets, moi commandant
Bonne ration, bon vent, bonne goutte
Je serai juste et indulgent
Mais il faudra que l'on m'écoute
Et maintenant le cap au nord
Je suis le maître à bord

Depuis quarante jours le navire est en route
Les vents sont contre lui, le mauvais temps aussi
S'avançant dans la nuit, quatre hommes fous de rage
Vent, l'insulte à la bouche, le couteau à la main
Parler au capitaine, au nom de l'équipage
Il faut que tu nous donnes des biscuits et du vin
Mais le malabar leur dit voyez là-bas
Voyez ce phare c'est le Guatemala

REFRAIN:
Je suis le maître à bord
Ce soir du moins je l'espère
Nous toucherons au port
Vous serez libre à terre
Oui mais ici mille sabords
Je n'admets pas la moindre pipate
Je materais tous les plus forts
Que chacun regagne son poste
Car j'ai sur vous droit de vie et de mort

Mais la brise ne fléchit, balancé par la houle
Le trois mâts va tanguant sous la force du vent
Bientôt c'est l'ouragan, on ne voit plus le phare
Les voiles se déchirent et les flots furieux
Emporte un marin, alors le malabar
Sent le trois mâts craquer et crie sauve qui peut
Les canots à la mer, que dieu veille sur vous
Mais ils ont répondu venez avec nous
Non je suis le maître à bord
Je dois le reconnaître les droits me rendent fort
Me font parler en maître mais le devoir commande encore
Demeure au pied du mât de misaine
Tu ne dois pas quitter ton bord
C'est le devoir du capitaine
Et maintenant face à la mort
Je suis le maître à bord


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LE GRAND COUREUR Ecouter la musique

Le corsaire le grand coureur
est un navire de malheur
quand il s'en va en croisière
pour aller chasser l'anglais
le vent, la mer et la guerre
tournent contre le français

REFRAIN:
Allons les gars gai, gai
Allons les gars gaiement

Il est parti de Lorient
avec belle mer et bon vent
il cinglait bâbord amure
naviguant comme un poisson
un grain tombe sur sa mâture
v'la le corsaire en poton

Il nous fallut remâter
et bougrement relinguer
tandis que l'ouvrage avance
on signale par tribord
un navire d'apparence
à mantelets de sabords

C'était un anglais vraiment
à double rangée de dents
un marchand de mort subite
mais le français n'a pas peur
au lieu de brasser en fuite
nous le rangeons à l'honneur

Les boulets pleuvent sur nous
nous lui rendons coups pour coups
pendant que la barbe fume
à nos braves matelots
dans un gros bouchon de brume
il nous échappe aussitôt

Nos prises au bout de six mois
ont pu se monter à trois
un navir' plein de patates
plus qu'a moitié chaviré
un deuxième de savates
et le dernier de fumier

Pour nous refaire des combats
nous avions à nos repas
des gourgades et du lard rance
du vinaigre au lieu de vin
du biscuit pourri d'avance
et du camphre le matin

Pour finir ce triste sort
nous venons périr au port
dans cette affreuse misère
quand chacun s'est vu perdu
chacun selon sa maniére
s'est sauvé comme il a pu

Le cap'tain et son second
s'ont sauvé sur un canon
le maître sur la grande ancre
le commis dans son bidon
ah le sacré vilain cancre
le voleur de ration

Il eut fallu voir le coq
et sa cuisine et son croc
il s'est mis dans la chaudière
comme un vilain pot au feu
il s'est mis vent arrière
atterrit au feu de dieu
De notre horrible malheur

Seul le calfat est l'auteur
en tombant de la grand'hune
dessus le gaillard d'avant
a r'bondi dans la cambuse
a crevé le bâtiment

Si l'histoire du grand coureur
à su vous toucher le coeur
ayez donc belles manières
et payez-nous largement
du vin, du rack, de la bière
et nous serons tous contents.

REFRAIN:
Allons les gars gai, gai
Allons les gars gaiement



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AU TRENTE ET UN DU MOIS D'AOUT Ecouter la musique

REFRAIN:
Buvons un coup, buvons en deux
A la santé des amoureux
A la santé du roi de France
Et merde pour le roi d'Angleterre
Qui nous a déclaré la guerre

Au 31 du mois d'août
Nous vimes venir sous l'vent à nous
Une frégate d'Angleterre
Qui fendait la mer et les flots
C'était pour attaquer Bordeaux

Le commandant du bâtiment
Fit appeler son lieutenant
Lieutenant te sent tu capable
Dis-mois te sens-tu assez fort
Pour prendre l'anglais à ton bord

Le lieutenant fin et hardi
lui répondit capitaine oui
Faite branle bas à l'équipage
Je va hisser no't pavillon
Qui rest'ra bout sous le vent

Le maître donne un coup de sifflet
Pour faire monter les deux bordées
Tout est paré pour l'abordage
Hardis gabiers, matelots
Braves canonniers, mousses, petiots

Dix vire lof pour lof en arrivant
Nous l'abordions par son avant
A coups de haches d'abordage
De pique, de sabre, de mousqueton
En trois cinq sec je l'arrimions

Que dira-t-on du grand rafiot
A Brest, a Londres et à bordeaux
Qu'a laissé prendre son équipage
Par un corsaire de dix canons
Lui qui en avait trente et si bon


LA TAVERNE

A la taverne on boit on fume, le soir en montant de la cale
Avec les copains ces marins, qui tous les jours triment comme des chiens
Sans haine sans hargne dans la nature, craquant leur os crevant leur peau
Les mains crispées sur le filin, pour gagner leur pain quotidien

A la taverne, on fait les comptes, sur les prix d'une cargaison
On s'acharne on discute ferme, il n'est pas question d'abandon
Le paysan a dans sa ferme, lui bien des soucis de moisson
Quand à nous sur cette terre ferme, ne brade pas notre poisson

A la taverne quand viens la brune, on vient se réchauffer le sang
Dans les écuelles la soupe fume, servie par la fille du patron
Autour de la table on s'installe, sans façon silencieusement
En écoutant la triste histoire, d'un vieux bourlingueur d'océans

Dans la taverne on se raconte, l'histoire d'un moussaillon de bord
Qui un jour de violent orage, est passé par dessus bord
Jean-François était jeune d'age, il habitait tout prés du port
On la r'trouvé dans le filet, au cours d'la suivante marée

De la taverne on voit les dunes, on vont s'égayant des enfants
Têtes blondes et têtes brunes, défiant déjà les ouragans
Aujourd'hui ce sont jeux de plage, face à la mer qui les attends
Car demain quand ils seront grands, ils deviendront des moussaillons


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SUR LA ROUTE DE SAN FRANCISCO Ecouter la musique

Le sac sur l'épaule et la pipe au chapeau
Tiens bon, oh matelot !
Faut monter à bord pour se remettre à flot
Sur la route de San-Francisco (bis)
Tiens bon, oh matelot !
Adieu la bamdoche et les filles au sang chaud
Sur la route de San-Francisco (bis)
Le vieux qui nous mène à du vice plein la peau
Tiens bon, oh matelot !
Il dresse les bordées à coup de barre de guindeaux
Sur la route de San-Francisco (bis)
Tiens bon, oh matelot !
Avec lui on s'ra toujours de quart en haut
Sur la route de San-Francisco (bis)
Le jour comme la nuit faudra crocher l'morceau
Tiens bon, oh matelot !
Sur notre paillasse y'aura jamais de repos
Sur la route de San-Francisco (bis)
Tiens bon, oh matelot !
Mais on lui prouvera qu'on n'est des manchots
Sur la route de San-Francisco (bis)


LE SOUS MARINIER

REFRAIN :
C'est le sous-mama, le sous marinier
Qui baise le jour et qui chante la nuit
C'est le sous-mama, le sous marinier
Qui baise le jour et qui chante la nuit

J'ai parcouru les mers, et j'ai souvent baisé
Des brunes des blondes, le soir dans les fossés
J'enculai les grenouilles, je baisais les crapauds
On m'a sucé les couilles le soir au bord de l'eau

C'est la reine d'Angleterre qui traversait les mers
Pour voir si les Français baisaient comme les Anglais
Saperlipopette les couilles rasaient le pont
C'est encore le Français qui remporte le pompon

C'est la reine d'Espagne qui dit à son mari
J'aime bien le champagne et j'aime aussi ton vit
Mon petit Alphonso ce soir au bord de l'eau
Je taillerai une plume pour mettre à mon chapeau

C'est la reine d'Autriche qui sur un canapé
S'faisait lécher les miches par un sous marinier
Au bout de 36 semaines, oh monde inattendu
Elle s'aperçut qu'son ventre était plus gros qu'son cul.


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LES LORIENTAISES Ecouter la musique

Refrain:
Les Lorientaises c'est comme les homards
Elles ont toutes des rubans rouge et noir
Les gars d'la flotte voudrais les voir
Pour les embrasser sur la bouche le soir

Devinez ce qu'il y a deux (bis)
Y a deux testaments,
L'ancien et le nouveau

Devinez ce qu'il y a trois (bis)
Y a Troyes en Champagne,
Y a deux testaments...........

Devinez ce qu'il y a quatre (bis)
Y a Catherine de Russie,
....................................
Devinez ce qu'il y a cinq (bis)
Y a Saint Petersbourg
.................................
Devinez ce qu'il y a six (bis)
Y a système métrique,
..................................
Devinez ce qu'il y a sept (bis)
Y a c'est épatant,
..........................
Devinez ce qu'il y a huit (bis)
Y a huître de Belon,
..............................
Devinez ce qu'il y a neuf (bis)
Y a n'oeuf à la coque,
................................
Devinez ce qu'il y a dix (bis)
Y a dissymétrique,
..........................
Devinez ce qu'il y a onze (bis)
Y a on se fait chier,


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DU RHUM DES FEMMES Ecouter la musique 1
    Ecouter la musique 2

Refrain:
Du rhum des femmes et d'la bière non de dieu
Un accordéon pour valser tant qu'on veut
Du rhum des femmes c'est ça qui rend heureux
Que l'diable nous emporte on a pas trouvé mieux
Oh oh oh oh oh on a rien trouvé de mieux

Hello captaine fait briller tes galons
Et reste bien au chaud quand on gèle sur le pont
Nous c'est not' peine qui nous coule sur le front
Alors tient bien les rennes tu connais la chanson

Ca fait une paye qu'on a pas touché terre
Et même une paye qu'on s'tape des gonzesses en poster
Tant pis pour celle qui s'pointera la première
J'lui démonte la passerelle, la cale, la dunette arrière

Tout est gravé quelque part sur ma peau
Tellement qu'en ai les bras comme des romans photo
Blessure de guerre cul de bouteille coup d'couteau
Tant qu'il y aura des comptoirs on aura des héros

Trois milles du cap c'est les foies c'est les glandes
Quand t'as l'coeur qui dérape et les tripes qui fermentent
J'essaie d'penser aux claques aux filles qui s'impatientent
Pas au bateau qui craque entre deux déferlantes


JEAN QUEMENEUR

Il s'appelait Jean Quemeneur
C'etait le fils d'une demi-soeur
A la fameuse madame Lareur
La grande Hortense
Celle qui tenait un caboulot
"Aux gars de Dinard et Saint-Malo"
En face la caserne du dépôt
A Recouvrance.

Sa mère était une Kervarec
Une gross' qui pue du bec
Et qu'eut pas la chance
Ave' pierr' son premier mari
Bon garçon mais faible d'esprit
Qui dans son grenier se pendit
A Recouvrance.

Son père était commis du port
Travaillant peu mais buvant fort
Il était content de son sort
Comme bien on pense
Avec sa pipe et son journal
Faisait sa ronde dans l'arsenal
Du "point du jour" au"fer à cheval"
A Recouvrance.

C'était parent aux Kervella
Qui n'à pas connu ces gens-là
Qui faisaient tant de tralala
De manigances
Portant voilettes et grands chapeaux
Qu'on aurait dit ou peu s'en faut
Qu'ça fréquentait les aristo
A Recouvrance

.../...

C'est par une nuit qu'il vit le jour
Numéro 13 d'la rue d'la tour
Il faisait noir comme dans un four
Et quand on pense
Avec ça un vrai temps de canard
De la pluie, du vent, du brouillard
C'qui mit la sage femme en retard
A Recouvrance.

