Les
citations du sous-marin Casabianca
Le sous-marin
Casabianca est titulaire des citations suivantes
:
- A l’ordre
de l’armée de mer, décision n° 1386 FMF/3 du 23 juillet
1940
- A l’ordre
de l’armée de mer, décision n° 132 M du 20 décembre
1942 (amiral Darlan).
« Sous le commandement du capitaine de corvette L'Herminier,
n'ayant à son bord qu'une partie de son équipage, a réussi
à quitter Toulon le 27 novembre 1942, dans la nuit, sous le feu des
premiers ennemis parvenus sur les quais.
Attaqué en rade par bombes et grenades, poursuivi par vedettes rapides
mouillant des filets indicateurs, est parvenu à forcer les passes.
Sans compas, sous les grenadages incessants est demeuré au large de
Toulon, pour attendre les navires qui auraient pu s'échapper.
A donné ainsi un splendide exemple de valeur et discipline collective,
d'esprit de décision et d'abnégation de tous, commandant, état-major,
maistrance et équipage, a maintenu son pavillon haut en échappant
au sabordage des forces de haute mer ».
Note personnelle
: ce ne sont pas exactement les conditions de départ de Toulon que le
commandant L'Herminier rapporte dans son ouvrage « Casabianca ».
S'il y fait effectivement mention d'avions bombardant la passe (un « zing »,
page 50) et larguant des mines magnétiques (3) qui vont exploser dans
le sillage du sous-marin, il n'est jamais question de vedettes rapides mouillant
des filets indicateurs.
De même lorsqu'il parle de grenadage (page 53) « nos sous-marins
l'ont échappé belle et sont poursuivis pendant quelques temps
à l'extérieur et grenadés ». Ce n'est pas
« incessant ».
Le danger était certes présent mais sans doute pas aussi pressant
que le laisse supposer la citation. Preuves supplémentaires : à
06 heures, le Casabianca émerge
sur les barres et l'officier en quatrième et bondit sur la passerelle
pour ôter les manchons de protection des périscopes. De même
à partir de 7 heures le sous-marin va reprendre la vue périodiquement
et écouter les vacations radio.
Pour conclure voici le texte de la même citation trouvée sur le
net. On y note quelques différences avec la précédente
et une relation des faits qui semble plus conforme à la réalité
:
« Sous
le commandement du capitaine de corvette L'Herminier, n'ayant à bord
qu'une partie de son équipage, a quitté Toulon le 27 novembre
dans la nuit sous le feu des premiers ennemis parvenus sur le quai. Attaqué
en rade par des bombes et grenades est parvenu à forcer les passes sous
les grenadages incessants.
Est demeuré au large de Toulon pour attendre les bâtiments qui
auraient pu s'échapper.
A donné un splendide exemple de valeur, et de discipline collective,
d'esprit d'abnégation de tous, commandant, état-major, maistrance
et équipage. A maintenu haut son pavillon en échappant au sabordage
des forces de haute mer ».
- A l'ordre
de l'armée de mer, décision n° 135 M du 20 décembre
1942 (amiral Darlan).
« Sous le commandement du capitaine de corvette L'Herminier,
a brillamment réussi une mission dangereuse et difficile affirmant
une fois de plus, en moins d'un mois, les qualités de premier ordre
de son commandant, de l'état-major, des officiers mariniers, des quartiers-maîtres
et marins ».
- A l'ordre
de l'armée de mer, décision en date du 5 août 1943
(général Giraud).
« Sous le commandement du capitaine de corvette L'Herminier,
n'a cessé de participer aux opérations en Méditerranée
depuis son évasion de Toulon, le 27 novembre 1942;
A effectué mille heures de plongée dans les eaux ennemies, exécuté
avec succès cinq mission de guerre en six mois, débarqué
et camouflé treize tonnes d'armes et de munitions sur une côte
occupée par l'ennemi.
A démontré d'une façon éclatante, l'ardeur combative,
l'entraînement et la valeur de son commandant, de son état-major
et de tout l'équipage ».
- A l'ordre
de l'armée de mer, décision n° 131 EMG/3 du 30 septembre
1943 (chef d'état-major général).
« Sous le commandement du capitaine de frégate L'Herminier,
J. Pendant les mois de juillet, août et septembre 1943, a brillamment
exécuté, au cours de différentes missions, le débarquement
de 35 tonnes d'armes et de munitions sur les côtes de Corse, occupées
par l'ennemi.
Premier bâtiment français entrant à Ajaccio, le 12 septembre,
a mis à terre les premiers éléments de troupes de choc
venues de l'Afrique du Nord pour libérer la Corse ».
- A l'ordre
de l'armée de mer, décision n° 040 D du 8 février
1944 (général Giraud).
- A l'ordre
du corps d'armée, ordre n° 1046 EMG/3 du 16 septembre 1944.
Grâce à
ces six citations à l'ordre de l'armée de mer, le sous-marin de
1500 tonnes Casabianca est titulaire de la
fourragère à la couleur du ruban de la légion d'honneur
avec olive moitié supérieure à la couleur du ruban de la
légion d'honneur, moitié inférieure aux couleurs du ruban
de la croix de guerre 1939-1945 (décision du 28 décembre 1955,
BO page 4651).
CRC1 (R) S. LE
COUSTOUR pour Netmarine - Mars 2007. Copie et usage : cf. droits
d'utilisation.
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