Les bâtiments ayant porté le nom d'Ariane


Plan de la corvette de 32 canons Ariane (1830 - 1850).
Six bâtiments de la marine de l'Etat français ont porté le nom d'Ariane.

Une frégate de 40 canons (1811 - 1812) du type éponyme dont la construction commence à Nantes en 1807. Elle quitte Nantes en janvier 1812 pour une croisière dans l'Atlantique avec la frégate Andromaque et le brick Mameluck. Au retour les bâtiments se heurtent le 22 mai 1812 au HMS Northumberland (82 canons) et au HMS Growker (12 canons). Ils tentent tout en combattant de se réfugier à Lorient mais les frégates Andromaque et Ariane s'échouent. Elles sont alors évacuées puis incendiées pour échapper à la capture, seul le Mameluck parvient à s'échapper.
(Caractéristiques : 1080 t ; 45,5 x 12,3 x 5,9 m ; 1950 m2 voiles ; 325 h ; XXVIII.18 + IV.7 + XII.caronades.18).

Une corvette de 32 canons (1830 - 1850) mise en chantier au vieil arsenal de Cherbourg le 1er aout 1827, et mise à flot le 22 mai 1830.
En 1833, elle participe à la prise de Bougie (CF Le Ray), puis fait une croisière l'année suivante le long des côtes sud-américaine. Revenant des mers du Sud pour rapporter en France des plantes de Patagonie et du Chili, elle est arrêtée à Montevideo et prend part au blocus de La Plata. En 1839, elle est de l'expédition de Buenos Aires. Refondue à Brest en 1841, elle est condamnée le 21 novembre 1850. Elle sert un temps de charbonnière à Brest, avant d'être démolie en 1866.
(Caractéristiques : 42 x 10,7 m ; Doublé en cuivre et en bronze pour expériences).

Un sous-marin garde-côtes et de blocus type Clorinde modifié (1916 - 1917) construit à Cherbourg à partir de janvier 1912 et lancé le 5 septembre 1914. A partir d'avril 1916, il est affecté à la 2e escadrille de sous-marins à Bizerte, puis à Toulon. Cette année là il fait une croisière en Adriatique, puis est contraint de rallier Bizerte suite à une avarie de Diesel. En janvier 1917, il fait partie de l'escadrille de chasse de Bizerte. Le 19 juin 1917, il est coulé par 2 torpilles du sous-marin UC 27 devant Bizerte au nord Cap Bon (LV Viort). Cette tragédie fera 21 victimes, 8 rescapés sont recueillis par le torpilleur Bourrasque.
(Caractéristiques : 414 t ; 800 cv ; 53,95 x 5,41 m ; 609t.pl ; 2 moteurs électriques 350cv ; 2 diesel 650cv ; 30 h ; II.TLT.carcasse + II.TLT.Drzewiecki.450 + VIII.torp + I.47).

Non moins important, un patrouilleur auxiliaire (1916 - 1919), ex yacht Sheelah armé par la marine britannique est cédé à la France le 25 février 1916, et remis à Cherbourg. Il prend la nom d'Ariane II pour ne pas le confondre avec le sous-marin. Basé à Alexandrie, il patrouille en Méditerranée occidentale, et participe notamment le 3 novembre 1916, à un brillant engagement contre les batteries germano-turques d'Adalla. De 1917 à 1918, il sert comme bâtiment du contre-amiral commandant la division de Syrie. Il est déréquisitionné le 1er juin 1919, probablement remis à ses propriétaires.
(Caractéristiques : 630 t ; 12 nds).

Un sous-marin de moyenne patrouille de défense des côtes type Ondine (1929 - 1942) dont la construction commence au chantier Augustin Normand du Havre le 6 août 1923. Il est mis à flot le 6 août 1925 et entre en service le 1er septembre 1929, au sein de la 1ère escadrille de sous-marins de Cherbourg. Pendant la drole de guerre, fin 1939, avec la 14e DSM à Oran, il effectue la surveillance des mouvements allemands à Madère et aux Canaries. En juin 1940, il rejoint Mers El-Kébir, et lors de la bataille du 3 juillet, il est engagé par un contre-torpilleur anglais au large d'Oran. Désarmé le 19 octobre 1940, il est mis en gardiennage d'armistice à Oran. C'est dans ce port qu'il sera sabordé lors de l'attaque américaine le 9 novembre 1942.
(Caractéristiques : 626 t ; 1200 cv ; 65,98 x 4,94 m ; 787t.pl ; 2 moteurs électriques 500cv ; 2 diesel 600cv ; VII.TLT.550 + XVIII.torp + I.75 + II.mitrailleuses.8 ; Symb. de coque : AR, 3, 2, 42, 143).

Le sous-marin chasseur de sous-marins Ariane (1960 - 1981) est donc le sixième bâtiment a avoir porté ce nom dans la marine de l'Etat français.

(Texte : Net-Marine ; Pour en savoir plus : Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre de Colbert à nos jours)

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