Puis le malheur vint, qui l'eut cru
Son père un soir qu'il etait nu
Tomba sur la tête et mourrut
Sans connaissance
Et sa mère eut ce mot touchant
"Gast" me voilà veuve à présent
J'ai plus de père pour mon enfant
A Recouvrance.

Puis sa mère mourut à son tour
Toujours au 13 d'la rue d'la tour
Mais sa tante Yvonne Marc'hadour
Qu'à de l'aisance
Et du coeur autant que d'l'argent
Jura le soir de l'enterrement
D'être une mèr' pour le petit Jean
A Recouvrance.

Elle l'envoya à l'ecole
Où il attrapa la rougeol'
La scarlatin', la p'tit vérol'
Bref son enfance
Fut celle de tous les moutards
Enfants légitimes ou batards
Qu'on voit roder sur les remparts
A Recouvrance.

L'enfant grandit. Quand il fut grand
Travailleur et intelligent
Il voulut être vétéran
Ici commence
L'histoire de ses amours avec
Marie-Madeleine le poullaouec
la nièce à Jean-François Cussec
A Recouvrance

Elle était jolie comme un cœur
I l l'épousa fou de bonheur
Dedans l'église de Saint-Brieuc
Ah ! quelle bombance
Ah ! quelle gaieté, quelle entrain
Mesdames, messieurs jusqu'au matin
Dans les salons du p'tit jardin
A Recouvrance

Mais à deux ou trois jours de là
Sa femme légitime le trompa
Avec un Second Maître calfat
Plein de prestance
Avec un Second Maître fourrier
Un commis du port , un pompier l'agent LE GOFF et tout l'quartier
De Recouvrance

Un soir au fond de Kervallon
Femme sans coeur et sans renom
Elle fit d'un caporal Clairon
La connaissance
Ils s'en allèrent bras d'ssous , bras d'essus
Au pardon d'la chapelle jésus
Depuis on n' les à plus revus
A Recouvrance.

Le pauvre Jean pour oublier
Se mit alors à s'arsouiller
Dans tous les bistrots du quartier
A l'espérance au débit d' la mère Pouliquen
Et même au retour du Tonkin
On le voyait soir et matin
A Recouvrance.

Or un soir qu'il ventait très fort
Roulant de babord à tribord
Il termina au fond du port
Son existence
D'avoir voulu le pauvr' garçon
Aider son ami Kerguanton
Larguer l'amarre du petit pont
De Recouvrance.


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LES GARS DE LA MARINE Ecouter la musique

Paroles et musique de Heymann et Boyer, BOF de "Capitaine Craddock" (1933).

Quand on est matelot ,
On est toujours sur l'eau.
On visite le monde ;
C'est le métier le plus beau . ( bis )
Du pôle sud au pôle nord ;
Dans chaque petit port,
Plus d'une fille blonde,
Nous garde ses trésors. ( bis )
Nous n'avons pas de pognon,
Mais comme compensation,
A toutes nous donnons,
Un p'tit morceau d'not ' pompom .

REFRAIN
C'est nous les gars de la Marine,
Quand on est dans les Cols Bleus,
On a jamais froid aux yeux.
Partout, du Chili jusqu'en Chine
On les reçoit à bras ouverts
Ces vieux loups de mer .
Quand une fille nous chagrine ,
On se console avec la mer (avec la mer).
C'est nous les gars de la Marine ,
Du plus p'tit jusqu'au plus grand ,
Du mousaillon au Commandant .

Les amours d'un Col Bleu
Ca n'dure qu' un jour ou deux,
A peine le temps de s'plaire
Et de se dire adieu. (bis)
On a un peu de chagrin,
Ca passe comme un grain.
Ces plaisirs de la terre
C'est pas pour les marins (bis)
Nous n'avons pas le droit
De vivre sous un toit .
Pourquoi une moitié
Quand on a le monde entier .


KALONDOUR

Je naquis la nuit en Février
Quand le soleil passe dans l'eau
Emporté par des mers enfantines
Je survis au loin sur des collines
Qui dira par une bouche amère
Ce qui tient mon âme emprisonnée
Qui dira par une bouche amère
Ce qui tient mon âme emprisonnée.

La Bretagne a-t-elle autant de charme
Pour border de sable l'horizon,
Pour colorer mes yeux de ses vagues
Et couronner mon front de ses algues
J'ai des landes farouches dans la tête
J'ai des vents parfumés dans l'oreille
Le ressac habite dans mon cœur
J'ai des huitres et du vin dans la bouche.

Quand je m'embarque dans mes océans
Je mets la voile vers les barreaux scellés
De la fenêtre ouverte à l'autre bout
Par où mon âme voudrait s'envoler
Qui dira par une bouche amère
Ce qui tient mon âme emprisonnée
Qui dira par une bouche amère
Ce qui tient mon âme emprisonnée

Au fils des quais, glissant sous les arches
Où l'herbe pousse entre les pavés
Je cherche dans des reflets d'enfance
Des souvenirs d'avant que je marche
Ma mer est là, qui coule toute grise
Et qui se brise en écume blanche
Sur les étraves des pilliers des ponts
Comme des femmes sillagent mon front. (Ter)


LA MADELON DU MARIN

Tout le monde sait ou se trouve la cambuse
Ou le marin s'en vient chercher son pinard
Tout le monde en boit mais personne n'en abuse
Un marin saoul ça ne se voit que par hasard
C'est le pinard qui nous fait vivre
Qui nous redonne la santé
On peut nous suprimer les vivres
Mais au pinard pas y toucher
Adieu les permissions
Il n'y a plus d'amour
Ce qu'il faut au marin
C'est ses trois litres par jour

REFRAIN :
Si le commis voulait Nous servir à boire
A la cambuse, on ferait tous la queue
Et c'est là qu'il y aurait des histoires
Le pinard ne f'rait pas vieux
Pour qu'un marin oublie jusqu'à sa mère
Et pour noyer son immense cafard
Il ne lui reste qu'une seule chose à faire
Boire du pinard, du pinard, du pinard.

Nous avons tous au pays une payse
Que nous trompons a chaque escale mainte fois
Mais dans le courrier pour rassurer la promise
On dit je t'aime et j' ne pense toujours qu'a toi
Mais la petite pas bete en somme
Répond par le courrier suivant
Ne t'en fait pas mon p'tit bonhomme
Je pense a toi a chaque instantx
ton bateau reviendra
Peut être bien demain
Mais ne t'en fais donc pas
Je sais que tu est un marin


LA MADELON 2

Pour dégorger le jarret du premier-maître
Il est là-bas à deux pas d'not'bâtiment
Un p'tit boxon aux murs recouverts de lierre
Le 3-6-9, c'est le nom de la maison
Les servantes sont belles et cochonnes
Mais la plus belle de la maison
Ce n'est ni Carmen, ni Simone
Nous l'appelons la Madelon
Elle branle le jour, elle baise la nuit
Elle fait divers plaisirs, mais ne fatigue jamais.

La Madelon vient nous servir à boire
Un bock de bière dans un coin du boxon
Où chacun peut lui sucer la poire
Et lui chatouiller le bouton, la Madelon
La Madelon pour nous n'est pas sévère
Quand on lui prend la taille ou les nichons
Elle jouit, c'est tout le mal qu'elle sait faire
Madelon, la p'tite reine du boxon, la Madelon.

Un quartier-maître au bachi de fantaisie
S'en va trouver Madelon dans son kebab
Il lui dit : je veux te baiser ma jolie
Sur un plumard ou sur le bord du trottoir
Je veux te baiser en levrette
Je veux te baiser en canard
A poil ou avec ta liquette
Je veux te baiser quelque part
Elle lui dit : mon chou, pour toi ce sera cent sous,
Si t'en met cinq de plus, tu baiseras l'trou d'mon cul.

La Madelon vient nous servir à boire
Un bock de bière dans un coin du boxon
Où chacun peut lui sucer la poire
Et lui chatouiller le bouton, la Madelon
La Madelon pour nous n'est pas sévère
Quand on lui prend la taille ou les nichons
Elle jouit, c'est tout le mal qu'elle sait faire
Madelon, la p'tite reine du boxon, la Madelon.


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LA MER Ecouter la musique

La mer, qu'on voit danser,
Le long des golfes clairs,
A des reflets d'argent,
La mer,
Des reflets changeants sous la pluie.

La mer, au ciel d'été,
Confond ses blancs moutons,
Avec les anges si purs,
La mer,
Bergère d'azur infini.

Eh voyez, près des étangs
Ces grands roseaux mouillés
Voyez ces grands oiseaux blancs
Et ces bateaux rouillés.

La mer, les a bercés,
Le long des golfes clairs,
Et d'une chanson d'amour,
La mer,
A bercé mon coeur, pour la vie.


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LA PAIMPOLAISE Ecouter la musique

Une chanson écrite par Théodore Botrel sur une musique de E.Feautrier, qui a été chantée pour la première fois en 1896 par Mayol au "Concert Parisien" ! Elle fit la gloire de son interprète et de son auteur qui entama sa propre carrière de chanteur au "Chien Noir", habillé en costume breton !

Quittant ses genets et ses landes
Quand le breton se fait marin
Pour aller aux peches d'Islande
Voici quel est le doux refrain
Que le pauvre gars fredonne tout bas :

REFRAIN :
J'aime Paimpol et sa falaise
son église et son grand pardon
J'aime surtout ma paimpolaise
qui m'attend au pays breton

Quand les marins quittent nos rives
Le vieux curé leur dit :bon vent
Priez souvent Monsieur Saint Yves
Qui nous voit des cieux toujours bleus
Et le pauvre gars fredonne tout bas

Le ciel est moins bleu, n'en déplaise
A Saint Yves , notre patron
Que les yeux de ma paimpolaise
Qui m'attend au pays breton

Guidé par la petite étoile
Le vieux patron d'un cotre fin
Dit souvent que sa blanche voile
Semble l' aile du Séraphin
Et le pauvre gars fredonne souvent

Ta voilure ,mon vieux Jean Blaise
Est moins blanche au mat d'artimon
Que la coiffe de ma paimpolaise
Qui m'attend au pays breton


LE FRANCE

Ne m'appelez plus jamais France
La France ,elle m'a laissé tomber
Ne m'appelez plus jamais France
C'est ma dernière volonté

Quand je pense à la vielle anglaise
Qu'on appelait le Queen Mary
Echoué si loin de ses falaises
Sur un quai de Californie
Quand je pense à la vielle anglaise
Jenvie les épaves englouties
Les longs courriers qui cherchaient un reve
Et n'ont pas revu leur pays

J'étais un bateau gigantesque
Capable de croiser huit vents
J'étais un géant j'étais presque
Presque aussi fort que l'océan
J'étais un bateau gigantesque
J'emportait des milliers d'amants
J'étais la France , qu'est ce qu'il en reste
Un corps mort pour des cormorans

Quand je pense à la vielle anglaise
Qu'on appelait le Queen Mary
Je ne voudrai pas finir comme elle
Sur un quai de Californie
Que le plus grand navire de guerre
Ait le courage de me couler
Le cul tourné vers Saint-Nazaire
Pays breton ou je suis né


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ADIEU FOULARDS Ecouter la musique

Adieu foula', adieu mad'as
Adieu guenda , adieu collier-chou
Dou-dou à moi , y va pa'ti' (bis)
Hélas , hélas , c'est pou' toujou' (bis)

Bonjou' , monsieur le capitaine
Bonjou' , monsieur le commandant
Moi veni' fai' an ti pétition (bis)
Pou' vous laisser dou-dou moi ,ben à moi (bis)

Mademoiselle , il est t'op ta'
La consigne est déjà signée
Le navi' est su' la bouée (bis)
D'un instant , il va appa'eiller (bis)

Bel bateau a qui dans la 'eclade
Qui s'en dou-dou moi pou' mener ailleu'
Dou-dou à moi ,y va pa'ti' (bis)
Hélas , hélas c'est pour toujou' (bis)

Adieu foula', adieu mad'as
Adieu guenda , adieu collier-chou
Dou-dou à moi , y va pa'ti' (bis)
Hélas , hélas , c'est pou' toujou' (bis)


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CHANTONS POUR PASSER LE TEMPS Ecouter la musique

