Citerne
à vapeur Ondée
Commandée
le 4 janvier 1934, la citerne à vapeur à chauffe
au charbon Ondée a été construite
par les Forges et Chantiers de la Méditerranée
(établissement de Graville-Le Havre). Elle entre
en service peu après son lancement en 1935, et est affectée
au port de Brest.
Pendant
la guerre, elle reste à Brest, et est retrouvée
à la Libération, coulée au fond
de la Penfeld. Renflouée, elle reprend
rapidement du service, le travail de reconstruction ne manque
pas et les bâtiments de servitude sont alors fortement
sollicités.

L'Ondée en attente en fond de
Penfeld (2004).
|
Ses
missions sont le ravitaillement en eau des navires de la Flotte
(indispensable même sur les navires modernes pour la production
de la vapeur), mais aussi des îles de l'Iroise,
notamment Sein (ainsi que son phare) et Molène, qui manquent
fréquemment d'eau l'été. Une usine de fabrication
et traitement d'eau existait alors dans l'arsenal de Brest au
pied du viaduc.
Le
30 janvier 1982, suite à une voie d'eau accidentelle,
l'Ondée est de nouveau retrouvée au fond
de la Penfeld. Après 3 semaines de rude labeur, elle est renflouée
de nouveau, puis, après seulement quelques heures de
chauffe, la machine est remise en route comme si rien n'était
arrivé… C'est du solide !
Entre juin et octobre 1985, l'Ondée rallie régulièrement
Molène dont le chantier de construction de la digue est
grand consommateur d'eau. En février 1986, c'est au tour
de l'île Longue, dont les installations d'eau douce (essentielle
pour les sous-marins nucléaires) sont détruites
par le gel, d'appeler au secours notre bonne vieille citerne.
Ainsi pendant quelques semaines, l'Ondée a,
dans le plus grand secret, permis à la force de dissuasion
et ses sous-marins nucléaires de pouvoir rester opérationnels.
Retiré
du service en 1993, l'Ondée a été
condamné le 8 janvier 2013 (n° de
condamnation Q864). En
attente, au fond de la Penfeld, la coque de l'Ondée
est destinée à la démolition.
C'était
le dernier « vapeur » de la Marine.