Bâtiments ayant porté le nom de Garonne

Une flûte (1671-1673).
Ancien navire marchand anglais, ce petit bâtiment de 60 tonnes portant 4 canons recut le nom de Garonne en 1670-1671. Utilisé comme bâtiment de servitude, il fut condamné à Brest en 1673.

Une flûte (1676-1678).
Désigné d'abord sous le nom de Saint-Jean-de-Rochefort, la seconde Garonne était un petit bâtiment de 70 tonnes et 6 canons pris en 1676 (probablement aux Espagnols ou aux Hollandais). Elle fut rayée des listes en 1678.

Une flûte (1678-1689).
Ce bâtiment de charge de 400 tonnes fut pris aux Hollandais en 1677 et fut nommé Garonne l'année suivante. La Garonne paraît être restée désarmée jusqu'en 1686 où elle fut affectée au ravitaillement des gardes-côtes du Ponant. Elle fut démolie à Brest en 1689.

Une flûte (1690-1694).
Par ordre du Roi du 13 décembre 1690, un petit navire marchand pris aux Anglais recut le nom de Garonne. Cette flûte, qui semble n'avoir jamais été armée fut rayée des listes à Brest en 1694.

Une flûte de 28 (1761-1770).
Construit au Havre, ce bâtiment participa à la campagne de Terre-Neuve, dans l'escadre de Ternay, qui quitta Brest le 8 mai 1762. Le 27 juin, l'escadre mouillait à Saint-Jean-de-Terre-Neuve. Mais Ternay dut appareiller devant l'arrivée d'une escadre anglaise. La Garonne rentra à Brest le 21 janvier. Elle effectua ensuite plusieurs campagnes à Cayenne et à la Martinique.

Une gabare (1780-1783).
La Garonne, sixième du nom, était une gabare d'environ 350 tonnes. Elle partit de Brest en février 1782 avec 35 bâtiments chargés de vivres et de munitions destinés à Suffren et aux troupes des Indes. Retardé par des épidémies et par le mauvais état du Hardi et de l'Alexandre, le convoi ne parvient à rallier l'escadre de Suffren que le 10 mars 1783, à Trincomalé (Ceylan).
Obligé de défendre cette base contre une attaque anglaise, Suffren envoya à la fin de mai 1783 la Garonne et le Dromadaire au secours de M. de Bussy assiégé dans Gondelour. Ils débarquaient leurs secours quand ils furent attaqués par l'escadre anglaise. La Garonne fut prise ou détruite le 4 ou le 5 juin 1783 en sortant de Gondelour.

Une gabare de 30 (1803-1806).
Armée à Bayonne le 22 août 1803 pour le transport de bois de construction de Bayonne à Santander, cette gabare finit sur les côtes d'Arcachon en 1806.

Une gabare (1821-1837).
Mise à l'eau à Bayonne en 1821, la Garonne effectua régulièrement des transports de troupes et de matériel jusqu'à sa mise en réserve en 1834. Elle fut condamnée le 11 mars 1837.

Un transport-écurie (1856-1891).
Construite à Brest, la Garonne tranporta chevaux et hommes de troupes à travers la Méditerranée, puis jusqu'en Chine (1859). Après une refonte, la Garonne transporta des troupes au Mexique en 1867. Puis elle effectua des transports de passagers et de matériel en Nouvelle-Calédonie (1872-1875), à la Réunion, au Sénégal, aux Antilles et à Madagascar (1875-1886). Désarmée en 1886, elle fut rayée des listes et remise aux Domaines en 1891.

Un pétrolier (1913-1946).
En 1913, la Marine nationale ne possédait qu'un seul pétrolier, le Rhône. Le développement des appareils propulsifs à combustible liquide nécessitait l'utilisation d'un second pétrolier. La Marine décida d'acquérir le vapeur britannique Lucellum qui prit le nom de Garonne (1913). Affectée jusqu'en 1915 à la ligne d'Amérique, elle fut transformée en bateau citerne pour ravitailler l'armée d'Orient. Provisoirement cédé au gouvernement anglais, le bâtiment reçut le nom de Fleur de Lys et navigua sous le pavillon anglais (1916).
En juin 1944, la Garonne fut coulée par la Kriegsmarine pour embouteiller la petite passe de la rade de Toulon.Renfloué en octobre 1945, elle ne fut pas remise en état et fut condamnée en 1946.

Un pétrolier (1948-1959).
En exécution du traité de paix, le pétrolier italien Tarvisio fut transféré au gouvernement français. La Marine nationale le prit en charge et lui donna le nom de Garonne. Ce bâtiment fut condamné en janvier 1959.
(Sources I.M. n°419 - 1980)


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