Chantons pour passer le temps
Les amours passés d'une belle fille
Chantons pour passer le temps
Les amours passés d'une fille de quinze ans
Aussitôt qu'elle fut promise
Aussitôt elle changea de mise
Et prit l'habit de matelot
Et vint s'embarquer à bord du navire
Et prit l'habit de matelot
Et vint s'embarquer à bord du bateau

Le capitaine du batiment
D'avoir à son bord un si beau jeune homme
Le capitaine du batiment
Le fit monter sur l'gaillard d'avant
Beau matelot , ton joli visage
Tes beaux yeux , ton joli corsage
Me font toujours me rappeler
Mes amours passés avec une belle
Me font toujours me rappeler
A une beaute du port de Lorient

Mon capitaine assurément
Vous me badinez , vous me faites rire
Je n'ai ni frères ni parents
Et ne suis pas né au port de Lorient
Je suis né à la Martinique
Je suis même un enfant unique
Et c'est un vaisseau hollandais
Qui m'a débarqué au port de Dunquerque
Et c'est un vaisseau hollandais
Qui m'a débarqué au port de Calais

Ayant navigué sept ans
Sur le même bateau sans se reconnaitre
Ayant navigué sept ans
Se sont reconnus au débarquement
Puisqu'ici l'amour nous rassemble
Nous allons nous marier ensemble
L'argent que nous avons gagné
Il nous servira pour notre ménage
L'argent que nous avons gagné
Il nous servira pour nous marier

Celui qu'a fait la chanson
C'est le gars CAMUS ,gabier de misaine
Celui qu'a fait la chanson
C'est le gars CAMUS ,gabier d'artimon
Oh matelot hisse la grande voile
Au cabestan , que tout le monde y soit
Et vire , et vire vire donc
Sinon t'auras pas d'vin dans ta gamelle
Et vire , vire vire donc
Sinon t'auras pas d' vin dans ton bidon


AMSTERDAM

Dans le port d' Amsterdam, y a des marins qui chantent
Les rêves qui les hantent au large d'Amsterdam.
Dans le port d'Amsterdam y a des marins qui dorment
Comme des oriflammes, le long des berges mornes
Dans le port d'Amsterdam y a des marins qui meurent
Pleins de bière et de drames aux premières lueurs
Mais dans le port d'Amsterdam, y a des marins qui naissent
Dans la chaleur épaisse des langueurs océannes

Dans le port d'Amsterdam, y a des marins qui mangent
Sur des nappes trop blanches des poissons ruisselants
Ils vous montrent des dents à croquer la fortune
A décroisser la lune à bouffer des haubans
Et ça sent la morue jusque dans le coeur des frites
Que leur grosses mains invitent à revenir en plus
Puis se lèvent en riant dans un bruit de tempête
Referment leur braguette et sortent en rotant

Dans le port d'Amsterdam y a des marins qui dansent
En se frottant la panse sur la panse des femmes
Et ils tournent et ils dansent comme des soleils
Cachés dans le son déchiré d'un accordéon rance
Ils se tordent le cou pour mieux s'entendre rire
Jusqu'a c'que tout à coup, l'accordéon expire
Alors le geste grave , alors le regard fier
Ils remontent leur batave jusqu'en pleine lumière

Dans le port d'Amsterdam y a des marins qui boivent
Et qui boivent et reboivent et reboivent encore
Ils boivent à la santé des putains d'Amsterdam
De hambourg ou d'ailleurs ; enfin ils boivent aux dames
Qui leur donnent leur joli corps , qui leur donnent leur vertu
Pour une pièce d'or ; et quand ils ont bien bu
Se plantent le nez au ciel se mouchent dans les étoiles
Et ils pissent comme je pleure sur les femmes infidèles
Dans le port d'Amsterdam .....Dans le port d'Amsterdam......


LE PLANCHER DES VACHES

Quand du poste de vigie
On crie terre à babord
Le marin , l'ame ravie
Se croit déjà au port
Il n'a plus qu'une pensée
Tirer une bordée
Il n'a plus que cette idée
Joyeux, il chante alors

Refrain
On est heureux comme des poissons dans l'eau
Sur le plancher des vaches
On peut guincher dans tous les caboulots
Sur le plancher des vaches
Le vin, les femmes, on a tout çà
Mais oui, madame, sur ce plancher là
c'est presqu'un amiral, le matelot
Sur le plancher des vaches

Bravant roulis et tangage
Pour se remettre à flot
Du sous marin , léquipage
Fait escale au bistrot
Il trinque la nuit entière
Si bien que ,peuchère
Malgré qu'il soit sur la terre
Il est encore sous l'eau


N'ENTENDS TU PAS SOUS TA FENETRE

Nentends tu pas ta fenètre
Celui qui t'aime , ton quartier- maitre
Je reviens du tonkin ou j'ai fini
Heureux de te revoir ma jolie

Refrain
J'ai quitter ma belle tonkinoise
C'est pour toi ma charmante Françoise
Tu étais la plus belle de l'ile
Loin de toi je n'étais pas tranquille

Pour toi j'ai ramené de belles choses
De beaux foulards de soie, des blancs , des roses,
Un singe , une guenon , un éventail
Tout ça des souvenirs de Shangai

Si tu veux au coeur de l'ile rousse
Je te promènerai en pousse-pousse
Je te ferai connaitre savamment
Ces lieux que les chinois adorent tant

Si tu ne descends pas alors je monte
Surtout ne rougis pas et n'ai pas honte
J'ai attendu longtempspour te revoir
Je ne voudrai pas rester seul ce soir


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Il ETAIT UN PETIT NAVIRE Ecouter la musique

Il était un petit navire (bis)
Qui n’avait ja, ja, jamais navigué (bis)
Oh! Eh! Oh! Eh! Matelot, matelot navigue sur les flots (bis)

Au bout de cinq à six semaines (bis)
Les vivres vin, vin, vinrent à manquer (bis) ...

On tira z'à la courte paille (bis)
Pour savoir qui, qui, qui sera mangé (bis) ...

Le sort tomba sur le plus jeune (bis)
Le mousse qui, qui, se mit à pleurer (bis) ...

Ô sainte Vierge, ô ma patronne, (bis)
Je vous en prie, de moi ayez pitié (bis) ...

Sur le pont du petit navire (bis)
Des poissons pleuv', pleuv', pleuvent par milliers (bis) ...

C'est ainsi que le petit mousse (bis)
Par un grand mi, miracle fut sauvé (bis) ...

Si vous aimez bien cette histoire (bis)
Nous allons la, la, la recommencer (bis)


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LES TERRE-NEUVAS Ecouter la musique

Texte Gaston COUTE Musique Marc ROBINE

Y faut qu' tout l'monde mange ici bas
C'est-y pas vrai, c'est-y pas vrai

Nous autres si on part sur l'bateau
C'est-y pas vrai, c'est-y pas vrai

C'est pour faire manger nos petiots
C'est-y pas vrai les Terre-neuvas

Parfois l'un d'nous tombe à la mer
C'est-y pas vrai, c'est-y pas vrai

Comme dans une grande gueule affamée
C'est-y pas vrai les Terre-neuvas

Tant pis pour lui le pauv'garçon
C'est-y pas vrai, c'est-y pas vrai

Faut qu'ils mangent aussi les poissons
C'est-y pas vrai les Terre-neuvas

Les ceusses qui restent après ça
C'est-y pas vrai, c'est-y pas vrai

S'mettent à pêcher ces poissons la
C'est-y pas vrai les Terre-neuvas

S'mettent à pêcher avec ardeur
C'est y pas vrai c'est-y pas vrai

C'est pour engraisser l'armateur
C'est y pas vrai les Terre-neuvas

Il faut qu'tout l' monde mange ici bas
C'est y pas vrai, c est-y pas vrai

Y'a qu'nos petiots qui ne manges pas
C'est y pas vrai les Terre-neuvas

Puisqu'on ne peche pas su'l' bateau
C'est y pas vrai c' est-y pas vrai

De quoi faire manger nos petiots
C'est y pas vrai les Terre-neuvas

Alors qu'est-ce qu on va foutre là-bas
C'est y pas vrai c est-y pas vrai

Alors qu'est-ce qu' on va foutre Là-bas
C'est y pas vrai les Terre-neuvas

On va péché avec not' coeur
C'est y pas vrai c'est-y pas vrai

C'est pour engraisser l'armateur
C'est y pas vrai les Terre-neuvas


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TRI MARTOLOD YAOUANK Ecouter la musique

Tri martelod yaouank, ra la la, la digatra (Trois jeunes matelots)
Tri martelod yaouank o voned da veaji (Allaient en voyage)
O voned da veaji, gé, o voned da veaji, (Le vent les emmena)
Gand n’ael oant bet kaset, tra la la, la digatra (Vers un pays nouveau)
Gand n’ael oant bet kaset beteg an douar nevez

E kichen mein ar veilh… (Près de la pierre d’un moulin)
O deus mouilhet o eriou… (Ils ont mouillé l’ancre)
Hag e-barz ar veilh-ze (Et dans ce moulin)
E oa eur zervichourez (Il y avait une servante)

Hag hi goulenn ganin… (Et elle de me demander)
Pelec’h peus grêt konesañs… (Où fera t’on connaissance ? )
En Naoned’n eur marhad, (A Nantes, au marché)
En eur joazis eur walenn (Nous choisirons un anneau)

Ni zimezo hon daou… (Nous nous marierons tous deux)
Hag al’ barz eun tiegez… (Et nous irons dans une maison)
Ni ‘rai ‘n tieegez mad (Nous aurons une bonne maison)
Ha pa n’eus ket avantaj ! (Et pourquoi pas davantage…)

Echu eo ma chanson… (Ma chanson est finie,)
An hini oar a gano c’hoaz, (Celui qui sait chantera encore)
An hini oar a gano skler, (Celui qui sait chantera clair)
An hini oar a gontinu… (Celui qui sait la continue.)


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PRENDS LE LARGE    

Prends le large mon gars
C'est le vent qui t'appelle
Prends le large mon gars
Il est temps de partir
Prends le large mon gars
C'est le vent qui t'appelle
Eho ! Les gars, au vent de la mer
Eho ! Les gars chantant

Prends le large mon gars
Sur la vague jolie
Ton bateau glissera
Comme un grand goéland
Prends le large mon gars
Sur la vague jolie
Eho ! Les gars...

Prends le large mon gars
N'aie pas peur des tempêtes
Prends le large, ton bras
Est plus fort que la mer
Prends le large mon gars
N'aie pas peur des tempêtes
Eho ! Les gars...

Prends le large mon gars
C'est la vie qui t'appelle
Hisse toutes les voiles
Bonne route et bon vent
Prends le large mon gars
C'est la vie qui t'appelle
Eho ! Les gars...


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GARCON, PRENDS LA BARRE Ecouter la musique

Hé, garçon, prends la barre,
Vire au vent et largue les ris
Le vent te raconte l'histoire
De ces marins couverts de gloire
Il t'appelle, et tu le suis

Vers les rives lointaines
Que tu rêves tant d'explorer
Et qui sont déjà ton domaine,
Va tout droit sans fuir la peine
Et sois fier de naviguer

Sur la mer et sur terre,
Au pays comme à l'étranger,
Marin, sois fidèle à tes frères,
Car tu as promis naguère
De servir et de protéger.

Nota : Il existe une version "Chant de l'Ecole des Apprentis Mécaniciens de la Flotte" avec ce couplet :

Nous naviguons, marins
De premier grain
Nous, les mécaniciens d'la Flotte
Jamais ne mollirons ni ne cèd'rons
Dans les coups d'chien
Gardons souvenir d'amitié
À l'école de Saint Mandrier

(Retranscrit par Francis Belmont francisbelmont@free.fr)


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IL FAUT CHANTER    

Nous partirons vers un nouveau pays
Ohé ohé ohé
Nous ne craignons ni peine ni roulis
Ohé ohé ohé

Refrain :
Il faut chanter puisque la mer est belle
Il faut chanter puisque nous partirons (bis)

Nous voguerons le cap sur le printemps...
Et dans les mats vont chanter nos vingt ans...

Quand l'ouragan balaiera le pont...
Nous maintiendrons bien haut le pavillon...

Et puis un soir mouillant dans le vieux port...
Nous chanterons le dernier chant du bord...


