Les Jonques de guerre

L'armement de ces jonques est une autre des manifestations de la faculté d'adaptation du commandant Jaubert et de son équipe.

Il s'agit d'assez gros bâtiments en bois, construits par les Japonais, à Saïgon et aux environs, et apparemment destinés à servir de caboteurs. Saisies par la Royal Navy et transférées à la Flottille naissante, ces jonques sont rapidement dotées d'un blindage partiel et d'une artillerie imposante.

Dimensions
Longueur : ... m
Largeur : ... m
Tirant d'eau : ... m
Déplacement
Lège : 200 t
Energie - Propulsion
Motorisation : "semi-diesel à point chaud", ou Bolinder, à un seul cylindre
Puissance : 25 à 45 CV
Armement :
un canon de 75mm
plusieurs canons de 20mm et mitrailleuses

Leurs avantages sont leur grande capacité de transport et leur puissant armement (quoiqu'assez vite, on ait hésité à tirer au canon de 75, de crainte que .... la coque ne s'ouvre !) ; leurs inconvénients sont leur faible vitesses et surtout leur fort tirant d'eau qui les cantonne sur un nombre restreint de cours d'eau profonds : rivière de Saïgon, bras principaux du Mékong, Tonlé Sap en période de hautes eaux.

La première jonque, armée dès novembre 1945, est baptisé Arcachonnaise ; puis au rythme moyen d'une par mois, entrent en service la Paimpolaise, la Rochelaise, la Cancalaise et en mars 1946 la Dieppoise. Cinq jonques de guerre opèrent donc dans le delta du Mékong. Mais, dès octobre 1946, la Rochelaise est désarmée ; un an plus tard, il ne reste plus que deux jonques en activité, dont une nouvelle venue, la Malouine ; celle-ci reste seule à partir du printemps 1948 ; sa carrière active se poursuit encore un an, puis elle est désarmée à son tour en avril ou mai 1949, par manque de personnel (il faut à ce moment choisir entre le désarmement de la Malouine et celui d'un LCT.Mk.6) et finalement condamnée fin 1949.

Il était prévu, fin 1945, une Lorientaise, mais elle n'est jamais entrée en service.