L'année 1945 voit
l'implantation de l'Ecole Navale sur le site de l'hydrobase de Lanvéoc-Poulmic
ainsi que l'arrivée de la 50S, unité d'instruction des élèves. Sous le commandement
du lieutenant de vaisseau Vaziaga, elle comporte un effectif de 130 hommes et
de 24 avions, bénéficiant d'une piste en dur dont la particularité est d'être
située à 90 mètres au-dessus du plan d'eau en contrebas. De part ses fonctions,
elle est équipée d'appareils divers tel que Arao Anso MK1 qui a la particularité
d'avoir la rentrée du train principal s'effectuant manuellement grâce à 128
tours de manivelle ! Les mécaniciens étaient à rude épreuve. D'autres appareils
utilisés furent : 1947 : Le lieutenant de vaisseau Kerros, commandant l'escadrille reçoit 6 planeurs Caudron C800, 4 Castel 301 S et 3 Morane 502 équipés du moteur en étoile Salmson 9 pour le remorquage. Une campagne aérienne conduit dans la première quinzaine de juillet 1948, les avions de Lanvéoc à Cognac, Bordeaux, Cuers, Ajaccio, Salons, Lyon, Dijon, Strasbourg, Nancy et Les Mureaux. En 1949, se développe l'Aéroclub doté d'une vingtaine de Stamp SV4C réservés à l'Ecole Navale. Le fait que certains avions ont un statut civil et d'autres un statut militaire permet aux futurs officiers de Marine d'obtenir les qualifications correspondant au ler et 2ème dégré de l'Aviation Civile. Le Lieutenant de Vaisseau Rondonay devient le commandant de la 50S. 1950 : Les bimoteurs S 095 relevant les Anson, le parc comprend 8 S095, 2 Morane 502, 5 JU 52 et 14 Stampe. 1954 : Les S 095 permettent aux élèves de faire 25 heures de vol d'entraînement à la navigation aérienne sous le commandement du lieutenant de vaisseau Vallet. L'instruction Radar est assurée par les PBY 5A Catalina de l'escadrille 2S. 1956 : 758 heures seront accomplies sur les 10 Stampe affectés à l'aéro-club. Dans la promotion, 54/56, sous le commandement du lieutenant de vaisseau Thierry, sept élèves obtiennent le brevet de pilote 1er degré, 6 le second degré et 5 sont lâchés en vol. 1958 : La
50S se transforme et passe sur hydravions Sunderland, quadrimoteurs amphibies
de construction britannique dont 2 arrivent en juillet, 2 en octobre et 1 en
janvier 1959. Equipés dans un premier temps de moteurs Pegasus de 900 Cv et
par la suite de Pratt et Witney de 1800 Cv. 1961 : l'escadrille
commandée par le lieutenant de vaisseau Seinéchal reprend donc possession
de l'aérodrome en assurant les missions d'instruction des élèves et de soutien
de la IIème Région Maritime jusqu'au ler avril 1964, date où intervient sa
dissolution (décision du 5 mars 1964). Les avions sont alors dispersés et
disparaît l'insigne caractéristique : La complexité croissante
des avions d'armes modernes exige une infrastructure qu'il est à l'époque impossible
de réaliser à Lanvéoc-Poulmic. La base ne répond plus aux critères définis lors
de sa création. Elle abritera 2 formations d'hélicoptères, la 32 F, la 22 S
et l'aéroclub, lequel disparaît à son tour pour faire place à la "section
vol sportif". Ainsi renaît l'escadrille 50S le ler novembre 1984. Cette unité répond alors à la nécessité de donner aux officiers de Marine une formation aéronautique. L'escadrille 50 S prend donc un nouveau départ et à coup sûr grâce à elle naîtront de nombreuses vocations pour l'aéronautique navale. Le vendredi 30 août 1996, l'escadrille 51S est dissoute, date à laquelle l'école d'initiation au pilotage (EIP) est transférée au sein de l'escadrille 50 S. Ainsi les CAP 10 viennent renforcer le parc aérien de l'école qui prend l'appellation EIP/50 S. La sélection des futurs pilotes d'aéronautique navale est alors une nouvelle mission pour l'escadrille.
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