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ENCOR' ET HOP' Ecouter la musique

Encor' et hop ! et vire (bis)
Encor' et hop et vire, vire
Encore un coup

Hardi les gars l'ancr' et dans les fonds
Hardi les gars, maillon par maillon
Hardi les gars nous l'arracherons
Les gars si nous virons.

C'est pas l'moment les gars d'être saouls
C'est pas l'moment d'avoir les bras mous
C'est pas l'moment d'plier les genous
Les gars faut virer tout.

L'ancr' est à pic on va déraper
L'ancr' est à pic, la mer a lâché
L'ancr' est à pic, des mains des pieds
Les gars il faut virer

Encore un coup, c'est pour le retour
Encore un coup, enlève le plus lourd
Encore un coup, c'est dernier tour
Les gars virons toujours


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MARINE    

C'était un bateau qu'était grand qu'était beau
Ohé : les matelots !
Il fendait les vagues, il fendait les flots
Ohé : les matelots !
Sur la mer immense chantaient les matelots.

Partit en voyage aux pays lointains,
Ohé : les matelots !
L'épée de saint Jacques montrait le chemin
Ohé : les matelots !
Sur la mer immense voguaient les matelots.

Un soir la tempête survint brusquement
Ohé : les matelots !
Et tout l'équipage luttait dans le vent
Ohé : les matelots !
Sur la mer immense, luttez les matelots !

Le vent à soufflé quatre jours et trois nuits
Ohé : les matelots !
Et dans la tempête se sont endormis
Ohé : les matelots !
Sous la mer immense dormaient les matelots.


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TOUT AU FOND DE LA MER    

Tout au fond de la mer
Les poissons sont assis (bis)
Attendant patiemment
Qu'les pêcheurs soient partis (bis)
Ah ! Ah ! Ah !

Refrain :
Ohé du bateau, du grand mât,
De la hune,
Eho du beaupré, du grand mât,
Des huniers !
Tra la la la la ! (bis)

Y a des vétérans
Tout barbus, tout fripés (bis)
Echappés par hazard
Des hameçons, des filets. (bis)
Ah ! Ah ! Ah !

Les plus jeunes des poissons
Passent ainsi leur temps (bis)
A charmer les grands fonds,
De leurs cris, de leurs chants. (bis)
Ah ! Ah ! Ah !

Et voilà donc pourquoi
Seuls rentreront aux ports (bis)
Les plus grands terre-neuvas
Les cales vides jusqu'au bord. (bis)
Ah ! Ah ! Ah !


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LE CORSELET    

Adieu donc ma mie, je m'en vas (bis)
Puisque mon bâtiment s'en va (bis)
Je m'en vas faire un tour à Nantes
Puisque le roi me le demande.

Puisque dans Nantes tu t'en vas,
Un corselet m'apporteras,
Un corselet avec des manches
Faites de soie rose et blanche.

Mais quant à Nantes fut arrivé
Au corselet n'a plus pensé
N'a plus pensé qu'à la ribote,
Au cabaret avec les autres

Mon Dieu, qu'est c' que ma mie dira ?
Tu lui diras, tu mentiras
Tu lui diras que dans tout Nantes
Y a pas de corset comme elle demande.

J'aim'rais mieux la mer sans poissons
Et la montagne sans vallon
Et le printemps sans violettes
Que de mentir à ma Jeannette.


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LA MARIE JOSEPH Ecouter la musique

Ca nous a pris trois mois complets
Pour découvrir quels étaient ses projets...
Quand le père nous l'a dit, c'était trop beau,
Pour les vacances nous avions un bateau.

D'un bond, d'un seul et sans hésitation,
On s'document' sur la navigation
En moins d'huit jours nous fûmes persuadés
Qu'la mer pour nous n'aurait plus de secrets

Refrain :
Encore heureux qu'il ait fait beau ..............)
Et qu'la Marie Josèph soit un beau bateau ) bis

Le père alors fit preuve d'autorité :
"J'suis ingénieur, laissez moi commander."
D'vant l'résultat, on lui a suggéré
Qu'un vrai marin vienne nous accompagner

Alors j'ai dit : "J'vais prendre la direction,
Ancien marin, j'sais la navigation."
J'commence à croire qu'c'était prématuré.
Faut pas confondre Guitare et Naviguer

Côté jeunes filles, c'était pas mal,
Ca nous a couté, l'écoute de grand-voile
En la coupant Maguy dit : "J'me rappelle
Qu'un d'mes louveteaux voulait de la ficelle."

Pour la deuxième fallait pas la laisser
Toucher la barre ou même s'approcher
Car en moins d'deux, on était vent debout :
"J'aime tant l'expression, disait-elle, pas vous ?"

Quand finalement on pu réparer,
Alors on s'est décidé à rester.
Mais on n'a jamais trouvé l'appontement
Car à minuit on n'y voit pas tellement

On dit "Maussad' comme un marin breton",
Moi j'peux vous dire qu'c'est pas mon impression
Car tous les gars du côté d'Noirmoutiers
Ne sont pas prêts d's'arrêter d'rigoler.


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AVEC JEAN BART    

Avec Jean Bart s'en sont allé
Ohé du mousse, le vent te pousse
Avec Jean Bart s'en sont allé
Gars de Dunkerque et de Calais
Pour sur la mer battre l'Anglais

Refrain :
Chante le vent, Ohé, Eho !
Hisse la voile, fier matelot

Voguèrent alors nuit et jour
Ohé du mousse, le vent te pousse
Voguèrent alors nuit et jour
Et déjà parlaient de retour
Quand l'Anglais parut à l'entour.

Les attaquèrent en chant
Ohé du mousse, le vent te pousse
Les attaquèrent en chant
Tuant, fendant, décapitant
Sans même faiblir un instant.

Au soir sur le flot apaisé
Ohé du mousse, le vent te pousse
Au soir sur le flot apaisé
Flottait au haut du grand hunier
Le pavillon fleurdelisé.


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VOGUE, VOGUE MON BATEAU    

Je reviens dans mon pays
Le coeur plein de souvenirs
J'vais retrouver mes amis
Et je vais pouvoir leur dire :
J'ai navigué bien souvent
Tout au long des océans,
Mais je n'avais pas disparu
Et me voilà revenu.

Refrain :
Vogue, vogue mon bateau
Vogue, vogue au fil de l'eau,
Vogue, vogue mon bateau
Nous arriverons bientôt.

J'ai entassé dans mes cales,
Tout au long de mes escales,
Des bijoux et des joyaux,
Dont je leur ferais cadeau.
J'ai de l'or pour plus de cent briques,
Le whisky gonfle mes barriques
J'le ferai couler à flots,
Nous n'boirons plus jamais d'eau.

Mais pour Belle Marianne,
Que je n'ai jamais cessé d'aimer
Dans mes courses océanes
Tout au long de ces années
Que l'on fasse sonner les cloches
Qu'on les fasse carillonner
Demain y'aura de grandes noces,
Demain je vais l'épouser.


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METTEZ LA CHALOUPE A L'EAU    

Mettez la chaloupe à l'eau (bis)
Matelot tomba dans l'eau, m'entendez vous ?

Refrain :
Et si toi ti-ti moques de moi
Moi ji mi moque di vous.

Matelot cassa sa bras (bis)
Chirurgien qui était là, m'entendez vous ?

Li vouli qu'on li coupa (bis)
Matelot li vouli pas, m'entendez vous ?

A la foire s'en alla (bis)
Et c'est là qu'il acheta, m'entendez vous ?

Une pipe et du tabac (bis)
Mon histoire finit là, m'entendez vous ?


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LA TAHITIENNE    

Un beau navire à la riche carène
S'en vint mouiller au large de Tahiti
Quand sur la rive une jeune Tahitienne
A sa compagne murmurait tout bas
Si tu le vois, dis-lui que je l'adore
S'il m'aime encore, s'il m'a gardé sa foi
Ah ! ... Au large de Tahiti.

Sur le vaisseau, le bel enseigne rêve
Aux jolis yeux d'une Française aimée
La Tahitienne chante sur la grève
De ses amours la triste mélopée
Adieu marin, tu m'as ravi mon âme
Tu t'en retournes à ton pays lointain
Ah ! ... Au large de Tahiti.

Dans l'eau profonde, la Tahitienne glisse
En murmurant le nom de l'infidèle
Et sa couronne aux fleurs couleur de perles
S'en va au fil des flots indifférents
Souffle le vent, et voguent les nuages
Sous les étoiles qui brillent dans la mer
Un beau navire à la riche carène
S'en vint mouiller au large de Tahiti.


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LES FILLES DE LA ROCHELLE    

Sont les filles de La Rochelle )
Ont armé un bâtiment ...........) bis
Pour aller faire la course
Dedans les mers du Levant

Refrain:
Ah ! la feuille s'envole, s'envole,
Ah ! la feuille s'envole au vent,

La grand-vergue est en ivoire,)
Les poulies en diamant, .........)bis
La grand-voile est en dentelle,
La Misaine en satin blanc.

Les cordages du navire .....)
Sont de fils d'or et d'argent ) bis
Et la coque est en bois rouge
Travaillée fort proprement.

L'équipage du navire ............)
C'est tout filles de quinze ans ) bis
Le cap'tain qui les commande
Est le roi des bons enfants.

Hier, faisant sa promenade )
Dessus le gaillard d'avant ...) bis
Aperçut une brunette
Qui pleurait dans les haubans ...

Qu'avez vous jeune brunette ..)
Qu'avez vous à pleurer tant ? ) bis
Avez vous perdu vot' mère
Ou quelqu'un de vos parents ?

J'ai cueilli la rose blanche ...)
Qui s'en fut la voile au vent ) bis
Elle est partie vent arrière
Reviendra en louvoyant.


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JOHN KALAK Ecouter la musique

Sur un baleinier John s'est réveillé,
John Kalak Kalak a tou la hé.
Quelqu'un criait paré à larguer,
John Kalak Kalak a tou la hé,
Tou la hé ho tou la hé,
John Kalak kalak a tou la hé.

Dans une taverne il s'est fait enrôler,
Par un bosco qui l'avait saoulé.

À bord ton temps tu l'passes à étarquer,
C'est pas l'cap'taine qui monte dans les huniers.

Par le Cap Horn 3 fois ils sont passés,
Mais rien qu'une fois son sac il a posé.

Et des baleines ils n'en ont pas pognées,
Y'a qu'le sale temps qu'ils ont harponné.

Mais aux Marquises L'enfer s'est terminé,
Dans les bras d'la goélette la mieux gréée.

John est heureux avec sa vahiné,
C'est pas demain qu'il va réembarquer.


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LA DANAË Ecouter la musique

L'était une frégate lon la, l'était une frégate,
C'était la Danaë, à prendre un ris dans les basses voiles,
C'était la Danaë, à prendre un ris dans les huniers.

A son premier voyage lon la, à son premier voyage,
La frégate a sombré, à prendre un ris dans les basses voiles,
La frégate a sombré, à prendre un ris dans les huniers.

Et de tout l'équipage...
Un gabier s'est sauvé...

Il aborde une plage...
Il savait bien nager...

Mais là sur le rivage...
Une belle éplorée...

Bell' comme une frégate...
Française et pavoisée...

"Pourquoi pleurer la belle...
Pourquoi si tant pleurer...

"Je pleure mon avantage...
Dans la mer est tombé...

Et qu'aurait-on, la belle...
Si on vous le rendrait ?...

Lui en ferait l'offrande...
Avec mon amitié"...

A la première plonge...
L'gabier n'a rien trouvé...

A la centième plonge...
Le pauvre s'est noyé...

Car jamais avantage...
Perdu n'est retrouvé...


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LE CLAPET    

Merci au PM Philippe Georges, président OM/OMS, et à l'équipage du SNA Emeraude rouge.

La mer sans arrêt, fermait le clapet
Les cheveux défaits, nos tympans claquaient,
Du fond du CO, des voix qui disaient,
Et toujours les mêmes,
La vue rapidement, y'a des bâtiments
On aperçoit plus l'île du levant
Et c'était comme si tout recommençait
La pesée mal faite,
Le barreur arrière
Le maître de central
Le chef de CO
En prennent plein le dos
Pendant ce temps la, à la propulsion
Nous ignorions tout des évolutions
Dans la chaleur sèche de l'huile et la graisse,
C'était la détresse,
Bien mal informés car toujours derniers,
Malgré les micros transistorisés,
Et c'était comme si tout recommençait,
Avarie de barre
Alerte dépression
La ventilation
Incendie propulsion
J'en passe des meilleures,
Et puis la coupole a eu sa voie d'eau
Y'a le lumineux qui a fait son boulot
L'alerte est donnée, les GE stoppée,
Et puis l'on assèche,
Malgré la soupape qu'est encore grippée
Et c'était comme si tout recommençait,
Hisser le tube d'air
Lancer les GE
Prendre la charge en air
Immersion clapet
En route vers Toulon.


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LE BLUES DU GERBORD    

Sur l'air de "Amstrong" - Claude Nougaro

Ca y est on va faire surface
Je suis mal dans ma peau
Je vais vomir sur mes godasses
J'en ai froid dans le dos

Tangage, roulis, je sens que c'est r'parti
Sur babord, sur tribord
J'ai l'estomac qui s'tort
C'est le blues du Gerbord

Au CO face à mon radar
J'balance des peaux de renards
Et sur le coté droit du scope
M'arrive une escalope

Tangage, roulis, je sens que c'est r'parti
Sur babord, sur tribord
J'ai l'estomac qui s'tort
C'est le blues du Gerbord

Au relais des quatre fois poulaines
Je sais que j'suis le meilleur
Au dessus de la cuvette j'me déchaine
J'détiens tous les records

Mercalm, Marzine
Suppositoires, dramamine,
Rien n'y fait, tout ressort,
J'ai l'estomac qui s'tord,
C'est le blues du Gerbord


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LES SOUS-MARINIERS Ecouter la musique

Une autre adaptation d'un chant de paras.

Refrain : Mais après tout
Qu'est-ce qu'on s'en fout
Qu'est-ce qu'on s'en fout
Tra la la après une plongée rapide
Tu auras cessé de vivre
A mille mètres au fond des mers
Ce sera ton cimetière

Ils sont sur des mers étrangères
Des pauvres gars dont les matafs, dont les matafs
Qui chaque jour risquent leur vie
Sous-marinier oui nous voilà, oui nous voilà
Pour faire partie de cette élite
Il faut savoir boire et manger, boire et manger
Comme on n'est pas certain de vivre
Il faut savoir en profiter, en profiter

Mais comme on n'a jamais eu de veine
Le sous-marin ne remontra pas, ne remontra pas
Au bout de huit jours plus d'une semaine
Dans les journaux on trouvera, on trouvera
Tous ces petits gars ces prolétaires
Qui par amour pour leur bateau, pour leur bateau
Ont un beau jour quitté leur mère
Pour s'en aller au fond des flots, au fond des flots

Mais si un jour la vie s'arrête
Ta fiancée n'en mourra pas, n'en mourra pas
Au bout de six mois, plus d'un semestre
Un autre gars elle trouvera, elle trouvera
Et ta pauvre mère ignorante
A tout ce mal qui l'a comblée, qui l'a comblée
A la messe ira le dimanche
Se recueillir et pour prier, et pour pleurer


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MARTINIQUAISE Ecouter la musique

Devant l'éternel j'vous jure que j'en ai vu
Des grandes, des belles, des moches et des tordues
Tous les ports du monde ont chacun la leur
Celle qui vous plombent à 100 dollars de l'heure
Y'en a toujours une pour t'emballer le coeur
Une qu'est plus douce plus gentille qu'ses consoeurs
Qui t'dit c'est ok, parfois je t'aime
Une qui t'promet d'attendre que tu reviennes
Mais qui s'gêne pas pour y r'tourner quand même

Martiniquaise partie niquer
Une Angolaise partie se faire angoler
Une Thaïlandaise faîte pour tailler
Une Mexicaine excitant l'mec cité

Dans ces bordels je peux dire que j'ai aimé
Les jouvencelles comme les vielles édentées
Pourvu qu'ça respire et pis qu'ça bouge
Et qu'ca m'fasse rire sinon c'est l'carton rouge
Mais chaque fois y'a une p'tite qu'est pas pareille
Qu'a les yeux plus grands qu'la mer et le ciel
Qui t'prend toute la tête comme un soleil
Qui t'fait la fête, qui connaît pas l'sommeil
Qui t'rend ta tête en prenant ton oseille

Armoricaine armoirisée
Une Brésilienne qui s'appelait Roger
Une Sicilienne qu'avait pas de frères
Une Irlandaise terminée à la bière

J'en ai tellement fait dans tous les pays
J'ai l'impression d'naviguer rue de Saint-Denis
De toutes les couleurs, de toutes les races
Y'a des p'tites soeurs qui ont laissées des traces
A chaque escale le grand amour m'attend
Quand j'craque j'fais pas semblant, je saute dedans
Pour peu qu'j'tienne une caisse, qu'j'y penses trop fort
J'suis comme un klebs fidèle jusqu'à le mort
A la tigresse qui s'occupe de mon corps

Bergère Allemande qui aboyait
Une portugaise qu'avait 60 balais
Une Égyptienne qui f'sait les fouilles
Une vénérienne qui refilait la chtouille

Cap sur les îles, cap sur les colonies
Une beauté black et j'repeuple les Antilles
Quelques chose s'enflamme à chaque fois
Pour une de ces dames j'ferais n'importe quoi
Pt'être même bien que j'arrêterais d'picoler
D'être marin et dev'nir quincaillier
Ne plus avoir qu'elle comme ciel de lit
Lui dire qu'elle est belle et qu'c'est pour la vie
Oublier le bordel indefinitly

Une Londonienne qu'était toute molle
Et une Tartare absolument mongole
Une Suédoise qui suait dur
Une miss Pôle nord ou un phoque j'suis pas sûr


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LES GARS DE SENNEVILLE Ecouter la musique

(Traditionnel Normand)

Ce sont les gars de Senneville
Ah ! ce sont de bons enfants
Ils ont fait faire un navire
J'aime la belle endormie
Pour aller au hareng blanc
J'aime la belle en dormant.

Le beau navire était d'ivoire
Et le mât était d'argent
Y avait dans ce navire
J'aime la belle Palmyre
Un' jeun' fille qui dormait tant
J'aime la belle en dormant.

Le capitaine du navire
Mit la main sur ses bas blancs
Tout beau, tout beau capitaine
J'aime la bell' Marjolaine
Vous n'irez pas plus avant
J'aime la belle en dormant

Vous avez eu mon coeur en gage
Mais j'ai pas eu votre argent
L'galant fouille dans sa boursette
J'aime la bell' Mariette
Lui tir' cent écus comptant
J'aime la belle en dormant.

Tenez, tenez ma mignonnette
V'là pour la mère et l'enfant
Vous l'enverrez aux écoles
J'aime la belle Nicole
Aux écoles de Rouen
J'aime la belle en dormant.

Votre enfant ira aux écoles
Aux écoles de Rouen
Il priera Dieu pour son père
J'aime la belle Sévère
Et pour sa mèr' pareillement
J'aime la belle en dormant.


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SAINT-NAZAIRE    

(Traditionnel)

Refrain

Vous soupirez les filles,
Pour vos jeunes amants.

Nous sommes à Saint-Nazaire
En espérant l’beau temps
Le beau temps est venu,
On mit la voile au vent.

Refrain

Le beau temps est venu
On mit la voile au vent
Nous n’fûmes pas loins en mer,
Nous reçûmes un coup d’vent.

Refrain

Nous n’fûmes pas loins en mer
Nous reçûmes un coup d’vent
L’un fonce à la cambuse,
L’autre au gaillard d’avant.

Refrain

L’un fonce à la cambuse
L’autre au gaillard d’avant
L’un emporté par la mer,
L’autre emporté par le vent.

Refrain

Las s’écrie le cap’taine
C’étaient de beaux enfants
Z’étaient bien mieux à terre
A faire de doux serments.


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TROIS MATELOTS DU PORT DE BREST    

(Traditionnel breton)

Trois matelots du port de Brest
De sur la mer, djemalon lonla lura,
De sur la mer se sont embarqués.

Ont bien été trois mois sur mer
Sans jamais terre, djemalon lonla lura,
Sans jamais terre y aborder.

Au bout de cinq à six semaines
Le pain le vin, djemalon lonla lura,
Le pain le vin vint à manquer.

Fallut tirer la courte paille
Pour savoir qui, djemalon lonla lura,
Pour savoir qui serait mangé.

La courte paille tomba sur le chef
Ce s’ra donc moi, djemalon lonla lura,
Ce s’ra donc moi qui s’rai mangé.

Oh non sinon, mon capitaine
La mort pour vous, djemalon lonla lura,
La mort pour vous j’endurerai.

La mort pour moi si tu l’endures
Cent écus d’or, djemalon lonla lura,
Cent écus d’or je t’y donn’rai.

Ou bien ma fille en mariage
Ou c’beau bateau, djemalon lonla lura,
Ou c’beau bateau qui est sous nos pieds.

Il n’était pas à demi-hune
Se mit à rire, djemalon lonla lura,
Se mit à rire et à chanter.

Courage mes enfants courage
Je vois la terre, djemalon lonla lura,
Je vois la terre de tous côtés.

Je vois les tours de Babylone
Trois charpentiers, djemalon lonla lura,
Trois charpentiers y travailler.

Je vois les moutons sur la lande
Trois belles bergères, djemalon lonla lura,
Trois belles bergères à les garder.

Je crois que j’en reconnais une
C’est ma maîtresse, djemalon lonla lura,
C’est ma maîtresse du temps passé. 


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ADIEU RECOUVRANCE    

(Louis Le Cunfft)

En quittant Brest et Recouvrance
Adieu la France
Pour aller fair' la course à l'Anglais
Chantons sans regret,
Car là-bas, dans les mers lointaines
On d'viendra de grands capitaines.

Refrain

T'auras du galon mon garçon,
Mais faudra monter au mât de misaine,
T'auras du galon mon garçon,
Mais faudra monter au mât d'artimon.

La chanson que fredonnait naguère
Ô mat'lot cell' qui est douce à ton coeur
Dit au vent qu'l'amour vaincra la guerre
Et qu'au r'tour tu trouv'ras le bonheur
Dit au vent qu'l'amour vaincra la guerre
Et qu'au r'tour tu trouv'ras le bonheur.

Mais l'gabier qui, dans la grand'hune
Rêve à la lune
Ne r'verra plus les côtes de France
Adieu Recouvrance
Car soudain un coup d'vent le jette
Et sur l'pont le v'là tout en miettes.

Refrain

La chanson que fredonnait ta mère
Ô mat'lot gard' la toujours dans ton coeur
Mais dans l'eau faut j'ter tout's nos chimères
Les marins n'sont pas faits pour l'bonheur
Mais dans l'eau faut j'ter tout's nos chimères
Les marins n'sont pas faits pour l'bonheur.


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LE MARINIER DE COUËRON    

Y avait un' fois un marinier
Qu'avait bien envie d' s'amuser
S'en fut à la Courti-ille!
Ousque le vin péti-i-i-ille!

Refrain

Il nous faut du vin-in!
Et du vin nouveau-eau!
Du vin nouveau!

L'hôtesse lui ayant demandé
Quoi c'est qu'il voudrait bien bouffer
"D' la merde ou bien d' la viande
Pourvu que ça soy' tendre".

Refrain

L'hôtess' lui ayant demandé
Où c'est qu'il voudrait bien coucher
"Là-haut, dans la soupente
Avec votre servante".

Refrain

Sur les onze heur's, sur les minuit
La bell' voulut sortir du lit
Il la prit par la cuisse,
Lui dit: "Faut que j' t'emplisse".

Refrain

Le lendemain, au matin jour,
La belle pleurait ses amours:
"Qu'a pleur', qu'a chie, qu'a chante
Elle en a plein son ventre".

Refrain

Celui-là qu'a fait la chanson
C'est un marinier de Couëronn.
Couëron, tout près de Nantes,
Ville très commerçante.


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LES CORSAIRES    

Sont des hommes de grand courage,
Ceux qui partiront avec nous
Ils ne craindront point les coups,
Ni les naufrages,
Ni l'abordage,
Du péril seront jaloux
Tout ceux qui partiront avec nous.

Ce seront de hardis pilotes,
Les gars que nous embarquerons.
Fin gabiers et francs lurons
Je t'escamote
Toute une flotte
Bras solide et coup d'oeil prompt
Tout les gars que nous embarquerons.

Ils seront de fiers camarades,
Ceux qui navigueront à bord,
Faisant feu babord, tribord,
Dans la tornade
Des canonades
Vainqueurs rentreront au port
Tout ceux qui navigueront à bord.

Car c'est le plus vaillant corsaire
Qui donna l'ordre du départ.
Vite en mer et sans retard.
Faisons la guerre
A l'Angleterre,
Car c'est le fameux Jean Bart
Qui nous commandera le départ.


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LES MARINS DE NOTRE VILLE    

Les marins de notre ville
Ne sont pas des ignorants
Ils ont fait faire un navire
Pour aller vers le Levant.

Refrain

Non, non, non, n'ai pas de maîtresse
Passe mon temps fort joliment

Le navire était d'ivoire
Et les avirons d'argent
L'équipage qui le monte
C'est tout's jeun's fill's de quinze ans.

Refrain

L'capitaine qui le guide
C'est le roi des bons enfants|
Il fit monter la plus jeune
Pour mettre la voile au vent.

Refrain

Quand elle fut sur la hune
Ell' pleura amèrement
Regrettez-vous votre père
Votre mèr' tous vos parents ?

Refrain

Je regrette ni mon père
Ni ma mère, ni mes parents
Je regrett' mon coeur volage
Qu'est parti la voile au vent.

Refrain

Il est parti vent arrière,
Il reviendra vent devant
Il reviendra mouiller l'ancre
Dans la rad' des bons enfants.


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LE CAPITAINE DE SAINT-MALO    

Le capitaine de Saint-Malo
Ali alo
Qui fait la pêche au cachalot
Ali alo ali alo
Ali alo.

Il a trois filles qui font la peau,
Ali alo
La première à Valparaiso.
Ali alo ali alo
Ali alo.

La deuxième à Rio d'Janeiro
Ali alo
La troisième à San Francisco.
Ali alo ali alo
Ali alo.

Il donne à boire à ses mat'lots
Ali alo
A grand coupe d'barre de guindeau.
Ali alo ali alo
Ali alo.

Il mange la viande et laisse les os.
Ali alo
Il boit le vin et toi de l'eau.
Ali alo ali alo
Ali alo.

A la manoeuvre le bosco
Ali alo
Te dresse à coups de cabillot.
Ali alo ali alo
Ali alo.

Le lieutenant t'envoie la-haut
Ali alo
A coups de bottes dans le dos!
Ali alo ali alo
Ali alo.

Et le second qui est l'plus beau
Ali alo
Si tu groumes il te fout à l'eau.
Ali alo ali alo
Ali alo.


.
L'AME DE NOS MARINS    

Refrain

L'âme de nos marins plane sur l'océan
Je l'ai vue ce matin sur l'ail' d'un goëland
Ell' s'enferme le soir sur les îl's endormies
Protégeant les secrets qui entourent leur vie.

On fredonne la mer les ports et les bateaux
Les peintr's en ont tiré tous leurs meilleurs tableaux
On parl' des goëmons exhalant leur parfum
Mais on ne chante pas l'âme de nos marins.

Refrain

Quand vous traînez vos bott's sur les pavés des quais
Vous rêvez près du phare au bout de la jetée
Vous écoutez le vent siffler dans les filins
Mais vous ne pensez pas à l'âme des marins.

Refrain

Et vous gens de la mer qui venez tous les soirs
Sur les ancres rouillées un instant vous asseoir
Vous traînez dans la nuit parfois jusqu'au matin
Mais vous ne dites rien sur l'âme des marins.

Refrain

Et moi pauvre paumé j'ai passé mon caban
J'interroge le ciel, j'interroge le vent
Si je fais la bamboche en chantant des refrains
Je ne sais pas prier pour l'âme des marins.


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DANS LE PORT IL EST ARRIVE Ecouter la musique

(Traditionnel de haute Bretagne)

Dans le port il est arrivé
Un navire en cuivre doublé
Que personne n'a visité
Que la fille d'un conseiller.

Refrain

Par ma foi j'donn'rai bien cinq sous
Pour passer la barque avec elle.

Que personne n'a visité
Que la fille d'un conseiller.
Dans un canot ayant sauté,
Elle dit: Nage à aborder.


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BRASSONS BIEN BRASSONS CARRE    

(Traditionnel Breton)

A Nantes, à Nantes, vient d'arriver
Un beau trois-mâts chargé de blé

Refrain

Au bras d'tribord arrière
Brassons bien partout carré
Nous somm's plein vent arrière.

Au quai d'la fosse est amarré
Le beau trois-mâts chargé de blé

Refrain

Joli marin, gentil gabier
Combien vendez-vous la perrée?

Refrain

Pour vous la bell' c'est à gagner
Par trois nuits de partie carrée

Refrain

Joli marin, gentil gabier
J'connais pas la partie carrée

Refrain

La belle, je vous l'apprendrai
Dans un joli grand lit carré

Refrain

Joli marin, j'voudrais y aller
Dans ton joli trois-mâts carré

Refrain

La bell', sur le trois-mâts carré
On n'embarqu' pas d'poulies coupées

Refrain

D'San Francisco à Valparaiso
J'enverrai mon trois-mâts carré

Refrain

Dans un' tempête il a sombré
Le beau trois-mâts chargé de blé

Refrain

En talisman d'fidélité
Au quai d'la fosse est exposé.


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GUERRE GUERRE VENTE VENT    

(Traditionnel Breton / Tri Yann )

Après sept années de guerre,
Sept années de bâtiment.
Je reviens de Grand-terre,
Je reviens à Lorient.
Je reviens de Grande-Terre,
Guerre, guerre, vente, vent.

J'ai passé des nuits entières
Debout au gaillard d'avant.
Sous bons vents, sous vents contraires,
Sous la brise ou les brisants.

Voyer mon sac de misère
Lourd de coups, vide d'argent.
Allez dire au capitaine
J'ai obéi trop souvent !

Bonjour ma mie qui m'est chère
Revoilà ton cher aimant.
Je suis las de trop de guerres
Sans voir grandir mes enfants.

J'ai reçu tes mille lettres
Par le rossignol chantant.
Je t'écrivais moins peut-être,
Je t'envoyais des rubans.

Mes amis plus que naguère,
Vous me verrez bien souvent,
Après tant d'années de guerre,
J'aurais tant et tant de temps.

De L'Orient à Grande-Terre,
Vent arrière, vent avant,
Les fleurs d'hiver étaient belles,
Elles annonçait le printemps.
Les fleurs d'hiver étaient belles,
Guerre, guerre, vente, vent.


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MON P'TIT GARCON    

(Michel Tonnerre)

Dans la côte à la nuit tombée
On chante encor' sur les violons
Au bistrot sur l'accordéon
C'est pas la bièr' qui t'fait pleurer
Et l'accordéon du vieux Joe
Envoie le vieil air du mat'lot,
Fout des embruns au fond des yeux,
Et ça t'reprend chaqu' fois qu'il pleut.

Refrain

Mon p'tit garçon mets dans ta tête
Y'a qu'les chansons qui font la fête
Et crois-moi depuis l'temps qu'je traîne
J'en ai vu pousser des rengaines
De Macao à la Barbade
Ça fait un' paye que j'me balade,
Et l'temps qui passe a fait au vieux
Un' bordée d'rides autour des yeux.

Allez, Joe, joue-nous d'l'irlandais
Qu't'as appris quand tu naviguais
Pendant ton escale à Galway
Du temps où t'étais tribordais.
Du temps où c'était pas la joie
D'veiller au grain dans les pavois
Les mains coupées au vent glacé
Sans mêm' la forc' de fredonner.

Refrain

Et y'a l'temps qui mouille au-dehors
Dans la toitur' y'a l'vent du nord
Les yeux des fill's bell's à aimer
Et la chanson qui t'fait pleurer.
Et mêm'si t'as pas navigué
T'as le droit d'boire avec les autres
T'es quand mêm' un frèr' de la côte
Et t'as mêm' le droit d' la gueuler.

Refrain

Quand on s'ra saoûls comm' des bourriques
On ira chanter sur les quais
En rêvant des fill's du Mexique
Les chants des navir's négriers:
"Hal' sur la bouline, envoyez ",
"Quand la boîteuse va t'au marché"
"Quand on virait au cabestan",
Et tout's les vieill's chansons d'antan.


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FAUT AVOIR DU COURAGE Ecouter la musique

(Traditionnel normand)

Pendant le morte saison
On voit sur le quai les patrons
Qui demandent veux-tu qu'j't'engage
Tu auras de forts bons gages
Tu gagneras beaucoup d'argent
Si su'l'banc y'a du flétan

Refrain

Faut avoir du courage
Pour faire ce long voyage

L'départ étant arrivé
Chacun descend sur le quai
Faut faire ses adieux bien vite
L'capitaine appelle de suite
Répondez à votre nom
Embarquez donc les garçons

Refrain

Arrivé sur les grands bancs
On y voit des glaces
On mesure les brassées d'eau
Pour y prendre sa place
On mesure les brassées d'eau
Pour s'y placer comme il faut

Refrain

L'équipage étant à bord
Chacun se dispose
A prendre son p'tit dejeuner
Qui n'est pas grand-chose
Après ce joli repas
Le guindeau vous casse les bras

Refrain

Quand on est sur les grands bancs
On crie on se déhausse
Chacun se lève soudain
Pour aller boire la goutte
De tribord comme de bâbord
Les doris s'en vont dehors

Refrain

Dans le doris les hommes s'en vont
Pour pêcher toute la journée
Et quand il est plein d'poissons
Faut encore le décharger
Hale dessus c'est la morue
Hale dedans c'est du flétan


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LE PLUVIÔSE    

En hommage aux 27 marins du sous-marin Pluviôse, sous-marin perdu corps et biens devant Calais le 26 mai 1910. Extrait du cahier de chant de Louis Pouilly (1911).

L'âme aguerrie
Sous les flots ils font leur devoir
Car la patrie
A mis en eux tout son espoir
Dans le Pluviôse
Insouciants du danger
Nos marins en prison close
Apprenaient à nous protéger

REFRAIN

Les mères vont pleurer
La mer sans soucis de leurs alarmes
A pris leurs grands enfants
Sans crainte de les desespérer
Triste fatalité
Qui fait toujours verser tant de larmes
Que de coeurs vont saigner
Les mères vont pleurer

Soudain l'abîme
Ouvrant son sein traître et félon
Consomme un crime
Engloutissant le sous-marin
La mer demeure
Implacable et sans merci
Notre pauvre France pleure
Les enfants qui sont engloutis

Toute la France
Veut les arracher à la mort
Vaine espérance
La gueuse brise son effort
Elle est la cause
Encore d'un pénible deuil
Car desormais le Pluviôse
Pour ces marins n'est qu'un cercueil

Toutes les mères
En portant ce deuil national
Versent d'amères
Larmes depuis ce jour fatal
Mais l'équipage
Au seuil de son noir tombeau
Met une glorieuse page
Au lion d'or de son drapeau

L'air utilisé pour ce chant est "J'ai tant pleuré" de Joseph RICO... Si quelqu'un connait cet air je suis preneur pour une transposition en MIDI... ()


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UNE CHANSON MORTE Ecouter la musique

Cette chanson était celle des Mousses, qui évacuèrent Brest, le 18 juin 1940, et s'en furent en Angleterre. (Sur l'air de "En descendant la rue d'Alger").

Nous partîm's un mardi matin, (bis)
Quittant l'Arrnoriqu' sans chagrin, (bis)
Pour nous en aller où? Eh bien!
ça nous n'en savions rien
- Hé ! Vous m'entendez bien ? - Oui, nous t'entendons bien.

Nous embarquions sur le Paris,
Appareillant cinq heur's et demie,
Sous les bombes aériennes, eh bien !
C'était la vraie déveine !
- Hé! Vous m'entendez bien ? - Oui, nous t'entendons bien.

La nuit l'on coucha sur la dure
Sans même avoir de couverture,
Et le lendemain matin, eh bien
On avait mal aux reins !
- Hé vous m'entendez bien ? - Oui, nous t'entendons bien.

Puis à Plymouth on arriva,
On était loin de Guipavas !
Les Anglais, les Anglais, eh bien...
Acclamèrent les Français.
- Hé! Vous m'entendez bien? - Oui, nous t'entendons bien.

Deux jours après on s'en alla,
Sur un " transat " on embarqua,
Où l'on ne bouffait guère, eh bien !
Mais c'était le Strathaird !
- Hé ! Vous m'entendez bien ? - Oui, nous t'entendons bien.

Quat' jours après on se tira,
Douze heur's de train on se tapa :
Que d'paquets d'cigarett's, eh bien,
Reçus par les fenêtres !
- Hé ! Vous m'entendez bien ? - Oui nous t'entendons bien.

Minuit moins l'quart, c'est Liverpool,
On était flapis comm' des moules,
On arriv' dans un camp, eh bien ?
Ouvert à tous les vents !
- Hé ! Vous m'entendez bien ? - Oui, nous t'entendons bien.

Le lendemain soir, après l'branl'bas,
Tous dans un tram on se tassa,
Pour aller au dancing, eh bien !
Sans mettre de smokinge.
- Hé ! Vous m'entendez bien ? - Oui, nous t'entendons bien.

Et tous les soir ce fut ainsi,
On ne rentrait qu'après minuit,
Après avoir dansé, eh bien
Avec les p'tit's poupées,
- Hé! Vous m'entendez bien ? - Oui, nous t'entendons bien !

Puiz un beau jour on annonçà
Qu'on devait partir pour Casa.
Quand on l'a dit aux belles, eh bien
Ell's se mir'nt à pleurer ...
- Hé ! Vous m'entendez bien ? - Oui, nous t'entendons bien.

Un sam'di matin on prit l'train,
Le coeur débordé de chagrin
De quitter Literpool, eh bien ...
Et ses jolies p'tits poules,
- Hé ! Vous m'entendez bien ? - Oui, nous t'entendons bien.


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L'ANGELUS DE LA MER Ecouter la musique

À l'horizon se lève et rit l'aube vermeille
Marins, perdus en mer
Voici l'heure où là-bas le vieux clocher s'éveille
Et chante, au matin clair
Entendez-vous ?
Dans la brise qui jase
Tinter l'écho
Des cloches du pays.
Les flots joyeux que la lumière embrase
Ondulent plus blonds que les blonds épis
Au loin, c'est l'Angélus !
C'est l'Angélus qui sonne
À genoux donc, sous le ciel bleu
À genoux donc et priez Dieu
Laboureurs de la mer
Et que le jour rayonne
C'est l'Angélus !
C'est l'Angélus
C'est l'Angélus

Sur nos mâts triomphants, le soleil plane et brille
Marins perdus en mer
Voici l'heure où là-bas s'incline la faucille
Qui fauche les blés clairs !
Entendez-vous ?
Dans la brise hautaine
Dans l'air poudreux
Où flambent des rayons !
Vibre l'appel d'une cloche lointaine
Comme pour bénir nos fiers pavillons !
Au loin, c'est l'Angélus !
C'est l'Angélus qui sonne
À genoux donc, sous le ciel bleu
À genoux donc et priez Dieu Laboureurs de la mer
Et que midi rayonne
C'est l'Angélus !
C'est l'Angélus
C'est l'Angélus

Les feux mourants du jour ont empourpré nos voiles
Marins perdus en mer
Voici l'heure où là-bas s'allument les étoiles
Brodant l'azur moins clair
Entendez-vous ?
Dans la brise qui rêve
Des sons divins
Qui semblent s'approcher !
Le paysan dont le labeur s'achève
Écoute, pensif la voix du clocher
Au loin, c'est l'Angélus !
C'est l'Angélus qui sonne
À genoux donc, sous le ciel bleu
À genoux donc et priez Dieu
Laboureurs de la mer
Et que la nuit rayonne
C'est l'Angélus !
C'est l'Angélus
C'est l'Angélus

(Retranscrit par Francis Belmont francisbelmont@free.fr)
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LES GRANDS DUNDÉES Ecouter la musique

À bord des grands Dundées gréés de voiles brunes
On a raidi les drisses, regarni les tangons
Les fiers gars de l'Armor
S'en vont chercher fortune
Au large de l'Espagne pour capturer le thon

Déborde, largu' la voile, la barre à tribord, toute
Kénavo, Port-Maria, Loctudy, Ker Végan
Souffle, brise marine
A bloc de tes écoutes
La vague chant' ce soir sur la harpe du vent

Pour eux, sois douce mer, tu es souvent méchante
Dans tes furies d'automne quand hurle le noroit
Et que les vertes houles, sinistres atalantes
Couvrent jusqu'à la poupe
Les fins thoniers de Groix

Berce les fils du large, car ils sont à la peine
Tu as vu leurs naissances et trop souvent leurs morts
Souffle, brise marine
A bloc de tes écoutes
Pour que nos beaux voiliers
Regagnent tous le port.

(Retranscrit par Francis Belmont francisbelmont@free.fr)
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LE GALLIPETANT Ecouter la musique

Oh ! matelot, dis moi mon pote,
Si je mens que l'bon Dieu m'tripote
Quel yacht ! Est pour un marin,
Plus beau que le sien ?
Y en a qu'un dans tout' la marine
Qui ait une plus fière mine,
Quel yacht ! connu des marins
De n'import'quel coin !

C'est le Gallipétant p'tit pote
La plus belle unité d'la flotte,
Tu peux y aller y a pas plus grand
Que le Gallipétant,
Sur le plus grand navir'toujours
Tu rêvais de partir un jour
Va t'en content , y a pas plus grand
Que le Gallipétant

Comme cheminées soixante tuyaux
Un grand mât d'auinz'cent mêtres dehaut
Quel yacht !Y a trois mill'canons
Sur les dix huit ponts ;
Pour hisser le grand pavillon
La drisse a neuf cent mètr's de long,
Quel yacht !Pour appareiller
Qu'est-ce qui faut brosser !

Au Refrain.

Les mat'lots font l'quart en vélo
L'capitain'd'arme's roule en moto
Quel yacht ! Quand pour l'inspection
Y sont sur le pont.
On voit passer le commandant
En torpédo, naturellement.
Quel Yacht ! Tous les officiers
Sont motorisés.

Comme tenue c'est pas compliqué
Pour les mat'lots col et souliers
Quel yacht ! Y a qu'les officiers
Qui soient culottés.
A l'escale y faut voir monter
Des palanquées d'filles à marier.
Quel yacht ! Pour l'amour, oui, ça,
Il est un peu là !

Au refrain.

(Paroles de René Bacley. Musique de Lise Kirchner. Retranscrit par Didier Vidal Delta1victor@aol.com et Francis Belmont francisbelmont@free.fr)
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JHONNY PALMER Ecouter la musique

Le Commandant du " Cachalot "
Vient d'engager à Saint Malo
Vingt gars, pas davantage
Mais ils sont tous fiers matelots
On ne connaît qu'un seul salaud
Parmi cet équipage

Qui triche au jeu sitôt qu'il perd
Qui est brutal, jaloux, amer
C'est…Jhonny Palmer
Qui parle à tort et à travers
Plus malfaisant que vingt commères
C'est … Jhonny Palmer

Ne cherchez pas qui a craché
Partout sur le tillac
Ni celui qui a déchiré
La toile du hamac

C'est celui qui
Pour boire un verre
Tuerait son père
Vendrait sa mère
C'est… Jhonny Palmer

Un jour on vole une montre en or
Pis v'la qu'on trouve le chat du bord
Bouillant dans la marmite
Deux jours plus tard, un gars du port
D'un coup d'poignard est trouvé mort
On a pensé tout d'suite

Qui triche au jeu sitôt qu'il perd
Qui est brutal, jaloux, amer
C'est…Jhonny Palmer
Qui parle à tort et à travers
Plus malfaisant que vingt commères
C'est … Jhonny Palmer

Ne cherchez pas qui a volé
La belle montre en or
Ni froid'ment zigouillé
Le chat du bord, le gars du port
C'est celui qui
Pour boire un verre
Tuerait son père
Vendrait sa mère
C'est… Jhonny Palmer

Mais ce qu'on ne saura jamais
C'est qu'autrefois, celle qu'il aimait
Sa femme, c'était tout comme
Un jour partie, ne revint point
Il ne dit rien, serra les poing
Depuis, c'est un autre homme

Qui triche au jeu sitôt qu'il perd
Qui est brutal, jaloux, amer
C'est…Jhonny Palmer
Qui parle à tort et à travers
Plus malfaisant que vingt commères
C'est … Jhonny Palmer

Ne cherchez pas à le guérir
Son cœur est endurci
Laissez-le dans son coin
En attendant, ret'nez ceci

Un soir, lassé d'avoir souffert
Qui c'est qui s'foutra dans la mer
Un pauvre gars JHONNY PALMER…

(Retranscrit par Francis Belmont francisbelmont@free.fr)
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JEAN-MARIE Ecouter la musique

Quand le vaisseau jusqu'à la hune
Eut sombré dans la grande mer
Blanche comme un rayon de lune
Sainte Azénor parut dans l'air

La sainte prit dans l'algue verte
Le capitaine à demi-mort
Et vola vers la terre verte
Où fleurissent les genêts d'or
Beau marin, dit sainte Azénor
Reveille-toi, voici le port

Dès qu'il vit la terre bretonne
Et ses pommiers prêts à fleurir
Vers le château de sa mignonne
Le marin se mit à courir.

Trois fois à la porte fermée
Il fit le signal convenu
Sèche tes pleurs, ma bien-aimée
Voici ton ami revenu
Celui que tu croyais perdu
Sainte Azénor te l'a rendu.

(Retranscrit par Francis Belmont francisbelmont@free.fr)
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LA LEGENDE DU VAISSEAU D'ARGENT Ecouter la musique

C'était un voilier de Bretagne
Qui s'en allait à Tampico
C'était un voilier de Bretagne
Qui vint un jour à manquer d'eau.

D'un cœur ardent tout l'équipage
A Notre Dame, au cœur aimant
Pour l'eau d'un seul de ses nuages
Promit un beau vaisseau d'argent.

Oh! Oh! sur la falaise
Qu'il ferait bon
Etre chez nous
Oh! Oh! dans la fournaise
Qu'il serait bon
Le cidre doux.

Il reste encor un peu d'eau douce
Un peu d'eau trouble seulement
A bout de force, un petit mousse
A bu le reste en se cachant

Pris de remords et l'âme en peine
Il dit sa faute en sanglotant
D'un geste fou, le Capitaine
A tué le gosse, à bout portant

Oh! Oh! sur la falaise
Qu'il ferait bon
Etre chez nous
Oh! Oh! dans la fournaise
Qu'il serait bon
Le cidre doux.

Ils sont rentrés en Finistère
Le Capitaine va, pleurant
Sur un autel plein de lumières
Poser le beau vaisseau d'argent

"Prenez mon sang, prenez ma vie,
J'ai tué, pardon, pitié, pitié"
"Pleure", dit la Vierge Marie,
"Pleure mon gars, t'es pardonné".

Oh! Oh! dans la fournaise
Ah! qu'il est bon
Le cidre doux.
Oh! Oh! sur la falaise
Ah! qu'il fait bon
Être chez nous.

(Retranscrit par Francis Belmont francisbelmont@free.fr)
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LE BEAU SCAPHANDRIER Ecouter la musique

C'est un scaphandrier
Qui vit au fond des mers
C'est un scaphandrier
Qui n'a pour univers
Qui n'a pour univers
Que l'océan Et là-haut sur la mer
Y a sa femme qui l'attend
Et là-haut sur la mer
La la la la la la…
Y a sa femme qui l'attend

Et là-haut dans sa barque
Y a sa femme qui s'ennuie
Elle surveille le tuyau
Qui donne à son mari
Juste assez d'oxygène
Pour lui donner l'envie
D'aimer une sirène
La la la la …la !

C'est un scaphandrier
Qui vit au fond des mers
C'est un scaphandrier
Qui n'a pour univers
Qui n'a pour univers
Que l'océan
Et là-haut sur la mer
Y a sa femme qui l'attend
Et là-haut sur la mer
La la la la la la…
Y a sa femme qui l'attend

Un jour, enfin lassée
Elle a coupé le câble
Et puis s'en est allée
Vers les dunes de sable
Vers l'odeur des jardins
Des villes désirables
ET LES BRAS DES MARINS
La la la la …la !

C'est un scaphandrier
Qui vit au fond des mers
C'est un scaphandrier
Qui n'a pour univers
Qui n'a pour univers
Que l'océan
Et là-haut sur la mer
Plus personne ne l'attend
Et là-haut sur la mer
La la la la la la…
Plus personne ne l'attend

Mon beau scaphandrier
Lui a dit la sirène
Te voilà libéré
Et plus rien ne t'enchaîne
Elle le prend par la mort
Et doucement l'entraîne
Loin, très loin des humains
La la la la …la !

C'est un scaphandrier
Qui vit au fond des mers
C'est un scaphandrier
Qui a pour univers
Qui a pour univers
Tout l'océan
Et là-haut sur la mer
Plus personne ne l'attend
Et là-haut sur la mer
La la la la la la….
PLUS PERSONNE NE L'ATTEND.

(Retranscrit par Francis Belmont francisbelmont@free.fr)
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CEUX DU PLUVIOSE    

(Ce texte a pour auteur Théodore Botrel, célèbre chansonnier du début du 20ème siècle. Il rend hommage aux 27 marins morts lors du naufrage du submersible Pluviôse, coulé au large de Calais le 26 mai 1910. Il a été publié pour la première fois dans les colonnes du journal local Le Phare de Calais du 25 juin 1910).

Au cours d’une rude bataille
Sous un soleil éblouissant
Le front bravant la mitraille
Les pieds nus baignant dans le sang
Dans l’infernale griserie
Qui vers la mort nous fait courir
Oh ! pour défendre la Patrie
Qu’il est facile de mourir !

Clairons et tambours avec rage
Entonnent leur mâle chanson
Le cœur affolé de courage
Avec eux vibre à l’unisson
Et quand les Anges de la Gloire
Apparaissent enfin, chantant,
On voit les lauriers de victoire
Pleuvoir sur tous les combattants.

Mais comme ceux du « Pluviôse »
Dans l’eau glauque d’un avant-port
Sans combat, sans apothéose,
Trouver obscurément la mort ;
De son tombeau clore la porte
Sans nul espoir de la rouvrir
Mourir, mourir de cette sorte
Ah ! n’est-ce pas deux fois mourir ?

Sois fière de tels fils, ô France !
Ensevelis sous le laurier
Ces enfants morts pour ta défense
Au fond de leur cercueil d’acier.
Ton nom dans leur affreux délire
Fut par eux vingt fois répété.
Ils t’offraient leur obscur martyr
Donne-leur l’Immortalité !

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REMETTEZ LES POMPONS ROUGES    

(paroles et musique: Henry Girou - www.goristes.com)

Refrain :
Remettez les pompons rouges dans la rue !
Qui est fayot, qui est civil, qu’on nous informe !
Pour qu’ les serviettes et les torchons n’ se mélangent plus,
Rendons obligatoire le port de l’uniforme .

Ma p’tite voisine qu’est native de Keruscun,
qui jamais de sa vie n’en a vu la queue d’un,
dit " Ça porte bonheur d’ toucher l’pompon d’un marin "
En attendant, elle se console avec les miens.

Refrain

Ma grand-mère dit qu’à Brest c’est bien malheureux
De ne plus voir dans les rues nos petits cols bleus
Ça mettait d’ la couleur dans notre ville triste
Et c’était un plus pour faire venir les touristes.

Refrain

Question uniforme c’est sur que l’numéro un
Sans aucun doute c’est le p’tit costume du marin
L’caban c’est plus chouette que la capote du biffin
L’bachi c’est mieux que l’béret du chasseur alpin.

Refrain

Maintenant qu’on a une armée de métier
qu’en quelque sorte les fayots sont nos ouvriers
On n’va pas leur payer des tenues chamarrées
Rien qu’pour défiler l’jour du quatorze juillet.

Refrain


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ON NE SORT PLUS QU'A JEUN DE L'ARSENAL  

(paroles & musique: Christian Desnos )

Chétif :
Avant on picolait dans tous les ateliers
et la jambe de chinois faisait pas la matinée.
Autrefois on mangeait l’ midi à la gueule d’or,
maintenant si t’as faim vaut mieux bouffer dehors.

refrain : A l’arsenal, à l’arsenal, y’a plus personne à l’arsenal,
y’a plus personne qui gratte à l’arsenal !

Fañch : La sieste du matin, y’a longtemps qu’c’est fini,
vu qu’ça nous empêchait d’dormir l’après-midi.
On apprenait l’métier comme élève aux arpètes,
de nos jours t’as au mieux l’intérim à perpète.

Yvon : C’est sûr que l’on savait fabriquer des bateaux,
à présent y’a plus d’quoi construire un pédalo.
Dans le temps on avait l’inox pour les bricoles,
aujourd’hui y’a plus mèche de trouver un bout d’tôle.

J. Paul :
A l’époque on savait s’arranger des flics mar’,
ils sont plus nombreux qu’nous aujourd’hui, y’en a marre.
On était bien peinards, un statut d’ fonctionnaire,
il nous reste le privé ou bien les militaires.

Henry :
On peut toujours rêver, la Penfeld aux brestois
faut pas compter trop d’ssus pour créer des emplois.
C’en est vraiment fini de l’Arsouille de naguère,
si y’a plus d’bateaux gris, peut-être qu’y aura plus d’guerre ?


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LE PETIT MATELOT  

(chanson à tiroir, XVIII ème siècle, chantée par Bourvil dans les années 50/60.)

C'était un petit matelot
Sur les flots de la mer indienne,
C'était un petit matelot
Oh,oh,oh,oh, petit matelot.

Voguait de Brest à Frisco,
Sur les flots de la mer indienne,
Un jour le temps se fit très gros,
Oh,oh,oh,oh, petit matelot.

Serr' les voil's,
tout l'monde en haut,
Sur les flots de la mer indienne,
Tombe de plus de vingt mètres de haut,
Oh,oh,oh,oh, petit matelot.

On mit la chaloupe à l'eau,
Sur les flots de la mer indienne,
Pour vite le tirer des flots,
Oh,oh,oh,oh, petit matelot.

Mais on ne sauva que son chapeau,
Sur les flots de la mer indienne,
Sa vieille pipe et ses sabots
Oh,oh,oh,oh, petit matelot.

Peut-être bien que le p'tit matelot
Sur les flots de la mer indienne,
Est dans le ventre d'un cachalot
Oh,oh,oh,oh, petit matelot.

Retour au couplet 1


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CHANSON DU COMMANDANT BOURDAIS  

(Origine inconnue (peut être une adaptation). Chantée pendant la campagne assistance à la grande pêche 1971 - 1972)

C'est moi le Commandant Bourdais (bis)
Au port on ne me voit jamais (bis)
Quelques fois Saint Jean quelques fois Saint Pierre
Sans devant dessus sans devant derrière
Mais c'est en mer que j'suis surtout
Sans devant derrière et sans dessus dessous (bis)

Rouler je fais ça bord sur bord (bis)
Mais de préférence à tribord (bis)
Car on m'a construit d'une drôle de manière
Sans devant dessus sans devant derrière
Mais malgré tout je tiens debout
Sans devant derrière et sans dessus dessous (bis)

Au Nord je vais user souvent (bis)
Mes fonds d'culotte sur d'autres bancs (bis)
Et je tourne en rond au cercle polaire
Sans devant dessus sans devant derrière
Dans la banquise ou n'importe ou
Sans devant derrière et sans dessus dessous (bis)

Je vais là où sont les poissons (bis)
Car c'est là que les pécheurs vont (bis)
Ont leur donne du courrier et des pommes de terre
Sans devant dessus sans devant derrière
De la salade ou bien des choux
Sans devant derrière et sans dessus dessous (bis)

Quand je vais chercher sur les bancs (bis)
Le soleil du bonnet Flamand (bis)
Je n'en suis pas loin qu'on y voie plus guère
Sans devant dessus sans devant derrière
Et quand j'y suis plus rien du tout
Sans devant derrière et sans dessus dessous (bis)

Quant à Saint Pierre on mouille un temps (bis)
Les Saint Pierraises en font autant (bis)
Elles parlent français à notre manière
Sans devant dessus sans devant derrière
Aiment danser et faire tout
Sans devant derrière et sans dessus dessous

Sur les bancs il ne fait pas beau temps (bis)
Ca branle même assez souvent (bis)
On me voit tanguer d'avant en arrière
Sans devant dessus sans devant derrière
Tanguer danser rouler surtout
Sans devant derrière et sans dessus dessous (bis)

Quand je me suis fait mouiller (bis)
Et que je commence à rouiller (bis)
On gratte et on pique ma coque entière
Sans devant dessus sans devant derrière
On r'met du gris un peu partout
Sans devant derrière et sans dessus dessous (bis)

Mais tout ça ne vaut pas Lorient (bis)
On n'y sera dans pas longtemps (bis)
On ira en perm' une semaine entière
Sans devant dessus sans devant derrière
Puis on recommencera le tout
Sans devant derrière et sans dessus dessous (bis)


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EH, PETIT MARIN  

Eh, petit marin, n’ai pas de chagrin
Loin de ta brune
Tu seras consolé, par les vahinés
Au clair de lune
Qu’importe la douleur, de ta queue en fleur
Si t’en baise une
Tu seras papa par désir cracra
Loin de ta bru.u.ne

Mais voilà que s’termine la campagne
Tu vas rentrer au pays natal
Tu vas retrouver ta compagne
Qui elle ne sait rien de ton mal
Et découvrant la pourriture
Qu’elle tient, écoeurée dans ses mains
Que tu as laissé en pâture
Là-bas sur le sol tahitien

Elle te dit alors, regagne ton bord
Ou te barcasse
Te ramènera vers ta médina
Vieux dégueulasse
Ne me touche pas, éloigne-toi de moi
Laisse ma conasse
Et vas retrouver toutes tes vahinés
Vieux dégueula.a.sse, vieux dégueula.a.sse


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GUEULE DE SERPENT  

(Gueule de serpent, alias Louis Vié, était un restaurateur de Nort sur Erdre)

Pour aller à Nort nous partons,
Adieu filles de Nantes !
Mais dans deux jours nous reviendrons
Vous revoir mes charmantes !
Avant qu'on appareille,
Vidons une bouteille,

REFRAIN
Puis hisse la toile et foutons le camp
Pour aller voir Gueule de Serpent !

Quand sans mouiller nous passerons
Devant la Jonnelière,
A la santé de Beaufreton
Nous viderons nos verres.
Le muscadet qui brille,
Fait regretter les filles.

Nous n'arrêtons pas à Gâchet
L'équipe en est morose :
Viè ne venez pas nous chercher.
Adieu la tante Rose.
Le cidre qui pétille,
Nous fait aimer les filles.

Arrivés au pont de Sucé,
Nous démâtons dare dare;
Pauvres équipiers, faut vous passer
D'anguille à la tartare.
Le beurre blanc et l'anguille
Nous font aimer les filles.

Par vent debout à Port-Mulon;
On envie le Pyroscaphe,
Car pour aller à Nort c'est long,
Quand on pousse à la gaffe :
La gaffe et la godille
font regretter les filles.
Amène la voile, il n'y a pas plan,
Le diable emporte Gueule de serpent !


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OPIUM  

Dans le port de Saigon
Il est une jonque chinoise
Mystérieuse et sournoise
Dont on ne connaît pas le nom
Et le soir dans l'entrepont
Quand la pluie se fait complice
Les Européens s'y glissent
Cherchant des coussins profonds.

Refrain

Dans le gris du petit jour
Les lanternes qui se voilent
Sont de petites étoiles
Qui s'éteignent tour à tour
Dans le soir aux parfums lourds
Au grès de la fumée lente
Le fumeur se représente
Les plus beaux rêves d'amour.

Refrain

Quand on dit que le bonheur
N'existe pas sur la terre
Que l'aile de mes chimères
Viennent nous conduire ailleurs
Au paradis enchanteur
Pleins de mystérieux mensonges
Dans l'ivresse de mes songes
J'ai laissé partir mon cœur.

Refrain.


Refrain :
Opium poison de rêve
Fumée qui monte au ciel
C'est toi qui nous élève
Au paradis artificiel
Je vois ton doux visage
Les yeux de mon aimée
Parfois j'imagine son image
Dans un nuage de fumée.


[Sommaire Net Marine]